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Projet « La France s’engage au Sud » : les deux Burkinabè signent une convention

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L’ambassadeur de la France au Burkina Faso, Xavier Lapeyre de Cabanes, a reçu les deux lauréats burkinabè du programme « La France s’engage au Sud » ce mardi, 22 novembre 2016 dans sa résidence à Ouagadougou. Objectif, signer une convention avec eux.france

A entendre Xavier Lapeyre de Cabanes, l’ambassadeur de la république française au Burkina Faso, sur 1500 projets ayant concouru, seuls 10 ont été récompensés. Et parmi ces 10 lauréats, 2 sont Burkinabè. Ce qui est extraordinaire. C’est une sorte de record. « Nous sommes réunis ce soir pour féliciter messieurs Kahitouo Hien pour son projet « FasoPro » et Claude Arsène Sawadogo « BioProtect-B » pour les prix qu’ils ont reçus. Et les encourager à continuer dans cette belle lancée ».

Pour les lauréats, cette initiative de la présidence française est la bienvenue étant donné qu’au niveau national, leurs projets « FasoPro » et « BioProtect-B » n’ont pas véritablement bénéficié de soutien ni de la part des autorités, ni de la part des institutions privées.
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Selon Kahitouo Hien, « FasoPro » est un projet qui vise à valoriser les valeurs nutritionnelles de la chenille de karité. Ce projet consiste d’une part, à professionnaliser et à industrialiser la production de ces chenilles pour les rendre disponibles toute l’année, à un prix stable et dans les meilleures conditions d’hygiène. Et d’autre part, il permet de créer des emplois durables et bien rémunérés pour les populations locales.

Quant à « BioProtect-B », il permet d’accroître le recours aux intrants agricoles bio (bio pesticides et fertilisants agricoles) au Burkina Faso, tout en ayant un impact social et économique positif, foi de Claude A Sawadogo.
A la fin de la cérémonie, les deux lauréats ont procédé à la ratification de la convention avec le diplomate français.

Pour rappel, le programme « La France s’engage au Sud » a été lancé en 2015 par le président français, François Hollande. Il a pour objectif de récompenser des projets innovants, pérennes, ayant une utilité sociale et portés par des entrepreneurs, associations ou fondations du Sud, dans les domaines du développement durable, de l’éducation, de la culture, de l’agriculture, du climat, de l’accès à l’emploi, de la santé et de la citoyenneté. La France offre un soutien financier de 42000 euros, soit 28 millions de Francs CFA aux 10 lauréats.

Mathias Lompo
Burkina Demain

PIDA : Prévenir les bombes sociales par des emplois

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Les officiels à l'ouverture de la 2e semaine du PIDA ce mercredi 23 novembre 2016 à Abidjan

A Abidjan, capitale économique ivoirienne, l’heure est, depuis ce mercredi 23 novembre 2016, à la deuxième semaine du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), placée sous la problématique de la création d’emplois pour les jeunes. C’est le ministre du transport de Côte d’Ivoire, Gaoussou Touré, qui a présidé l’ouverture de ladite semaine du PIDA, en présence du ministre congolais en charge du gigantesque projet Inga, Bruno Kapandji Kalala.

Les officiels à l'ouverture de la 2e semaine du PIDA ce mercredi 23 novembre 2016 à Abidjan
Les officiels à l’ouverture de la 2e semaine du PIDA ce mercredi 23 novembre 2016 à Abidjan

Les principaux acteurs du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) que sont l’Union africaine ; l’Agence de planification et de coordination du NEPAD et la Banque africaine de développement viennent de réaffirmer leur engagement en faveur du développement des infrastructures sur le continent.
Les trois institutions clé du développement de l’Afrique tiennent en effet depuis ce mercredi 23 novembre 2016 à Abidjan, la deuxième semaine du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA).

Pour le ministre ivoirien du transport, Gaoussou Touré, ce qui manque à l'Afrique, c'est moyen l'argent que les projets structurés à même d'être financés
Pour le ministre ivoirien du transport, Gaoussou Touré, ce qui manque à l’Afrique, c’est moyen l’argent que les projets structurés à même d’être financés

«Créer des emplois à travers le développement des infrastructures régionales». C’est le thème de cette deuxième semaine du PIDA dont l’ouverture a été présidée par le ministre ivoirien de transport, Gaoussou Touré. Pour le ministre Touré, il faut absolument développer les infrastructures pour que le développement tant attendu de l’Afrique puisse s’opérer. Et que c’est justement dans ce schéma que son pays, la Côte d’Ivoire, s’est engagée sous le leadership du président Alassane Ouattara. «L’objectif du président Ouattara, c’est de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent. Pour ce faire un programme a été adopté.
Ce programme accorde une priorité au capital humain, l’émergence ne pouvant pas s’opérer sans changement de mentalités», a confié Gaoussou.

26 millions d’emplois dans la prochaine décennie

Pour la commissaire à l'énergie de l'Union africaine, Dr Elham Ibrahim, les infrastructures sont de puissants facteurs de création d'emplois
Pour la commissaire à l’énergie de l’Union africaine, Dr Elham Ibrahim, les infrastructures sont de puissants facteurs de création d’emplois

Quand les initiateurs ou autres officiels de la deuxième semaine du PIDA parlent de création d’emplois pour les jeunes, c’est bien de cette question du capital humain qui est au centre des préoccupations. Il s’agit d’aller vers une approche intégrée qui permet de faire de la réalisation des infrastructures, un moyen de croissance inclusive. Cette croissance inclusive devant permettre de «désamorcer la bombe que représente le chômage des jeunes dans la plupart des pays africains », selon les termes de Assane Mayaki, secrétaire exécutif du NEPAD.
Et d’expliquer que sur le continent, pour un pays considéré de 20 millions d’habitants, 300 000 jeunes arrivent chaque année sur le marché de l’emploi, alors que les Etats n’ont pas les moyens d’absorber tout ce monde.
Pour la commissaire à l’énergie de l’Union africaine Dr Elham Ibrahim, l’on ne peut pas parler de développement à travers les infrastructures sur le continent, sans stabilité des Etats. Et la création des emplois par les infrastructures permettra, à l’écouter, de prévenir les troubles sociaux et d’assurer cette stabilité, indispensable au développement du continent. Sur la question, la Banque africaine de développement, bras technique et financier du PIDA, est tout à fait disposée à jouer sa partition, elle qui a voulu depuis l’année dernière instituer cette semaine du PIDA. La BAD, qui a déjà augmenté de 25% ses investissements dans le secteur des infrastructures, prévoit la création de 26 millions d’emplois sur la décennie à venir, ce qui va nécessiter un investissement de 3 milliards de dollars, selon le représentant du président de la Banque, Stefan Kalletemby, rappelant le new deal énergétique de son institution.

Stefan Kelletemby, représentant du président de la BAD, a réaffirmé l'engagement de la banque en faveur du développement des infrastructures sur le continent
Stefan Kelletemby, représentant du président de la BAD, a réaffirmé l’engagement de la banque en faveur du développement des infrastructures sur le continent

Par ailleurs, quand l’on évoque la question du capital humain, il y aussi les aspects de santé et d’éducation qui méritent d’être pris en compte. Les acteurs du PIDA se veulent également rassurants sur ces deux problématiques. Sur la question de la santé, un responsable du corridor Abidjan –Lagos par exemple affirme que cela a été une priorité lorsqu’il s’est agi de mettre en œuvre l’ambitieux projet routier régional. Soulignant le rôle important que joue l’énergie, l’accès à l’électricité, dans l’éducation, M. Kalletemby indique que 90% des écoles du continent n’étaient pas encore éclairées.

Avec l’approbation des chefs d’Etat africains

Le PIDA, un cadre des acteurs du développement de l'Afrique
Le PIDA, un cadre multi-acteurs du développement de l’Afrique au service des Africains

Comme lors de la première semaine du PIDA en 2015, l’état de mise en œuvre des projets PIDA, notamment ceux de la phase prioritaire, ont occupé une place centrale dans les travaux de la présente semaine. Nous y reviendrons.
Faut-il le rappeler, le PIDA est une initiative continentale engagée depuis 2012 par la Commission de l’UA avec l’approbation des chefs d’Etat africains, en partenariat avec l’Agence de planification et de coordination du NEPDA et la BAD. L’initiative vise à combler les déficits en infrastructures en favorisant un cadre commun pour les acteurs africains de construire des infrastructures nécessaires à la création de nouveaux emplois et à l’accroissement du commerce intra-africain. En un mot ou en mille, il s’agit de stimuler le développement socio-économique de l’Afrique.
La moitié du financement des 90 milliards de dollars nécessaire à la mise en œuvre des projets prioritaires étant assurée par les pouvoirs publics, l’autre moitié reste à rechercher auprès des acteurs privés, fortement représentés à Abidjan pour cette deuxième semaine du PIDA qui s’achève ce jeudi même au siège de la Banque africaine de développement.

Grégoire B. Bazié, Envoyé spécial à Abidjan
Burkina Demain

Démission de BENOIT XVI: la main des francs-maçons derrière

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Le jésuite Silvano Fausti, récemment décédé, déclarait dans sa dernière interview, le 2 juin 2012, que le cardinal Martini avait catégoriquement exigé de Benoît XVI qu’il se retirât. Huit mois plus tard le pape allemand faisait connaître sa renonciation, à la surprise générale. benoit-xvi

Le cardinal belge Godfried Danneels a publiquement reconnu lors de la présentation de sa biographie officielle qu’il faisait partie du groupe de Sankt-Gallen, (rassemblement des françs maçons – que l’on appelle la franc-maçonnerie ecclésiastique) une réunion annuelle convoquée depuis 1996 à l’initiative de l’évêque de cette petite ville Suisse, Ivo Fürer, en résistance à la montée en puissance du cardinal Ratzinger.

« Le nom chic, c’était le groupe de Sankt-Gallen. Mais nous, nous l’appelions “la Mafia” », dit-il goguenard devant un public ravi, réuni dans l’enceinte de la basilique de du Sacré-Cœur de Koekelberg en Belgique,« Il y avait quelques évêques, quelques cardinaux, trop pour les nommer tous », Le cardinal Martini faisait partie des fondateurs ; les biographes de l’ancien primat de Belgique évoquent aussi la présence, au fil des ans, des cardinaux Kasper, Karl Lehmann, Basil Hume, Achille Silverstrini et l’ancien primat des Pays-Bas Mgr Ad van Luyn.

Tous ces cardinaux veulent une église moderniste qui ne sera plus l’Eglise de Dieu, mais l’Eglise des hommes…. ils veulent éliminer Dieu dans l’Eglise… C’est eux qui ont fait élire le Pape François et le Pape établit son programme en fonction du plan de ces cardinaux.

D’où leur influence diabolique dans Amoris Laetitia pour faire croire aux catholiques que le péché mortel n’existe plus. D’ailleurs c’est le cardinal Kasper qui a proposé la communion pour les divorcés remariés.

Heureusement pour les pauvres pécheurs que nous sommes que le Cardinal Burke et certains prélats se sont levés pour contrer leur action diabolique ainsi que celle du Pape.

On attend maintenant le résultat de ce que les cardinaux qui respectent Dieu et Sa Loi vont mettre en place. On attend que le Cardinal Burke pose un acte formel de correction du Pape pour une erreur grave.

Ainsi les catholiques vont comprendre que le Pape les a trompé et qu’il voulait leur perte éternelle en faisant disparaître la notion de péché mortel. Un Pape qui désobéit à la Loi de Dieu, entraîne des millions de catholiques en enfer……. et malheureusement c’était bien parti… Mais Dieu est en train d’intervenir.

Anderson Koné
Burkina Demain

Présidence du Faso: Roch Kaboré aux Sommets Afrique-Monde arabe et de la Francophonie

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Le Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE prendra part le 23 novembre 2016 à Malabo, en Guinée Equatoriale, au 4e Sommet Afrique-Monde Arabe. Les délégations venues des pays d’Afrique et du Monde Arabe vont se pencher, à l’occasion, sur le thème : « Ensemble pour le Développement Economique Durable ».malabo

A côté de ses pairs du continent, le Président Roch Marc Christian KABORE, va s’investir durant ce sommet à promouvoir la coopération et à consolider les liens économiques qui unissent l’Afrique et le Monde Arabe.

Le Sommet donnera lieu à des discussions sur plusieurs questions d’intérêt commun et d’actualité entre les plus hauts responsables africains et arabes.
Après Malabo, le Président du Faso se rendra les 26 et 27 novembre 2016 à Antananarivo, à Madagascar, pour le 16e Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Sur la grande île, vont se réunir de nombreux chefs d’Etat et de Gouvernement des pays francophones pour réfléchir sur le thème : « Croissance partagée et développement responsable : Les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone ».

Les dirigeants du monde francophone aborderont entre autres, les questions du développement durable et responsable, et de l’établissement de relations économiques plus justes et plus solidaires entre tous les Etats ayant en partage la langue française.

En marge de ces rencontres internationales, le Président du Faso aura des entretiens avec des personnalités politiques de premier plan et des partenaires économiques pour échanger sur les perspectives de coopération et d’investissement au Burkina.

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

HOUNDE: mésentente entre la jeunesse et la mine Houndé Gold Operation

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Le 28 octobre dernier, un point d’accord est trouvé entre la mine Hounde Gold Operation, la mairie de Houndé et la coordination des corps socioprofessionnelles, après de multiples rencontres. Et un accord est signé pour la mise en place d’un comité de suivi pour le recrutement et la distribution des marchés.hounde-1

La première rencontre pour la prise de contact a eu lieu, ce dimanche 20 novembre et une deuxième est prévue pour le 27 Novembre 2016. Pour Aphonse Kambou, rapporteur du comité, des problèmes sont déjà évoqués à savoir la base des données des employés de la mine de Houndé, la qualité et la quantité de la restauration, les restauratrices exigent l’achat de leur plat à 1500 F CFA au lieu de 500 F CFA, un dossier de projet de convention de partenariat datant du mois d’août entre la mine, la mairie et l’Universal Institutes 2M pour une formation de 150 jeunes en Traitement de minerais, le dynamitage minier, la santé et la sécurité des populations riveraines.

Une formation qui devait commencer le 1er Novembre 2016 n’a pas eu lieu. Le Directeur de la mine a de nouveau demandé un temps au comité pour évoquer les problèmes posés .
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Ibrahim Diabaté, président de l’organisation démocratique de la jeunesse et secrétaire général de la coordination socio professionnelle, a indiqué qu’il a dit mal à comprendre l’existence d’une autre coordination de Houndé, au secteur N° 4, qui veut combattre au profit de la mine. « J »invite toute la population à combattre pour l’intérêt du peuple; je félicite aussi les associations et les coordinations créées dans les villages pour élargir la coordination provinciale , Je remercie aussi tous ceux qui luttent pour le développement de cette jeunesse. Tous unis nous vaincrons! ».

GAFOURA GUIRO / HOUNDE
Burkina Demain

Terrorisme: arrestation de l’une des épouses de Mokhtar Belmokhtar

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Une source au ministère de l’Intérieur libyen, à l’est de la Libye, a confirmé à RFI l’arrestation dimanche 20 novembre, de la femme du terroriste Mokhtar Belmokhtar, chef du groupe al-Mourabitoune qui fait partie d’Aqmi, et qui était donné plusieurs fois pour mort. Il s’agit d’Asma’ Keddoussi, Tunisienne de Sidi Bouzid.belm

Sa photo et des photocopies de son identité ainsi qu’un faux passeport qu’elle possédait ont été publiés sur internet par le ministère de l’Intérieur libyen. Elle était venue à Darna, ville où al-Qaïda est puissante, pour accoucher. Oussama Werchfani, chef de la brigade de la direction libyenne générale pour la lutte contre le terrorisme, a participé à sa capture.

« Nous les avons arrêtées à 100 km au sud de Darna (ville à l’est de la Libye, ndlr), nous avons fouillé la voiture et nous avons commencé à les questionner. Elles ont dit qu’elles étaient Libyennes, mais elles étaient confuses et n’avaient pas l’accent libyen. Chaque femme était accompagnée d’un enfant, la première avait une gamine de 40 jours, et l’autre une fille de trois ans. Nous avons senti sur leur corps les ceintures explosives et nous les avons désactivées. Nous pensons qu’elles ne les ont pas actionnées à cause des enfants. Nous avons aussi confisqué les téléphones portables. Jusqu’à cet instant, les informations en notre possession disaient qu’elles étaient des simples femmes terroristes. Nous ne savions pas qu’il s’agissait de la femme de Belmokhtar. Nous l’avons appris à l’interrogatoire », Oussama Werchfani, chef de la brigade de la Direction libyenne générale pour la lutte contre le terrorisme.

« Une des deux femmes a avoué que Belmokhtar est dans un camp d’entraînement à Aljofra (au sud de la Libye dans le désert, ndlr) avec le terroriste Ziad Balaam, un des dirigeants du groupe terroriste les Brigades de défense de Benghazi (groupe qui combat l’armée de Haftar à Ajdabya et à Benghazi, ndlr) et que Belmokhtar était toujours en vie il y a quatre mois. Dans les téléphones, nous avons trouvé en dossiers tous les livres qui portent les idées d’al-Qaïda et des photos terroristes. Elle a avoué qu’elle vit depuis quatre ans entre la Libye et l’Algérie. Elles possédaient deux passeports. Elle était mariée deux fois auparavant avec des hommes d’al-Qaïda qui ont trouvé la mort. », a-t-il poursuivi.

Keddoussi serait recherchée en Tunisie pour crimes terroristes. Mais les autorités tunisiennes contactées n’ont pas souhaité réagir. Elle constitue une mine d’information car elle serait en rapport étroit avec plusieurs dirigeants d’Aqmi au nord de l’Afrique, affirment les autorités libyennes.

Anderson Koné
Burkina Demain
Source:Rfi

Sénégal: les dessous de la libération de Karim Wade

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Les mois ont passé, mais certaines questions sont restées sans réponse. Comment Karim Wade a-t-il rejoint le Qatar le 24 juin, après sa sortie de prison ? Qu’a-t-il négocié ? Quand va-t-il rentrer ? Enquête et révélations. karim

Jeudi 23 juin 2016. Dans sa cellule de la prison de Rebeuss, à Dakar, Karim Wade est déjà couché quand le colonel Daouda Diop, directeur de l’administration pénitentiaire, et le directeur de la maison d’arrêt, Lamine Diop, font irruption, vers 22 heures. « Vous serez libéré cette nuit », lui annoncent les deux officiels. Depuis trois semaines, au Sénégal, les rumeurs vont bon train.

Vers 23 heures, les deux hommes sont de retour dans la cellule, accompagnés d’un agent du ministère des Affaires étrangères équipé d’une valise métallique imposante. « Ils l’ont informé qu’ils avaient ordre de lui établir le soir même un passeport diplomatique », assure un proche de Karim Wade. Les photographies d’identité et la prise d’empreintes digitales sont donc effectuées dans la prison de Rebeuss, à quelques dizaines de minutes de sa libération. « Ils ont fait de lui, en une nuit, leur ambassadeur au Qatar », ironise l’un de ses amis en évoquant ce passeport diplomatique inattendu – que Jeune Afrique a pu consulter.

La suite est connue. Vers 1 h 30 du matin, soucieuses d’éviter un attroupement populaire et la curiosité des médias, les autorités sénégalaises lancent un leurre. Tandis qu’un 4×4 aux vitres teintées s’engouffre à vive allure sur la corniche ouest, qui borde la prison de Rebeuss, c’est dans le véhicule du directeur de la maison d’arrêt que Karim Wade est discrètement exfiltré de son lieu de détention, via une porte dérobée.
Empruntant les ruelles des quartiers populaires de Gueule-Tapée et de la médina, le véhicule gagne ensuite la route de Ouakam pour arriver finalement aux Almadies, chez l’avocat Madické Niang, ancien ministre et homme de confiance d’Abdoulaye Wade, très introduit à Touba, la capitale du mouridisme.

Le temps de recevoir les bénédictions adressées, via son fils Serigne Moustapha Mbacké, par l’autorité religieuse la plus influente du pays, et Karim Wade reprend la route jusqu’au tarmac de l’aéroport, où l’attend un jet affrété par les autorités du Qatar. Il est accueilli par le procureur général de l’émirat, tandis que les autorités pénitentiaires sénégalaises l’escortent jusqu’à la passerelle, comme les videurs d’une boîte de nuit raccompagneraient un client indélicat. Fin du premier acte.

Soutien infaillible

Dès le lendemain matin, face à l’effervescence médiatique, le ministre de la Justice, Sidiki Kaba, donne une conférence de presse. Karim Wade est-il parti au Qatar de son plein gré ? A-t-il fait escale à Paris, où résident ses parents et ses trois filles, orphelines de mère ? « Une fois gracié, Karim Wade est libre d’aller où il veut, au Sénégal ou ailleurs. Si vous voulez savoir où il se trouve, allez lui poser la question », répond le garde des Sceaux aux journalistes. Cette fin de non-recevoir ne décourage pas les médias sénégalais, curieux de savoir quel accord a pu être noué entre le Sénégal, le Qatar et l’entourage de Karim Wade.

Aux nombreux commentateurs qui soupçonnent alors l’existence d’un « protocole de Doha » – en référence à un présumé « protocole de Rebeuss » qui aurait scellé, en 2006, la libération et la mise hors de cause de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck dans l’affaire des chantiers de Thiès, après sept mois de prison –, Seydou Guèye, le porte-parole du gouvernement, rétorquera quarante-huit heures plus tard que « le gouvernement du président Macky Sall n’a pas pour culture de faire dans le deal », rappelant que plusieurs centaines de détenus bénéficient chaque année d’une grâce présidentielle.

Les proches de l’intéressé ont une tout autre version de l’histoire. Si plusieurs dirigeants africains – comme Alassane Ouattara, Denis Sassou Nguesso ou Mohammed VI – ont eu l’occasion de plaider auprès de Macky Sall la cause du fils d’Abdoulaye Wade au temps de sa détention, un homme fera de sa libération une affaire personnelle : Cheikh Tamim Ibn Hamad Al Thani, 36 ans. Il a succédé à son père en tant qu’émir du Qatar en 2013, l’année où Karim Wade a été incarcéré.

Les deux hommes, que seulement douze années séparent, se connaissent bien et s’apprécient. Sa nomination à la tête de l’Association nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci), en 2004, avait en effet permis à Karim Wade de développer un épais carnet d’adresses dans les pétromonarchies du Golfe. « Il est lié à d’autres dignitaires de la région, mais l’émir du Qatar a mis tout son poids dans la balance », assure un proche. C’est également lui qui, depuis la sortie de prison de l’ancien ministre, met à sa disposition une résidence à Doha.

Anderson Koné
Burkina Demain
Source: Jeune Afrique

Grève de Syntsha: un mouvement de 72 h sur toute l’étendue du territoire

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Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (Syntsha) a animé une conférence de presse, ce 21 novembre 2016 à Ouagadougou, une «grève totale» de 72 heures à partir du mardi 22 novembre sur toute l’étendue du territoire. syntsha

«Le mot d’ordre que nous avons choisi cette fois ci est une grève totale, contrairement à la précédente où nous avons œuvré à assurer le service minimum. Nous avons voulu montrer aux populations que notre grève n’est pas dirigée contre elle. Nous avons choisi un mot d’ordre de grève totale dans l’optique que le gouvernement puisse se pencher assez rapidement sur nos revendications», a affirmé le secrétaire général national du Syntsha, Pissyamba Ouédraogo qui a dit que chaque section prendra les dispositions pour manifester pendant les trois jours.
A Ouagadougou, a-t-il dit, une marche sera organisée le mercredi 23 novembre, avec pour point de départ la Bourse du travail et pour point de chute, le gouvernorat de la région du Centre.

Le syndicat dénonce l’insatisfaction de sa plateforme, car les propositions du gouvernement ne constituent pas de réponses satisfaisantes aux revendications posées. De l’avis du secrétaire général national, les réponses du gouvernement sont en deçà des attentes du Syntsha: « Il y a un certain nombre de réponses que nous avons rejetées et certaines dont nous avons pris acte de l’ensemble des engagements annoncés par le gouvernement ».

Les revendications du Syntsha portent sur cinq points: l’amélioration des conditions de travail, la carrière des travailleurs, l’augmentation des indemnités, la participation des travailleurs à la vie et au contrôle de la gestion des services et la revalorisation de la fonction soignante.

Mathias Lompo
Burkina Demain

Economie: des investisseurs prêts à soutenir le Burkina Faso

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Le premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a reçu en audience, le 21 novembre 2016 à Ouagadougou, des investisseurs évoluant dans le domaine des infrastructures. afriqu

«Nous sommes prêts à accompagner le gouvernement du Burkina Faso dans ces projets d’infrastructures. Les accompagnements sont essentiellement financiers, capitalistiques mais aussi en ressources humaines», a déclaré Alain Ebobissé, le Directeur général de ‘’Africa50’’.

A entendre M. Ebobissé, le Premier ministre a laissé entendre que son gouvernement souhaite mettre en œuvre, au plus vite, des projets dans le secteur de l’énergie.
«C’est également le souhait de Africa50 d’avancer le plus vite possible dans la mise en œuvre de ces projets parce que nous avons compris l’urgence et nous espérons y répondre», a-t-il dit

‘’Africa50’’ se définit comme une plateforme de mobilisation de ressources pour la réalisation d’infrastructures en Afrique, dont l’objectif est de financer des projets commercialement viables.

Mathias Lompo
Burkina Demain

Primaire de la Droite : François Fillon-Alain Juppé au second tour

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François Fillon est arrivé largement en tête, devant Alain Juppé. Nicolas Sarkozy, 3e et éliminé, a appelé à voter pour son ancien Premier ministre.fillon

Après dépouillement de 9 216 bureaux (sur 10 229), soit 3 794 932 votants :
– François Fillon : 44,2 % – Alain Juppé : 28,4 % – Nicolas Sarkozy : 20,7 % – Nathalie Kosciusko-Morizet : 2,6 % – Bruno Le Maire : 2,4 % – Jean-Frédéric Poisson : 1,5 % – Jean-François Copé : 0,3 %

François Fillon a parlé avec cinq petites minutes seulement de retard par rapport à l’horaire prévu. Très détendu, il a évoqué un « remarquable succès populaire », une « vague » qui l’a porté. « L’espoir est là, cet espoir vient d’un peuple libre, un peuple réfléchi, qui veut qu’on l’écoute. » François Fillon a eu une « pensée particulière pour Nicolas Sarkozy » avant de conclure : « Ensemble, nous allons bâtir une alternance forte pour la France. » Le vainqueur du soir s’est ensuite réfugié dans son bureau avec les quelques élus LR présents au QG, parmi lesquels les sénateurs Gérard Larcher, Bruno Retailleau, le député Gilles Carrez et l’ex-ministre François Goulard. Ils ne sont pas les plus célèbres, mais, ce soir, ils sont les gagnants.

Anderson Koné
Burkina Demain