Les membres du présidium de la conférence, de gauche à droite : Charles Ouédraogo, coordonnateur du RéJCOPH ; Boukary Savadogo (micro), SP/COMUD/Handicap et la représentante de l'ONG Light For The World, Olga Kabré

Le Réseau des journalistes et communicateurs pour la promotion des droits des personnes handicapées (RéJCOPH) veut apporter sa contribution à la promotion et à la protection des droits des  personnes handicapées au Burkina Faso. Pour ce faire, le RéJCOPH a organisé ce 14 avril, avec le soutien de l’ONG Light For the World, une conférence de sensibilisation sur le thème «Media et Handicap».

Les membres du présidium de la conférence, de gauche à droite : Charles Ouédraogo, coordonnateur du RéJCOPH ; Boukary Savadogo (micro), SP/COMUD/Handicap et la représentante de l’ONG Light For The World, Olga Kabré

Pour le coordonnateur du RéJCOPH, Charles Ouédraogo, les personnes handicapées estimées à 1,2% de la population totale, font partie intégrante de la société burkinabè et ont de ce fait, le droit de jouir de tous les droits au même titre que les autres citoyens et aussi de bénéficier des avantages que leur offre cette société. Au niveau national et international, des textes ont été adoptés pour promouvoir  et protéger les droits des personnes handicapées.

Ainsi, l’article 8 de la Convention des Nations Unies relatif aux droits des personnes handicapées invite les Etats parties dont le Burkina Faso  à prendre des mesures immédiates, efficaces et appropriées en vue de combattre les stéréotypes à leur encontre. Mais, le constat à ce jour reste en deçà des attentes. Les personnes handicapées dans leur majorité sont encore marginalisées et n’ont toujours pas accès aux mêmes droits que les autres citoyens. Les enfants vivant avec un handicap ont rarement accès à l’éducation en milieu rural. Les personnes handicapées formées ont toujours difficilement accès aux emplois. Une situation qui s’explique en grande partie par la mauvaise perception des personnes handicapées, considérées dans beaucoup de milieux comme des personnes porte-malheur, des personnes maudites. Et les acteurs des média pourraient aider à changer ces perceptions  négatives de ces citoyens à part entière vivant avec  un handicap. D’où la présente conférence du RéJCOPH qui visait selon coordonnateur Ouédraogo, d’interpeller la communauté nationale et internationale sur la situation des personnes handicapées.

Un manuel pour traiter adéquatement de la question

Des participants à la conférence de sensibilisation

La conférence a permis aux participants d’échanger sur la problématique du handicap avec le monde des médias, les institutions nationales et internationales, les ministères, les organisations de personnes handicapées, les Organisations de la société civile, les communautés coutumières et religieuses. Elle a permis de sensibiliser spécifiquement les hommes de média sur la terminologie en rapport avec le handicap et de mettre à leur disposition un manuel qui traite adéquatement du sujet. Les journalistes ont été outillés dans l’optique d’être des acteurs d’une communication positive basée sur les droits des personnes handicapées. Les professionnels de la communication peuvent contribuer à changer les comportements et à combattre les préjugés sur le handicap. «Qui n’est pas, loin s’en faut, une fatalité», dira encore le coordonnateur du RéJCOPH. Les journalistes ont donc été imprégnés de la terminologie appropriée sur le handicap pour éviter certains stéréotypes afin de promouvoir une communication positive et inclusive. Si le message est bien passé, un citoyen ne devrait plus être assimilé à son handicap dans les média. On dira par exemple «handicapé visuel» au lieu de «aveugle» ; «handicapé moteur» au lieu de «handicapé».

Plusieurs communications ont meublé la présente conférence du RéJCOPHsur le thème central « média et handicap ». Au total, trois communications ont été livrées au cours de la conférence qui a enregistré la présence du représentant du ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, en la personne de BoukarySavadogo. La première communication intitulée «la politique du gouvernement en matière de protection et de promotion des droits des personnes handicapées au Burkina Faso», a été assurée justement par BoukarySavadogo, par ailleurs secrétaire permanent du Conseil national de protection et de promotion des droits des personnes handicapées au Burkina Faso «COMUD/Handicap). M. Savadogo a fait le bilan des actions menées et dresser des perspectives. De sa communication, l’on retient que plusieurs textes et plusieurs actions ont été menés mais que beaucoup restaient encore à  faire. Le SP/COMUD/Handicap a salué ce noble combat dans lequel s’est engagé le RéJCOPH. Le rôle des média est capital dans la protection et la promotion des personnes handicapées.

En droite ligne de l’article 8 de la convention

Le coordonnateur du RéJCOPH Charles Ouédraogo a affiché les ambitions des communicateurs en matière de protection et de promotion des droits des personnes handicapées

La deuxième communication de la conférence est relative au cadre juridique de la protection et de la promotion des droits des personnes handicapées. Animée par Amadou Barro du ministère de la justice et des droits humains, cette communication a passé en revue les textes juridiques au plan national et international de la question de la protection et de la promotion des droits des personnes handicapées.

La communication sur le cadre juridique a été précédée par celle portant sur le Réseau des journalistes et communicateurs pour la promotion des droits des personnes handicapées (RéJCOPH), créé en mars 2015. Selon Charles Ouédraogo, le RéJCOPH, qui a déjà des points focaux dans les principales villes du pays, va progressivement couvrir l’ensemble des 13 régions du Burkina Faso afin de mieux mener le noble combat de la protection et de la promotion des droits personnes handicapées.

L’action du RéJCOPH s’inscrit, faut-il le rappeler, en droite en ligne des dispositions de l’article 8 de la convention des Nations Unies relatif aux droits des personnes handicapées qui stipule que les Etats parties doivent «promouvoir une perception positive des personnes handicapées et une conscience plus poussée à leur égard, notamment en encourageant tous les médias à montrer les personnes handicapées sous un jour conforme à l’objet de la présente convention».

Nicolas Bazié

Burkina Demain

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