Rakiatou Zibaré, fondatrice d'Entreprise Prosper
Rakiatou Zibaré, fondatrice d’Entreprise Prosper, allie vie familiale et professionnelle

Jeune fondatrice d’Entreprise Prosper, société de confection et pose de pavés, Rakiatou Zibaré (32 ans)  fait partie des milliers des entrepreneuses de la capitale burkinabè dont les activités ont été impactées par l’avènement de la pandémie du Coronavirus. Au cœur des péripéties d’une amazone de l’entreprise du pavage passée par les assurances.

 

«Là où il y a la volonté, il y a le chemin». Rakiatou Zibaré (32 ans) a fait sien ce dicton du célèbre Bob Marley.  Partie de presque rien, la jeune battante burkinabè est finalement parvenue à réaliser son rêve : celui de s’installer à son propre compte, en créant Entreprise Prosper, société de confection et pose de pavés.

«Je faisais le métier de construction pendant les vacances, ce qui me permettait de ne pas trop compter à l’époque sur mes parents pour l’argent de poche. J’ai aimé après et j’aurais voulu faire des études dans le domaine d’immobilier mais je n’ai pas pu, faute de moyens.

Mais, au fil du temps, je voulais coûte que coûte travailler à mon propre compte, contribuer aussi au développement de mon pays. Alors, j’ai opté pour le pavage. Grâce aux bons renseignements et la formation sur le tard, je maîtrise aujourd’hui cette activité de confection et pose de pavés. Je sais comment poser des pavés sur une dalle béton ; comment faire une bordure avec des pavés ; je sais faire les différents types de pavage», raconte-t-elle.

De l’assurance au pavage

Bien qu’encore jeune dans son nouvel univers professionnel, elle qui a commencé dans les assurances, notamment à Saham Assurance ; Rakiatou Zibaré, dans le contexte burkinabè, connaissait déjà assez des difficultés du secteur : manque de matériels, concurrence, difficultés d’accès aux marchés.

Comme si cela ne suffisait pas, l’avènement du coronavirus au Burkina Faso apporte aussi son lot de problème à la jeune entrepreneuse.

«Le coronavirus a affecté beaucoup nos activités. En ce moment, nous avions des dossiers en instance et il faut maintenant prendre beaucoup de mesures de protection afin que les employés ne soient pas infectés. Tout cela a freiné notre travail. Mais, la plus grosse difficulté, c’est le problème des factures-impayés qui nous met plus en retard. Nous avions été obligés d’arrêter des travaux et de suspendre bon nombre des employés car, nous ne pouvions pas les payer», confie la native de Boala, localité de la commune de Guiaro, dans la  province du Nahouri. Et d’ajouter, les yeux tournés vers le ciel, «Cette situation est très critique pour nous. Que Dieu nous sauve !».

Aller de l’avant malgré les difficultés

Même engluée dans ses difficultés, Rakiatou Zibaré n’entend point renoncer à son projet entrepreneurial. Son prochain objectif : changer le statut de sa société en la transformant en Société à responsabilité limitée (S.A.R.L).

Pour le développement de son entreprise, Rakiatou Zibaré compte, après le Coronavirus, aller à la conquête du marché international.

«Etre combatif et à l’écoute d’Autrui»

Aux autres femmes qui voudraient entreprendre aussi, Rakiatou demande de foncer sans hésitation avec ceci à l’appui : «Pour moi, croire en soi, être combatif et à l’écoute d’autrui sont des qualités indispensables pour un entrepreneuriat réussi !»

Et enfin ce petit conseil de Rakiatou Zibaré aux entrepreneuses en couple comme elle :  «A mon sens, la famille passe avant tout car,  il est plus difficile de reconstruire  une famille détruite que de se rattraper  à la poursuite d’un marché, d’une affaire. La famille sera toujours là pour t’épauler et t’encourager à tout», rendant grâce à Dieu pour lui avoir donné un mari assez compréhensif.

Martial Gouba

Burkina Demain

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