Le site internet et la page facebook ‘’brazzanews’’ ont publié, la semaine dernière, une grossièreté, selon laquelle il existerait un « bras de fer » entre le directeur général par intérim de la SONAREP, Gaston Gakosso et le tout nouveau DG du Groupe SNPC, Raoul Ominga. Mais, des sources proches de ces deux sociétés, il s’agit d’une invention de ceux qui craignent que les réformes annoncées dans ces structures les emportent.

Le site internet et la page facebook ‘’brazzanews’’ sont connus par les internautes pour leur habitude de publier des « fake news ». Leur article publié le 20 mars dernier sous le titre « Bras de fer entre Gaston Gakosso et Maixent Raoul Ominga » n’a pas dérogé à cette règle qui leur colle à la peau.

En effet, dans cet article qui cache mal le bas niveau de compréhension des réformes engagées par la direction générale de la SONARAP, quelques agents de cette filiale de la SNPC ont cru utile de s’attaquer au directeur général par intérim en l’affublant de tous les qualificatifs et, surtout, en inventant « un bras de fer » entre lui et le DG de la SNPC, leur « maison mère».

Bras de fer imaginaire

On le sait,  toute fausse information intéresse bien brazzanews. C’est ainsi qu’un groupuscule d’agents de la SONARAP a vite fait de trouver en ce site internet le relayeur idéal de ce qui apparait comme un complot contre leur propre entreprise. En effet, en parlant de bras de fer entre le Dg de la SNPC et le directeur général par intérim de la SONARAP, les inspirateurs et rédacteurs de cet article veulent créer une brouille entre les deux personnalités qui s’entendent plutôt bien, parce que se connaissant dans l’entreprise depuis des dates. Ils veulent faire croire que la maison mère est hostile ou n’est même pas informée des réformes en discussion entre le directeur général par intérim de  la SONAREP et l’ensemble du personnel de la filiale. Erreur !

Le fait est que ceux qui rêvent du bras de fer en parlent comme s’il existe réellement. Sauf qu’ils ne le démontrent pas. Ils ont compris à l’envers, l’adresse faite par le DG du groupe SNPC, Maixent Raoul Ominga devant les travailleurs de ce groupe à Pointe-Noire. Car, selon l’un des extraits de cette adresse cités dans cet article diffamatoire, Maixent Raoul Ominga aurait dit : « […] On doit essayer de nous regarder nous-mêmes dans la glace, si on est bon, tant mieux, si on a quelques défauts, il faut les corriger car le salaire, ce n’est pas quelque chose dont on doit s’amuser. On ne doit pas perdre les salaires, on ne doit pas manipuler les salaires parce que c’est ce qui permet à l’agent et à nous-mêmes d’exister dans nos foyers. Donc, les décisions sur les salaires ne doivent pas être prises dans un coin, que ça soit à la maison-mère ou dans les filiales ».

Ces propos, si tant il est vrai qu’ils ont été tenus par le Dg de la SNPC, n’ont nullement un caractère conflictuel, surtout pas avec le directeur général par intérim de la SONAREP qui, lui-même, avait déjà, lors de sa prise de service, pris l’engagement devant les travailleurs de la filiale de « placer à l’abri » leur carrière. «Je ne souhaite point trouver de repos avant d’avoir placé à l’abri la carrière de chacun [des agents] … », déclarait-il lors de sa prise de service. Il s’agit en d’autres termes de la volonté de ne pas faire perdre le salaire aux travailleurs.

La peur des réformes

Au cours de sa communication évoquée plus haut, le Directeur général par intérim de la SONAREP, Gaston Gakosso avait relevé le contexte difficile marqué par la crise économique que traverse le pays au moment de sa prise de fonctions. Tirant la sonnette d’alarme sur cette « crise inédite » qui « hypothèque l’existence même de la SONAREP », il avait aussi annoncé des mesures visant à relancer l’entreprise.

Des sources proches de la SONAREP, une analyse interne a identifié « les problèmes de gestion comme cause majeure des difficultés actuelles » de la filiale. D’où, la nécessité de redresser l’entreprise, dont la structure des coûts de fonctionnement présente, aujourd’hui, un ratio de 80% de charges salariales, contre 20% de ressources. C’est donc un rapport de 80/20 que la direction générale voudrait « inverser pour assurer la survie de l’entreprise », conclut cette analyse.

Sans doute que l’impératif de sauvegarder l’emploi peut emmener la direction à explorer d’autres niches possibles. Et, la baisse de la masse salariale peut ainsi constituer l’une des niches. Il ne s’agirait, peut-être pas seulement ou forcément, de réduire les salaires. Il est aussi possible de vérifier si tous les salariés de l’entreprise sont payés en conformité avec leur niveau d’étude. Car, dans un pays où l’on paie les travailleurs, en fonction des diplômes, les employés sont enclins à les falsifier pour espérer gagner mieux.

Cette éventualité de la réforme peut effectivement susciter la peur chez ceux qui peuvent se retrouver dans ce cas de figure, parce que, hélas, ce genre de situation ne manquerait pas, y compris à la SONAREP. Une réforme dans ce sens serait le vrai tendon d’Achilles pour certains. Ils s’emploient, avant l’heure, à intimider le Dg par intérim par des allégations mensongères en son encontre.

Un jeune cadre de la maison que nous avons abordé, estime que la SONAREP est en crise comme l’est la maison-mère. Si nous avons en fin février 2018, trois mois d’arriérés de salaires, c’est parce que la maison-mère est en difficulté. La SONAREP peut aider la maison-mère à relever la tête grâce, par exemple, à la diminution des charges sociales », soutient-il, en précisant que ce n’est pas la seule solution pour parvenir à l’équilibre. Il faut aussi que l’entreprise se lance dans la production, objet de la création de cette filiale», a–t-il suggéré.

 Le tribalisme ?

Du chantage ! Ceci est devenu la manie des Congolais. Quand on est recruté pour travailler ou quand on est nommé à un poste de responsabilité, il n’y a ni tribu, ni famille consultée. Mais quand on est relevé ou menacé de l’être, on ameute la tribu pour espérer faire pression sur l’autorité et garder son poste. Pour le cas du groupuscule d’agents de la SONAREP auteurs de l’article incriminé, il s’agit de vouloir infléchir le cours des réformes annoncées et dont l’objectif reste, avant tout, la sauvegarde de leur emploi.

Lors de sa prise de service, le directeur général par intérim de la SONAREP avait, pourtant, invité les travailleurs de sa boîte à travailler la main dans la main en regardant dans la même direction : « Pour le succès de notre stratégie, je vous invite à partager avec moi la conviction qu’on ne peut agir avec efficacement qu’en travaillant ensemble, tous dans la même direction et en toute cohésion ». Ce discours rassembleur est-il vraiment semblable à celui d’un chef qui privilégie certains travailleurs au détriment d’autres, pour une raison ou pour une autre ? Loin de là ! Ce raisonnement n’est valable que dans la tête de ceux qui se prennent pour des élèves paresseux et qui expliquent leurs faibles moyennes en classe par le manque d’amour supposé de l’enseignant vis-à-vis d’eux.

Sans doute que ce groupuscule est constitué de ceux que le DG par intérim a appelés « les nostalgiques » qui voudront bien « perpétuer les antivaleurs », alors qu’il a promis agir « avec sagesse et pondération » comme un « bon père » qui, face à la conjoncture adoptera « une attitude systématique de concertation, d’écoute mais aussi de rigueur… »

Les pourfendeurs du Dg Gaston Gakosso ont glissé dans leur diffamation, une sorte de doute sur son niveau de formation. Evidemment, ils n’ont pas l’information. Pour en avoir le cœur, net, nous nous sommes procuré son curriculum vitae. Hélas, nous n’avons pas eu l’autorisation de le rendre public. Du moins, contrairement à cet article imbibé de mauvaise foi, Gaston Gakosso est détenteur du Diplôme d’Ingénieur d’Etat en pétrole, obtenu à l’Institut National des Hydrocarbures et de la Chimie de Boumerdès en Algérie. Il a gravi les marches au sein de son entreprise qu’il a rejointe, dès sa création en 2002, après dix années passées au ministère des Hydrocarbures. Plusieurs fois, il assuré l’intérim du directeur général de la SONAREP. Avant d’être nommé directeur général par intérim en janvier 2018, il occupait le poste de chef de division Opérations de la même société.

Depuis 2011 par exemple, il est chef du Site de Kundji, avec à sa charge, la gestion au quotidien du site d’exploitation pétrolière cumulativement avec ses fonctions de Chef de département production. C’est un cadre maison, pourrait-on dire !

Ironie du sort, ce sont généralement ceux qui ont peur de prouver qu’ils ont tel ou tel autre niveau d’études, qui mettent en doute celui de leur chef. On aura tout vu !

Wilfrid LAWILLA/Brazzaville

Burkina Demain

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