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Projet Filets sociaux : les agents de terrain mettent fin à leur grève dans le Centre-Est

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Un accord a été trouvé entre les agents de terrain chargés de l’enquête sur les ménages et des représentants du projet Filets sociaux, le 24 mai dernier à Tenkodogo. Les agents ont finalement été payés le 1 er juin 2017 et ceux qui avaient déserté la ville ont commencé à la regagner.

« Nous avons reçu la somme de 150 000 F CFA chacun et le reste nous sera donné à la fin du travail d’enquête dès que le cabinet rentrera en possession des fonds », nous apprend un des leaders du mouvement de contestation qui relève qu’il y a eu une augmentation de 90 000 F CFA et un bonus de 20 000 F CFA, représentant des frais de transports. Avec ces ajouts, chaque enquêteur devrait avoir 420 000 F CFA et chaque contrôleur, 460 000 F CFA.

On note une augmentation sensible, car le cabinet AFET-BF avait prévu de donner 310 000 F CFA à chaque enquêteur et 350 000 F CFA à chaque contrôleur. Encore mieux que ce que le directeur du cabinet AFET-BF, Dieudonné Bakouan, prévoyait de donner aux enquêteurs lors de la formation, 250 000 F CFA.

« Le responsable du cabinet voulait encore nous faire un tour la veille du paiement. Arrivé à Tenkodogo, après s’être entendu avec les responsables du projet sur la somme de150 000 F CFA, il voulait faire une réduction de 15 000 F CFA sur chaque agent de terrain », avance notre source qui indique que Dieudonné Bakouan a été rappelé à l’ordre par le coordonnateur du projet Filets sociaux. « C’est le nouveau coordonnateur qui a tout fait pour nous payer », renchérit-il, en souhaitant compter sur lui pour ne plus vivre l’expérience précédente à la fin de l’enquête.

A noter qu’il y a 112 agents de terrain dont 98 enquêteurs et 14 contrôleurs qui ont été recrutés par le cabinet AFET – BF pour effectuer des enquêtes sur les ménages dans la région du Centre-Est, précisément dans les provinces du Boulgou et de Koulpélogo.

Cette étude a été commanditée par le projet Filets sociaux, avec le financement de la banque mondiale. Et les termes de l’accord prévoie que les agents de terrain devraient poursuivre le travail d’enquête jusqu’au 20 juin prochain, histoire de rattraper les deux semaines perdues.

A lire très prochainement sur votre Site d’information les suites de cette affaire, avec les déboires du cabinet AFET -BF avec ses consultants et les confidences d’enquêteurs et d’enquêtrices.

Anderson Koné
Burkina Demain

Autorité du bassin de la Volta: Roch Kaboré réélu pour 4 ans

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Le Chef de l’Etat Burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré a été réélu, ce 4 juin 2017 à Moronvia, à la tête de l’Autorité du bassin de la Volta (ABV) pour un mandat de quatre ans.

Cette décision est intervenue à l’issue d’une session des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Autorité qui s’est tenue en marge du 51ème sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ouverte dans la capitale libérienne, Monrovia.

L’Autorité du bassin de la Volta est une organisation africaine créée par les pays qui ont en partage le bassin de la Volta : Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali et le Togo.

Le 19 janvier 2007 à Ouagadougou, en marge du sommet de la CEDEAO, les chefs d’Etat des pays concernés ont procédé à la signature de la convention portant statut du fleuve Volta et création de l’Autorité du bassin de la Volta.

L’organisation qui a son siège la capitale burkinabè, Ouagadougou, est chargée de veiller à la gestion rationnelle et intégrée des ressources du bassin de la Volta, à la sauvegarde de l’environnement et de l’écosystème du fleuve. Le bassin hydrographique de la Volta, d’une superficie de 400 000 km² regroupe 20 millions d’utilisateurs.

Burkina Demain

Même en observateur, sa présence a posé problème à Monrovia

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La présence de Benjamin Netanyahou à Monrovia n'était pas du vu d'un bon oeil par certains acteurs

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a participé au 51e sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tenu à Monrovia. Une participation qui n’était pas du goût de certains acteurs de la région mais qui était essentielle pour l’Etat hébreu désireux de raffermir les liens avec le continent.

La présence de Benjamin Netanyahou à Monrovia n’était pas vu d’un bon oeil par certains acteurs de l’organisation

Parmi les actes majeurs de cette participation controversée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou au 51e sommet ordinaire de la CEDEAO à Monrovia figurent le non-déplacement du président nigérien Mahamadou Issouffou et du roi Mohammed VI du Maroc. Même le président sénégalais Macky Sall avait de bonnes raisons pour ne pas voir d’un bon œil la venue de Netanyahou à Monrovia.

Pour une affaire de vote du représentant du Sénégal à l’ONU contre la colonisation des territoires palestiniens occupés, les relations entre Dakar et Tel-Aviv s’étaient brutalement détériorées du fait des autorités israéliennes qui ont réagi par des mesures de rétorsions contre le Sénégal.

Le nouveau président de la CEDEAO Faure Gnassimgbé, est un fervent soutien d’Israel

Mais, pour Benjamin Netanyou et son pays, ce déplacement était essentiel. A Tel-Aviv, il n’est plus question de laisser l’Afrique à la Palestine et à ses dirigeants qui à chaque sommet de l’Union africaine sont présents pour délivrer un message aux Africains. Les Israéliens veulent aussi être présents. Et la présence à Monrovia n’est qu’une étape vers Addis Abeba, siège de l’UA, via Lomé qui s’apprête à accueillir du 15 au 20 octobre 2017 le premier  sommet Afrique-Israël.

Les choses s’annoncent sur de bons auspices pour Israël. Sur place à Monrovia, Netanyou a normalisé ses relations avec le président sénégalais Macky Sall. Et ce n’était pas tout. Le président Faure Gnassingbé du Togo, un fervent soutien d’Israël sur le continent, comme son défunt père Eyadema, a été propulsé à la tête de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Evidemment, ce n’est pas le fait du hasard, que ce soit la capitale togolaise qui va accueillir le premier sommet Afrique-Israël. Fort de ce contexte favorable, Benjamin Netanyahou pouvait se permettre déjà  d’encenser l’Afrique,  «un continent ascendant », et de plaider pour un retour d’Israël auprès de l’Union africaine (UA) comme pays observateur.

Martin Philippe

Burkina Demain

La Cedeao donne son accord de principe pour l’adhésion du Maroc

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La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a donné son accord de principe à la demande d’adhésion du Maroc, lors d’un sommet tenu ce 4 juin 2017 à Monrovia.

Parmi les sujets à l’ordre du jour, les dirigeants ouest-africains devaient examiner une demande d’adhésion du Maroc, officiellement candidat depuis février, à la suite de son retour en janvier au sein de l’Union africaine, de statut d’observateur pour la Tunisie, et se prononcer sur un accord d’association avec la Mauritanie.

Les chefs d’Etat ont « exprimé un soutien général pour la demande du royaume du Maroc, compte tenu des liens forts et multidimensionnels qu’il entretient avec les États membres ».

Ils ont « chargé la Commission d’examiner les implications d’une adhésion du royaume du Maroc au regard des dispositions des traités de la Cedeao et de soumettre ses conclusions » au prochain sommet de l’organisation, selon le texte.
« La séquence politique (de l’adhésion du Maroc) vient de s’achever. Elle ouvre la voie à une séquence juridique qui doit rendre cette adhésion effective. Viendra ensuite une séquence technique, où il faudra négocier secteur par secteur », a expliqué une source diplomatique marocaine haut placée qui a indiqué qu’il « y a eu un très large soutien de la Côte d’Ivoire, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone, de la Gambie, du Burkina… ».
« Six mois après le retour du Maroc à l’UA, le Maroc fait son entrée à la Cedeao », s’est-elle félicitée, soulignant que le roi Mohammed VI avait été invité au prochain sommet de l’organisation.
« L’Afrique de l’Ouest sera un acteur clé des relations interafricaines, et des défis du continent », selon la même source.

S’agissant de l’accord d’association avec la Mauritanie, les chefs d’Etat ont estimé que pour en bénéficier, ce pays, ancien membre de la Cedeao, devrait plutôt « présenter une demande de pleine adhésion », selon le communiqué.
La Mauritanie avait quitté la Cedeao en 2000, préférant son appartenance à l’Union du Maghreb arabe (UMA) qu’elle partage avec l’Algérie, la Libye, le Maroc et la Tunisie.

Les dirigeants ouest-africains ont en revanche approuvé la demande de statut d’observateur de la Tunisie, sous réserve de vérification par la Commission de la Cedeao du respect de ses règles en la matière.

Anderson Koné
Burkina Demain
Source: Jeune Afrique

Assemblée nationale : l’annonce électrique de Salif Diallo

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Dans leur conférence de presse du 2 juillet 2017, destinée à exprimer toute leur détermination à voter, face aux récriminations de l’opposition,  le projet de loi portant allègement des procédures de contractualisation du programme de projets Partenariat public-privé (PPP) ; les responsables du parti au pouvoir ont dit bien des choses. Certains propos ont déplu. D’autres ont retenu positivement l’attention.

Au sortir de la conférence de presse du 2 juillet du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parmi les annonces positives qui méritent d’être retenues et suivies de près figure celle du président Salif Diallo relative à l’électrification de tous les établissements d’enseignements du pays.

On le sait, les infrastructures ont occupé une place centrale au cours de cette conférence  de presse sur la nécessité pour le pouvoir de pouvoir recourir à des procédures allégées pour accélérer le rythme de réalisation des infrastructures prévues dans le programme présidentiel, vu que le temps est limité. Après le vote dudit projet de loi le lendemain 3 juillet, le pouvoir a désormais le champ libre pour passer à l’action et en toute légalité.

Infrastructures, c’est bien  mais avec l’électricité, c’est encore mieux !

Très combatif, le président de l’Assemblée nationale  a annoncé toute une série de réalisations d’infrastructures.Salif Diallo  laissera même entendre que tous les établissements du pays seront électrifiés. Il touche là un point cardinal du développement : l’électricité.

Les infrastructures sont importantes pour le développement d’un pays. Mais, elles ne sont pas toujours suffisantes pour impulser un développement durable aux effets multiplicateurs. Et c’est là qu’intervient l’électricité. Elle permet de viabiliser les infrastructures réalisées. Electrifier une école ou un collège, c’est améliorer sensiblement les conditions de vie des enseignants et des élèves. C’est les mettre dans les conditions de produire de meilleurs résultats avec cette possibilité de pouvoir travailler de jour comme de nuit.

Cela est aussi valable pour les autres infrastructures, y comprises les routes. Une route électrifiée peut être fréquentée la nuit par les usagers sans grands risques d’accidents ou d’attaques de terroristes. Pour résumer, l’on dira tout simplement, construire des infrastructures, c’est bien ; mais les construire et avec l’électricité qui permet de les viabiliser, c’est encore mieux.

«lemppisme = pouvoir militants + électricité» ?

En cela, Salif Diallo a été particulièrement inspiré sur ce coup. Lui qu’on avait rarement entendu sur des questions d’énergie. Et l’on ne demande qu’à voir tous les établissements électrifiés d’ici la fin du quinquennat. Ce sera non seulement un grand progrès pour les Burkinabè, les bénéficiaires. Mais, aussi pour le parti au pouvoir, le MPP, qui aura impulsé ces progrès aux effets multiplicateurs.

Avec l’électricité dans les établissements, l’on pourra par exemple initier très tôt les enfants à l’informatique et ils pourront ainsi profiter de toutes les opportunités d’apprentissage via l’Internet.

Lénine, théoricien et père de la Révolution russe, pour souligner la place centrale de l’électrification dans la politique communiste de transformation de la Russie d’alors, avait dit : «le communisme = le pouvoir des soviets + l’électricité».

Pour paraphraser, Salif Diallo,  pourra lui aussi, si les choses se passent comme annoncer, dire : «le mppisme, c’est le pouvoir des militants + l’électricité».

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

Crise à l’hôtel SILMANDE : les syndicats portent le problème devant le président du Faso avec un ultimatum

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Les secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes ont adressé une lettre au Président du pour protester vigoureusement contre la situation qui prévaut à l’Hôtel SOPATEL SILMANDE. Ils ont donné une semaine au président du Faso pour rétablir les travailleurs dans leurs droits. Lisez plutôt!

Monsieur le Président du Faso,

C’est avec un sentiment d’exaspération que nous venons à vous pour protester vigoureusement contre la situation qui prévaut à l’Hôtel SOPATEL SILMANDE. La prise de service du nouveau directeur général de l’hôtel en mars 2017, M. Omar SALL, a été suivie par la prise de mesures unilatérales et surtout par un comportement irrespectueux vis-à-vis du personnel. La volonté de dialogue des délégués du personnel et les suggestions qu’ils ont tenté de lui faire ont buté contre un refus de les écouter et des menaces qui ont abouti à une cascade de licenciements qui touchent aujourd’hui trente agents, en plus des onze qui ont été licenciés depuis l’arrivée du nouveau Directeur Général.

Ces licenciements ont été opérés en bravant toutes les initiatives et décisions prises par les autorités nationales :
rencontres initiées par le ministère de la culture, des arts et du tourisme les 1er, 14 et 16 mai 2017 avec toutes les parties concernées par le conflit ;
correspondance adressée par le Ministre de la culture, des arts et du tourisme au Président du Conseil d’Administration de l’Hôtel SOPATEL SILMANDE en date du 19 mai l’invitant « à surseoir sans conditions aux licenciements, à annuler les décisions déjà prises concernant les 25 licenciements et les 12 suspensions et à reprendre sans délai les concertations devant aboutir à un règlement amiable de la crise ;
rencontres initiées par la Direction Régionale du Travail et de la Protection sociale du Centre avec la Direction Générale, puis avec les représentants des travailleurs ;

lettre adressée par le Directeur Régional du Travail et de la Protection Sociale du Centre pour notifier au Directeur général son refus de lui accorder l’autorisation de licenciement des délégués du personnel et des délégués syndicaux.
C’est donc au mépris de ces différentes autorités, de leurs recommandations et décisions que la direction générale de l’hôtel a procédé aux licenciements, en bénéficiant de l’appui d’une unité de la gendarmerie nationale. Et aussi contre les textes, elle a bloqué les salaires des travailleurs.

Monsieur le Président du Faso,

Ce cas de licenciements abusifs vient à la suite de nombreux autres cas où des patrons ont procédé à des licenciements de travailleurs au mépris des décisions de l’Inspection du Travail et parfois même du Ministre en charge du Travail. Du reste, les cahiers de doléances du 1er mai ont régulièrement mentionné ces cas et la nécessité de les traiter.
Monsieur le Président du Faso,
Nous, secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes, sommes aujourd’hui excédés par ces abus dont sont victimes des centaines de travailleurs, abus qui s’accompagnent souvent de mépris et d’injures vis-à-vis de notre pays.
Par la présente, nous vous interpellons afin que des mesures urgentes soient prises pour la réintégration de tous les travailleurs licenciés de l’Hôtel SOPATEL SILMANDE, mais aussi de tous les travailleurs qui ont subi ces licenciements abusifs.
En tout état de cause, nous sommes résolus à ne pas continuer de subir ces graves atteintes au droit du travail et au droit syndical. Dans ce sens, si dans un délai d’une semaine, rien n’est pour rétablir les travailleurs dans leurs droits, nous engagerons des actions fermes en vue de défendre les intérêts des travailleurs et le respect du droit du travail.

Ont signé :
Pour les Centrales syndicales :
Le Président de mois,
Georges Yamba KOANDA
Secrétaire Général/ USTB

Pour les Syndicats Autonomes :
Le Président de Mois
Juste Koumara LOGOBANA
Secrétaire Général / SYNTAS

Mondial-U20 : Vont-ils nous rééditer l’exploit en quart

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La brillante formation zambienne des 20 ans victorieuse des Allemands en huitième, affrontera ce lundi 5 juin les Italiens. Si les jeunes joueurs  zambiens  font preuve de la même rage de vaincre, il n’y a pas de raison que l’on ne les retrouve pas en demi-finale de ce mondial des moins de 20 ans de la Corée du Sud.

Les cadets zambiens sont jusque-là les représentants africains qui ont donné plus de satisfaction au mondial sud-coréen des moins de 20 ans. Tombeurs des Allemands en huitième de finale, les Chipolopolos cadets croisent les crampons ce lundi avec les Italiens qui ont éliminé en huitième de finale les Français. Et si les jeunes joueurs  zambiens  font preuve de la même rage de vaincre, il n’y a pas de raison que l’on ne les retrouve pas en demi-finale.

Mathias Lompo

Burkina Demain

HOUNDE: lancement officiel des 72 h de l’ Association des élèves et étudiants du Tuy(AEET)

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L’Association des élèves et étudiants du Tuy(AEET) annonce qu’elle organisera ses 72 h du 17 au 19 Août 2017 dans la province du Tuy, sous le thème :« L’impact de l’exploitation minière sur le développement socio-économique de la province du Tuy ».

Ces 72h seront co-organisées avec les sections de Bobo Dioulasso et Koudougou. Au programme, une série d’activités telles que : – la 5ème édition du Prix du Mérite et de l’Excellence ; la 2ème édition de la nuit culturelle ; un reboisement ; une sensibilisation sur les IST ; la 1ère édition du tournoi de football ; une opération de don de sang.

Pour réussir ces 72h, il a été procédé au lancement officiel de ces 72h, le 26 Mai 2017 à l’UFR/LAC de l’Université Ouaga Première Joseph i ZERBO, en vue de mieux informer tous les membres et ressortissants de la province ainsi que les différents partenaires.

Pour le comité d’organisation, président de la section de Ouagadougou, l’Association des élèves et étudiants du Tuy(AEET) poursuit des objectifs bien définis notamment, la promotion de l’excellence en milieu scolaire et estudiantin, la contribution au développement socio-économique et culturel de la province, la protection de l’environnement .

Karafa BOGNINI
Burkina Demain

Côte d’Ivoire membre du Conseil de sécurité : le président Ouattara savoure ce repositionnement diplomatique

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Le président Alassane Ouattara salue avec fierté cette réadmission de la Côte d'Ivoire au sein du Conseil de sécurité de l'ONU

Depuis vendredi, la Côte d’Ivoire est de nouveau membre du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (ONU). Enfin une bonne nouvelle venue de New York pour ce pays dont l’image a été dernièrement impactée par les mutineries à répétitions.

Le président Alassane Ouattara salue avec fierté cette réadmission de la Côte d’Ivoire au sein du Conseil de sécurité de l’ONU

La Guinée équatoriale et la Côte d’Ivoire sont nouvellement élus membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU pour deux ans. Pour un pays comme la Côte d’Ivoire qui sort progressivement d’une période de trouble fortement dommageable pour son image à l’international, cette élection comme membre du Conseil de sécurité est une grande aubaine pour tenter de redorer son blason sur le plan diplomatique.

Et le président Alassane Ouattara à l’annonce de cette admission de son pays dans ce cercle très fermé de membre de l’instance sécuritaire des Nations-Unies, ne boude pas sa fierté.

« C’est avec fierté et satisfaction que j’accueille la brillante élection de notre pays en qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, vingt-six ans après son dernier mandat au sein de cette importante Organisation mondiale », s’est-il félicité dans un communiqué dès vendredi. Ainsi, «la Côte d’Ivoire is back », comme diraient les Anglophones.

Pour le président Ouattara,  cette entrée de la Côte d’Ivoire au Conseil de sécurité des Nations Unies marque la confiance de la communauté internationale à son pays et constitue une nouvelle étape dans la politique de repositionnement diplomatique du pays.

Et d’assurer d’ores et déjà sur l’engagement de la Côte d’Ivoire à jouer pleinement  sa partition, forte de son expérience. « La Côte d’Ivoire remplira sa mission, dans le respect de nos valeurs de paix, de dialogue et de tolérance (…) mon pays partagera avec la communauté internationale, les leçons et l’expérience tirées de sa longue collaboration avec l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) ».

La Côte d’Ivoire et la Guinée équatoriale remplacent le Sénégal et l’Egypte au Conseil de sécurité de l’ONU. Outre ces 2 nouveaux pays africains au sein du Conseil de sécurité, les Pays Bas, le Koweït, la Pologne et le Pérou y font également leur entrée. Ces pays nouvellement élus membres non permanents du Conseil de sécurité entameront leur mandat le 1er janvier 2018.

Faut-il le rappeler, les cinq membres permanents du CS de l’ONU restent le Royaume-uni, la Chine, la France, la Russie et les Etats-Unis.

Philippe Martin

Burkina Demain

Décès de Valère SOME : Me Hermann Yaméogo pleure un ami

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Suite au décès de Valère SOME, Me Hermann Yaméogo rend hommage à l’illustre disparu. Il salut sa constance, a fidélité et son courage. Lisez plutôt!

En ce mois de Mai symbole de renaissance printanière, où les fleurs volent au vent, où les oiseaux messagers des Dieux annoncent la joie, l’espérance et la renaissance, Valère SOME a tiré sa révérence comme ça, au moment où le pays aurait gagné comme maints fois dans le passé, en ses multiples et courageuses contributions, pour régler ses graves problèmes de cohésion et de gouvernance. Comme nombre de burkinabé sa mort me peine mais tout particulièrement, car autant qu’un compagnon de lutte politique, c’est un ami qui contrairement à ses habitudes, nous laisse en rade au moment de ce combat de la réconciliation nationale, pour lequel nous affutions une fois de plus nos armes.

Nous l’avions fait à plusieurs reprises, et notamment au moment de la crise consécutive à l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons d’infortune.
Comment un révolutionnaire marxiste idéologue du CNR, et un libéral premier fils de Maurice Yameogo ont-ils pu développer une telle amitié ?
C’est le fruit du partage d’une passion commune : l’écriture, d’une évolution mutuelle vers l’économie sociale de marché, et la conviction que le pouvoir le moins exposé c’est celui qui se construit sur l’inclusion, le dialogue et le partage. A partir de là, tout le reste est venu de surcroit.
Ami des beaux jours comme des mauvais jours, je suis envahi (comme à chaque fois que l’on perd un être cher), par des images fortes, de cet homme fidèle en amitié, au courage de lion et pourtant à la sensibilité à fleur de peau.
A la maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), où un jour, il était venu me rendre visite, nous étions assis et alors que nous causions je remarquais qu’il me regardait en coin, et que ses yeux s’embuaient petit à petit de larmes. J’essayais au mieux d’égayer l’entretien par des évocations amusantes, mais peine perdu le flot fini par se répandre, et je me retrouvais à consoler l’ami venu me consoler.

Quand je me retrouva dans ma cellule, je me mis a repenser à l’inégalable puissance de fidélité dont cet ami pouvait faire montre à l’occasion et souvent à ses propres périls.
A une époque où j’étais victime d’intolérances et de menaces diverses, quelle surprise n’ai- je pas eu de le voir débarquer à la maison avec sa kalache, pour avoir appris que j’étais sous l’imminence d’une nouvelle arrestation. Il venait assurer ma défense.

Cet homme ami de Thomas Sankara qui depuis cette époque a souvent côtoyé la mort, connu la prison, la torture jusqu’à en être affligé d’une claudication irréversible, n’a jamais laissé son cœur gagné par le venin de la haine et de la vengeance. Les nombreux amis qu’il a comptés dans sa vie peuvent en témoigner.
Quand il parlait des grandes questions nationales c’était avec la force de l’autorité forgée par l’expérience du vécu.
Ce départ à la sauvette de Valère n’est pas seulement une grande perte pour les siens, pour ses amis. Ça l’est également pour le pays.

Puisse en ces moments marqués par une sérieuse crise des valeurs sociales, la jeunesse s’inspirer de l’exemple de Valère SOME.
En présentant mes sincères condoléances à la famille éplorée, je souhaite à mon ami les meilleurs ombrages et la terre la plus douce possible, pour protéger le sommeil éternel du juste qu’il a été.

Me Hermann Yameogo