La soixante deuxième session de la Conférence sur les changements climatiques de Bonn (SB62), destinée à la préparation de la COP30 à Belém au Brésil, s’est achevée le 26 juin 2025. Trois expertes du Climat se prononcent.

Cristina Rumbaitis : «Des compromis et des mesures plus audacieuses et plus urgentes»

«C’est un soulagement que les parties aient pu trouver une voie à suivre dans le travail sur les indicateurs pour le GGA. Mais il est dommage que davantage de progrès n’aient pas pu être réalisés pour susciter une plus grande action et un plus grand soutien à l’adaptation, qui est une priorité évidente pour les milliards de personnes qui subissent déjà les impacts du changement climatique. Les progrès au Brésil nécessiteront que les parties se présentent en pensant à ces personnes, prêtes à faire des compromis et à prendre des mesures plus audacieuses et plus urgentes. »
Amy Gilliam Thorp : «Ce résultat contribue à restaurer la confiance dans une période…»

«Dans une période géopolitique difficile, ce résultat contribue à restaurer la confiance dans le fait que la solidarité mondiale et une action climatique significative sont encore possibles. Pour beaucoup d’entre nous, les dernières heures ont été tendues. Nous avions le cœur serré alors que les négociations étaient au bord du gouffre. L’inclusion de conseils destinés aux experts sur les moyens de mise en œuvre, notamment financiers, lorsque l’espoir semblait perdu, a marqué une victoire durement gagnée. »
Bertha Argueta : «La présidence de la COP 30 doit trouver le juste équilibre»

« Même si elle a été omise de l’ordre du jour, les consultations entre les Parties ont clairement montré qu’il s’agit d’une question urgente pour les pays en développement. Il est peu probable que la question des finances publiques disparaisse. La présidence de la COP 30 doit trouver le juste équilibre en laissant suffisamment d’espace pour des discussions sérieuses sur le rôle du financement climatique public et privé».
Martin Philippe
Burkina Demain