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Compte rendu du Conseil des Ministres du 28 avril 2023

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Le Conseil des ministres s’est tenu à Bobo-Dioulasso, le vendredi 28 avril 2023, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 15 H 15 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Président du Conseil des ministres.

Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger. Compte rendu.

I DELIBERATIONS

I 1 AU TITRE DE LA PRIMATURE

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.

Le premier rapport est relatif à un décret portant promotion du port du FASO DAN FANI, du KOKO DUNDA et des autres tissus traditionnels.

L’objectif principal visé est de promouvoir l’identité culturelle burkinabè et de dynamiser l’économie nationale par le développement de l’esprit créatif.

Les enjeux liés à la production et à la consommation du FASO DAN FANI, du KOKO DUNDA et des autres tissus traditionnels sont d’ordre économiques et surtout identitaires. Ils s’inscrivent dans la dynamique du : « produisons ce que nous consommons et consommons ce que nous produisons».

L’adoption de ce décret vise à favoriser la production et la consommation des tissus locaux en vue d’un développement endogène du Burkina Faso.

Le second rapport est relatif à deux (02) décrets.

Il s’agit :

– du décret portant composition, attributions et fonctionnement des structures de coordination et opérationnelles des Comités de veille et de développement (COVED) ;

– du décret portant règlement intérieur-type des Comités de veille et de développement.

Les COVED sont des organisations civiles, apolitiques, chargées de la promotion de l’action citoyenne. Ils fonctionnent sur la base du bénévolat et ont pour missions d’accompagner les efforts de recherche de solutions aux crises sécuritaires et de contribuer au développement et à la cohésion sociale.

Ils participent au renforcement de la solidarité de proximité et à la défense des intérêts de la communauté.

Ils visent également à contenir à la base tous les actes et comportements nuisibles au vivre-ensemble et à la cohésion sociale et à lutter contre le terrorisme.

L’adoption de ces décrets permet aux COVED d’assurer efficacement leurs missions, conformément aux dispositions de la loi n°003-2023/ALT du 25 mars 2023 portant institution de Comités de veille et de développement.

I 2  AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Le Conseil a examiné un projet de loi portant institution de mesures d’incitations fiscales et douanières au profit des Petites et moyennes entreprises (PME).

Ce projet de loi vise à accélérer la formation d’un tissu économique solide et compétitif porté par les PME à travers des mesures fiscales et douanières incitatives. Ces mesures permettront entre autres d’inciter à la création d’entreprises, à la formalisation des entreprises, à l’auto emploi des jeunes et la création d’emplois, de renforcer la compétitivité et la capacité de production des PME burkinabè, d’améliorer la viabilité de ces PME et de favoriser la croissance économique nationale.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.

I 3 AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.

Le premier rapport est relatif à un projet de décret portant approbation des statuts particuliers du Fonds d’assistance judiciaire (FAJ).

Ce décret vise la relecture du décret n°2016-341/PRES/PM/MJDHPC/MINEFID du 04 mai 2016 portant approbation des statuts du Fonds d’assistance judiciaire.

L’adoption de ce décret permet au Fonds d’assistance judiciaire de se doter de textes règlementaires pour lui assurer une fonctionnalité plus efficiente en rapprochant davantage la justice du justiciable, conformément au décret

n°2014-610/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des fonds nationaux.

Le second rapport est relatif à un avant-projet de loi portant prorogation de la durée de l’état d’urgence déclaré par décret n°2023-0444/PRESTRANS/PM/MDAC/MATDS/MJDHRI du 14 avril 2023 en application de la loi n°023-2019/AN du 14 mai 2019 portant règlementation de l’état de siège et de l’état d’urgence au Burkina Faso.

Le Gouvernement a adopté, conformément à l’article 11 de la loi n°023-2019/AN du 14 mai 2019 portant règlementation de l’état de siège et de l’état d’urgence, le décret n°2023-0444/PRESTRANS/PM/MDAC/MATDS/MJDHRI du 14 avril 2023 déclarant l’état d’urgence pour une période de trente (30) jours à compter du 30 mars 2023 à 00 heure dans vingt-deux (22) provinces reparties sur huit (08) régions du Burkina Faso.

La période de trente (30) jours étant échue et dans la perspective de se conformer à la loi, l’adoption de ce projet de loi vise à proroger l’état d’urgence, pour une durée de six (06) mois, à compter du 29 avril à 00 heure, jusqu’au 29 octobre 2023 à 24 heures.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.

I 4  AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT

Le Conseil a adopté un rapport relatif à une demande d’autorisation de conclusion de deux (02) contrats par la procédure d’entente directe pour les travaux et les études, le contrôle et la surveillance de l’élargissement et la modernisation de la RN4-section intersection RD152-intersection RD40 y compris la voie d’accès à l’Université Thomas SANKARA.

Il s’agit d’un important projet d’infrastructures qui va participer à la fluidité du trafic sur la RN4, faciliter l’accès à l’Université Thomas SANKARA, réduire les risques d’accident et répondre aux attentes des populations et des usagers.

Le projet consiste notamment en :

– l’élargissement en 2×2 voies de 3,5 m et un terre-plein central de 2 à 3 m du tronçon de la RN4 sur une longueur de 21,252 km avec des pistes cyclables de part et d’autre de 2 m. Pour la voie d’accès à l’Université Thomas SANKARA, elle sera en 2×2 voies de 3 m avec un terre-plein central de 2 m et une bande cyclable de 2 m de part et d’autre sur une longueur de 3 km ;

– la construction d’un passage supérieur (échangeur) de 100 m de long à l’intersection entre la RN4 et la voie de contournement ;

– la reconstruction d’un ouvrage d’art (pont de 40 m) pour le franchissement du cours d’eau le Massili ;

– le déplacement et la protection des réseaux existants et la mise en place d’un réseau d’éclairage.

Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché à l’entreprise Globex Construction SARL, pour un montant de quatre-vingt-six milliards huit cent trente un millions trois cent quatre-vingt-six mille deux cent quatre (86 831 386 204) F CFA HT, avec un délai d’exécution de trente-six (36) mois.

Les prestations d’étude, de contrôle et de surveillance des travaux seront assurées par le Bureau de contrôle AGEIM Ingénieurs Conseils, pour un montant de deux milliards cinq cent vingt-neuf millions soixante-neuf mille cinq cent un (2 529 069 501) F CFA HT, avec un délai d’exécution de trente-sept (37) mois.

Le financement est assuré par un prêt direct avec Vista Bank.

I 5 AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT

Le Conseil a adopté un rapport relatif à la réorganisation des emplois des corps des Eaux et Forêts et de la famille d’emplois « gestion de l’environnement».

Le ministère en charge de l’Environnement a été essentiellement animé jusqu’à une époque récente par les personnels des corps des Eaux et Forêts et la famille d’emplois « gestion de l’environnement ». Depuis 2015 avec l’adoption du statut des forestiers, les environnementalistes n’ont eu de cesse d’appeler à une réorganisation du ministère.

Au regard de la mission d’intérêt général poursuivi par l’administration publique et de la nécessité d’une meilleure coordination des interventions du ministère en charge de l’Environnement en matière de gestion durable des ressources naturelles, la réorganisation, sous un régime unique de gestion des corps des Eaux et Forêts et de la famille d’emplois «gestion de l’environnement» s’impose. Cette réorganisation vise également à recadrer et focaliser les travailleurs sur l’intérêt et les missions essentielles du département en charge des questions environnementales.

Le Conseil a donc décidé de la fusion des emplois des corps des Eaux et Forêts et de la famille d’emplois « gestion de l’environnement » et a instruit le ministre chargé du dossier de poursuivre le processus d’unification en vue d’instaurer l’équité entre ces acteurs devant les charges publiques et une meilleure coordination dans la mise en œuvre des attributions du ministère en charge de l’Environnement.

II COMMUNICATIONS ORALES

II 1  Le ministre de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques a fait au Conseil une communication relative à la mise en œuvre d’une Initiative présidentielle de soutien à l’emploi des jeunes et des femmes par la promotion de l’entrepreneuriat agro-sylvo-pastoral.

Cette initiative vise à contribuer à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des femmes. Elle permettra en outre, de renforcer les capacités techniques et financières des jeunes et des femmes porteurs de projets, de lutter contre le sous-emploi et le chômage des jeunes. Elle sera financée par l’Etat et des partenaires techniques et financiers.

La première étape de mise en œuvre de cette Initiative présidentielle d’un coût global de 12 136 252 000 F CFA, se déroulera dans la région des Hauts-Bassins et permettra entre autres d’aménager 300 hectares de terres agricoles sur le site de l’Ecole nationale de formation agricole de Matourkou, 270 hectares dans 09 communes bénéficiaires et de former 3 000 jeunes et femmes dont 40% de femmes dans les filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques.

II 2  Le ministre de la Santé et de l’hygiène publique a fait au Conseil le point du premier forum national sur la santé communautaire tenu les 02 et 03 mars 2023 à Ouagadougou, sous le thème « Santé communautaire résiliente pour une couverture sanitaire universelle dans un contexte de défis sécuritaire et humanitaire ».

Ce forum a permis à notre pays de capitaliser les meilleures pratiques et initiatives en termes de santé communautaire dans des contextes difficiles.

II 3 Le ministre des Sports, de la jeunesse et de l’emploi a fait au Conseil trois (03) communications.

La première communication est relative à l’expérimentation au Burkina Fasodu concept de « Collèges communautaires » au sein des pays de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA).

L’objectif visé est de faciliter l’accès des populations à des formations professionnelles adaptées diversifiées et leur permettre de disposer de compétences et de connaissances pour exercer un métier correspondant aux besoins de l’économie et du marché de travail.

La mise en œuvre de l’expérimentation du projet s’effectuera dans les huit (08) pays de l’UEMOA. Au Burkina Faso, le Centre de formation professionnelle industrielle de Bobo-Dioulasso (CFPI-B) a été choisi comme site d’expérimentation de ce concept.

La seconde communication est relative aux résultats sportifs obtenus par les athlètes burkinabè au « Championnat des cinq (05) Nations U18 et U20 » organisé les 14 et 15 avril 2023 à Tamalé au Ghana.

Réservée aux jeunes athlètes, filles et garçons âgés de moins de 18 ans (U18) et de moins de 20 ans (U20), la première édition de cette compétition a connu la participation de 200 athlètes de cinq (05) pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana et Togo).

Vingt-trois (23) athlètes burkinabè ont remporté 25 médailles d’or, 22 médailles d’argent et 12 médailles de bronze. Avec 59 médailles au total, le Burkina Faso s’est classé premier en remportant cette 1ère édition du « Championnat des cinq (05) Nations U18 et U20».

La troisième communication est relative à l’organisation de la 34ème édition du Tour cycliste international du Faso, édition 2023.

Cette édition intervient après le rendez-vous manqué de 2022 pour des raisons sécuritaires et comportera 10 étapes.

Au titre des innovations, il est prévu le relèvement du niveau des équipes invitées, la formation des chauffeurs et la tenue de deux (02) étapes sous forme de critérium à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.

La 34ème édition entend relever le défi d’un Tour du Faso répondant aux standards de l’Union cycliste internationale (UCI) et aux attentes des participants et du public.

II 4 Le Secrétaire général du Gouvernement et du Conseil des ministres a fait au Conseil une communication relative à l’élaboration d’une feuille de route opérationnelle de mise en œuvre des actions et réformes de la Transition pour l’année 2023.

D’un coût d’environ 990 milliards F CFA, cette feuille de route contribuera à la réalisation de projets entrant dans le cadre du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) de la Transition.

III  NOMINATIONS

III 1 NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

– Madame Mwinbèlè Elvice TARPAGA/SOME, Mle 324 869 Z, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Chef de département de l’analyse prospective et de la règlementation.

B AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE

– Monsieur Gomkoudougou WANGRAOUA, Mle 31 674 D, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 1er échelon, est nommé Contrôleur de service à la Direction générale de la police nationale ;

– Monsieur Ousmane OUEDRAOGO, Mle 102 413 E, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 2ème échelon, est nommé Contrôleur de service à la Direction générale de la police nationale ;

– Monsieur Ousmane DJOLGOU, Mle 24 485 N, Commissaire principal de police, catégorie 1, 3ème grade, est nommé Contrôleur de service à la Direction générale de la police nationale ;

– Monsieur Henri Joël SANOU, Mle 31 688 W, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 3ème échelon est nommé Directeur provincial de la police nationale des Balé ;

– Monsieur Ouanhindouba YEMIEN, Mle 31 736 N, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 3ème échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Boulgou ;

– Monsieur Alain TARNAGDA, Mle 245 872 L, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Boulkiemdé ;

– Monsieur Mahama KABORE, Mle 245 869 K, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale de la Comoé ;

– Madame Bintou OUEDRAOGO, Mle 283 345 E, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 1er échelon, est nommée Directrice provinciale de la police nationale du Ganzourgou ;

– Monsieur Daouda CISSE, Mle 211 745 T, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Gourma ;

– Monsieur Nomwendé Justin OUEDRAOGO, Mle 111 474 Z, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 1er échelon, estnommé Directeur provincial de la police nationale du Houet ;

– Monsieur Souleymane ZOURI, Mle 119 424 L, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 1er échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Ioba ;

– Monsieur François SAWADOGO, Mle 227 557 C, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 3ème échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Kadiogo ;

– Monsieur Wendpouyré Eric SAWADOGO, Mle 101 454 N, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 1er échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Koulpélogo ;

– Monsieur Souleymane BIKIEGA, Mle 245 868 J, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Kourwéogo ;

– Monsieur Salifou ZALLE, Mle 245 874 N, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Mouhoun ;

– Monsieur Abdoul Rasmané GANAM, Mle 283 359 P, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 1er échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Nayala ;

– Monsieur Lamoussa Clément YAMEOGO, Mle 283 360 B, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 1er échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale de l’Oubritenga ;

– Monsieur Hassane FAYAMA, Mle 111 437 Y, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Poni ;

– Monsieur Babiwéfouga Aboubacar TIETIEMBOU, Mle 283 356 B, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 1er échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Sanmatenga ;

– Monsieur Moussa DIAO, Mle 111 469 W, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 1er échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Séno ;

– Monsieur Elie SAMA, Mle 308 633 V, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 1er échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Sourou ;

– Monsieur Sory OUATTARA, Mle 111 466 H, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Yatenga ;

– Monsieur Salif YERBANGA, Mle 283 338 S, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 1er échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Zondoma ;

– Monsieur Natani LOMPO, Mle 308 653 S, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 1er échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Zoundwéogo.

C AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

– Monsieur Cheick Sidi Mohamed KONE, Mle 031 984 C, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 15ème échelon, est nommé Responsable du Programme contrôle, audit et sauvegarde des intérêts de l’Etat, cumulativement avec ses fonctions d’Inspecteur général des finances ;

– Monsieur Athanase BALIMA, Mle 41 588 B, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 16ème échelon, est nommé Inspecteur technique des impôts ;

– Monsieur Ambroise BAZIE, Mle 39 650 G, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Inspecteur technique des impôts ;

– Monsieur Nimayé NABIE, Mle 31 978 Y, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 14ème échelon, est nommé Inspecteur technique des impôts ;

– Monsieur Modeste Basile NIKIEMA, Mle 29 718 F, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Inspecteur technique des impôts ;

– Monsieur Nawinbaon Patrice SOME, Mle 37 247 X, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Inspecteur technique des impôts ;

– Monsieur Seni SANFO, Mle 53 586 B, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Inspecteur technique des impôts ;

– Monsieur Jean Dieudonné NARE, Mle 52 170 W, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Inspecteur technique des impôts ;

– Monsieur Patoudniziri Halidou SEDGO, Mle 29 730 E, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Inspecteur technique des impôts ;

– Madame Angèle SAWADOGO, Mle 119 355 U, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 9ème échelon, est nommée Directrice provinciale des impôts de l’Oubritenga.

D AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

– Monsieur Benjamin SOW, Mle 36 953 A, Conseiller en Droits humains, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur général de la promotion de la citoyenneté et de la paix ;

– Monsieur Issaï BAMOGO, Mle 200 406 W, Conseiller en Droits humains, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de la promotion de la tolérance et de la paix ;

– Monsieur Aboubacar DRAME, Mle 279 592 V, Conseiller en Droits humains, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de l’éducation au civisme et à la citoyenneté ;

– Monsieur Siaka BAYOULOU, Mle 59 943 C, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur du contrôle interne à l’Ecole nationale de la garde de sécurité pénitentiaire ;

– Madame Juliette BAMBARA/OUEDRAOGO, Mle 279 596 S, Conseiller en Droits humains, 1ère classe, 4ème échelon, est nommée Chef de Département de la formation, de l’information et de la sensibilisation au Secrétariat permanent de l’Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (SP/ONAPREGECC) ;

– Monsieur Ali MAIGA, Mle 324 402 P, Conseiller en Droits humains, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur régional des Droits humains et de la promotion de la citoyenneté et de la paix du Sahel.

E AU TITRE DU MINISTERE DE LA SOLIDARITE, DE L’ACTION HUMANITAIRE, DE LA RECONCILIATION NATIONALE, DU GENRE ET DE LA FAMILLE

– Madame Timpoko Alphonsine SAWADOGO/OUEDRAOGO, Mle 35 804 R, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Chargée de missions ;

– Madame Téné Wend-Mi Anne Marie KOUDOUGOU/NANA, Mle 119 775 A, Conseiller d’éducation féminine, 1ère classe, 2ème échelon, est nommée Directrice de la protection et de la promotion des Droits de la femme ;

– Monsieur Emmanuel OUEDRAOGO, Mle 237 921 T, Conseiller en promotion du genre, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de l’autonomisation économique de la femme ;

– Madame Rosine HEMA/COMPAORE, Mle 119 763 S, Conseiller en promotion du genre, 1ère classe, 2ème échelon, est nommée Directrice femmes, paix et sécurité ;

– Monsieur Sakré Moussa SAWADOGO, Mle 105 335 M, Conseiller en promotion du genre, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur de la promotion du genre ;

– Monsieur Lassané OUEDRAOGO, Mle 85 582 V, Inspecteur d’éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Directeur du développement de l’enfant ;

– Monsieur Sahid KOBEANE, Mle 108 577 D, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de la protection et de la promotion de la famille ;

– Monsieur Isaac Alassane OUATTARA, Mle 220 406 Z, Conseiller d’éducation féminine, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de la prospective, de la planification et du suivi-évaluation ;

– Madame Salimata ROMBA/CONOMBO, Mle 108 582 V, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Directrice de la coordination des projets et programmes et du partenariat ;

– Monsieur Moumouni KY, Mle 46 394 H, Inspecteur d’éducation de jeunes enfants, 1er grade, 8ème échelon, est nommé Directeur des statistiques sectorielles et de l’évaluation ;

– Monsieur Gétinsonma Germain GUISSOU, Mle 47 762 G, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur de la protection et de la promotion des personnes âgées et de la lutte contre l’exclusion sociale ;

– Monsieur Zakarya OUEDRAOGO, Mle 218 444 A, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur de la promotion de la solidarité ;

– Monsieur Taguiéba BAZONGO, Mle 57 277 H, Inspecteur d’éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de la coordination et de la promotion des services sociaux ;

– Monsieur Souleymane KIEMTORE, Gestionnaire financier et comptable, est nommé Directeur des finances et de la comptabilité du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) ;

– Monsieur Adoulaye MILLOGO, Mle 48 820 G, Conseiller d’intendance scolaire et universitaire, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chef de Département administration et finances du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) ;

– Monsieur Moumouni SAVADOGO, Mle 116 735 K, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chef de Département des études et de la planification au Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation ;

– Madame W. Stéphanie Mari Angélique NIKYEMA/TAPSOBA, Mle 102 327 N, Conseiller en relations publiques, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Chef de Département de la coopération et du partenariat au Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation ;

– Monsieur Boureima NACANABO, Mle 57 237 P, Administrateur des affaires sociales, 1er grade, 8ème échelon, est nommé Chef de Département de la prévention des catastrophes au Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation ;

– Monsieur Assane TALL, Mle 92 503 N, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chef de Département de l’assistance humanitaire et de la réhabilitation au Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation ;

– Monsieur Ousseini SORO, Mle 108 486 H, Inspecteur d’éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Chef de Département des opérations au Secrétariat technique du Registre social unique (RSU) ;

– Monsieur Albert SAWADOGO, Mle 46 407 L, Inspecteur d’éducation spécialisée, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Chef de Département de la communication et du plaidoyer au Secrétariat technique du Registre social unique ;

– Monsieur Ousmane OUEDRAOGO, Mle 205 351 H, Inspecteur d’éducation spécialisée, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chef de Département des études, de la planification et du suivi-évaluation au Secrétariat permanent du Conseil national multisectoriel pour la protection et la promotion des Droits des personnes handicapées (SP/COMUD/Handicap) ;

– Monsieur Karim OUEDRAOGO, Mle 92 523 K, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Chef de Département de la formation du plaidoyer et de la communication au Secrétariat permanent du Conseil national multisectoriel pour la protection et la promotion des Droits des personnes handicapées (SP/COMUD/Handicap) ;

– Monsieur Koudougou Lucien ILBOUDO, Mle 49 460 P, Ingénieur d’application des techniques informatiques, 1ère classe, 15ème échelon, est nommé Chef de Département des systèmes d’information ;

– Madame Mariam ZAGRE, Mle 225 783 Y, Inspecteur d’éducation spécialisée, 1ère classe, 3ème échelon, est nommée Directrice de la protection et de la promotion des personnes handicapées ;

– Madame Aminata YAMEOGO/KABORE, Mle 225 768 X, Inspecteur d’éducation spécialisée, 1er grade, 3ème échelon, est nommée Directrice des adoptions, des parrainages de la protection des pupilles de la Nation ;

– Monsieur Sobninor Aristide SOMDA, Mle 55 907 V, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de l’assistance humanitaire et de la résilience.

F  AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION

– Madame Tiertou Edwige DEMBELE/SOME, Mle 334 001 N, Enseignant-chercheur, catégorie P, 1er échelon, est nommée Directrice générale du Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER) ;

– Monsieur Mamadou ZONGO, Mle 97 714 A, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur de l’administration et des finances de l’Université de Dédougou ;

– Monsieur Nongobzanga SAWADOGO, Mle 247 580 E, Conseiller d’intendance scolaire et universitaire, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de l’administration et des finances de l’Université virtuelle du Burkina Faso ;

– Monsieur Amado KONFE, Mle 27 163 P, Conseiller d’intendance scolaire et universitaire, 1ère classe, 14ème échelon, est nommé Directeur de l’Administration et des finances du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) ;

– Monsieur Sadou TAO, Mle 245 788 X, Maître de conférences, catégorie P2, 1er grade, 1er échelon, est nommé Chargé de missions du Centre universitaire de Dori.

G AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L’EMPLOI

– Monsieur Hyppolyte Lougné BASSOLE, Mle 220 565 M, Administrateur civil, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de Cabinet ;

– Monsieur Loé Adama TRAORE, Mle 210 943 N, Conseiller de jeunesse et d’éducation permanente, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Secrétaire général ;

– Monsieur Francis PARE, Mle 48 184 C, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Chargé de missions ;

– Madame Angèle OUIYA, Mle 58 323 E, Inspecteur de l’enseignement secondaire, catégorie PB, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Chargée de missions ;

– Madame Mariétou BOURGOU/SAWADOGO, Mle 117 341 T, Enseignant-chercheur, catégorie PA, grade initial, 4ème échelon, est nommée Chargée de missions ;

– Monsieur Hamidou SAWADOGO, Mle 119 739 F, Economiste, catégorie P2, grade initial, 1er échelon, est nommé Directeur général du Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE) ;

– Monsieur Yakouba GUIGMA, Mle 35 920 J, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) ;

– Monsieur Boureima NABALOUM, Mle 117 336 K, Conseiller de jeunesse et d’éducation permanente, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Directeur général du Groupement d’intérêt public-Programme national de volontariat au Burkina Faso (GIP-PNVB) ;

– Monsieur Vouhoun TAMINI, Mle 204 604 P, Professeur certifié d’éducation physique et sportive, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur général des activités physiques et de loisirs ;

– Madame Nomwendé Véronique ALIRA/WANGRAWA, Mle 225 071 U, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Directrice du développement institutionnel et de l’innovation ;

– Monsieur Souleymane TAPSOBA, Mle 85 087 W, Ingénieur des travaux informatiques, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Directeur des systèmes d’information.

III 2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs aux Conseils d’administration :

– de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale ;

– de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) au titre du ministère de la Solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille ;

– de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises ;

– de l’Ecole nationale des Eaux et Forêts (ENEF) au titre du ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement.

Le Conseil a également procédé au renouvellement du mandat du Président du Conseil d’administration de l’Ecole nationale des Eaux et Forêts (ENEF).

 

A MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.

Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de la Solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille :

– Madame Kadidiata DEMBELE/BICKO, Mle 92 518 V, Administrateur des affaires sociales.

Au titre du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité :

– Monsieur Ernest KI, Mle 227 569 D, Commissaire principal de police.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT LES ASSUJETTIS

Au titre du Conseil national des Organisations de la société civile :

– Monsieur Hamidou OUEDRAOGO, Directeur exécutif national du Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME) au Burkina Faso, en remplacement de Monsieur Simon KABORE.

Au titre de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso

(CCI-B) :

– Monsieur Aristide YAMEOGO, Médecin, élu consulaire de la Région des Hauts-Bassins, en remplacement de Monsieur Diédon Alain HIEN.

Le deuxième décret renouvelle le mandat de Monsieur Inoussa OUEDRAOGO, Président de l’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs semenciers du Burkina (UNPSB), Administrateur représentant les Organisations paysannes au Conseil d’administration de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le troisième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l’Etat au Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :

– Monsieur Karim PORGO, Mle 94 583 Y, Professeur certifié des lycées et collèges, en remplacement de Monsieur Souleymane LENGANE ;

– Monsieur Pama SENI, Mle 212 530 N, Inspecteur du travail, en remplacement de Madame Flore Doussou BARRO/TRAORE.

Au titre du ministère de la Solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille :

– Monsieur Moussa OUATTARA, Mle 53 482 W, Administrateur des affaires sociales, en remplacement de Monsieur Narcisse BAMOUNI.

Au titre du ministère de la Santé et de l’hygiène publique :

– Madame Diane KABORE, Mle 85 911 X, Administrateur des hôpitaux et des services de santé, en remplacement de Monsieur Seydou NOMBRE.

B MINISTERE DE LA SOLIDARITE, DE L’ACTION HUMANITAIRE, DE LA RECONCILIATION NATIONALE, DU GENRE ET DE LA FAMILLE

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Hamado SAWADOGO, Elève assistant en éducation sociale, Administrateur représentant les élèves au Conseil d’administration de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) pour la durée de son mandat de Délégué général.

C  MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Ragnangnewindé Isidore TIEMTORE, Mle 56 719 C, Contrôleur d’Etat, Administrateur représentant l’Etat, au titre de la Présidence du Faso au Conseil d’administration de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Bolo SANOU.

D  MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret renouvelle le mandat des personnes ci-après, Administrateurs représentant l’Etat au Conseil d’administration de l’Ecole nationale des Eaux et Forêts (ENEF) pour une dernière période de trois (03) ans.

Au titre du ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement :

– Monsieur Pamoussa OUEDRAOGO, Mle 46 066 U, Inspecteur principal des Eaux et Forêts.

Au titre du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques :

– Monsieur Koudougou KABORE, Mle 118 985 J, Conseiller en gestion des ressources humaines.

Le second décret renouvelle le mandat de Monsieur Pamoussa OUEDRAOGO, Mle 46 066 U, Inspecteur principal des Eaux et Forêts, Président du Conseil d’administration de l’Ecole nationale des Eaux et Forêts (ENEF) pour une dernière période de trois (03) ans.

 

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO

SNC 2023 : Message du Président du CSC aux professionnels des arts de la scène

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Ceci est un message du Président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Abdoulazize Bamogo, aux professionnels des arts de la scène à l’occasion de la Semaine nationale de la culture (SNC).

Le Président du Conseil supérieur de la communication, Abdoulazize Bamogo, s’adresse aux professionnels des arts de la scène à l’occasion de la Semaine nationale de la culture

«Semaine Nationale de la Culture Bobo 2023

Message du Conseil supérieur de la communication aux professionnels des arts de la scène      

La Semaine nationale de la culture offre l’opportunité aux artistes burkinabè d’exprimer leurs talents dans divers domaines. Ainsi, toutes les expressions culturelles des treize régions du pays se rencontrent pour magnifier le riche patrimoine, la diversité et célébrer le vivre-ensemble des populations. Musique, danse, théâtre, littérature, slam et plusieurs autres formes artistiques se côtoient et s’enrichissent mutuellement pendant que sont promus les savoirs de nos différents terroirs en matière d’art culinaire, de lutte traditionnelle, de tir à l’arc …

Les arts de la scène occupent une place importante dans ce rendez-vous du donner et du recevoir national. Cette 20ème édition se tient au moment où notre pays traverse des moments difficiles et c’est justement pour montrer la résilience de notre peuple que les autorités, à travers le ministère en charge de la Culture, ont mis les petits plats dans les grands pour que cette édition tienne toutes ses promesses.

Ensemble, nous pouvons et devons contribuer à ce que notre pays sorte rapidement de cette situation difficile. Dans ce sens, les professionnels des arts de la scène ont un grand rôle à jouer. En effet, l’humour, la comédie, le théâtre et la danse se révèlent être des outils de communication efficace dans toutes les situations. Ils sont des moyens de défense face aux situations qui provoquent la douleur, le stress, le découragement, la tentation d’abandonner le combat à travers cette attitude existentielle qui implique de savoir rire de soi-même. En dégageant avec détachement les aspects plaisants et insolites de la réalité, l’humoriste, le comédien, et de manière globale, l’artiste peut contribuer avec son savoir-faire à la résilience.

C’est pourquoi, le Conseil supérieur de la communication saisit l’opportunité de la Semaine nationale de la culture pour adresser cette exhortation aux humoristes, comédiens et tous les professionnels des arts du spectacle. En cette période de fragilité de notre pays, le CSC vous invite à bannir la comédie agressive et l’humour noir qui sont potentiellement nuisibles à la cohésion sociale et rabaissants.

Au contraire, il vous exhorte à :

-privilégier les thématiques visant la cohésion sociale et le vivre-ensemble ;

-sensibiliser le public et les populations sur les dangers relatifs à la stigmatisation, à la xénophobie, au régionalisme, à l’intolérance religieuse ;

-mettre en exergue les acquis et les actes de bravoure des FDS et des VDP ;

-tenir compte de la sensibilité des informations sécuritaires, au cours des spectacles ;

-inciter la jeunesse à la mobilisation et à l’effort de guerre ;

-contribuer à la mobilisation de l’opinion dans la lutte contre le terrorisme ;

-valoriser la parenté à plaisanterie ;

-protéger le public jeune contre certains propos susceptibles d’impacter négativement leur plein épanouissement ;

-préparer à l’avance les interventions publiques.

Journalistes, Communicateurs, Artistes et Burkinabè de toutes les composantes socio-économiques constituent dans leur entité propre un maillon essentiel dans la lutte pour le retour de la paix et de la cohésion sociale dans notre pays. Donnons-nous donc la main pour y aller !

Bonne célébration de la Semaine nationale de la culture !

Vive la culture burkinabè dans toute sa diversité et sa richesse !

Ouagadougou, le 27 avril 2023

Le Président du Conseil supérieur de la communication

Abdoulazize Bamogo»

Jeunesse & Culture africaines : Yé Lassina Coulibaly à cœur ouvert !

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Pour Yé Lassina Coulibaly, La jeunesse africaine ne doit pas chercher ses références culturelles à l'extérieur

Alors que l’édition 2023 s’ouvre officiellement ce samedi 29 avril 2023 à Bobo-Dioulasso en présence de représentants de Guinée, l’homme de culture Yé Lassina Coulibaly aborde là une problématique majeure pour l’avenir de l’Afrique : le rapport des jeunes à sa culture.   «La jeunesse africaine ne doit pas chercher ses références culturelles à l’extérieur, elle doit croire à l’histoire et à la civilisation de l’Afrique, se ressaisir afin d’être en connexion avec elle. Les jeunes doivent se sentir impliqués, être curieux de leur identité, avoir la patience du retour aux sources», soutient Yé Lassina Coulibaly. Un grand cours de culture africaine.  Lisez plutôt.

«L’âme du Faso au cœur de la philosophie du baobab, selon Yé Lassina Coulibaly

L’Afrique, continent de l’espoir!  ( d’jigui bara, l’espoir au travail)

Ma quête de connaissance des racines culturelles et spirituelles des traditions africaines a débuté très tôt.

Dès l’enfance, j’ai été intrigué par le fait que ce que j’apprenais à l’école, notamment en histoire, n’avait aucun lien avec les récits entendus dans ma famille et les coutumes en usage dans le village.

Tout en ne rejetant pas l’enseignement scolaire, j’ai voulu comprendre et n’ai cessé, ensuite, d’interroger mes parents et grands-parents sur l’origine de notre famille. C’est ainsi que, plus tard, je me suis intéressé aux arts et à la culture traditionnelle, ainsi qu’à l’histoire et à la civilisation de mon beau pays.

Adolescent, à l’écoute des anciens, j’ai voulu partager le quotidien du monde rural le plus éloigné des villes, découvrir la diversité des « grandes familles » (peuples) puis, adulte, séjourné dans les villages reculés à chaque voyage que j’effectuais en Afrique. Ma sensibilité m’a poussé à parcourir l’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Mali, Burkina-Faso et Ghana) avec mon djembé afin de m’instruire, de m’imprégner de la richesse et de la diversité artistique des différentes ethnies que je rencontrais. A posteriori, je me rends compte à quel point ce qui est devenu une démarche de recherche tout au long de ma carrière d’auteur-compositeur interprète, a nourri mon inspiration et mes créations artistiques.

Possibilité d’acquérir la connaissance

Tout le monde n’a pas cette volonté ou cette possibilité d’acquérir la connaissance, c’est pourquoi je souhaite partager mon regard sur la civilisation africaine, avec le plus grand nombre. Je suis conscient que l’on ne peut pas tout réparer mais l’enjeu est important : si les enfants ne connaissent pas leur histoire ni d’où ils viennent, ils risquent de ne pas savoir où aller : bouche à oreilles, mémoire aux pieds!

Beaucoup de jeunes ne parlent pas la langue de leurs ancêtres qui serait, pourtant, le vecteur de la transmission de leur histoire… Alors, j’essaie, humblement, de leur en faciliter l’accès, de susciter leur intérêt pour nos racines ancestrales, d’ouvrir la voie du chemin de la connaissance et de l’enseignement…

Bien sûr, il existe des ouvrages d’historiens et d’ethnologues, des thèses universitaires sur le sujet, mais encore faut-il avoir la curiosité, ou simplement la possibilité de les consulter… C’est pourquoi, j’en parle chaque fois que l’opportunité m’en est donnée afin de réduire l’inégalité d’accès à la connaissance.

Diverses entités naturelles

Je combats l’idée selon laquelle l’Afrique, préalablement aux invasions et colonisations, n’aurait pas eu d’histoire. C’est une idée fausse qui ignore une civilisation empreinte de science et de spiritualité, capable d’organisation économique et sociale, possédant de nombreuses connaissances qui lui ont permis de survivre aux catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme.

Cette civilisation reposait sur des croyances, des pratiques spirituelles et socioculturelles, des rituels qui relevaient d’une vision du monde: celle du profond respect de la nature, de l’environnement écologique dans lequel nous vivons, celle de l’harmonie et de l’équilibre nécessaires entre les humains et le reste de l’univers, celle qu’il existe un lien entre le visible et l’invisible (les esprits, le cosmos).

Les entités naturelles, telles que les plantes, les animaux, les cours d’eau, etc. font partie du vivant comme les êtres humains, d’où l’interdiction de blesser la nature ou de transgresser les règles érigées pour les protéger. C’est ainsi que sont sauvegardés l’équilibre et la survie des personnes.

L’Afrique n’avait pas besoin de créer des prophètes : sa spiritualité était suffisamment élaborée et de nature à accompagner les peuples de la vie à la mort. Les religions du Livre se sont farouchement opposées à cette vision du monde des populations africaines et l’ont combattue, y compris par la violence des armes en vue de s’imposer. D’où l’utilisation des termes « animisme, paganisme, fétichisme » pour dénigrer les croyances et pratiques rituelles de ces peuples.

Certains ethnologues européens utilisent le mot « animisme » pour désigner, de manière péjorative, les pratiques spirituelles et les rituels des sociétés africaines traditionnelles, et en donner une définition simpliste. Pour ces ethnologues occidentaux, l’animisme se résume en la croyance selon laquelle les éléments de la nature (les animaux, les plantes et divers objets) possèdent une « âme » et peuvent se manifester dans la vie des êtres humains. Je bannis donc ce terme de mon vocabulaire…

Enfin, je veux rendre hommage à nos ancêtres qui, de Lucy et Toumaï, à nos proches aïeux qui ont su conjuguer les mondes visible et invisible, nous ont transmis la voix de la terre, de l’eau, de l’air, du feu, la connaissance de l’univers et du cosmos, la valeur sacrée de l’humain, du groupe et de la famille…

Cette transmission s’est faite et enrichie de génération en génération… Ce patrimoine culturel et scientifique, ce sont les racines du baobab qui apprennent à mieux vivre ensemble et maintiennent l’équilibre au sein de la société.

L’Afrique est riche de son histoire, dont nous sommes les héritiers, c’est un devoir d’être fiers de nos racines, nous sommes les enfants de la lumière.

Compétences et connaissances

Avant les pénétrations étrangères, les sociétés africaines étaient très organisées. Elles ont traversé les siècles et subi des catastrophes naturelles, mais malgré tout, ont survécu avec  » les moyens du bord » adaptés aux contextes géographique, climatique et social.

L’implantation des villages ne se faisait pas au hasard: elle tenait compte de la nature environnante (fertilité des sols, présence d’eau), de la proximité des ressources alimentaires et médicinales pour se nourrir et se soigner (fruits, légumes, plantes et racines).

Dans un milieu hostile où la présence d’animaux sauvages constituait un danger potentiel, et où la saison des pluies provoquait des catastrophes, la maison était synonyme de protection pour la famille. D’où l’attention apportée au choix du lieu d’installation et à la qualité des constructions.

Nos ancêtres savaient planifier les travaux des champs, conserver les aliments pour nourrir tant les animaux que les humains, pratiquaient l’élevage.  Garantir la préservation des récoltes, notamment celles des céréales, du néré et du karité était vital.

Ils cultivaient et récoltaient le tabac, le café, le cacao, le coton.

Ils connaissaient les propriétés des différents fruits et plantes, les moyens de les transformer pour un usage médical ou simplement de confort ou de prévention. Par exemple le beurre de karité protège la peau du vent et du froid, l’encens et le miel ont de multiples vertus… Il faut rappeler aussi qu’ils étaient pointus sur le soin et la santé, y compris mentale.

Ils ont su développer l’artisanat autour du travail de la forge, du tissage et de la teinture des tissus, de la transformation de l’or et du fer.

On peut évoquer aussi le raffinement et la poésie apportés à la beauté féminine au travers du tressage des cheveux, de la fabrication des bijoux et des vêtements. L’art se manifestait dans les dessins, l’assemblage des couleurs, les formes, la musique…

Les sports et les loisirs avaient aussi leur place :  la course, le tir à l’arc pratiqué en dehors de l’activité de chasse, les jeux tels que le walé…

Organisation sociale

L’organisation sociale était présente dans la vie de tous les jours, et s’appuyait sur des valeurs communes favorisant l’harmonie au sein du groupe tout en préservant le développement de l’individu et la vie privée de chacun. Cela supposait l’adhésion à l’intervention des Anciens, en termes d’encadrement et de coordination, de partage des connaissances et d’expérience… Il s’agissait souvent de notables dignes, honnêtes, proches du peuple et fiers de le servir.

La connaissance de la terre, du cosmos, du cycle de l’eau faisait des anciens des » experts en sciences appliquées », car ils devaient toujours trouver une solution pour s’en sortir et sauver l’honneur de la famille. En partageant leur savoir avec la jeune génération ils contribuaient à rendre autonome leur communauté.

L’homme se guidait avec les astres, à la fois dans l’espace et dans le temps. De nos jours, on se réfère aux calendriers chrétiens ou musulmans, en ignorant qu’un calendrier bien plus ancien existait bel et bien. Chaque grande famille (ethnie) avait le sien propre, établi par les notables en fonction du cosmos et de différents évènements, c’est encore le cas chez les Lobi, les Mossis, les Bamanans, les Dogons, les Thelems, les Pygmées, les Baoulés, les Sénéfous, ainsi que dans de nombreux pays d’Afrique.

Ce calendrier prenait en compte les contraintes liées aux travaux des champs et de l’élevage. Ainsi, selon les villages, le jour du marché n’était pas fixe contrairement à maintenant, de même que les dates de célébrations…

Vie humaine, vie animale et nature constituaient une seule entité où énergies, intelligence, force, bienfaits, se complétaient et interagissaient au bénéfice de tous. Nos ancêtres considéraient comme sacré tout ce qui est vivant et disaient que l’homme n’est rien sans tout ce qui l’entoure…

La proximité avec la nature rendait naturelles la protection de la faune et de la flore, l’interdiction de gaspiller, la cohabitation avec les animaux de la brousse que l’on ne tuait que pour se nourrir.

Afin de prévenir les animaux de l’entrée des humains dans leur territoire, les anciens chantaient et produisaient de la musique à l’aide de flûtes, cornes, percussions, troncs d’arbres creusés… On réalisait des sacrifices pour se faire pardonner cette intrusion dans leurs territoires.

A différents niveaux, les échanges de biens ou marchandises se faisaient par le troc. Même après la mise en circulation de la monnaie, le troc est resté une valeur sûre, très éloignée de l’état d’esprit impersonnel induit par l’argent. Basé sur la confiance, ce mode de fonctionnement permettait de prendre en compte les aléas de la vie, incitait à comprendre les besoins de l’autre, à écouter et patienter. En outre, il évitait le gaspillage…

L’entraide constituait l’un des fondements de la société rurale. Des proverbes ne nous enseignent-ils pas que « un seul doigt ne peut pas porter la pierre » et que « l’homme riche n’est pas celui qui a de l’or plein ses caisses, le véritable trésor c’est de pouvoir compter sur les autres »?

Dans les villages reculés, souvent dans un milieu naturel hostile, l’égoïsme n’avait pas sa place car, sans la solidarité des autres pas d’espoir de survivre.

Chacun savait pouvoir avoir besoin de sa famille, de ses amis, de ses voisins. En cas de nécessité, le bouche à oreille allait très vite, tout le monde se mobilisait pour venir en aide, on laissait tout et on y allait : c’était enseigné comme un code humain.

Dès qu’une famille s’installait dans un village, l’entraide se mettait en place afin de participer à la construction de la maison, au défrichage de la terre, à l’installation du bétail. Cela par groupes d’adultes (hommes ou femmes), ou de jeunes, en fonction des tâches à effectuer et des compétences requises, et parfois tous ensemble.

Il en était de même lorsqu’il fallait entretenir ou réparer les maisons, les lieux de rassemblement publics, les chemins, les routes… Actuellement, il y a encore des villages qui coopèrent pour le travail des champs.

Ces chantiers collectifs étaient une véritable école où se transmettaient des connaissances, où l’on apprenait la complémentarité et le respect du travail de chacun, où la jeunesse se mettait au service de la collectivité. Ils donnaient la fierté aux familles et contribuaient à l’entente et à l’harmonie entre les générations.

De nombreuses autres activités requéraient la participation de tous. Par exemple en matière de santé, des recherches communes d’herbes, de racines, de fruits étaient organisées, notamment en période d’épidémie afin que le guérisseur puisse préparer les remèdes en quantité suffisante. Les personnes ne pouvant se déplacer en forêt, en raison de leur grand âge, prodiguaient leur expérience et leurs conseils…

Le tressage des cheveux des femmes, le tissage des vêtements et bien d’autres occupations, donnaient lieu à des rassemblements de plusieurs familles. Ainsi, des veillées quasi-quotidiennes permettaient de partager les joies ou les problèmes rencontrés dans la journée et se terminaient toujours par des contes qui, parfois avec humour, dédramatisaient la situation et apportaient un peu de légèreté… Chacun y trouvait sa part de bonheur ou de tristesse, des raisons d’espérer. Le rire des enfants, les danses spontanées des adolescents au son des djembé et des balafons étaient le meilleur remède à la mélancolie! Les enfants avaient leur place dans les rassemblements qui constituaient des lieux de socialisation incontournables…

Non seulement l’emploi du temps était guidé par les astres et les cycles de la nature, mais il pouvait être bouleversé par les évènements de la vie : naissances, décès, accidents primaient sur tout le reste car ceux-ci étaient l’affaire de tous…

En premier lieu venait le respect du droit de l’enfant qui était sacré, tout le monde participait à sa protection et à son éducation. Ne dit-on pas qu’en Afrique « pour élever un enfant il faut tout un village »?

On considérait que chaque enfant venait au monde avec son étoile, qu’il appartenait aux adultes de l’observer et de repérer son potentiel et son propre talent afin de le guider et le soutenir au mieux selon sa nature. Dans chaque famille l’instruction était proposée et non imposée, sans pression ni stress.

Autour de la naissance

Dans toutes les sociétés traditionnelles en Afrique, lors d’une première grossesse, la famille élargie se mobilisait, surtout lorsque la future mère n’était pas mariée. Il y avait concertation entre les femmes de la famille mère, grand-mères, tantes, afin de préparer au mieux la naissance.

Dès lors qu’il reconnaissait sa paternité, l’homme se devait de s’impliquer au quotidien afin d’assurer un bon déroulement de la grossesse. Son accompagnement portait aussi bien sur l’aide aux tâches ménagères que sur l’attention à une alimentation favorable au développement du foetus.

Au fil des mois, il était davantage présent auprès de sa femme, veillant à ce que les transformations psychologique et corporelle de celle-ci ne soient pas une gêne, la soulageant par des massages, faisant en sorte qu’elle soit heureuse de porter cet enfant et qu’elle perçoive le respect de son mari à son égard. Vers le sixième mois de grossesse, l’attention se portait sur la préparation de l’accueil de l’enfant, en tant que personne.

C’est cette implication du couple qui est prônée, depuis quelques décennies, en Occident sous l’influence des sciences humaines, aux différentes étapes de la grossesse, afin de favoriser le bien-être de l’enfant.

L’impact psychologique d’une telle coopération était de nature à apaiser, à améliorer la communication et à consolider les valeurs au sein du couple.

Cette coopération au sein du couple enseignée par nos ancêtres n’est évidemment guère compatible avec les pratiques, plus récentes au regard de l’histoire, du mariage forcé et de l’excision des filles… Ce sont des coutumes qui n’existaient pas dans les sociétés anciennes. Il faut les refuser, les bannir, donner une vraie place à la femme africaine.

La femme n’a jamais été un objet. Les femmes qui portaient les valeurs de la tradition ancestrale étaient le pilier de la famille et les conseillères de leur mari.

L’arrivée du bébé suscitait une joie partagée par la famille élargie et le voisinage, et donnait lieu à des rites et rassemblements festifs.

Le choix du prénom de l’enfant faisait l’objet d’une concertation familiale, en lien avec les valeurs de la famille et tenait compte du positionnement des astres au moment de la naissance.

On reliait rapidement l’enfant à la nature en désignant « son animal ou son arbre », élément naturel protecteur et qu’il devra protéger… Il sera toute sa vie en connexion avec lui, un peu son double en quelque sorte.

Cette coutume symbolisait le respect et l’attention de l’homme pour la nature, apprenait à l’enfant, avec l’accompagnement de ses parents, à prendre soin de l’autre, de tout être vivant.

Le nouveau-né était présenté aux membres de la communauté qui, selon sa position et son âge, réagissait souvent avec humour. Les tantes et oncles sont particulièrement présents car ils auront un rôle important dans l’éducation, en plus de celle donnée par les parents. Les cousins et cousines accompagnent à leur manière ce moment en organisant une fête, sous les conseils des parents.

La naissance était vécue comme un bonheur qu’on était heureux de partager autour d’un repas auquel étaient conviés tous ceux qui avaient accompagné la grossesse et l’accouchement, notamment la sage-femme et le guérisseur.

Autour de la mort

Le passage de la vie à la mort était, lui aussi, pris en compte collectivement notamment par les notables, qu’il s’agisse du soin apporté à la préparation du corps du défunt ou de l’accompagnement de son âme, et donnait lieu à des cérémonies spécifiques, tel le rite de l’interrogation des morts. Il ne faut pas oublier non plus la connaissance qu’avaient les pharaons noirs Egyptiens en matière de momification…

Les rites d’obsèques avaient pour objectif de rendre hommage au défunt, de pardonner à la nature de nous avoir privés de sa présence physique, de rappeler la trace laissée par la personne disparue mais vivante dans nos mémoires, de débuter ensemble le processus d’acceptation et de deuil.

Contrairement à ce qui se passe dans les sociétés occidentales, où la période de deuil reste le fait de la famille restreinte, en Afrique c’est l’affaire de tout l’entourage. L’intérêt porté aux proches du défunt vise à apaiser leur coeur, à les accompagner jusqu’à l’acceptation de la mort.

Evoquer l’empreinte laissée par le défunt, en termes de connaissances, de savoir-faire, de joies et d’émotions vécues ensemble est une manière de le faire vivre dans nos mémoires. C’est également une manière de se préparer à notre propre mort. Un jour de célébration des morts leur était consacré dans tous les villages à la fin de la période des récoltes, évènement auquel tenaient à participer ceux qui avaient quitté le village.

Rites et cérémonies

Hormis ces évènements majeurs, de nombreuses cérémonies et rites d’initiation ponctuaient la vie sociale dans les villages.

La célébration des récoltes marquait l’aboutissement des projets et des efforts de tout un village, valorisait les compétences professionnelles et la réussite économique. C’était encourageant pour la jeunesse…

Des rites rendaient hommage à la nature et la remerciaient de ses bienfaits. On fêtait les solstices d’hiver et d’été, la lecture des astres nous enseignait l’humilité au regard de l’immensité de l’univers. Tout le monde participait et quand on était enfant on ne comprenait pas grand-chose mais nous étions impressionnés par l’affluence et avides de curiosité et de savoir.

Les rites d’initiation des jeunes avaient aussi une grande importance. Pour les jeunes initiés s’ouvrait la voie du rêve de porter, un jour, le masque et d’entrer dans la Cour qui permet d’accéder à des textes sacrés.

Ceci m’amène à dire quelques mots, forcément réducteurs compte tenu de l’ampleur du sujet, à propos de la sortie des masques.

Particulièrement codifiées, les sorties des masques étaient entourées de mystère. Ces évènements pouvaient être fréquents ou exceptionnels comme la sortie des masques que chaque être humain ne peut voir qu’une fois dans sa vie: celle du cycle du Sigui chez les Dogons, tous les soixante ans…

Chaque village rêvait de confectionner le plus beau masque, conçu pour inspirer l’aspect surnaturel et philosophique de l’existence.

Très attendues par les habitants, les sorties des masques s’accompagnaient de textes, de musiques et de danses effrénées, durant des jours entiers.

Au-delà de l’esthétique, cet évènement, au travers de représentations symboliques, était une véritable école du « vivre ensemble  » en ce sens que sont mises en avant des valeurs communes tels que le respect du vivant sous toutes ses formes, la responsabilisation individuelle, le dépassement de soi, la réflexion, l’autocritique…  C’était en quelle que sorte une bibliothèque vivante.

Ainsi, était incarnés l’esprit de la nature qui symbolise et conjugue l’esprit de l’extérieur et de l’intérieur, le bien et le mal. Les séries de masques se distinguaient par leurs thématiques différentes mais étaient toutes chargées de messages ayant trait à la naissance, l’amour de la famille, la vie, la mort, au monde du travail rural, à la monnaie d’échange, à la dénonciation des mauvais comportements, à la nuit et plus largement à tout ce qui fait peur… D’ailleurs, les enfants n’étaient pas autorisés à assister à la présentation de certaines séries qui auraient pu les effrayer.

Pour moi, cet évènement visait à se surpasser, avait vocation à réguler les tensions en conjuguant toutes les sensibilités, à purifier les esprits, à rassembler, au moins pour un certain temps. J’en garde le souvenir de moments d’excitation et de joie extrêmes…

Savoir d’où l’on vient

Les usages liés à la salutation revêtaient une grande importance. Pour être crédible, il était essentiel de se situer dans la lignée d’une famille, de faire référence à l’enseignement des ancêtres au travers de leur statut, de leur métier ou de faits marquants les concernant, il fallait donc en connaître l’histoire. Se présenter et s’identifier ainsi nous rendaient dignes et fiers.

Toute salutation, incluait aussi l’évocation des quatre points cardinaux, signifiant ainsi notre humilité devant la grandeur du cosmos.

L’attention apportée à cet échange témoignait du désir de placer l’accueil sous le signe du respect, de la confiance et du partage.

L’image de la femme

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il y a toujours eu, selon les empires, des femmes habilitées pour enseigner et chargées de l’organisation du groupe au sein du village. Certaines pouvaient être cheffe coutumier et jouer un très grand rôle dans l’équilibre de notre société, voire dans la résistance au colonialisme… Elles tenaient une place importante dans l’éducation.

De nos jours, la célébration de la journée de la femme, le 8 mars, en Afrique, est l’objet d’un engouement qui donne lieu à des dépenses inutiles. Le business a pris le dessus… Plutôt que de  fêter, de manière éphémère, les femmes, on  devrait s’attacher à valoriser leur rôle et leurs actions au quotidien, à promouvoir leur formation professionnelle, et  l’éducation de tous les enfants avec un effort particulier pour les filles, car  je suis persuadé que l’éducation peut sauver le monde.

Constats et perspectives

Entre l’Afrique et le reste du monde il y a trop d’enjeux d’impérialisme. Les médias occidentaux ciblent le plus souvent leurs informations sur la pauvreté, les maladies, l’action des ONG, les crises politiques auxquelles sont confrontés les pays d’Afrique de l’Ouest…

On dit rarement que l’Afrique nourrit les autres continents et a grandement contribué à leur développement économique, car l’Afrique est riche.

Il faut rappeler qu’elle détient 90 % des matières premières mondiales :  40 %   des réserves d’or, 33 %  des réserves de diamants, 30 %  des réserves de coltran et 60 %  de celles de  cobalt, sans compter ses ressources en pétrole, gaz naturel, manganèse, fer, bois et ses littoraux poissonneux…

Or, depuis des décennies, les occidentaux et leurs entreprises, ainsi que certaines marionnettes africaines, ont déstabilisé l’Afrique pour mieux exploiter ses ressources.

Faute de transformation des matières premières sur place, il n’existe pas de secteur industriel suffisamment développé en Afrique de l’Ouest, rendant ses Etats dépendants des importations dans de nombreux domaines, privant d’emploi les populations et favorisant l’exil des jeunes.

Il est évident que l’on ne peut pas tout produire mais il faut que l’on s’engage dans un processus de valorisation de nos richesses et de nos savoir-faire, et d’équilibre dans nos relations avec l’extérieur dont dépend, malgré tout, notre développement économique.

Il faut rechercher la voix d’un partenariat respectueux afin que, par étapes, la croissance profite aussi aux populations africaines et améliore leur niveau de vie.

On sait faire, il ne faut pas baisser les bras, ni la tête. Pour ne plus souffrir, il faut ressusciter la terre africaine, reboiser, protéger les nappes phréatiques, développer le milieu rural, investir dans l’industrie de transformation et de conservation de nos produits, redynamiser les territoires, être fiers de l’endroit où l’on vit.

Mais cela passe par la stabilisation de nos systèmes politiques, la consolidation de nos structures administratives, judiciaires et sociales garantes de la liberté d’expression, une Banque Africaine, car seules des structures fortes sont de nature à encourager l’investissement…

Sans une évolution en ce sens, qui permettrait la circulation de la richesse à l’intérieur des Etats, on ne s’en sortira pas… En dépendent la création d’emplois, l’autonomie financière des familles, l’éducation, l’instruction, l’enseignement universitaire, la recherche, l’arrêt de la fuite de nos cerveaux… Des pays comme l’Afrique du sud, l’Ouganda, le Nigéria, le Burundi, le Bostwana, le Ghana ont compris et sont maintenant des pays émergeants.

Cependant il ne faut pas tout attendre de l’Etat et des politiciens. Il y a un travail de fond à réaliser au sein de la société civile, il faut faire entendre la voix du contribuable, de la jeunesse, des artistes… Et souligner que tous les problèmes de l’Afrique ne viennent pas de l’extérieur, que certains modes de fonctionnement de l’Afrique contemporaine y sont aussi pour quelque chose.

Il ne faut pas se cacher qu’il y a de fortes ambivalences qui persistent dans nos sociétés africaines. Certaines catégories d’africains se satisfont des enseignements et civilisations importés.

C’est la triste réalité qui freine le redressement de l’Afrique sur le terrain. Pour beaucoup qui ont perdu les repères de l’enseignement des ancêtres, et dont le niveau d’instruction est faible, tout cela est confus et c’est ce qui permet aux religions importées et surtout aux sectes porteuses de promesses illusoires de prospérer en toute impunité.

Il faudrait aussi que nos intellectuels et les opérateurs économiques cessent de ne montrer que le mal qui est fait, il faut qu’ils misent sur les atouts de l’Afrique. Il ne sert à rien de se lamenter sur notre sort. On ne se réjouit pas assez de ce qui marche, on ne rit pas assez de nos propres travers.

Certes les colonisations et l’introduction des religions nous ont fait perdre une partie de notre identité culturelle, mais les africains sont les héritiers d’une civilisation ancestrale très riche dont ils peuvent et doivent s’inspirer pour retrouver leur dignité et l’espoir… La plus grande pauvreté serait de l’ignorer.

Pourquoi ne pas voir dans la jeunesse des populations africaines une puissance démographique porteuse d’avenir pour l’humanité plutôt qu’un handicap?

Pourquoi ne pas s’appuyer sur la diversité culturelle et artistique, en termes de danses, musiques, architecture, sculpture, peinture, cinéma, artisanat, etc.. pour développer un nouveau secteur économique  vecteur de la transmission culturelle auprès des jeunes générations?

Ceux qui disposent de moyens financiers, investissent dans l’immobilier, l’élevage, le textile, l’alimentation, parfois dans l’artisanat lié au travail du coton ou à la fabrication de l’huile, mais n’envisagent pas le mécénat en faveur de l’art qui pourrait pourtant créer une impulsion de développement économique et susciter l’intérêt des politiques…

Projection, espoir

J’ai l’espoir que l’Afrique retrouve le chemin de l’enseignement des ancêtres afin de créer un environnement respectueux des valeurs de sa civilisation tout en se tournant vers un avenir de construction et d’indépendance économique…

Qu’elle tourne le dos à ce qui la fragilise: une société de consommation qui lui fait perdre ses valeurs identitaires, qu’elle lutte contre le gaspillage et la sur- consommation, comme c’était le cas dans les villages.

Loin de moi l’idée de cautionner certaines dérives du passé qui ont pu conduire à des pratiques inacceptables, mais lorsque la tradition est enseignée dans le respect de la liberté et des droits humains, elle fait la grandeur de l’Afrique, elle favorise l’esprit d’ouverture et ouvre la voie au dialogue culturel.

Avant toute chose, on doit privilégier l’éducation pour tous. L’enseignement de l’histoire de l’Afrique et des civilisations africaines, et aussi des arts, devrait avoir sa place au sein de l’école publique, selon une pédagogie adaptée.

Ceux qui détiennent la connaissance ancestrale, doivent mettre celle-ci au service de la jeunesse de chez nous : on n’entend pas assez ces voix- là dans l’enseignement et la culture.

Par exemple, une littérature vivante était transmise de génération en génération, soit verbalement, soit par l’intermédiaire des tambours, publiquement ou au cours d’initiations spécifiques.

Chaque forme d’enseignement (contes, légendes, mythes, épopées, énigmes, devinettes, charades, proverbes, chansons, chantefables, prières, incantations) était dévolue à une ou plusieurs fonctions précises et la manière de transmettre ce savoir obéissait à des règles traditionnelles strictes.

Qu’il s’agisse d’éduquer, de jouer, d’initier, de rendre la justice, d’invoquer les esprits, de rendre hommage, d’entraîner la mémoire, il est toujours un mot ou un texte adapté appartenant à ce gigantesque patrimoine.

Si l’Occident est venu chercher la pensée de nos ancêtres, c’est bien qu’elle avait de l’importance: les chercheurs occidentaux collectaient leurs sources auprès des anciens, ils étaient impressionnés par leur niveau de connaissances et d’organisation poussée de la société, tel l’ethnologue Marcel Griaule chez les Dogons.

Ces recherches ont fait l’objet de nombreuses thèses et d’ouvrages, qu’il s’agisse des grandes familles, des peuples mossi, zoulou, peule, bambara, sénéfou… Il n’est pas normal que leurs sources ne sont pas toujours citées car c’est grâce à l’intelligence collective de ces peuples que la mémoire ne meurt pas, et qu’est sauvegardée la vie dans les villages.

Les œuvres d’art, dits premiers, (masques, statuettes…) sont reconnues, considérées, appréciées à l’extérieur, au point d’être volées et pillées… Les musées et les galeries artistiques du monde entier témoignent de l’intelligence et de la créativité artistique de leurs auteurs. Picasso s’en est inspiré dans ses peintures…

De grands artistes africains sont renommés dans le monde entier, que ce soit dans les arts plastiques, la musiques ou la danse. Dans le domaine de l’exploration des connaissances il y a eu des enfants du soleil qui ont fait leurs preuves dans le monde des sciences, de la conquête de l’espace, de la technologie, des mathématiques, de la géométrie et de l’innovation…

On n’a pas assez pris en considération la richesse de notre patrimoine, on a trop laissé parler les autres à notre place au risque de perdre notre identité culturelle profonde.

Ainsi, certains africains ignorent la culture africaine ou ne veulent plus en entendre parler. Ils confondent folklore et identité: porter le boubou plutôt que la chemise ne suffit pas à prouver son appartenance à une culture.

Au contraire il faut aller en profondeur, pousser la recherche et la rendre accessible, afin que nos universités enrichissent leurs sources. C’est le rôle de l’élite intellectuelle, à l’instar d’Aimé Césaire, Cheikh Anta Diop, Issouf Tata Cissé, Mongo Beti , Mbombog Mbog Bassong, Nioussére Kalala Omotunde, Norbert Zongo…

J’ai confiance dans la jeunesse africaine dans sa capacité à aller à la rencontre de sa culture, puis d’en témoigner en écrivant des livres, rares sur le marché. Car le savoir se partage, se confronte à celui d’autres cultures, c’est ainsi que l’on s’arme de connaissances, que l’on perçoit le monde dans sa complexité et que l’on se fait sa propre opinion…

C’est par un comportement digne, tolérant et respectueux des autres que nous devons affirmer nos valeurs, et cela est valable en Afrique comme à l’extérieur, notamment à l’étranger où l’on doit s’adapter à l’environnement : c’est le comportement qui compte, pas l’habit ou les accessoires…

De même, ce qui t’agace chez l’autre, il ne faut pas le lui faire subir, être digne c’est aussi respecter l’organisation et les codes des autres sociétés, se mettre à disposition comme le faisaient les anciens.

La jeunesse africaine ne doit pas chercher ses références culturelles à l’extérieur, elle doit croire à l’histoire et à la civilisation de l’Afrique, se ressaisir afin d’être en connexion avec elle. Les jeunes doivent se sentir impliqués, être curieux de leur identité, avoir la patience du retour aux sources.

Regard personnel

La cosmogonie bamanan et peule est la grande école fondatrice qui m’a construit. Je me suis toujours senti être un être parmi les êtres et ne me suis jamais perçu comme étranger dans le monde. C’est en m’appuyant sur ses valeurs que j’ai pu devenir un artiste international.

Les connaissances liées aux astres et à l’univers, ainsi que la co- habitation avec des divinités dotées de pouvoirs spécifiques ont nourrit la spiritualité de mon enfance. Un code moral faisait partie de l’éducation et de l’enseignement de base pour tous et était facteur de régulation de la société.

Certains peuples ont perdu cette connaissance et de nombreuses générations se sont éloignées des traditions et de la spiritualité mais il n’est pas trop tard, il faut faire appel à tous ceux qui peuvent « réparer »…

C’est parce que j’ai éprouvé la force que donne cette culture ancestrale que je tiens tant à la faire connaître et à en transmettre les valeurs.

Les valeurs héritées de nos ancêtres, particulièrement le respect de l’être humain et de la nature, étaient sources de structuration de la société. Nous devons les transmettre aux enfants et aux jeunes en s’appuyant à la fois sur la science et sur la spiritualité: ils ont le droit de savoir !

Ils ont le droit de connaître l’épopée de Soundjata, le poème épique qui relate la fondation de l’empire du Mali par le roi Soundjata Keita au 13 ème siècle. De savoir qu’une charte du Manden ou charte des chasseurs réglant l’éthique et les grands principes des lois de l’empire du Mali.

Ainsi, tous les grands empires ont promu les droits de l’homme et la protection de la nature, qu’il s’agisse du règne animal, minéral ou végétal.

Il ne s’agit pas de rejeter le progrès, mais de concilier société moderne et héritage de nos ancêtres.  Je pense souvent que nous devrions nous inspirer de la société japonaise qui sait si bien concilier et faire cohabiter tradition et modernisme…

Pour cela, une prise de conscience collective de la richesse de notre patrimoine et de nos valeurs est nécessaire : savoir qui nous sommes, d’où l’on vient, afin de tracer notre propre avenir car notre destin est entre nos mains.

Ce qui est étranger ne doit pas effacer nos racines, comme si l’Afrique n’avait pas d’histoire… Les autres parlent encore trop souvent à notre place, il faut faire entendre notre propre voix, ce sont les africains qui doivent défendre leur culture! On est trop gentils et on s’oublie…

Ce n’est pas aux autres de nous indiquer qui nous sommes, c’est à nous de rappeler les civilisations anciennes et brillantes de l’Egypte et de l’Ethiopie, l’intelligence, le raffinement, le génie créatif et inventif des pharaons noirs…

Il faut trouver les moyens de valoriser la culture de l’Afrique et les compétences de l’homme noir. L’éducation devrait être une priorité pour tous les Etats car lorsqu’un peuple ne contrôle pas sa culture, ne maîtrise plus l’éducation de ses enfants il devient a-culturé.

Le rôle que tenait la tradition ancestrale dans la transmission des valeurs humaines et du patrimoine doit être assuré par l’Etat et par la famille, premier lieu privilégié de socialisation de l’enfant.

Il y a ceux qui croient et ceux qui ne croient pas en la culture africaine : les occidentaux font partie de ces derniers. Or, si on veut connaitre un peuple, il faut écouter sa musique et son histoire. J’ai retrouvé dans un texte de Françoise Gründ cette assertion : « c’est par cette porte (de la musique) , souvent étroite, que l’on doit tenter de pénétrer dans une culture ».

La culture constitue réellement un levier insuffisamment exploité, car les arts permettent de décloisonner et de fédérer… Porteurs de messages, ils favorisent la libération de la parole, peuvent être moteur de création, de progrès, d’évolution et d’émancipation sociale…

En Afrique, la musique est intégrée à la vie de tous les jours et remplit une fonction sociale, et parfois thérapeutique. Elle accompagne l’activité humaine au quotidien. Qu’il s’agisse des travaux des champs, de piler le mil, de faire la lessive ou du massage des bébés, il existe un répertoire spécifique transmis de génération en génération… La musique fait aussi partie intégrante des grandes cérémonies et rites d’initiation.

Ainsi, ces répertoires (voix et instruments) sont une source d’enseignement pour l’éducation des enfants, allant des berceuses aux textes revisitant les grandes épopées et prônant les valeurs ancestrales.

Me concernant, nourri des rythmes, des musiques sacrées et profanes, et des messages de mon enfance, j’ai choisi la voie de la création au service de la réflexion et de la valorisation artistique de nos instruments traditionnels sur la scène internationale.

Nous sommes encore dans la lutte contre le colonialisme. Il ne s’agit pas de tout balayer, ni de céder à la tentation du changement à n’importe quel prix, au contraire il faut réfléchir, faire preuve de maturité et de discernement afin de freiner les nationalismes et les radicalisations,

Oui il faut tendre vers le changement mais personne n’a pas de baguette magique, il faudra encore du temps et beaucoup de sacrifices avant que n’intervienne un changement significatif. « on ne peut pas prendre la place du lion mais on peut apprendre à vivre avec, car lui ne partira jamais »…

Il nous faut à la fois protéger notre patrimoine et trouver la voie d’une indépendance économique où le pillage des ressources ne serait plus permis, où l’Afrique ne serait plus soumise aux exigences du marché mondial … Un équilibre est à rechercher mais l’Afrique ne doit pas se soumettre ni croire aux promesses des multinationales :  les gigantesques richesses naturelles et minières doivent profiter à son développement et à l’avenir de la jeunesse africaine.

Il est temps que nos énergies et nos connaissances se transforment en puissance économique et que nos richesses soient exploitées au profit des africains.

Il est nécessaire de se forger une volonté commune: si on y croit, on sortira de l’ornière, on ira vers le progrès… On en reste trop souvent aux constats, personne n’a le courage de faire le premier pas de la résistance. A ce propos me revient une phrase de Norbert Zongo : « le pire n’est pas la pauvreté des gens mauvais mais le silence des gens bien ».

On doit changer les données de la collaboration car ce n’est plus de la coopération c’est du pillage, trouver un équilibre entre les continents, que l’Afrique ne soit pas seulement convoitée mais partenaire d’un développement qui profiterait à tous. C’est pourquoi il nous faut des infrastructures fortes plutôt que des hommes forts, afin d’acquérir de la crédibilité auprès des investisseurs.

Il faut apprendre à travailler de manière rigoureuse et professionnelle, composer, négocier avec d’autres cultures sur des bases plus équitables en étant conscients de nos atouts et de nos richesses, sans se laisser aliéner. Il ne faut pas désespérer, l’Afrique donne toujours naissance à des cerveaux qui, bien que formés à l’étranger dans des nations ex-colonisatrices, seront aptes à relever le défi…

Sans doute faudrait-il également que l’on modifie nos pratiques, que l’on en finisse d’avoir, par facilité, recours au fétichisme, et qu’au contraire on s’interroge, réfléchisse, développe son esprit critique, accepte de s’auto- critiquer et que l’on se responsabilise. Et que le peuple prenne conscience de l’importance de protéger les cerveaux, de respecter les opinions différentes, et du fait que le changement s’inscrive dans la durée…

Néanmoins, le temps presse car derrière il y a il y a des générations sacrifiées, des africains qui ont les mêmes besoins, les mêmes aspirations, la même soif de dignité, d’autonomie et de souveraineté qu’ailleurs. Il ne faut pas que cela continue car la déception est grande, notamment en Afrique francophone.

Davantage de solidarité entre les pays africains pour lutter contre la vie chère et garantir des conditions de vie décentes limiterait aussi la souffrance des plus pauvres.

Un des bonheurs de l’Afrique serait sans doute d’oublier toutes ces frontières issues de la décolonisation, non choisies par les africains, qui entraînent tensions et tracasseries administratives aux frontières…  L’union africaine c’est ce qui pourrait faire trembler le reste du monde, c’est l’une des voies qui peut donner l’espoir au continent africain.

La souveraineté africaine ne viendra que de nous-mêmes. Tout reste à inventer sur un modèle démocratique autre qu’occidental, en tenant compte de tous les cerveaux et des différences. Il est grand temps de libérer la pensée africaine. A ce jour, nous ne sommes pas considérés comme des penseurs, on ne nous prend pas au sérieux malgré nos capacités intellectuelles.

Je veux laisser une trace, libérer la parole, donner le goût d’aller vers les gens, apporter ma pierre pour réveiller la conscience de la jeunesse.

La pauvreté n’est pas une maladie ou une faiblesse, ceux qui n’ont pas d’argent n’ont pas à être stigmatisés. Pour moi, la vraie pauvreté c’est la méchanceté gratuite, c’est écraser ceux qui n’ont pas les mêmes codes…

Outre ses richesses naturelles et son patrimoine culturel, l’Afrique possède des valeurs inestimables héritées de nos ancêtres : la fierté, la dignité, la solidarité, le partage, le respect et la tolérance… Croire en l’être humain, en ses capacités relationnelles mais aussi dans le formidable potentiel que représente le collectif doit guider notre cheminement vers une réelle autonomie.

La jeunesse africaine ne doit pas avoir peur, ni porter le traumatisme du passé colonial… En revanche il faut pouvoir satisfaire ses légitimes attentes en termes d’indépendance économique, de formation, de reconnaissance de ses capacités à construire un avenir plus juste pour l’Afrique.

En un mot, il faut lui donner l’espoir d’une Afrique moderne et digne, riche de ses atouts et de sa  diversité, ouverte au dialogue avec le monde mais qui, loin de renier sa civilisation ancestrale, s’en nourrit et s’inspire de ses valeurs.

REFERENCES OUVRAGES CIVILISATION AFRICAINE

PHILOSOPHIES AFRICAINES – SEVERINE KADJO-GRANDVAUX

LA NOTION DE PERSONNE EN AFRIQUE NOIRE

CHANTS FUNERAIRES DES MOSSIS/BURKINA FASO

L’EMANCIPATION DES FEMMES ET LA LUTTE DE LIBERATION DE L’AFRIQUE – THOMAS SANKARA

CIVILISATION DU FER ET SOCIETES EN AFRIQUE CENTRALE – JOSEPH MARIE ESSOMBA

L’AFRIQUE ANCIENNE DE L’ACACUS AU ZIMBABWE/20000 ANS AVANT NOTRE ERE-XVIIéme SIECLE – FRANCOIS-XAVIER FAUVELLE

ANTERIORITE DES CIVILISATIONS NEGRES / MYTHE OU VERITE HISTORIQUE? – CHEIKH ANTA DIOP

LA CHARTE DU MANDE ET AUTRES TRADITIONS AU MALI – CALLIGRAPHIES DE ABOUBAKAR FOFANA

CONTES INITIATIQUES PEULS – AMADOU HAMPÂTE BÂ

YACOUBA, CHASSEUR AFRICAIN – AHMADOU KOUROUMA

NATIONS NEGRES ET CULTURE – CHEIKH ANTA DIOP

LE MONDE NOIR/ SOUS LA DIRECTION DE THEODORE MONOD ESSAI SUR LA RELIGION BAMBARA – GERMAINE DIETERLEN

LA GRANDE GESTE DU MALI / DES ORIGINES A LA FONDATION DE L’EMPIRE – YOUSSOUF TATA CISSE/WA KAMISSOKO

LA CONFRERIE DES CHASSEURS MALINKES ET BAMBARA / MYTHES, RITES ET RECITS INITIATIQUES – YOUSSOUF TATA CISSE

PAROLES TRES ANCIENNES – SORY CAMARA

DIEU D’EAU/ ENTRETIENS AVEC OGOTEMMÊLI – MARCEL GRIAULE

L’AFRIQUE FANTÔME – MICHEL LEIRIS

 

Yé Lassina Coulibaly art et culture,

Site officiel : www.yecoulibaly.com

Artiste auteur-compositeur interprète Musicothérapie sociétaire de la SACEM, ADAMI, SPEDIDAM, Union des Artistes Burkinabés Chevalier de l’ordre du mérite, des lettres et de la communication (agrafe musique et danse) du Burkina-Faso.  Concert, spectacle, pédagogie 00 336 76 03 71 66»

Vérité sur l’attaque de Karma : Le Gouvernement rassure l’opinion nationale et internationale

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Face aux  interrogations et condamnations que ne cesse de susciter l’attaque meurtrière du 21 avril à Karma, le gouvernement burkinabè, tout en condamnant ladite attaque, s’engage, dans ce communiqué parvenu à notre rédaction, à faire tout ce qui est de son pouvoir «pour la manifestation totale de la vérité».

Le communiqué du Gouvernement est signé de son porte-parole, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la communication

ONEA : Fini les travaux de réparation de la conduite, reprise du pompage

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L’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) informe son aimable clientèle de Ouagadougou, Ziniaré, Loumbila et Pabré que les travaux de réparation de sa conduite sont maintenant achevés et que le pompage a repris.

Après la fin des travaux de réparation de la conduite endommagée, le pompage a repris ce jeudi 27 avril 2023

La situation se stabilisera progressivement en fonction de la recharge des conduites et des infrastructures de stockage. L’ONEA, s’#excuse encore pour les #désagréments occasionnés et salue l’accompagnement constant de son aimable clientèle.

L’ONEA, à votre service !

  Le Département Communication.

Les ministres africains appellent à « un FMI adapté au XXIème siècle»

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Les ministres africains des finances, de la planification et du développement économique ont appelé à des réformes visant à renforcer le modèle de fonctionnement, les instruments de prêt et la structure de gouvernance du Fonds monétaire international afin de faire face de façon plus efficace aux chocs exogènes mondiaux tels que la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine et la crise climatique en cours.

Illustration : une vue du présidium à l’ouverture de la 52e session de la conférence des ministres africains des finances tenue du 20 au 26 mars 2019 à Marrakech au Maroc

«Les ministres africains appellent à « un FMI adapté au XXIème siècle »

Addis Abeba, le 26 avril 2023 – Les ministres africains des finances, de la planification et du développement économique ont appelé à des réformes visant à renforcer le modèle de fonctionnement, les instruments de prêt et la structure de gouvernance du Fonds monétaire international afin de faire face de façon plus efficace aux chocs exogènes mondiaux tels que la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine et la crise climatique en cours.

L’appel aux réformes a été lancé lors d’une réunion du Groupe de travail africain de haut niveau sur l’architecture financière mondiale en marge des réunions de printemps de 2023 organisées par le Groupe de la Banque mondiale (GBM) et le Fonds monétaire international (FMI) qui se tiennent à Washington D.C.

Le Groupe de travail de haut niveau, coordonné par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), comprend les ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, l’Union africaine, la Banque africaine de développement, Afreximbank et la Banque mondiale, avec la participation du personnel et des directeurs exécutifs du FMI. Le Groupe sert de forum pour élaborer des propositions de réforme de l’architecture financière mondiale et renforcer la voix africaine sur la scène mondiale.

La Secrétaire exécutive adjointe et Économiste en chef de la CEA, Mme Hanan Morsy, a souligné la nécessité de défendre « des demandes concrètes et réalisables qui peuvent être rapidement mises en œuvre tout en dénonçant les déséquilibres structurels qui nécessitent une approche de réforme à plus long terme ».

Assurer la disponibilité des prêts

Les ministres se sont dit profondément préoccupés par le manque de ressources du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (PRGT) du FMI, qui accorde des prêts concessionnels aux Pays à faible revenu. Ils ont appelé à une action immédiate pour augmenter les promesses de financement du PRGT afin d’en assurer sa durabilité à long terme. En outre, des appels ont été lancés pour mettre fin au remboursement des frais administratifs du PRGT et pour vendre une partie des réserves d’or du FMI à moyen terme afin d’accroître la disponibilité des financements.

Les ministres ont souligné la nécessité de revoir les limites d’accès à mesure que les ressources deviennent disponibles. Plus précisément, ils ont demandé une augmentation de la limite d’accès annuelle du PRGT à 200 % du quota et de la limite d’accès cumulée à 600 % du quota – conformément aux augmentations récemment convenues pour les limites d’accès au Compte des ressources générales (GRA).

Le Groupe a également noté la forte utilisation des facilités de prêt d’urgence du FMI – la Facilité de crédit rapide (RCF) et l’Instrument de financement rapide (RFI) – par les pays qui répondent à la pandémie de COVID-19. Le doublement temporaire des limites d’accès annuelles à ces facilités, d’avril 2020 à décembre 2021, a libéré d’importantes sommes de liquidités. Dans le contexte des multiples crises actuelles, les ministres ont exhorté le FMI à relever les limites d’accès annuelles du RCF et du RFI de 50 % à 100 % de la quote-part tout en maintenant les limites d’accès cumulées plus élevées, soit à 150 % de la quote-part jusqu’à au moins la fin de 2024.

Améliorer les conditions de prêt

Des prêts à faible taux d’intérêt et à longue échéance sont nécessaires compte tenu des besoins importants d’investissement à long terme des pays pour atteindre les ODD et lutter contre le changement climatique. Le Groupe a reconnu l’importance du Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité du FMI afin de fournir un financement à plus long terme. Cependant, les hausses des taux d’intérêt dans le monde ont entraîné une augmentation du taux d’intérêt du DTS, ce qui a entraîné une augmentation des frais d’intérêt sur les prêts du FMI accessibles par l’intermédiaire du RST. Le Groupe a demandé le plafonnement du taux d’intérêt du DTS dans le cadre du RST, en particulier pour les pays à faible revenu, et la mobilisation de ressources supplémentaires pour le RST.

Le Groupe a également exprimé ses inquiétudes quant aux surtaxes du FMI, qui sont des paiements d’intérêts supplémentaires dus sur d’importants prêts GRA en cours. Un certain nombre de pays africains subissent des surtaxes alors qu’ils sont confrontés à des conditions économiques difficiles dans un contexte de chocs mondiaux ; les ministres ont donc demandé la suspension ou la suppression des surtaxes pendant deux à trois ans.

Remédier aux déséquilibres systémiques

Les ministres ont souligné l’importance de remédier aux déséquilibres des quotas. Ils ont noté que la formule actuelle des quotes-parts du FMI entraîne une sous- allocation des quotes-parts aux pays à revenu faible et intermédiaire, réduisant ainsi leur représentation dans la prise de décision et affaiblissant l’efficacité du système de DTS. Par exemple, malgré une population de plus de 1,4 milliard d’habitants, le quota de l’Afrique est inférieur à celui de l’Allemagne, qui ne compte que 83 millions d’habitants. Les ministres ont ainsi appelé à une réforme de la formule des quotas, y compris de la réduction du poids accordé aux catégories actuelles de la formule « ouverture » et « réserves » et de l’inclusion d’une nouvelle catégorie qui saisisse « l’exposition » ou la « vulnérabilité ». La révision des quotes-parts du FMI en 2023 offre l’occasion de remédier à ces déséquilibres.

Les ministres ont également exhorté le FMI à étendre son travail en matière de plaidoyer et de politique sur les déséquilibres mondiaux, notamment en préconisant des ajustements politiques dans les pays ayant un excédent de compte courant et en renforçant les déséquilibres mondiaux, notamment en plaidant pour des ajustements politiques dans les pays ayant un excédent de compte courant et en renforçant les directives de Gestion des flux de capitaux/mesures macroprudentielles  (CFM / MPM) pour les pays déficitaires. Une analyse plus approfondie serait utile sur l’application potentielle d’une redevance d’accès au marché, d’une taxe Tobin ou d’autres mesures correctives fiscales pour freiner les échanges transfrontaliers improductifs.

Appel à l’action

Les ministres ont souligné qu’il est important que 2023 soit une année d’action tout en mettant en avant les nombreuses bonnes idées qui existent mais qui doivent être mises en œuvre. Ils ont mentionné les évènements à venir, notamment le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial en juin, le Sommet sur l’action climatique, le Sommet sur l’ambition climatique et le Sommet sur les ODD en septembre, comme des opportunités cruciales pour parvenir collectivement au changement et construire un avenir durable et prospère pour L’Afrique et le monde.

-Fin-

À propos de la CEA

Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l’une des cinq commissions régionales de l’Institution et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique.

Composée de 54 États membres, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur : www.uneca.org

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La Section des communications

Commission économique pour l’Afrique

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La BAD se dote d’une nouvelle politique de dénonciation des abus

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Le Groupe de la Banque africaine de développement a lancé une campagne de six mois pour sensibiliser ses parties prenantes, internes et externes, à sa nouvelle politique de dénonciation, approuvée par les Conseils d’administration, le 19 janvier 2023. Celle-ci repose sur la politique de dénonciation et de traitement des plaintes du Groupe de la Banque de 2007, qui, à l’époque, était considérée comme l’une des politiques les plus progressistes qui exprime l’importance que l’institution accorde aux contributions des lanceurs d’alerte à ses processus de lutte contre la corruption et sa tolérance zéro à l’égard de toute mesure de représailles à leur encontre.

«La Banque africaine de développement se dote d’une nouvelle politique de dénonciation des abus

– Les entrepreneurs, les consultants et les fournisseurs de la banque sont passibles de sanctions, selon la nouvelle politique de dénonciation

Abidjan, le 26 avril 2023 – Le 25 avril 2023, le Groupe de la Banque africaine de développement a lancé une campagne de six mois pour sensibiliser ses parties prenantes, internes et externes, à sa nouvelle politique de dénonciation, approuvée par les Conseils d’administration, le 19 janvier 2023. Celle-ci repose sur la politique de dénonciation et de traitement des plaintes du Groupe de la Banque de 2007, qui, à l’époque, était considérée comme l’une des politiques les plus progressistes qui exprime l’importance que l’institution accorde aux contributions des lanceurs d’alerte à ses processus de lutte contre la corruption et sa tolérance zéro à l’égard de toute mesure de représailles à leur encontre.

La nouvelle politique de dénonciation fixe des normes supplémentaires : les membres des conseils d’administration et les représentants élus de la banque tombent désormais sous le champ disciplinaire de la politique, lorsqu’il s’avère qu’ils ont menacé ou participé à des représailles à l’encontre d’une partie, interne ou externe, qui aurait signalé des cas de fraude et de corruption dans les opérations de la banque, ou participé à des audits, des enquêtes et des processus disciplinaires. Renforçant sa capacité à protéger les lanceurs d’alerte extérieurs, la nouvelle politique classe les représailles exercées par des intervenants extérieurs dans le contexte d’opérations financées par le Groupe de la Banque parmi les pratiques d’obstruction, qui sont sujettes à exclusion dans le système de sanctions du Groupe de la Banque. La nouvelle politique garantit que le Groupe de la Banque continuera de protéger les personnes physiques ou morales :

-qui divulguent de bonne foi des cas de fraude ou de corruption,

-qui refusent d’enfreindre la loi en faisant des révélations publiques,

-qui contestent l’illégalité nationale ou internationale, ainsi que l’abus de pouvoir, la mauvaise gestion, le gaspillage flagrant ou les menaces sérieuses pour la santé ou la sécurité,

-qui sont identifiées à tort comme des lanceurs d’alerte,

-ce qui inclue le personnel et les consultants du Groupe de la Banque, les particuliers, les partenaires au développement, les organisations non gouvernementales, les organismes professionnels, les fonctionnaires gouvernementaux et les fonctionnaires d’autres organisations financières internationales ;

et les employés des fournisseurs et des entrepreneurs qui prennent part aux projets financés par le Groupe de la Banque, en faisant de la garantie des droits des lanceurs d’alerte par les employeurs une clause contractuelle.

La nouvelle politique de dénonciation garantit également une procédure régulière, car elle :

-offre une aide temporaire aux personnes victimes de représailles en attendant la résolution définitive de leur plainte,

-protège les droits des personnes qui demandent à bénéficier de la protection des lanceurs d’alerte contre les représailles, afin qu’elles puissent exercer un recours contre les décisions prises par la banque,

-préserve l’anonymat des lanceurs d’alerte en maintenant la confidentialité de ses procédures,

-protège le droit des lanceurs d’alerte à être informés de l’état d’avancement de leurs requêtes.

Les conseils d’administration du Groupe de la Banque se sont engagés à réexaminer la nouvelle politique en 2028, après cinq ans de mise en œuvre, en tenant compte des rapports d’évaluation et du retour d’information des parties prenantes.

En 2007,  le Government Accountability Project (GAP), basé aux États-Unis, a examiné la politique de dénonciation de la banque et avait indiqué que le Groupe de la Banque était la première banque multilatérale de développement à s’être conformée de manière substantielle aux réformes sur la transparence des lanceurs d’alerte, que les sénateurs américains Patrick Leahy (élu démocrate du Vermont) et Richard Lugar (élu républicain de l’Indiana) ont rédigées et entérinées dans une loi de finances américaine en octobre 2005. La politique de 2007 établit « une nouvelle norme pour protéger d’éventuelles représailles les membres du personnel et d’autres personnes lorsqu’ils signalent des cas de fraude ou de corruption [avec] une garantie de l’emploi des lanceurs d’alerte qui ont obtenu gain de cause et subissent des représailles », selon le GAP.

Six mois de campagne de sensibilisation à la politique de dénonciation 2023

S’exprimant le 25 avril, lors du lancement au siège de la banque à Abidjan, de la campagne de sensibilisation à la politique de dénonciation, la directrice du Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption du Groupe de la Banque, Paula Santos-Da Costa, a indiqué que « la campagne sera étalée sur une période de six mois au siège de la banque, dans ses bureaux régionaux et nationaux et dans ses pays membres régionaux ». Mme Santos-Da Costa, désignée responsable de la protection des lanceurs d’alerte à la banque, a déclaré que la campagne serait menée à travers différentes activités, comme l’installation de bureaux d’information, la diffusion de supports d’information, de formation et de communication, de fiches d’information et de foire aux questions (FAQ). Les communautés bénéficiaires des projets financés par la Banque africaine de développement seront également impliquées, ainsi que les organisations de la société civile, les organismes professionnels concernés, les entrepreneurs et les fonctionnaires impliqués dans la mise en œuvre des projets.

La directrice du Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption a également précisé qu’une directive interne avait été élaborée et publiée, pour « assurer la mise en œuvre stratégique et efficace de la politique de dénonciation 2023 ».

La politique de dénonciation 2023 du Groupe de la Banque peut être téléchargée sur le site web de la banque, en anglais et en français. 

À propos du Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption

Le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption du Groupe de la Banque africaine de développement est chargé de prévenir et dissuader tout acte de corruption, de fraude et toutes pratiques passibles de sanctions dans les opérations financées par le Groupe de la Banque et d’enquêter sur les allégations en la matière. Il est également chargé de coordonner la mise en œuvre de la politique de dénonciation du Groupe de la Banque et de maintenir les canaux de plainte des lanceurs d’alerte.

Le personnel de la Banque africaine de développement et le grand public peuvent recourir aux canaux sécurisés du Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption, pour signaler les cas de fraude, de corruption et d’inconduite du personnel, au sein de la banque ou dans les opérations qu’elle finance :

Téléphone sécurisé (24/7) : +1 (770) 776-5658

Adresse électronique sécurisée WHISTLEBLOWING@AFDB.ORG ou investigations@iacd-afdb.org

Remplir le formulaire de plainte anonyme.

Les courriers doivent porter la mention « CONFIDENTIEL » et être envoyés à l’adresse suivante :

Banque africaine de développement

Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption (PIAC)

Immeuble du Centre de commerce international d’Abidjan (CCIA)

Avenue Jean-Paul II

 

01 BP 1387

Abidjan 01, Côte d’Ivoire.

Contact média :

Amba Mpoke-Bigg, Département de la communication et des relations extérieures | a.mpoke-bigg@afdb.org

Contact technique :

Elisabeth Kebe, Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption (PIAC) | e.kebe@afdb.org

À propos du Groupe de la Banque africaine de développement

Le Groupe de la Banque africaine de développement est la principale institution de financement du développement en Afrique. Il comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). Représentée dans 41 pays africains, avec un bureau extérieur au Japon, la Banque contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 États membres régionaux. Pour plus d’informations : www.afdb.org

Assainissement urbain au Burkina : Des acteurs de la gestion des boues de vidange se forment à Bobo

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Des acteurs à l'ouverture de la formation ce lundi 24 avril 2023 à Bobo

Une vingtaine dacteurs de la gestion des boues de vidange de Bobo-Dioulasso bénéficient du 24 au 28 avril 2023 d’une session de formation.  Assurée par l’Association africaine de l’eau (AAE), cette formation est initiée par l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) avec le soutien financier de la Fondation Bill et Melinda Gates (FBMG).  Objectif : faire maîtriser aux participants les bonnes pratiques sécuritaires et hygiéniques dans la collecte, le transport, le dépotage des boues de vidange.

Tontama Sanou (milieu), directeur de l’exploitation assainissement de l’ONEA, a présidé l’ouverture de la formation

«Techniques de vidanges : collecte, transport, dépotage et exploitation, maintenance des camions de vidange». C’est l’intitulé de la formation qui a débuté ce lundi 24 avril 2023 à Bobo-Dioulasso. 05 jours durant, les vidangeurs mécaniques comme manuels et les gestionnaires des sociétés de vidange venus majoritairement de la ville de Bobo-Dioulasso et des alentours, vont acquérir de plus amples connaissances dans leur domaine pour savoir «comment mieux faire une vidange et comment mieux se protéger pour durer dans le métier».

Valentin Yao, responsable formation à l’AAE expliquant la genèse de la formation

Responsable formation à l’AAE, Valentin Yao donne une idée de la genèse de cette formation. « L’ONEA qui est très avancée dans la gestion des boues de vidange des villes qui sont sous son autorité, a eu un financement de la fondation Bill et Melinda Gates pour la construction de certaines infrastructures. Cet atelier fait partie de cette dynamique », explique-t-il.

Toute chose qui est corroborée par le directeur de l’exploitation assainissement de l’ONEA, Tontama Sanou : « cela fait maintenant quelques années que nous sommes sur un programme de structuration de la filière de gestion des boues de vidange dans un certain nombre de localités du Burkina Faso notamment Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Banfora, Dédougou, Ouahigouya.

C’est dans ce cadre que nous avons engagé un certain nombre d’études pour voir comment nous pouvons renforcer les investissements pour que ces acteurs-là, quand ils prennent les boues, qu’ils aient des sites où ils peuvent les dépoter. À côté de cela, on s’est dit qu’il ne faut pas seulement les investissements ; mais qu’il faut aussi renforcer les capacités des acteurs pour que chacun puisse rendre le service tel qu’il est attendu».

A travers cet atelier, les organisateurs souhaitent que les acteurs s’améliorent d’abord au niveau de ce qu’on appelle les EPI (les équipements de protection individuelles) ; parce qu’il s’agit d’un métier qui comporte beaucoup de risques et pour le pratiquer, «il faut prendre un minimum de précautions pour éviter de se faire contaminer ou d’avoir des soucis».

«Quand on va pour une prestation de vidange, c’est dans un environnement, c’est dans un ménage.  Il faut qu’on prenne les dispositions pour rendre sain le cadre de vie pour ne pas laisser des déchets après notre passage » a-t-il ajouté avant de marteler que les acteurs sont annuellement assujettis à un certain nombre de vaccins. « Il faut en tout cas un suivi sanitaire à leur niveau. Ils seront sensibilisés sur tous ces aspects», rassure- t-il.

Plusieurs thématiques au menu de la formation

L ‘atelier de Bobo-Dioulasso va se dérouler sous forme de communications assurées par des spécialistes notamment les formateurs Yacouba Konaté, Valentin Yao et Mansour Fall.  Cette phase théorique sera couronnée par une phase pratique à travers une sortie de terrain.

Plusieurs thématiques sont au menu de la présente formation. Il s’agit entre autres, :

-«Enjeux de l’assainissement urbain, Chaînes de valeur de l’assainissement » ;

-«Qualification et quantification des boues de vidange » ;

-«Boues de vidanges et Santé humaine » (maladies féco-orales, voies de transmission et diagramme de 5F) ;

-Le civisme de la pratique du métier du vidangeur ;

-«Les ouvrages d’assainissement individuels (Collecte, stockage et traitement) ;

-«Les différentes fosses et leurs caractéristiques » ;

– Les risques liés à la pratique de la vidange et la gestion des rotations.

-«Les équipements de la vidange mécanique » (les différents modes de transport et les difficultés rencontrées) ; «La maintenance préventive des équipement de la vidange (Théorie et Pratique) Mansour Fall ;

-«Les équipements de la vidange mécanique » (les différents modes de transport et les difficultés rencontrées) ;

-«La maintenance préventive des équipement de la vidange (Théorie et Pratique).

Etat des lieux de l’assainissement au Burkina

Tontama Sanou, directeur de l’exploitation assainissement de l’ONEA, dresse la situation de l’assainissement au Burkina Faso

La présente formation s’inscrit dans le cadre d’un projet global d’assainissement inclusif à l’échelle de la ville (CWIS) soutenu financièrement par la Fondation Bill et Melinda Gates (FBMG) et dont l’objectif principal est de renforcer les capacités des acteurs de la vidange du Burkina Faso, au regard des énormes défis en matière d’assainissement.

Selon le Directeur de l’exploitation assainissement de l’ONEA, l’état des lieux de l’assainissement n’est pas reluisant au Burkina Faso. «Nous avons beaucoup de chemin à faire sur le plan de l’assainissement car, depuis un certain nombre d’années, nous étions focalisés uniquement sur l’accès des ménages aux toilettes. Il fallait les accompagner pour en avoir. Il n’y avait pas d’infrastructures aménagées pour recueillir ces boues. Finalement ce qu’on voulait éviter en disant aux ménages de construire des toilettes nous rattrape parce que quand ces toilettes étaient pleines, les vidangeurs les récupèrent. Mais c’est encore dans notre environnement qu’on les retrouve. En ce moment, les risques de contamination qu’on cherchait à éviter, on n’arrive pas à les éviter» regrette-t-il.

Mais depuis les années 2014, dit-il, « nous avons commencé à prendre à bras le corps ce volet en réalisant des infrastructures pour accueillir les stations de traitement de boues de vidange. On a fait quelques investissements à ce niveau mais ce n’est pas suffisant. Il n’y a que les villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso où nous avons des stations de traitement de boues de vidange » indique-t-il avant de reconnaître que la route est encore longue.

«Cela demande beaucoup d’efforts et de ressources, que ce soit matérielles ou financières», confie-t-il. Ainsi après Bobo, ce sont les acteurs de la gestion des boues de vidange de Ouagadougou qui bénéficieront d’une formation en début du mois de mai 2023.

Chantal Sanou, Bobo»

Burkina Demain

ONEA Ouaga, Ziniaré, Loumbila & Pabré : Panne sur les équipements de production

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L’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) informe son aimable de clientèle de Ouagadougou, Ziniaré, Loumbila et Pabré qu’en raison de la rupture d’une de ses conduites principales, la fourniture d’eau potable des perturbations.

La situation devrait se rétablir progressivement à partir du mercredi 26 avril 2023 dans la soirée.

L’ONEA, s’excuse pour les désagréments occasionnés par cette situation et remercie son aimable clientèle pour la compréhension.

L’ONEA à votre service !

Incendie magasin CAMEG cette nuit : Pas de perte en vie humaine mais…

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Dans cette nuit du samedi 22 avril au dimanche 23 avril 2023 à Tengandogo, dans l’arrondissement 11 de Ouagadougou, un des magasins de la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) a pris feu et il a fallu la prompte réaction des pompiers pour circonscrire le drame et éviter des pertes en vies humaines.

Sur les circonstances de la survenue de l’incendie du magasin destiné au stockage d’alcool et autres produits inflammables, la directrice générale a indiqué dans un communiqué que c’est aux «environs de 21 h » que le sinistre s’est produit.

Et de rassurer en ces termes : «Ce magasin d’environ 150 m3 destiné au stockage d’alcool et autres produits inflammables est tenu à l’écart des autres intrants de santé. Grâce à l’intervention des sapeurs-pompiers et à la mobilisation du personnel, l’incendie a été circonscrit audit magasin. Fort heureusement, aucune perte en vie humaine n’est à déplorer. Aussi, la CAMEG rassure que tout est mis en œuvre pour garantir la continuité des activités».

Des interrogations subsistent quand même puisqu’il a déjà eu des précédents cas d’incendie au CAMEG. Que se passe-t-il ? L’on attend toujours les résultats des investigations annoncées précédemment pour en savoir sur les raisons de cette série d’incendies de magasins CAMEG…

Affaire suivre.

Burkina Demain