A l’initiative du Centre Africain pour le Climat, l’Énergie et le Développement Durable (AFRICED) des acteurs du secteur de l’énergie du Burkina Faso ont échangé ce mercredi 4 juin 2025 à Ouagadougou sur la problématique de l’accès à l’énergie et de la souveraineté énergétique. C’est la Directrice des Energies renouvelables du Ministère de l’Energie, des Mines et des carrières, Mireille Marie Alexandra Méda/Nana qui a prononcé l’allocution d’ouverture de l’atelier.

Les membres du présidium de l’atelier. On reconnaît au milieu , la Directrice des ER du MEMC Mireille Marie Alexandra Meda/Nana

L’atelier organisé ce 4 juin à Ouagadougou par AFRICED a permis aux participants de faire le point de la situation énergétique du pays et d’envisager des perspectives en vue d’un meilleur accès des populations aux services énergétiques.

Rappel du contexte national

Safiatou Nana, Directrice exécutive de AFRICED, se prêtant à la presse à l’issue de l’ouverture de l’atelier

Dans son mot de bienvenue aux participants, Safiatou Nana, Directrice exécutive de AFRICED a rappelé le contexte et les enjeux relatifs à la problématique en question.  «L’organisation de cet atelier répond à un besoin urgent de renforcer la mise en œuvre de la stratégie nationale d’action à l’énergie au Burkina Faso, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires, économiques et climatiques croissants. Malgré les efforts du Gouvernement et des partenaires, l’accès équitable et durable à l’énergie, reste encore très limité, en particulier dans les zones rurales et auprès des populations vulnérables. Par ailleurs, les enjeux liés au contenu local, à l’innovation technologique, et à la mobilisation des financements nationaux, sont au cœur des priorités pour garantir une transition énergétique juste et porteuse de croissance. C’est dans cette perspective que nous plaçons la question de la souveraineté énergétique», a t-elle souligné.

Définissant ensuite la souveraineté énergétique, la DE Nana a indiqué qu’elle renvoyait «à la capacité d’un pays à décider librement de son mix énergétique, à produire l’énergie nécessaire à ses besoins à partir de ses propres ressources, à maîtriser les technologies de production et de distribution, et à garantir un accès équitable et durable à tous ses citoyens, sans dépendance excessive à l’égard de sources extérieures ou de choix imposés».

Plusieurs communications développées

Olivier Tuina livrant la communication sur la contribution de la CNPDER BF au plaidoyer visant le développement du secteur de l’énergie au Burkina Faso

Plusieurs communications délivrées au cours du présent cadre d’échanges multi acteurs du secteur de l’énergie du Burkina Faso. Ces communications ont été assurées cadres experts du Ministère de l’Energie et ou de  ses structures déconcentrées comme l’ABER, l’ANEREE et des représentants ou responsables des organisations de la société civile comme la CNPDER BF dont la communication a été livrée par Olivier Tuina.

La communication du Ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières a été assurée par la Directrice ER, Mireille Marie Alexandra Méda/Nana ; tandis que celle de l’ANEREE a délivrée par Dafoura Paul Millogo, Ingénieur en énergie/Directeur de la Normalisation, Labélisation et des Audits énergétiques.

C’est Mano Yempabou Landry Clotaire, économiste Financier et responsable de suivi évaluation des investissements, qui a donné la communication de l’ABER. De sa communication, l’on retient que le taux d’électrification en milieu rural est de 7,2%.

Cadre d’échanges modéré par le Président de la CNPDER BF

Le Président de la CNPDER BF Dr Charles Didace Konseibo a assuré la modération générale de l’atelier

Quant au taux d’électrification en milieu urbain, il est de 87,04%, alors que le taux national d’électrification s’établit à 26,29%.

«Accès aux Energies Renouvelables : Etat des lieux Enjeux et Perspectives». C’est l’intitulé du thème du Cadre d’échanges modéré par le Président de la CNPDER BF Dr Charles Didace Konseibo et qui aura tenu ses promesses, au regard des conclusions intéressantes.

En effet, après l’état des lieux, les travaux en groupes ont permis aux participants de dégager des pistes de solutions destinées à mieux faire face aux défis du financement, de la technologie et du contenu dans le secteur de l’énergie au Burkina Faso.

Martin Philippe

Burkina Demain