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Assemblée nationale : l’annonce électrique de Salif Diallo

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Dans leur conférence de presse du 2 juillet 2017, destinée à exprimer toute leur détermination à voter, face aux récriminations de l’opposition,  le projet de loi portant allègement des procédures de contractualisation du programme de projets Partenariat public-privé (PPP) ; les responsables du parti au pouvoir ont dit bien des choses. Certains propos ont déplu. D’autres ont retenu positivement l’attention.

Au sortir de la conférence de presse du 2 juillet du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parmi les annonces positives qui méritent d’être retenues et suivies de près figure celle du président Salif Diallo relative à l’électrification de tous les établissements d’enseignements du pays.

On le sait, les infrastructures ont occupé une place centrale au cours de cette conférence  de presse sur la nécessité pour le pouvoir de pouvoir recourir à des procédures allégées pour accélérer le rythme de réalisation des infrastructures prévues dans le programme présidentiel, vu que le temps est limité. Après le vote dudit projet de loi le lendemain 3 juillet, le pouvoir a désormais le champ libre pour passer à l’action et en toute légalité.

Infrastructures, c’est bien  mais avec l’électricité, c’est encore mieux !

Très combatif, le président de l’Assemblée nationale  a annoncé toute une série de réalisations d’infrastructures. Salif Diallo  laissera même entendre que tous les établissements du pays seront électrifiés. Il touche là un point cardinal du développement : l’électricité.

Les infrastructures sont importantes pour le développement d’un pays. Mais, elles ne sont pas toujours suffisantes pour impulser un développement durable aux effets multiplicateurs. Et c’est là qu’intervient l’électricité. Elle permet de viabiliser les infrastructures réalisées. Electrifier une école ou un collège, c’est améliorer sensiblement les conditions de vie des enseignants et des élèves. C’est les mettre dans les conditions de produire de meilleurs résultats avec cette possibilité de pouvoir travailler de jour comme de nuit.

Cela est aussi valable pour les autres infrastructures, y comprises les routes. Une route électrifiée peut être fréquentée la nuit par les usagers sans grands risques d’accidents ou d’attaques de terroristes. Pour résumer, l’on dira tout simplement, construire des infrastructures, c’est bien ; mais les construire et avec l’électricité qui permet de les viabiliser, c’est encore mieux.

«le mppisme = pouvoir militants + électricité» ?

En cela, Salif Diallo a été particulièrement inspiré sur ce coup. Lui qu’on avait rarement entendu sur des questions d’énergie. Et l’on ne demande qu’à voir tous les établissements électrifiés d’ici la fin du quinquennat. Ce sera non seulement un grand progrès pour les Burkinabè, les bénéficiaires. Mais, aussi pour le parti au pouvoir, le MPP, qui aura impulsé ces progrès aux effets multiplicateurs.

Avec l’électricité dans les établissements, l’on pourra par exemple initier très tôt les enfants à l’informatique et ils pourront ainsi profiter de toutes les opportunités d’apprentissage via l’Internet.

Lénine, théoricien et père de la Révolution russe, pour souligner la place centrale de l’électrification dans la politique communiste de transformation de la Russie d’alors, avait dit : «le communisme = le pouvoir des soviets + l’électricité».

Pour paraphraser, Salif Diallo,  pourra lui aussi, si les choses se passent comme annoncer, dire : «le mppisme, c’est le pouvoir des militants + l’électricité».

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

Burkina : le Parlement lève les obstacles à la poursuite du procès gouvernement Tiao

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Les parlementaires burkinabè ont voté ce 4 juillet 2017 le projet de loi portant modification de la loi organique relative à la composition et au fonctionnement de la Haute cour de justice. 99 voix pour et 11 abstentions, c’est le résultat du vote qui permet ainsi d’envisager la reprise du procès du dernier gouvernement de l’ex-président Blaise Compaoré, suspendu il y a un peu plus d’un mois.

C’est fait depuis ce mardi 4 juillet 2017. La loi organique  2015 CNT portant composition et fonctionnement de la Haute cour de justice est réformée, conformément à l’avis rendu le 9 juin dernier par le Constitutionnel qui a jugé les articles 21 et 33 de ladite loi non conformes parce qu’ils ne prévoyaient pas le double degré de juridiction, c’est-à-dire la possibilité de recours après une décision de la Haute cour. C’est à présent un acquis. Un autre acquis : les victimes de l’insurrection populaire  ou leurs parents peuvent maintenant se constituer  en partie civile à ce procès du gouvernement Luc Adolphe Tiao. Mais, la loi ne satisfait pas tous les acteurs politiques.

Les parlementaires de l’ex-parti au pouvoir, le CDP, estiment par exemple que la nouvelle loi ne permet à une personne accusée de se faire représenter au procès par un avocat, comme l’avait voulu, sans succès, de le faire l’ancien ministre de la défense, Blaise Compaoré au début du procès. Pour eux, comme diraient nos commerçants, «c’est bon mais c’est pas arrivé ». Aussi se sont-ils abstenus au cours du vote, d’où les 11 abstentions enregistrées.

Cela dit, la loi ainsi reformée et donc conforme à la Constitution, il ne reste plus qu’à envisager la reprise du procès dans les semaines, voire jour à venir, en tout en tirant toutes les leçons de ce qui s’est passé pour que l’on ne se retrouve pas encore dans  d’autres  travers. Autrement, on aurait mieux fait de supprimer purement et simplement cette Haute de cour de justice qui après plusieurs décennies d’existence, ne sert finalement à rien.

Burkina Demain

 

Contrôle des produits de grande consommation : le ministre du commerce fait le ménage à Bobo

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les produits saisis ont été incinérés

Le ministre en charge du commerce, de l’industrie et de l’artisanat (MCIA) Stéphane Sanou en compagnie de son staff a effectué une visite de routine qui s’est traduit par un contrôle du poids et de la qualité des produits de grande consommation dans la ville de Sya. Cette tournée a permis d’en savoir davantage sur ces contrôles inopinés et le non- respect de la réglementation par les commerçants. C’était ce lundi 3 juillet 2017 à Bobo-Dioulasso.

le ministre du commerce Stéphane Sanou en pleine opération e contrôle du poids d’une baguette de pain

Bingo market, la boulangerie wend-konta et l’alimentation le bon samaritain, ce sont les trois lieux de commerce qui ont reçu ce lundi 3 juillet la visite du ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Stéphane Sanou.

La visite a commencé à bingo market, une grande alimentation de la place disposant ainsi de grande quantité de produits consommables. Sur ces lieux, dès les premiers instants, les responsables de la boîte ont été pris de panique car ils pensaient que le ministre était venu pour les sanctionner sévèrement.

Mais le ministre n’a pas manqué de les rassurer que c’était juste une sortie de routine afin de pouvoir contrôler le poids et la qualité des produits de grande consommation qu’ils vendent à la population. Après ces mots d’assurance, la collaboration fut facile par la suite. Des produits tels les boîtes de conserve, le lait, la viande, les cubes magies, le sucre, le lait, les jus,  ont été minutieusement  pesés et vérifiés par les acteurs du commerce.

Tout paraissait en règle au début

Au début tout paraissait en règle, mais par la suite, des découvertes inattendues ont été faites. Il s’agit des grands produits tels que le sel de table de 1kg et les boîtes de conserve d’huile de palme de 800g qui ne se trouvaient pas en norme par absence de date sur les produits en question. Alors ils ont été purement et simplement saisis, Soit au total de 05 sachets de sels et 23 boîtes de l’huile de palme.

Après  Bingo market, ce fut le tour de la boulangerie wend-konta. Dès l’arrivé du ministre pour les différents contrôles, ces pâtissiers ont semblé avoir  être alertés par cette visite. Ce qui s’est fait sentir dans la collecte des données sur place. Il s’agit entre autre de l’absence réelle de documents sur la provenance de leurs produits, de l’absence de vraies statistiques sur les produits, des données incohérentes entre les papiers et les marchandises sur place….. Un autre aspect très important aussi, il s’agit du poids de la baguette de pain qu’ils produisent. Le pain de 180g est produit en dessous du poids normal. En plus de la tolérance normale (5%) fixée par l’Etat qui n’a pas été respectée, ils ont fixé leur tolérance à 10%. Le ministre  a exigé la rectification.

Surprise du ministre du commerce

Le dernier endroit visité, a été l’alimentation le bon  samaritain. Là-bas, il semblerait que le propriétaire ait compris le vrai sens du respect de la règlementation. Le ministre fut surpris de constater que presque tous les produits soient en norme. Concernant le poids aussi,  il y avait même des produits qui avaient un poids supérieur à celui même indiqué sur le produit. Cependant au terme de cette visite, le ministre s’est retrouvé  perplexe car il y a eu des boutiques où presque tout était en norme, dans d’autres, non.

«L’appréciation est variée car dans certains coins, il y a le respect de tout ce qui est comme principe de base et dicté et d’autres qui ne respectaient effectivement  pas les consignes et les principes qui sont données », note  Stéphane Sanou. Quant aux propriétaires des produits saisis, ils ont été donc convoqués et ils seront punis à la hauteur de leur faute, assure le ministre du commerce.

Les contrôles se feront de façon récurrente

Des opérations de contrôles avaient été effectuées dans les mois antérieurs dans les régions du Houet et des Cascades. Ces opérations avaient permis de saisir près de 80 variétés de produits frauduleux et périmés constitués de pneus, de laits en poudre, des savons, des macaronis, des concentrés de tomate.

Tous ces produits illégaux saisis ont été incinérés au centre d’enfouissement technique de Bobo sous la houlette du ministre du commerce Stéphane Sanou. Il a par ailleurs rappelé que cette activité de contrôle du poids et d la qualité des produits de grande consommation allait se faire de façon récurrente, afin de toujours  sensibiliser les commerçants sur l’importance du respect de la règlementation et son impact sur la population et  l’économie du Burkina Faso.

Agatha Boni

Burkina Demain/Bobo

Force G5 Sahel : Et le Nigéria dans tout ça ?

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La force G5 Sahel comptera au final 5 000 hommes

Au sortir du sommet extraordinaire du G5 Sahel tenu dimanche dernier à Bamako, on a une vision un peu plus claire sur la force en gestation de 5 000 hommes. Le déploiement débutera entre septembre-octobre 2017 et les différentes parties réunies dans la capitale malienne (Mali, Niger, Mauritanie, Tchad, Burkina Faso  + France) ont pris des engagements financiers de l’ordre de 58 millions d’euros. Mais, il semble manquer une pièce maîtresse dans ce puzzle qui se met progressivement en place : le Nigéria de Muhammadu Buhari.

L’absence prolongée du président Muhammadu Buhari pour raison de santé, se fait sentir au plus haut niveau de la coordination de la lutte anti-terroriste

Le président tchadien Idriss Déby Itno l’a abordé  dans sa récente grande interview à nos confrères du Monde, RFI et de TV5 lorsqu’il évoquait les problèmes auxquels son armée est confrontée depuis quelque temps dans la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne. Il l’a même dit de façon crue en parlant «d’absence d’interlocuteur sérieux» du côté nigérian avec l’hospitalisation prolongée du président Muhammadu Buhari à Londres. Et le cas nigérian, devenu le ventre-mou du dispositif anti-terroriste, pourrait également se poser dans le cadre du déploiement de la force G5 Sahel contre le terrorisme dont le début est prévu dans quelques mois.

Il est vrai que le Nigéria ne fait pas partie du G5 Sahel mais il fait frontière avec deux pays  de la Coalition, en l’occurrence le Niger (plus de 1 000 km de frontière avec le géant voisin anglophone) et le Tchad. Et forcement, il faudra une certaine coordination avec le Nigéria.  Mais, comment le faire s’il n’y a pas comme dit Idriss Déby «un interlocuteur sérieux» en face. Peut-être que si Buhari était bien portant, il aurait été du sommet de Bamako, au même titre qu’Emmanuel Macron de la France. Les deux pays (France et Nigéria) ont d’ailleurs renforcé ces dernières années leur coopération dans la lutte contre le terrorisme, ce qui aurait permis à un moment donné d’enregistrer des succès. Mais, la guerre est encore loin d’être gagnée. D’où la nécessité de mobiliser toutes les synergies et forces de la région  pour se donner plus de chances de l’emporter sur les groupes terroristes.

Mathias Lompo

Burkina Demain

Assemblée nationale : le projet de loi PPP voté sans l’opposition

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En l’absence des députés de l’opposition qui ont quitté l’Hémicycle, les parlementaires de la majorité ont voté ce 3 juillet 2017 le controversé projet de loi relatif à l’allègement des procédures de contractualisation du programme de projets Partenariat public-privé (PPP).

76 voix pour, aucune abstention et aucun vote contre. C’est le résultat du vote, ce 3 juillet à l’Assemblée nationale, du projet de loi portant allègement des procédures de passation des marchés des projets Partenariat public-privé.

Les députés de l’opposition qui avaient quitté l’Hémicycle, n’ont pas participé au vote. Lors de sa dernière de presse le 30 juin dernier, le Chef de file de l’opposition (CFOP) avait appelé les parlementaires de l’opposition à la résistance face qu’il a qualifié de «mauvaise gestion » du Burkina par le pouvoir.

Burkina Demain

Finale coupe des Confédérations : l’Allemagne victorieuse devant le Chili

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L'Allemagne remporte sa première coupe de la confédération

L’Allemagne tient son premier trophée en coupe des confédérations. En finale ce dimanche 2 juillet à Saint-Pétersbourg, en Russie, la formation allemande s’est imposée par un but à zéro devant le Chili.

L’Allemagne remporte sa première coupe des  confédérations

Les Chiliens ont dominé cette finale  de la coupe des confédérations jouée à Saint-Pétersbourg mais ce sont les Allemands, comme toujours, qui l’ont emporté par le score étriqué d’un but à zéro, marqué après  20e mn de jeu par Lars Stindl. Malgré, les nombreuses occasions de but, les Chiliens ne réussiront pas à rétablir la parité au score, encore moins l’emporter.

Ainsi, après le Cameroun et le Mexique, c’est le Chili qui apprend une fois de plus le réalisme de la Manshaft  dans les compétitions internationales.

 

Burkina Demain

Force G5 Sahel : les pays s’engagent pour 50 millions d’euros

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Les chefs d'Etat ont pris des engagements allant dans le sens de la concrétisation de la force G5 Sahel

On peut parler d’avancées dans le projet de la force G5 Sahel à l’issue du sommet extraordinaire tenu ce dimanche 2 juillet à Bamako, avec la présence du président français, Emmanuel Macron. Les chefs d’Etat se sont accordés au cours de ce sommet de Bamako sur le budget (423 millions d’euros) avec des engagements financiers et sur l’agenda de mise en place  de la force de 5 000 hommes.

Les chefs d’Etat ont pris des engagements allant dans le sens de la concrétisation de la force G5 Sahel

Le temps presse sur l’ambitieux projet  de la force G5 Sahel, destinée à combattre le terrorisme et les trafics dans la bande sahélo- saharienne. Plus les  acteurs vont traîner dans sa mise en place, plus les groupes terroristes qui pullulent dans la zone en profiteront pour renforcer leurs positions.

Conscients de la situation, les chefs d’Etat des pays concernés (Mali, Niger, Mauritanie, Tchad et Burkina Faso) viennent de  prendre d’importantes résolutions. En effet, Ibrahim Boubacar Kéita du Mali, Mahamadou Issoufou du Niger, Idriss Déby Itno du Tchad, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, et Mohamed Ould Abdel Aziz ont acté ce dimanche 2 juillet 2017 la constitution de la force G5 Sahel destinée à combattre le terrorisme et les trafics dans la région. C’était au cours du sommet extraordinaire de Bamako qui a enregistré la présence du président français, François Hollande. Cette force sera dotée de 5 000 hommes.

Engagements financiers

L’on sait désormais à l’issue de ce sommet que la force sera mise en place dans la période de septembre –octobre 2017. Autre précision importante : la force coûtera au total 423 millions d’euros. C’est le nerf de la guerre, comme l’a indiqué le président IBK, mais on n’a pas besoin de tout réunir avec de démarrer compte tenu de l’urgence. Ainsi, Chacun de ses 5  Etats s’est engagé  à contribuer à hauteur à 10 millions d’euros au budget de la force pour permettre son démarrage effectif. Ce qui fait au total 50 millions d’euros. C’est le même montant de 50 millions d’euros  promis par l’Union européenne.

La France, en plus de ce qu’elle fait déjà dans la zone dans le cadre des opérations Barkhane ou Minisma, s’est engagée par la voix de son président Emmanuel Macron, s’est engagée à hauteur de 8 millions d’euros d’ici fin 2017. Ce soutien de la France servira à l’achat de matériels logistiques et de communication.

Tous ces engagements mis ensemble permettent de démarrer en attendant une éventuelle conférence des bailleurs pour réunir le restant du financement requis pour déployer pleinement la force G5 Sahel.

Mathias Lompo

Burkina Demain

Force G5 Sahel : Macron attendu à Bamako pour rassurer et assurer du soutien de Paris

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Le succès de la force G5 Sahel repose en partie sur le soutien de la France d'Emmanuel Macron

Bamako abrite ce dimanche 2 juillet 2017 un sommet décisif pour la mise en place de la force  G5 Sahel destinée à combattre le terrorisme dans cette partie du continent. Est attendu à ce sommet le président Emmanuel Macron de la France, dont l’appui reste capital pour l’aboutissement de l’ambitieux sécuritaire sahélien, nécessitant un financement de 400 millions d’euros.

Le succès de la force G5 Sahel repose en partie sur le soutien de la France d’Emmanuel Macron

Comme annoncé, le G5 Sahel tient ce 2 juillet 2017 à Bamako au Mali, son sommet, consacré à la mise en place de sa force qui sera dotée de cinq mille hommes. Dans un contexte de morosité économique dans la région, la mise en œuvre effective et efficiente sera fonction  de l’engagement du parrain, le président Emmanuel Macron, attendu sur place à Bamako.  En acceptant de parrainer l’initiative qui va coûter quelques 400 millions d’euros, le nouveau président savait tout le poids que cela représentait en termes de charges pour son pays, la France. Qui est loin d’être en très bonne forme, économiquement parlant, alors qu’elle supporte déjà d’autres opérations militaires-Barkhane- militaires dans la zone. Conscient du poids de ce parrainage, le président Macron avait fait en sorte que le dossier de la force G5 aboutisse sur la table du conseil de sécurité des Nations-Unies dans l’optique d’obtenir un mandat qui garantirait en quelque sorte le financement. Mais, c’était sans compter avec la nouvelle politique de son homologue américain Donald Trump, qui depuis son arrivée à la Maison Blanche, travaille à la réduction des dépenses des opérations de maintien de paix et de sécurité de l’ONU qui coûtent finalement chères aux Etats-unis, les plus gros contributeurs.

Regards tournés vers le locataire de l’Elysée

Le mandat onusien sollicité n’ayant pas été en fin de compte obtenu, tout le poids du succès de l’opération, en attendant la tenue d’une conférence des bailleurs, risque de retomber sur Paris. Surtout que le Tchad, l’un des piliers dans la lutte contre le terrorisme dans la zone, commence à montrer des velléités de retrait de ses troupes si le financement n’est pas assuré. Les pays de l’Union européenne, qui ont promis 5 millions d’euros,  doivent eux aussi faire face désormais à des dépenses militaires et sécuritaires avec la nouvelle politique de Trump de l’OTAN qui veuille que ses membres ne comptent plus sur Washington pour le financement de l’organisation.

Dans ces conditions, tous les regards, à ce sommet de Bamako, seront tournés vers le locataire de l’Elysée. On l’imagine, le rôle de Macron à Bamako, sera de rassurer et d’assurer les uns et les autres du soutien de Paris dans la lutte contre le terrorisme. Il est vrai, François Hollande, le «vrai président français des Africains» comme dirait IBK est parti, mais son successeur Emmanuel est là pour assurer de la continuité du soutien de la France à la région.  Il l’avait déjà indiqué lors de sa première visite expresse à Tombouctou.

«L’aider à monter en puissance»

Sur la question spécifique de la mise en place de la force G5 Sahel, Macron, pourrait, à défaut de déblocage de millions d’euros, promettre une assistance technique de la France pour le démarrage de la force en gestation. A ce niveau, l’on sait déjà les 5.000 hommes du G5 Sahel seront appuyés par ceux de l’opération française Barkhane jusqu’à la pacification de la région, à en croire le nouveau ministre français  des Affaires étrangères, Yves Le Drian.

«Pour l’instant, le G5 Sahel c’est un bataillon par pays, avec un niveau d’équipement encore faible. Il faut l’aider à monter en puissance», a indiqué l’ex-ministre de la Défense de Hollande.  Et à l’issue du séjour du président Macron, l’on devrait en savoir un peu plus sur la nature du soutien  que Paris entend apporter à cette force naissante de G5 pour l’aider à monter en puissance.

Mathias Lompo

Burkina Demain

Burkina : l’opposition vent debout contre la corruption

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Le Chef de file de l’opposition politique burkinabè (CFOP-B) a tenu une conférence de presse dans l’après-midi de ce vendredi 30 juin 2017 à Ouagadougou. Zéphirin Diabré et ses camarades jugent que la corruption sous le règne du président Rock Kaboré est devenue un effet de mode. Pour eux, le Burkina Faso est séropositive du mal de la corruption.

Le CFOP Zéphirin n’a pas mâché ses mots contre le pouvoir

Il s’agit donc à travers cette conférence disent-ils,de prendre l’opinion publique à témoin sur l’aggravation du phénomène de corruption dans le pays depuis l’arrivée du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) au pouvoir.

Les passations des marchés par entente directe et le projet de loi portant allègement d’exécution du programme des projets Partenariat public-privé (PPP) expliquent la colère du CFOP dans cette sortie médiatique.

07 salles de classes et 11 toilettes à un demi-milliard

A ce propos, Zéphirin a affirmé dans sa déclaration que le MPP et ses alliés «  ne sont pas venus au pouvoir pour travailler mais plutôt pour piller l’argent des burkinabè, s’enrichir, enrichir les hommes d’affaires qui leur sont proches et préparer leurs futures campagnes électorales ».

Pour le CFOP, les preuves sont là, en témoigne l’attribution par entente directedes marchés de travaux complémentaires de construction de 02 salles de classe de 100 places et 06  toilettes attribués au groupement SOSAF-SOGEDIMBTP pour un montant de 293 829 848 FCFA TTC.

Puis 05 salles de classe de 50 places et 05 toilettes à  269 063 855 FCFA TTC.Il s’agit en somme de débourser un peu plus d’undemi-milliard pour construire 07 salles et 11 toilettes, chose inadmissible pour le CEFOP.

«Le gouvernement veut légaliser le pillage de nos ressources »

Pour Zéphirin et ses camarades, le projet de loi portant allègement des conditions d’exécution du programme de projet partenariat public-privé qui doit être voté ce lundi 03 juillet est la preuve que le « gouvernement veut légaliser le pillage de nos ressources ».

Le projet de loi en question qui couvre 38 projets pour un coût de 7 000 milliards, permettra au pouvoir d’attribuer des marchés de plusieurs milliards à « des copains » tout en contournant les règles de transparences, dénonce le CFOP. Pour le président du PRIT LANAYA, Mahamadou Kabré « c’est du jamais vu ».

A ce sujet, le CFOP a fait savoir que les députés de l’opposition feront bloc contre ce projet et appelle la population à être prête « pour sortir dire non au pillage de nos maigres ressources par le MPP et ses alliés ».

Aussi le CFOP, dit interpeller l’autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption pour « qu’elle se fasse vraiment sentir, si elle le peut encore ».

Joachim Batao

Burkina Demain

 

Accès aux énergies renouvelables : Les OSC renforcent leurs capacités pour les plaidoyers

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Les représentants des OSC du secteur des énergies renouvelables posant pour la postérité

Dans le cadre d’une coalition, des  représentants de plusieurs  Organisations de la société civile (OSC) ont bénéficié les 28 et 29 juin 2017 à Ouagadougou, d’une formation de renforcement de capacités sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, en vue de les préparer à mener dans de meilleures conditions des plaidoyers sur l’accès des populations aux énergies renouvelables. La formation a été initiée par le Centre Ecologique Albert Schweitszer du Burkina Faso (CEAS Burkina), dans le cadre du projet ACE WA «Accélérer la mise en œuvre des politiques régionales sur les énergies propres en Afrique de l’Ouest».

C’est le directeur de CEAS Burkina, Henri Ilboudo (au milieu) qui a présidé l’ouverture de la formation

Les organisations de la société civile du Burkina Faso s’intéressant aux questions des énergies renouvelables et du développement durable entendent jouer pleinement leur partition sur l’accès des populations aux services énergétiques propres. Ainsi, elles se préparent à lancer de vastes offensives de plaidoyer pour favoriser effectivement l’accès des populations aux énergies renouvelables.

Dans cette perspective,  des  représentants de plusieurs  organisations de la société civile venus des quatre coins  pays ont bénéficié, les 28 et 29 juin 2017 à Ouagadougou, d’une formation de renforcement de leurs capacités sur les problématiques énergies renouvelables et de  l’efficacité énergétique. Les communications y relatives ont été assurées par le consultant Xavier Sawadogo qui a passé en revue les différentes sources d’énergies renouvelles (éolienne, solaire, hydraulique, biomasse, etc.).

Le consultant Xavier Sawadogo a exposé sur les énergies renouvelables

Une énergie est dite renouvelable lorsqu’elle provient d’une source qui « se renouvelle selon une périodicité et qui permet de la qualifier de permanente et donc inépuisable à l’échelle temporelle humaine».

L’efficacité énergétique est  une solution vers une plus grande satisfaction de la demande sans cesse croissante en énergie dans le pays, a en outre expliqué M. Sawadogo.

Eviter les gaspillages par l’efficacité énergétique

La communication de l’énergéticien Thierry Ouédraogo a porté sur les politiques et lois en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique

D’autres  communications sur la situation du Burkina Faso en matière d’énergies renouvelables, d’efficacité énergétique ; sur les politiques et lois ont été  par la suite livrées le deuxième jour par l’énergéticien Thierry Ouédraogo du ministère de l’énergie qui lui aussi insisté la nécessité de renforcer l’offre énergétique dans un contexte d’insuffisance chronique par des efforts à tous les niveaux  (Etat, consommateurs) en matière d’efficacité énergétique, qui permet d’éviter les gaspillages, les pertes inutiles, alors que beaucoup en manquent cruellement.

Il a évoqué les réflexes simples qui consistent à débrancher systématiquement tout appareil (chargeur de portable par exemple) qui n’est pas utilisé ou d’éteindre tous les appareils qu’on quitte son bureau ou son domicile. Cela permettra à la SONABEL d’économiser un tant soit  peu de l’énergie et d’en fournir à d’autres citoyens.

«Outiller les membres en vue de plaidoyers assez  efficaces»

Les participants à cet atelier de renforcement des capacités sont venus de plusieurs régions du pays

La présente  formation a été initiée par le Centre Ecologique Albert Schweitszer du Burkina Faso (CEAS Burkina), dans le cadre du projet ACE WA «Accélérer la mise en œuvre des politiques régionales sur les énergies propres en Afrique de l’Ouest».

Naturellement, le CEAS Burkina a fait cas de son expérience en matière d’énergies renouvelles renouvelables et d’efficacité énergétique.

Pour les organisateurs, le présent atelier a atteint ses objectifs. «De tout ce qui est ressorti de l’atelier, je pense que ce qui nous reste, c’est d’avoir cette volonté que chacun de nous a manifesté en participant pour que le projet puisse aboutir», a assuré, à la clôture des travaux,  Clarisse Nébié, chargée de suivi- évaluation à CEAS Burkina, représentant le directeur Henri Ilboudo.

Les représentants des OSC du secteur des énergies renouvelables posant pour la postérité

«Avant de parler de quelque chose, il faut d’abord le connaître. Et cet atelier a permis à l’ensemble des membres de notre coalition d’avoir un certain nombre de connaissances sur les thèmes pour lesquels nous voulons faire le plaidoyer», s’est félicité pour sa part le  coordonnateur du projet  Charles Konseibo. «La suite, ce sera une formation en plaidoyer pour outiller les membres de la coalition à pouvoir mener sur le terrain des plaidoyers assez efficaces et basées sur les preuves», a-t-ajouté.

«C’est très intéressant  que les OSC du Burkina dont les représentants sont venus d’un peu partout, se soient retrouvées ici à Ouagadougou et se soient engagées à former une coalition pour renforcer leur poids dans le débat sur les énergies renouvelables. La présente rencontre va beaucoup servir puisque nous sommes dans la même dynamique», a indiquera Martin Van Dam de l’Organisation néerlandaise de développement (SNV).

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

Des participant(e)s apprécient

Martin Van Dam, SNV : «Nous sommes dans la même dynamique»

Martin Van Dam, SNV

«C’est très intéressant  que les OSC, qui sont venues d’un peu partout du Burkina, se soient retrouvées ici à Ouagadougou et se soient engagées à former une coalition pour renforcer leur poids dans le débat sur les énergies renouvelables. La présente rencontre va beaucoup servir puisque nous sommes dans la même dynamique avec deux projets similaires allant le même sens. Le présent projet vient comme en appui et nous sommes en train de voir comment on peut mettre les projets ensemble pour avoir plus de poids et se renforcer mutuellement pour  qu’il y ait plus de résultats».

Charles Didace Konseibo, Coordonnateur du projet à  CEAS Burkina : «Les objectifs visés ont été atteints»

Charles Didace Konseibo, Coordonnateur du projet

«Cet atelier répondait à un besoin que les OSC avaient exprimé en matière d’apprentissage dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. A la fin de cet atelier avec l’appréciation des uns et des autres, que les objectifs visés ont été atteintes parce que beaucoup messages  ont pu être passés aux participants, depuis les énergies renouvelables jusqu’à l’efficacité en passant par les lois au niveau du Burkina qui permettent de mettre en œuvre ces énergies renouvelables, cette efficacité énergétique. Nous osons espérer que les uns et les autres pourront vraiment mettre cela en valeur pour les plaidoyers futurs que nous comptons mener ensemble avec ce groupe au niveau de cette coalition.

Nadine Zoungrana, Action pour la promotion des initiatives locales : «Les présentations enrichissantes»

Nadine Zoungrana, Action pour la promotion des initiatives locales

L’existence d’une coalition  comme celle-là, est à saluer et encourager car elle nous permettra d’être efficaces sur le terrain. Elle offrira plusieurs avantages tant pour l’Etat que pour les populations. A mon avis, l’objectif de la rencontre est atteint. Puisqu’il s’agissait de renforcer les capacités des OSC membres de la coalition dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité  énergiques en vue de faire des plaidoyers pour l’accès des énergies propres aux populations les plus vulnérables. Le contenu des différentes présentations  était très enrichissant.

Ampliasse Lankoandé, Association inter-Etats des jeunes du Liptako Gourma : «On ne finit jamais d’apprendre»

Ampliasse Lankoandé, Association inter-Etats des jeunes du Liptako Gourma

«Il n’y a rien de tel que la société civile dans cette initiative de la Coalition puisse se retrouver pour mettre en exergue les besoins des populations en matière énergétique. Parce que les lois, les textes sont là mais les gens les ignorent. C’est à nous collectivités, nous acteurs de la  société civile, de donner l’information et sensibiliser autant que possible les gens pour qu’ils puissent avoir l’essentiel des besoins de développement. J’ai une satisfaction en ce sens que c’est un renforcement de capacités, étant donné que les différents acteurs de la chaîne étaient là : les gens du ministère, chacun est venu exposer sur les besoins attendus. Sur les attentes des uns et des autres, on était déjà satisfait. C’était des manques à gagner pour nous. C’est pour cela qu’on parle de renforcement des capacités des acteurs. Il faut avoir un plus parce que tu recherches, on ne finit jamais d’apprendre.

Clarisse Nébié, chagée de suivi- évaluation à CEAS Burkina : «Avoir cette volonté que chacun de nous a manifesté»

Clarisse Nébié, chagée de suivi- évaluation à CEAS Burkina

Je viens de participer à ces deux jours d’atelier qui a permis aux différents participants de renforcer leurs capacités en matière des énergies renouvelables et en efficacité énergétique. De tout ce qui est ressorti de l’atelier, je pense que ce qui nous reste, c’est d’avoir cette volonté que chacun de nous a manifesté en participant pour que le projet puisse aboutir. Ce sera un projet de longue haleine. J’espère qu’on pourra tous arriver à bon port. Cela dit, je suis assez satisfaite de ma participation à cet atelier.

Minata Coulibaly, chargée de gestion de connaissances à Pratical Action : Une mise à niveau de nos connaissances»

Minata Coulibaly, chargée de gestion de connaissances à Pratical Action

«Ce genre de rencontres qui implique les OSCs au niveau national et régional sont les bienvenus pour faire entendre la voix et les différents besoins en énergie des populations pour qu’on puisse atteindre les résultats de l’initiative Energie pour tous d’ici 2030 des Nations-Unies. Le comment est à plusieurs niveaux : comment allons-nous y prendre pour contribuer à l’accès des populations aux énergies renouvelables ; comment allons-nous influencer les décideurs ; qu’est-ce qu’il faut faire et à quel maillon, échelle, tout cela reste d’actualité. J’ai beaucoup apprécié les thèmes de plaidoyer et surtout les différentes présentations qui ont été faites sur la situation des énergies renouvelables au Burkina, sur l’efficacité énergétique. Tout cela nous a permis de faire une mise à niveau de nos connaissances.

Propos recueillis par Joachim Batao

Burkina Demain