Les sanctionnés CDP au cours de leur point de presse

Le 22 septembre 2019 dernier, lors d’un congrès extraordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), il avait été décidé de la suspension et de l’exclusion de certains cadres et militants du parti. Mais suite aux lettres du président d’honneur dudit parti, l’ancien Président Blaise Compaoré, qui demande à ce que les sanctions soient rapportées, les sanctionnés après 1 mois de bisbilles, ont décidé, lors d’un point de presse tenu, ce 21 octobre 2019 à Ouagadougou, de réintégrer les rangs.

Les sanctionnés CDP au cours de leur point de presse

Les sanctionnés du CDP se sont entretenus avec les hommes de média ce lundi matin à Ouagadougou. « Nous avons souhaité vous rencontrer dans le but de vous donner des informations claires et précises, sur les derniers développements de la crise qui a donné lieu aux sanctions et, singulièrement, sur les dispositions que nous avons prises pour donner suite aux orientations qui ont été fixées par le président d’honneur du CDP Blaise Compaoré, à l’occasion des concertations des 8 et 9 octobre 2019 à Abidjan », a précisé Léonce Koné, un sanctionné, avant de déplorer qu’il est indécent pour un parti politique qui a géré le pouvoir d’Etat et aspire à assumer encore cette responsabilité, de donner l’impression qu’il n’est préoccupé que par des luttes intestines sur le choix de son candidat à l’élection présidentielle.

La main salvatrice de Blaise Compaoré

Pour mieux comprendre les propos de Léonce Koné dans sa déception, il fallait avoir un dictionnaire Larousse auprès de soi afin d’avoir une idée claire sur certains termes qu’il a utilisé. Il est normal pour lui qu’un parti qui se veut démocratique connaisse la confrontation d’ambitions antagonistes. Mais, a-t-il poursuivi, ce n’est pas une raison pour exposer à la face du pays et devant les militants, un psychodrame interminable sur les problèmes de leadership au sein du CDP. Après donc que le fondateur du parti Blaise Compaoré soit intervenu, les 22 sanctionnés ont accepté de ‘’revenir à la maison’’. Et le démissionnaire Boureima Badini lui, a déjà adressé une lettre à la direction du CDP demandant une réintégration.

CDP, un parti et non une boutique

Quant à Léonce Koné, il a affirmé vouloir repartir dans le parti, tout en soutenant que cela n’exclut pas le fait qu’il a son camp. « Nous avons fait un choix politique », a-t-il dit. Une manière d’avouer qu’il soutient le parti de Kadré Désiré Ouédraogo, lui aussi démissionnaire du CDP. Qu’en est-il pour Kadré Ouédraogo ? Comment vont-ils cohabiter ensemble ? « On verra comment ça va se passer », a répondu monsieur Koné. Mais la vraie question dans cette affaire, c’est de savoir si certains n’ont pas un problème personnel avec le président du parti Eddie Komboïgo ? A cette question, Salia Sanou, un exclu, dira que personne n’a un problème avec monsieur Eddie mais c’est plutôt l’inverse qui sied. « Il gère le parti à lui seul comme bon le semble sans consulter quelqu’un », a-t-il révélé. Et pour conclure, Salia Sanou a martelé que le CDP n’est pas la boutique de Eddie Komboïgo.

Nicolas Bazié                      

Burkina Demain

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