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Paul Kaba Thièba visite la Sofitex Bobo III

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En marge de la 18e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC), le Premier ministre Paul Kaba Thièba a effectué une visite à l’usine d’égrenage Bobo IIl de la Société Burkinabè des Fibres Textiles (SOFITEX), ce lundi 28 mars 2016. L’objet de cette visite, selon Paul Kaba, c’était de découvrir, féliciter et encourager les agents de cette usine qui fait la fierté du Burkina Faso.

C'est une forte délégation qui a accompagné le Premier ministre lors de sa visite
C’est une forte délégation qui a accompagné le Premier ministre lors de sa visite

Après les salutations d’usage du personnel à l’entré des locaux, le Premier ministre a eu droit à une visite guidée dans différents compartiments de l’usine. La première étape était la salle de laboratoire de contrôle des semences. Là, c’est Esther Kargougou, responsable de laboratoire qui a présenté les missions et rôle de ce service. «J’ai expliqué au Premier ministre qu’au niveau du laboratoire, nous contrôlons la qualité des semences préalablement sélectionnées sous la base de 3 critères fondamentaux que sont la productivité, le rendement industriel et le marché international. Pour qu’une semence soit remise aux producteurs il faut qu’elle satisfasse ces 3 critères», a –t-elle laissé entendre.
Par la suite, le Premier ministre a assisté à une série d’égrenage et de production des balles de coton sous la supervision des guides. Il s’est aussi rendu au service de classement et de contrôle qualité de la fibre du coton où s’effectue l’analyse des échantillons et le classement des différentes variétés.

« Un secteur stratégique de notre économie »

Le Premier ministre a affirmé qu’il est venu « découvrir l’un des joyaux de notre économie et de notre industrie, » car pour lui la Sofitex Bobo III dispose d’une « usine ultra moderne qui fait la fierté du Burkina Faso ». Il a encouragé et félicité les travailleurs. «J’ai vu des équipes très expertes dont le dévouement contribue à faire de la filière coton la deuxième pourvoyeuse de devises de notre pays». Et d’ajouter : 4 millions de Burkinabè travaillent dans le coton, ce qui fait de cette filière un secteur stratégique de notre économie.
Des difficultés qui menacent l’existence de la filière existent belle et bien. Et l’un des points d’achoppement de cette filière c’est la question du coton génétiquement modifié (CGM). Selon Vincent De Paul Segda, directeur industriel Sofitex, une issue devrait être trouvée en ce sens que «le Premier ministre nous a rassuré qu’une solution sera trouvée sur cette question » a-t-il dit.
Le directeur général de la Sofitex Bernard G. Zougouri a dit être heureux que Paul Kaba ait rendu visite « à notre unité industrielle et cela nous réconforte et nous amène à redoubler d’ardeur ». Il a aussi fait remarquer que la Sofitex est à l’étape actuelle de la saison en fin d’égrenage et plus de la moitié de la production est réalisée et il ne reste que l’embarquement vers les clients. Il a ajouté qu’aujourd’hui la situation est satisfaisante, mais il sera difficile d’atteindre la production escomptée au regard des difficultés pluviométriques qu’a connu la saison, a-t-il conclu.
Rappelons que la Sofitex compte 15 usines d’égrenage et une usine de délitage chimique. L’usine Bobo III, mise en service en 1989, est la plus grande en termes de capacité au Burkina Faso.

Joachim Batao
Burkina Demain

La SNC se meurt-elle ?

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Des stars comme Bill Aka Kora ont presté dans un stade quasiment vide

La biennale de la semaine nationale de la culture du haut de ses 33 ans d’existence semble ne plus drainer du monde. C’est ce triste spectacle qui nous a été donné de constater lors de la cérémonie officielle d’ouverture de cette 18e édition de la Semaine nationale de la culture 2016.

Des stars comme Bill Aka Kora ont presté dans un stade quasiment vide
Des stars comme Bill Aka Kora ont presté dans un stade quasiment vide

A une heure de l’évènement, nous étions déjà au stade avec l’envie de ne rater sous aucun prétexte cette ambiance d’ouverture. Mais, grande fut notre étonnement de trouver les gradins pratiquement vides. Pour nous réconforter nous avions conclu que certainement les Bobolais aussi étaient gagnés par le virus de l’heure africaine. Notre espoir s’est vite amenuisé lorsque le speaker annonça autour de 16h10 mn l’arrivée du Premier ministre Paul Kaba Thiéba. C’est là que nous avions réalisé que la SNC 2016 était mal partie.
Sauf mauvaise appréciation ou (décompte) de notre part, on pouvait évaluer le nombre de personnes présentes à cette cérémonie d’ouverture entre 1000 à 1500 personnes.

Les gradins du stade Sangoulé Lamizana sont restés pour la plupart inoccupés à l'ouverture de la SNC 2016
Les gradins du stade Sangoulé Lamizana sont restés pour la plupart inoccupés à l’ouverture de la SNC 2016

Même les quelques places réservées à cet effet pour les officiels étaient pratiquement inoccupées. Des artistes de renommée international comme Bill Aka Kora et Smokey ont eu le malheur d’être restés en dernière position pour leur prestation. C’est à la limite dans un stade quasiment vide qu’ils ont chanté. C’était peine perdue, pourrait-on dire.
Plusieurs questions nous sommes venues à l’esprit. Comment cette cérémonie a pu échouer sur le plan organisationnel et désavouée par la population alors que l’image du président du Faso en était associée puisqu’il était le patron de la cérémonie? Les moyens ont-ils manqué ou la communication ? La peur des djihadistes a-t-elle eu raison de Bobo ? Ou la fête de Pâques en est –elle pour quelque chose ? Heureusement que nous ne sommes qu’au premier jour du festival, attendons de voir également les autres sites de spectacles.

J.B
Burkina Demain

Eliminatoires CAN 2017: Une courte victoire des Etalons devant les Cranes d’Ouganda

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Les Etalons n'ont pas totalement rassuré leurs supporters

Dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2017, les Etalons du Burkina Faso ont battu ce samedi au Stade du 4 août de Ouagadougou les Cranes d’Ouganda par un but à zéro.

Les Etalons n'ont pas totalement rassuré leurs supporters
Les Etalons n’ont pas totalement rassuré leurs supporters

C’est un déplacement périlleux qu’effectueront les Etalons à Kampala pour affronter mardi prochain les Cranes d’Ouganda. En effet, les Etalons n’ont pu battre en match-aller ce samedi à Ouagadougou les Cranes que par la petite marge d’un but. L’unique but a été inscrit par Jonathan Pitroipa à la 60e sur penalty.
N’ayant pas véritablement convaincu lors du présent match, le coach Duarte et ses poulains doivent se faire de sérieux soucis pour le match-retour en Ouaganda, surtout que celui-ci a lieu seulement dans trois jours, c’est-à-dire mardi 29 mars 2016.

Burkina Demain

SNC 2016 : Que la fête commence !

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Le spectacle offert à l'ouverture de la SNC 2016 était à la hauteur des attentes

«Culture et cohésion nationale », c’est sous ce thème que s’est ouverte, cet après midi du 26 mars 2016 au stade Omnisport Sangoulé Lamizana de Bobo, les portes de la 18e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC). La cérémonie d’ouverture a connu la présence du Premier ministre Paul Kaba Thieba, représentant le président du Faso, patron de la cérémonie et du ministre de la culture Tahirou Barry.

Les officiels à l'ouverture de la Semaine nationale de la culture, au premier rang et 2e à partir de la gauche, le Premier ministre Paul Kaba Thièba ; à sa gauche, le ministre Tahirou Barry
Les officiels à l’ouverture de la Semaine nationale de la culture, au premier rang et 3e à partir de la gauche, le Premier ministre Paul Kaba Thièba ; à sa gauche, le ministre Tahirou Barry

Ce jour 26 mars 2016 marque l’ouverture officielle de la Semaine nationale de la culture. La population de Sya s’est rendue dans la cuvette du stade Omnisport Sangoulé Lamizana pour vivre l’évènement.
Aux dires du Ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry, ce qui rend le burkinabè « fort, si riche et si fier malgré les difficultés multiples et multiformes » et pour laquelle il force l’admiration, c’est sa culture. A ce sujet il n’a pas tari d’éloges quant aux vertus qui le caractérisent tels le travail, la probité, l’honnêteté, etc.

Toutes les dispositions sécuritaires sont prises

Le ministre Barry a aussi évoqué la question sécuritaire. Sur ce point il a rassuré tous les festivaliers que toutes les dispositions ont été prises pour assurer la sécurité optimale de la manifestation. Aussi invite t-il chacun à être « un agent actif de la sécurité en adoptant les bons comportements et en respectant les consignes de sécurité ».
Tahirou Barry sous un ton de parenté à plaisanterie et s’adressant à ses ‘’esclaves’’ bobo a affirmé « qu’ils arrêtent d’avoir peur, qu’ils sortent de leur cabaret et de leur cachette pour participer activement à toutes les activités de cette biennale ».
Pour le représentant des co-parrains, la SNC est un cadre idéal de communion entre les diverses communautés nationales et « permet au peuple de s’affirmer davantage et de s’apprécier mutuellement dans le respect des spécificités », c’est pourquoi dira-t-il « sans hésiter nous avons accepté la charge».

Le spectacle offert à l'ouverture de la SNC 2016 était à la hauteur des attentes
Le spectacle offert à l’ouverture de la SNC 2016 était à la hauteur des attentes

Rehausser le niveau des spectacles

Avant que le ministre Barry et le co-parrain ne prennent la parole, C’est à Jérémi kouka Ouédraogo, président de la délégation spéciale de la commune de Bobo, que l’honneur est revenu dans un premier temps, de prononcer le traditionnel message de bienvenue. Il a souhaité « une cordiale bienvenue aux autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses ». Il a ensuite exhorté les troupes et artistes en compétition à donner le meilleur d’eux-mêmes afin de rehausser le niveau des spectacles.

Les dozos ont donné de l’éclat et du plaisir

L’autre temps fort de cette cérémonie d’ouverture était le défilé des régions et le carnaval. Venues des quatre coins du pays, les différentes délégations des régions n’ont pas marchandé leur participation. A travers les accoutrements et les danses des festivaliers, l’on pouvait identifier aisément une communauté et sa région.
S’agissant du carnaval, la troupe les grandes personnes de Boromo, et la troupe des dozos ont donné de l’éclat et du plaisir à cette fête. Ils ont émerveillé le public par des danses et des rituels que seuls eux détiennent le secret.
Les communautés étrangères comme le Benin, la Guinée, la Côte d’Ivoire vivant au Burkina étaient aussi de la fête et ont pris part au défilé. Le public a aussi été gratifié par des prestations d’artistes de renom à savoir Amity Meria, Bill Aka Kora, Alif Naba et Smokey.

Ouverture du Grand prix national des arts et des lettres

Après la les festivités de la cérémonie d’ouverture la deuxième grande activité du jour était le lancement des compétitions en GPNAL en présence du premier ministre et du ministre en charge de la culture.
Pour cette première nuit la maison de la culture Anselme Titianma Sanou a accueilli huit 8 groupes dans la catégorie danse, chanson et musique traditionnelle, chœur populaire, slam, orchestre et création chorégraphique.

Joachim Batao
Burkina Demain

CSC : Des responsables outillés en élaboration d’instruments de programmation

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Le présidium de la clôture du séminaire, au milieu, la présidente du CSC, Nathalie Somé

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) vient de franchir une étape importante vers la mise en œuvre efficiente de son nouvel organigramme. En effet, le CSC a organisé les 24 et 25 mars 2015 à Ouagadougou une formation sur la méthodologie d’élaboration des outils de programmation et d’évaluation des activités au profit de ses directeurs et chefs de service. C’est la présidente de l’institution, Nathalie Somé, qui a présidé la cérémonie de clôture du séminaire.

Plusieurs cadres du Conseil supérieur de la communication ont participé à la formation
Plusieurs cadres du Conseil supérieur de la communication ont participé à la formation

Outiller les responsables des services de l’institution dans l’élaboration des instruments de programmation des activités. C’est l’objectif principal du séminaire organisé les 24 et 25 mars 2016 par le Conseil supérieur de la communication au profit de ses directeurs et chefs de services. La formation a été assurée par Hermann Kaboré, directeur de la gestion des carrières au ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale (MFPTPS).

Le présidium de la clôture du séminaire, au milieu, la présidente du CSC, Nathalie  Somé
Le présidium de la clôture du séminaire, au milieu, la présidente du CSC, Nathalie Somé

A entendre les premiers responsables du CSC, notamment la présidente, Nathalie Somé ; la présente formation était néc essaire. Car, la plupart de cadres nouvellement promus n’avaient pas encore, explique-t-elle, bénéficié de formation dans l’élaboration des documents de programmation (programmes d’activités, lettres de mission ou fiches d’indication des attentes).
Il fallait donc ce séminaire pour permettre à ces cadres d’acquérir les aptitudes nécessaires à la fixation des objectifs et au suivi-évaluation des activités.

Contenu de la formation

La formation a porté sur les thématiques suivantes :
-la définition de mission, d’objectifs, d’activités et de tâches ;
-le canevas d’élaboration du programme d’activités, des lettres de mission, de la fiche d’indication des attentes ;
-les mécanismes de suivi évaluation des résultats ;
-le processus d’élaboration des outils de programmation.
Après l’exercice qui aura été concluant, le directeur des ressources humaines, Dramane Hema, promet de suivre les responsables formés dans l’élaboration de leurs tâches afin de s’assurer de l’application effective des connaissances acquises au cours de la présente formation.

Mathias Lompo
Burkina Demain

Côte d’Ivoire: 22 morts dans des affrontements à Bouna

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La ville de Bouna, dans le Nord-Est de la Côte d’Ivoire, a été le théâtre de violents affrontements entre Lobis agriculteurs et Peulhs éleveurs. Le bilan des combats s’élève à 22 morts. BO

C’est à la machette et aux fusils que se sont affrontées les deux communautés à la lisière des frontières burkinabé et ghanéenne. Malgré le déploiement de forces de sécurité dans la ville, le bilan des victimes est très élevé.

Tout a basculé dans l’horreur après que des peuls se sont refugiés chez l’un des leurs dans le quartier Ouattarasso après l’incendie de leurs campements situés dans les localités de Panzarani et de Soniandegué.
Les autochtones lobi, agriculteurs dans leurs grande majorité, reprochent aux éleveurs peulh des négligences dans la gestion de leurs troupeaux. Les boeufs – mal gardés selon les uns – dévorent ou saccagent les plantations.

Les dégâts des affrontements de Bouna sont très importants. Le marché principal de la ville est partiellement parti en flammes et plus de 2000 personnes se sont réfugiées dans le camp des Nations unies installé dans la ville.

Anderson Koné
BURKINADEMAIN.COM

Municipales 2016: la CODEL annonce les couleurs

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La Convention des organisations de la société civile pour une observation domestique des élections (CODEL) a animé une conférence de presse, le vendredi 25 mars 2016 à Ouagadougou, en vue d’annoncer le déploiement d’environ 800 observateurs dans les 351 communes du Burkina Faso, dans le cadre des élections municipales du 22 mai prochain.
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«Environ 800 observateurs seront recrutés et formés avant d’être déployés sur l’ensemble du territoire national, dont 2 par commune», a déclaré Lucien Ouédraogo, partenaire technique et financier de la CODEL.
Selon le président de la CODEL, Me Halidou Ouédraogo, les observateurs feront remonter les informations qui seront analysées, traitées et diffusées sur une plateforme (wwwburkinavote.com), accessible aux citoyens.

De ses explications, le dispositif expérimenté lors des élections précédentes sera renforcé et adapté aux exigences du scrutin municipal, en vue d’assurer des élections libres, transparentes.

Yolande Toé, représente de l’ONG Diakonia, a dit qu’ un dispositif de veille électorale, activé entre le 1er avril et le 1er mai, prendra en compte la campagne d’éducation civique des acteurs politiques et la formation des observateurs.

Le président de la CODEL a profité de cette occasion pour présenter à la presse les grandes lignes d’une plate-forme qu’ils ont conçue pour «mesurer» la gestion du quinquennat du président Roch Marc Christian Kaboré.
En rappel, la CODEL s’était impliquée pour le bon déroulement des élections présidentielles et législatives du 29 novembre dernier en déployant plus de 3 000 observateurs sur l’étendue de territoire.

Mathias Lompo
BURKINADEMAIN

Présidentielle béninoise : La Cour constitutionnelle confirme la victoire de Patrice Talon

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La victoire de Patrice Talon au second tour de la présidentielle a été confirmée par la Cour constitutionnelle

La Cour constitutionnelle du Bénin a proclamé ce vendredi les résultats du second tour de l’élection présidentielle. Selon ces résultats proclamés par la Cour, Patrice Talon, a remporté le scrutin avec 65,37% (2 030 941 voix validées) face à Lionel Zinsou, crédité lui de 34,63% des suffrages, soit 1 076 061 voix validées. Nous vous proposons ici le parcours du président fraichement élu, Patrice Talon, qui devrait prêter le 6 avril prochain.

La victoire de Patrice Talon au second tour de la présidentielle a été confirmée par la Cour constitutionnelle
La victoire de Patrice Talon au second tour de la présidentielle a été confirmée par la Cour constitutionnelle

Né à Abomey le 1er mai 1958, Patrice Talon a fait son enfance dans le quartier Déguè-Gare à Porto-Novo. Il est issu d’un père qui était un cheminot originaire de Ouidah (Sud) et d’une mère originaire d’Abomey. Et son ancêtre, Pierre Talon, serait arrivé au Bénin à la fin du XVIIIe siècle en tant que garde du fort français de Ouidah, ancien port négrier.
Après son pays, il effectua une partie de sa scolarité à Dakar, où il obtint un bac C (bac Scientifique). Sur place, il entama des études en mathématiques. Seulement deux ans après, avec son Diplôme d’études universitaires générales (DEUG II) en poche, il décrocha le concours de pilote de ligne d’Air Afrique. S’en est suivie une formation à l’École nationale d’aviation civile (Enac) de Toulouse en France. Mais l’homme sera recalé peu de temps après.
Et dès 1980, changement de cap : le voilà activement dans l’importation des intrants pour la culture du coton au Bénin. Cinq ans plus tard, il créa la Société de distribution internationale (SDI) qui deviendra la première pierre de son empire cotonnier. En effet, cette société réussit à s’implanter au Burkina Faso, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Et son promoteur est également présent au conseil d’administration de deux groupes ivoiriens : la Société d’engrais et de phytosanitaires de Côte d’Ivoire (SEAP CI) et AF-CHEM SOFACO (elle aussi spécialisée dans le phytosanitaire). Moins de dix ans après, il obtint pour le compte de la SDI, un florissant marché d’implantation au Bénin, de trois usines d’égrenage d’une capacité de 25 000 tonnes chacune.

Son copinage avec le politique

Grâce au coton, Patrice Talon devint un homme d’affaire très connu et très riche. Il se lança dans une sorte de copinage avec le politique qu’il soutient financièrement. En 1991 déjà, il a soutenu financièrement Nicéphore Soglo lors de l’élection présidentielle. Puis en 1995, il s’est investi dans le financement de plusieurs leaders politiques à l’occasion des législatives. Une méthode qu’il répétera élection après élection.
Et c’est en homme copain du politique qu’il rencontra en 2005, Thomas Boni Yayi, alors à la tête de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Commença ainsi une autre aventure avec ce dernier qu’il contribuera – financièrement surtout – à faire élire en 2006 comme président du Bénin. En retour, le renforcement – à travers divers marchés publics – de ses deux usines d’égrenage se doubla de la privatisation à son profit en 2008, de la division coton de la Société nationale pour la promotion agricole (Sonapra). Mieux, il récupéra en 2011, la gestion du Programme de vérification des importations (PVI) du port de Cotonou. Et dans le cadre des élections législatives d’avril 2015, il pesa de son poids et pour l’élection en tant que député, et pour l’installation au perchoir, d’Adrien Houngbédji en qualité de président de l’Assemblée nationale béninoise.

Ses déboires avec Boni Yayi

L’aventure de Patrice Talon avec le président Boni Yayi pris un tournant scandaleux dans le contexte d’une réforme constitutionnelle que ce dernier avait projetée, sans doute pour rester au pouvoir au-delà du délai établi par la Constitution béninoise. A ce projet de réforme, M. Talon a publiquement affiché son opposition. Et la suite, c’est que ses démêlées avec la justice ne tardèrent pas à se mettre en branle.
Du reste, en avril 2012, l’homme d’affaires a été visé par sept plaintes pour crimes économiques. Il a aussitôt été placé en garde-à-vue, puis entendu à plusieurs reprises par la justice. Peu de temps après, ses juteux contrats conclus avec l’Etat béninois sont suspendus. Un mois plus tard, il réussit à quitter le Bénin en catimini pour la France (où il possède un appartement cossu dans le 16e arrondissement) via les Îles Seychelles, l’Allemagne, et Belgique.
Un mandat d’arrêt international est lancé à ses trousses. Il fera ensuite l’objet d’une batterie d’accusations judiciaires, notamment pour tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat qu’était Boni Yayi avec des pilules radioactives, pour acquisition de drones en vue d’attaquer l’avion présidentiel, pour recrutement de commandos, pour vol à hauteur de 12 milliards de FCFA dans les caisses des douanes. Si la première affaire est clôturée au Bénin, elle fait encore l’objet d’une procédure judiciaire ouverte en juin 2014 en France. Il est également guetté par la justice suisse. Mais la justice béninoise lui a donné raison dans le contentieux né de la suspension de son contrat PVI.

Son engagement personnel en politique

De retour de son exil français, Patrice Talon exprima sa volonté de candidater à la présidentielle. Pour se donner des chances de succès, il intégra un caucus de leaders politiques eux-aussi candidats. Caucus au sein duquel, il a été convenu que le premier à arriver en tête face au candidat Lionel Zinsou, serait soutenu par les autres dans le cadre d’un second tour. Et M. Talon bénéficiera de ce pacte, lorsque Sébatien Ajavon (22,07 % au 1er tour), Abdoulaye Bio-Tchané (8,29 %), Pascal Irénée Koupaki (5,60 %), et bien d’autres leaders politiques proches de Boni Yayi comme Marcel de Souza, Kogui N’douro, Nassirou Bako Arifari, Napondé Aké, Yayi Chabi Sika, se sont effectivement engagés à le soutenir. Résultat, Patrice Talon remporte l’élection avec 65,39% des voix.
Personnage méthodique, fin stratège, affable, séducteur mais aussi terriblement méfiant, Patrice Talon a désormais la charge de diriger le Bénin durant les cinq prochaines années. Il a pris l’engagement devant le peuple béninois de ne faire qu’un seul mandat, et passer la main à autre valeureux fils du Bénin. Pourvu que ce ne soit pas un engagement à la  »Macky ». Attendons de voir…

F.P.

Eliminatoires CAN 2017: les Etalons confiants avant le match contre l’Ouganda

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Pour le président de la FBF (milieu), une victoire est le scénario idéal

L’encadrement technique des Etalons a rencontré la presse, ce 24 mars 2016 à Ouagadougou, en vue de faire le point des préparatifs pour la rencontre qui les opposera à l’équipe d’Ouganda au Stade du 4-Août de Ouagadougou, le samedi prochain. Peu avant, ils ont rencontré le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui a promis de venir les encourager au stade.

Pour le président de la FBF (milieu), une victoire est le scénario idéal
Pour le président de la FBF (milieu), une victoire est le scénario idéal

Pour le coach Paulo Duarte, ce qui compte pour chacun des joueurs, c’est de se battre. A la question des journalistes de savoir si les joueurs qu’il intègre pour la première fois sont confiants, Bakary Saré, un des nouveaux admis, a rétorqué que la meilleure réponse sera sur le terrain.

Le président de la Fédération burkinabè de football, Sita Sangaré, a fait savoir qu’une victoire à domicile avant le retour le 29 mars 2016 à Kampala est le scénario idéal. Selon lui, l’encadrement technique a convoqué les joueurs qu’il juge capables de pouvoir relever ce défi.

Le capitaine des Etalons, Charles Kaboré, a indiqué que ses coéquipiers et lui sont confiants pour le match. De son avis, ils feront tout pour prendre les trois points.

Pour rappel, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2017, le Burkina Faso est classé deuxième dans le groupe D avec trois points derrière l’Ouganda qui compte trois points.

Mathias Lompo
BURKINADEMAIN.COM

Les associations de presse appellent à une refonte du CSC

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Les organisations professionnelles des médias (OPM) ont organisé un point de presse, le 24 mars 2016 à Ouagadougou, en vue de dénoncer l’acharnement du Conseil supérieur de la communication (CSC) contre le bimensuel d’information « L’Evènement et d’appeler à la réforme de l’instance de régulation des médias.
OPM

Les organisations professionnelles des médias ont noté des vices de procédure dans la décision du CSC.

A en croire le président du Centre national de presse Nobert Zongo (CNP/NZ), Boureima Ouédraogo, le point de vue de l’armée ne peut être la motivation exclusive pour sanctionner un organe de presse. De ses explications, on ne peut sanctionner une personne sans l’avoir écouté au préalable.

Partant de là, les conférenciers ont appelé à une refonte du CSC, en vue de lui donner la légitimité et la crédibilité indispensables à une régulation rigoureuse de l’information, sans passion et influence extérieure .
Ainsi, les responsables des OPM ont souhaité que la refonte soit inscrite dans les travaux de la commission qui aura en charge l’écriture de la loi fondamentale de la Ve république.

Par ailleurs, le président de la Société des Editeurs de la presse privée (SEP), Lookman Sawadogo, a précisé que les OPM sont contre le CSC en tant qu’institution et non contre la présidente de l’institution, Natalie Somé. S’il y a, de son avis, tension, c’est parce que de nombreuses dérives ont été observées dans ses décisions, depuis la suspension des émissions interactives.

Mathias Lompo
BURKINADEMAIN.COM