Le Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE, a reçu en audience les gouverneurs des régions, le 26 janvier 2017 à Ouagadougou. Objectifs, recevoir les orientations et les directives pour l’ année 2017.
« Nous avons été reçus en audience par Son Excellence Monsieur le Président du Faso, grâce à la diligence du Ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure », a dit le porte- parole des gouverneurs, le Colonel Ousmane TRAORE, en poste dans la région de l’Est.
Selon lui, ils ont profité pour présenter des préoccupations portant sur la logistique et l’organisation du travail, devant permettre, si elles sont levées, de réaliser efficacement leurs missions pour 2017. A propos, il a parlé la mise en œuvre du PNDES, la question sécuritaire et le renforcement de l’autorité de l’Etat dans les régions.
Les Gouverneurs des régions du Burkina ont été introduits auprès du chef de l’Etat, par le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Monsieur Simon COMPAORE.
Qui de Alpha Condé et de Mahamadou Issoufou sera le futur président en exercice de l'Union africaine ?
Il ne reste plus que trois jours avant l’ouverture du vingt-huitième sommet de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba, en Ethiopie. Ce 28e sommet de l’UA connaîtra la désignation d’un nouveau président à la tête de l’organisation continentale, en lieu et place du tchadien Idriss Déby Itno, président en exerce sortant. En lice pour préoccuper ce prestigieux poste de président de l’UA dont on parle peu par rapport à celui de la présidence de la commission de l’organisation, les frères socialistes Alpha Condé et Mahamadou Issoufou, tous les deux candidats de l’Afrique de l’Ouest, région à laquelle revient en principe la présidence en exercice de l’UA pour cette année 2017.
Qui de Alpha Condé et de Mahamadou Issoufou sera le futur président en exercice de l’Union africaine ?
Qui du guinéen Alpha Condé et du nigérien Mahamadou Issoufou prendra la tête de l’Union africaine à l’issue du 28e sommet des chefs d’Etat de l’organisation continentale prévu du 30 au 31 janvier 2017 à Addis Abeba, en Ethiopie ?
Vu du Burkina, les deux hommes ne manquent pas de points communs. Ce sont tous des présidents socialistes de l’Afrique de l’Ouest qui ont accédé au pouvoir après des expériences dans l’opposition. L’un et l’autre d’ailleurs ont été réélus pour un second mandat présidentiel dans leurs pays respectifs que sont la Guinée Conakry pour Alpha Condé et le Niger pour Mahamadou issoufou.
On peut déjà imaginer la difficulté du choix qu’auront à opérer les présidents du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et du Mali Ibrahim Boubacar Kéita, si l’un ou l’autre candidat ne se désiste pas. En effet, Condé, Issoufou, Kaboré et Kéita forment ce qu’on a appelé la «bande à quatre présidents socialistes». Si elle n’est pas précédée d’accord tacite en amont ou en aval, cette course à la conquête du fauteuil de l’Union africaine pourrait fragiliser la bonne entente dans la famille. Il avait été entre-temps question du retrait de la candidature de Issoufou mais cette information n’a jamais, à notre connaissance, été officiellement confirmée par Niamey. Ce qui laisse place à toutes les supputations possibles.
Condé aurait les faveurs de Rabat
Si la rivalité de Alpha Condé et de Mahamadou Issoufou pour le poste de la présidence constitue une menace pour l’entente entre les deux hommes et dans la famille socialiste, il semble difficile à ce stade d’éviter l’affrontement. Surtout si se confirment les soutiens de l’un et l’autre candidat en Afrique du Nord.
Rabat soutiendrait la candidature d’Alpha Condé pendant que Alger ferait tout pour que Mahamadou Issoufou maintienne sa candidature jusqu’au bout. Le Maroc et l’Algérie s’affronteraient ainsi par des candidatures interposées. En effet, la désignation du nouveau président de l’UA revêt d’importants enjeux pour les deux pays rivaux de l’Afrique du Nord.
Pour le Maroc qui marquera son grand retour à l’Union africaine à la faveur de ce 28e sommet après 33 ans d’absence, c’est important d’avoir un président en exercice qui lui n’est pas hostile. Cela pourrait être un atout pour Rabat si une fois à l’intérieur il décidait de remettre sur le tapis la question de la présence du Sahara occidental, considéré comme une partie du Maroc.
L’Algérie qui a toujours été et reste toujours un grand soutien pour les responsables sahrouis, gagnerait elle aussi, à avoir un président en exercice de l’UA qui lui est favorable. Cela pourrait être utile à Alger si Rabat se décidait à revenir sur l’admission du Sahara occidental au sein de l’Union africaine, une admission qui avait entraîné à l’époque, faut-il le rappeler, le retrait du Royaume chérifien de l’organisation continentale.
Les atouts de Alpha Condé
Au-delà des considérations ci-mentionnées, si les frères Alpha Condé et Mahamadou Issoufou se décidaient à aller jusqu’au bout de leur candidature, chacun dispose d’atouts personnels qui pourraient faire la différence.
Alpha Condé, qui a déjà le soutien de la CEDEAO, a été l’un des artisans majeurs du dénouement heureux de la crise gambienne pourrait naturellement surfer sur cet avantage. La médiation du président guinéen avec son homologue mauritanien a permis in extremis d’éviter l’intervention armée qui aurait été plus coûteuse. Alpha Condé a réussi là où les médiateurs de la CEDEAO ont échoué. Certes, l’amitié de Condé avec Jammeh a compté pour beaucoup dans ce dénouement pacifique de la crise en Gambie. Mais, le président a tout à fait le droit de revendiquer la paternité et d’en user à sa guise pour la conquête du fauteuil de l’Union africaine. «C’est de bonne diplomatie», dirons-nous. Désamorcer les conflits avant qu’ils ne se manifestent par les crépitements des armes et leurs cortèges de morts, de blessés et de réfugiés, c’est possible par la médiation. C’est là un excellent message de campagne que pourrait faire sien Condé, fort de son succès en Gambie.
En outre, Alpha Condé, c’est connu, est un grand historien qui connait l’histoire de l’Afrique. Et connaître l’histoire d’un continent dont on veut diriger l’organisation est en soi un atout de taille. Il n’a vraiment pas besoin de se livrer à une débauche d’énergie pour prouver son panafricanisme.
Ce qui fait la force de Mahamadou Issoufou
De son côté, Mahamadou Issoufou ne manque pas d’arguments. Pour lui, l’atout majeur pourrait être l’expérience dans la lutte contre le terrorisme. En effet sous la présidence de Issoufou, le Niger fait figure depuis plusieurs années déjà, de leader dans la lutte contre les terroristes dans la sous-région ouest-africaine.
Cela vaut son pesant d’or pour une Afrique qui reste sous la menace des attaques djihadistes. Car, sans sécurité il ne saurait y avoir de mise en œuvre de l’Agenda 63 de l’Union africaine.
Fort de ses solides liens avec Alger et N’Djamena, rompues également sur la question, Mahamadou Issoufou président de l’Union africaine pourrait aussi être un excellent atout pour l’Afrique sur le front de la lutte contre l’hydre terroriste.
Bref, quel que soit celui qui sera finalement élu entre Alpha Condé et Mahamadou Issoufou au soir du 31 janvier 2017, c’est l’Afrique de l’Ouest qui sortira encore gagnante après l’expérience gambienne.
Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le jeudi26 janvier 2017, en séance ordinaire, de 09 H 30 mn à 13 H 00 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.
Une session du conseil des ministres burkinabè
Le Conseil a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu une communication orale et autorisé des missions à l’étranger.
I.DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE INTERIEURE
Le Conseil a examiné un projet de loi portant institution d’une carte d’identité biométrique CEDEAO au Burkina Faso.
Cette carte d’identité biométrique, instituée par une décision communautaire, vise à faciliter la mobilité inter-régionale au moyen d’un titre sécurisé permettant de lutter contre les trafics et migrations illicites et de répondre aux enjeux actuels de sécurité.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi à l’Assemblée nationale.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT
Le Conseil a adopté quatre (04) rapports.
Le premier rapport est relatif à la mise en œuvre du protocole d’accord entre le Gouvernement et les syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche, signé le 15 juin 2016 et son avenant signé le 29 septembre 2016.
Le deuxième rapportest une ordonnance portant autorisation de ratification de l’accord de financement conclu le 05 décembre 2016 entre le Burkina Faso et le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID) relatif au financement du Projet d’interconnexion de la ligne Zano-Koupéla.
D’un coût estimé à 13 millions de dollars US, soit sept milliards cent trente-sept millions (7 137 000 000) de FCFA, ce Projet vise à assurer la qualité de la fourniture en électricité et à soutenir le Programme d’électrification rurale.
Le troisième est relatif à l’appel d’offres international n°2016-002T/MEA/SG/DMP du 09/09/2016 pour les travaux de rehaussement du seuil et d’aménagement de périmètres irrigués pour le compte du Projet de restauration, de protection et de valorisation du Lac Bam (Phase 1) (PRPV/LB1).
Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution des marchés aux entreprises suivantes :
Lot 1 :Groupement SONAF Sarl/SAOH-BTP pour les travaux de rehaussement du seuil, de réhabilitation de la piste reliant la RN15 au quartier Saint Paul, longue d’environ 1500 m, aménagement et équipement de deux (02) périmètres à l’aval du seuil d’environ 240 ha nets irrigués par un réseau semi californien pour un montant de deux milliards quatre cent quatre-vingt-trois millions trois cent trois mille deux cent quarante-quatre (2 483 303 244) FCFA HT-HD avec un délai d’exécution de douze (12) mois ;
Lot 2 : Entreprise ECR-BTP pour les travaux d’aménagement et d’équipement de huit (08) périmètres à l’amont du seuil d’environ 282 ha nets irrigués par un réseau semi californien pour un montant de trois milliards cinq cent soixante-dix-huit millions deux cent quarante-six mille quatre cent soixante-deux (3 578 246 462) F CFA HT-HD avec un délai d’exécution de dix-huit (18) mois.
Le montant total des attributions s’élève à six milliards soixante et un millions cinq cent quarante-neuf mille sept cent six (6 061 549 706) F CFA HT-HD.
Le financement est assuré par la Banque ouest africaine de développement (BOAD) et le budget de l’Etat.
Le quatrième rapport est relatif à l’appel d’offres international réservé aux entreprises indiennes n°2016-000013/MESRSI/SG/DMP du 08 juillet 2016 pour l’acquisition de cent trente-cinq (135) bus, de pièces de rechange, de moteurs et d’équipements des ateliers au profit des universités et grandes écoles de formation du Burkina Faso.
Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution des marchés à l’entreprise ASHOK LEYLAND LIMITED pour deux (02) lots:
Lot 1 :pourl’acquisition de soixante (60) bus de transport urbain de 70 places, de douze (12) moteurs complets, de pièces de rechange et d’équipements des ateliers au profit des universités et grandes écoles de formation du Burkina Faso pour un montant de quatre milliards cent cinquante millions cent quatre-vingt-sept mille neuf cent seize (4 150 187 916) FCFA TTC avec un délai d’exécution de 180 jours.
Lot 2 :pourl’acquisition de soixante-huit (68) mini bus de 35 places, sept (07) minibus de 22 places, de pièces de rechange et d’équipements des ateliersau profit des universités et grandes écoles de formation du Burkina Faso pour un montant de trois milliards neuf cent trente-deux millions sept cent vingt et un mille soixante-quatre (3 932 721 064) FCFA TTC avec un délai d’exécution de cent quatre-vingt (180) jours.
Le financement est assuré par la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et le budget de l’Etat.
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE
Le Conseil a adopté un décret relatif au régime de la limite d’âge pour l’admission à la retraite des Conseillers pédagogiques de l’enseignement secondaire et au congé de fin de service.
Ce décret fixe à soixante-trois (63) ans l’âge limite de départ à la retraite des Conseillers pédagogiques de l’enseignement secondaire.
Son adoption permet de régulariser la prorogation de l’âge limite de départ à la retraite des Conseillers pédagogiques de l’enseignement secondaire.
I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION
Le Conseil a adopté deux (02) décretsportant respectivement création d’emploiset nomination d’un enseignant dans l’emploi de Professeur titulaire à l’Université Ouaga II.
Le premier décret crée un (01) emploi de Professeur titulaire en mathématiques appliquées, six (06) emplois de Maître assistant dont cinq (05) en Sciences économiques et de gestion à l’Unité de formation et de recherche en Sciences économiques et de gestion (UFR/SEG) et un (01) emploi en Sciences juridiques et politiques à l’Unité de formation et de recherche en Sciences juridiques et politiques (UFR/SJP).
Le second nomme Monsieur Oumar TRAORE, Mle 59 244 F, Maître de conférence en mathématiques appliquées, au grade de Professeur titulaire en mathématiques appliquées à l’Université Ouaga IIà l’Unité de formation et de recherche en Sciences économique et de gestion (UFR/SEG), pour compter du 20 juillet 2016.
I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES
Le Conseil a adopté un rapport relatif aux résultats prévisionnels de la campagne agropastorale 2016/2017.
La production prévisionnelle totale des cultures de rente est évaluée à 1 617 990 tonnes. Cette production est en hausse de 16,41% par rapport à la campagne précédente et de 32,87% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes.
La production céréalière totale attendue est de 4 705 030 tonnes, soit une hausse de 12,30% par rapport à la campagne 2015-2016et de 6,48% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
La production prévisionnelle totale des autres cultures vivrières (niébé, voandzou, igname et patate) s’établit à 842 791 tonnes, soit une hausse de 21,44% comparativement à la campagne 2015-2016 et de 7,93% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes.
On note par ailleurs 18 provinces déficitaires, 11 en situation d’équilibre et 16 provinces excédentaires.
La cartographie de l’insécurité alimentaire qui en résulte nécessite la mise en œuvre du Plan de réponse à l’insécurité alimentaire pour l’année 2017.
Le Conseil a instruit les ministres concernés de prendre les mesures idoines pour une mise en œuvre diligente des recommandations du Comité de prévision de la situation alimentaire (CPSA).
I.6. AU TITRE DU MINISTERE DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE ET DE L’ARTISANAT
Le Conseil a adopté un rapport relatif à la tenue à Ouagadougou, de la clôture du Programme d’appui à la consolidation du Cadre d’action pour le partenariat UE-Afrique sur le coton, du 25 mars au 1er avril 2017.
Initié et financé par l’Union européenne au profit des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), ce programme, établi en 2004, vise à contribuer à la lutte contre la pauvreté dans les zones cotonnières africaines par l’amélioration de la compétitivité, de la valeur ajoutée et de la viabilité des chaînes de valeur du coton africain.
La clôture du Programme se tiendra sous le thème « la transformation du coton, un défi pour l’Afrique : les nouveaux enjeux des chaînes de valeur du coton en Afrique ».
COMMUNICATION ORALE
II. La ministre de l’Economie, des finances et du développement a fait au Conseil une communication relative à la participation de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, à la deuxième Conférence extraordinaire des chefs d’Etat de l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma le mardi 24 janvier 2017 à Niamey au Niger.
La Conférence s’est penchée, entre autres, sur des questions sécuritaires, notamment la création d’une force mixte multinationale de sécurisation des frontières entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. La Conférence a par ailleurs pris la décision de transformer la Direction générale de l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma en Secrétariat exécutif dont le responsable sera désigné par la Conférence des Chefs d’Etat.
Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,
RémisFulgance DANDJINOU, Officier de l’ordre national
La première session ordinaire de l’année 2017 du comité provincial de compensation et de réinstallation des personnes affectées par la mine Hounde Gold Operation, a eu lieu, le 25 Janvier 2017 à la maison de la femme de Houndé sous la présidence de Orokiya Barro/ Onadja, haut commissaire de la province du Tuy.
A l’ordre du jour, la présentation de l’évolution actuelle du projet Hounde Gold Operation, et le niveau de mise en œuvre du processus de réinstallation.
Le directeur en charge des relations avec les institutions et directeur des communautaire, Ibrahim Kiemtoré a salué tout le monde et souhaité au comité de collaborer pour une suite favorable. Puis, il a remercié tous ceux qui ont œuvré pour que le mot d’ordre de sit-in du jeudi 26 Janvier soit levé .
Au terme de cette session, marquée par de nombreux de plaidoyer, qui a duré 5 h, la présidente a salué les participants et les a encouragés à mener à bien et ensemble les activités. A ses côtés, le secrétaire général de la province du Tuy, le préfet du département de Houndé, les directeurs et chefs de service , les chefs coutumiers et religieux, les représentants de Hounde gold et des représentants des personnes affectées.
Le retour du nouveau président gambien, Adama Barrow, dans son pays est prévu pour ce jeudi 25 janvier 2017. Des sources diplomatiques à la présidence sénégalaise et à Banjul ont dit que « son arrivée à Banjul est prévue jeudi 26 janvier 2017 à 16H00 » GMT.
Le président a demandé la poursuite de l’opération de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans son pays, lancée le 19 janvier pour forcer Jammeh à partir, jugeant les conditions de sécurité insuffisantes pour rentrer.
« Le président Adama Barrow nous a demandé deux ou trois semaines pour que nous puissions étudier s’il y a des stocks d’armes quelque part. Et s’il y a des mercenaires cachés quelque part », a déclaré mardi le président de la Commission de la Cedeao Marcel Alain de Souza.
Adama Barrow a demandé aux forces de la Cedeao de rester six mois dans le pays. Une décision qui appartiendra aux responsables militaires de la Cedeao, selon De Souza.
Depuis le 15 janvier, Adama Barrow est en exil à Dakar, où il a attendu que Yahya Jammeh cède le pouvoir, ce que ce dernier a fait samedi dernier.
Dans cette lettre ouverte, le Syndicat national des gestionnaires des ressources humaines de l’administration publique (SYNAGRH) dénonce «une sélection clientéliste» des organisations syndicales à l’occasion des rencontres Gouvernement-Syndicats.
« Aux Camarades Secrétaires généraux des organisations syndicales,
Nous avons l’honneur, à travers la présente, porter notre lecture sur la tenue des rencontres Gouvernement-Syndicats et attirer votre attention sur le fonctionnement de l’univers syndical au Burkina Faso.
Camarades Secrétaires généraux des organisations syndicales,
Ces dernières années, compte tenue de la précarité des conditions de vie et de travail, notre pays s’est enrichi par la création de plus d’une dizaine d’organisations syndicales professionnelles des secteurs publics et privés dont la nôtre, portant ainsi le nombre à plus de 182 . Ces organisations, il faut le dire, ont fortement contribué à la réussite des luttes organisées par l’Unité d’Action Syndicale (UAS) dont celles de 1999, 2010, 2014 et tout récemment en 2015 contre la forfaiture du Gal. Gilbert DIENDERE.
En effet, lorsqu’il est question d’actions de lutte d’envergure importante, ayant trait aux intérêts des travailleurs, toutes les organisations syndicales des différents ministères et institutions ne sont pas en marge. A contrario, quand il s’agit de rencontres Gouvernement-syndicats, comme c’est le cas présentement, l’on assiste à une « exclusion» et/ou «une sélection clientéliste» des organisations syndicales réunies au sein des centrales syndicales et de quelques syndicats autonomes, toute chose qui ne permet pas la prise en compte des préoccupations des travailleurs des différents départements ministériels et de tous les secteurs d’activités.
Camarades Secrétaires généraux des organisations syndicales,
Cette sélection ne se justifie pas. Pour nous, restreindre la participation à cette instance à la dimension des centrales syndicales qui d’ailleurs ne regroupent pas tous les syndicats professionnels des départements ministériels, prédisposerait le gouvernement à un traitement partiel de nos préoccupations, donc à une division des travailleurs que nous sommes.
Même s’il est reconnu que la préoccupation récurrente et commune des travailleurs se résume à l’amélioration du traitement salarial, force est de souligner que dans chaque département ministériel, il existe des problèmes particuliers qui sont régulièrement portés et défendus par les organisations syndicales qui, malheureusement, ne sont pas mentionnés dans le cahier de doléance de l’UAS. D’où les multiples grèves sectorielles que nous avons connu dans le dernier semestre de l’année 2016.
Camarades Secrétaires généraux des organisations syndicales,
Cette correspondance est un cri de cœur et une interpellation à votre endroit pour, d’une part, une concertation élargie des organisations syndicales autour de l’UAS, et d’autre part une meilleure organisation et fonctionnement du mouvement syndical au Burkina Faso.
Ainsi, au regard du nombre important des syndicats des secteurs publics et privés, et conscient de l’importance de l’union des syndicats, nous recommandons les mesures suivantes :
– des concertations sectorielles avec tous les partenaires sociaux des ministères et instituions en amont de la tenue de la rencontre Gouvernement-Syndicats ;
– la participation de tous les représentants syndicaux à cette instance de rencontre au regard de la particularité des préoccupations et compte tenue de leur représentativité dans les départements ministériels et institutions ;
– l’adhésion de toute organisation syndicale dument mandaté aux structures faitières de l’UAS ;
– la tenue d’un forum sur l’existence et le fonctionnement des organisations syndicales au Burkina Faso pour la tenue d’un fichier normalisé des syndicats ;
– l’organisation d’élections professionnelles en vue d’une organisation et de fonctionnement rigoureux du mouvement syndical au Burkina Faso.
Sachant compter sur votre prompte collaboration, nous vous prions d’agréer, Camarades Secrétaires généraux, l’expression de nos considérations distinguées.
Pour le Bureau National du SYNAGRH,
le Secrétaire général
Souleymane ZOROME
L’ex Premier ministre de la Transition, le Général de division Yacouba Isaac Zida a été officiellement rayé des effectifs de l’Armée pour compter du 26 février 2016.
Un décret présidentiel, signé le 17 janvier 2017, nous apprend que Yacouba Isaac Zida, du Groupement central des armées, est rayé des cadres des Forces armées nationales pour compter du 26 février 2016 (pour) absence irrégulière de plus de six jours .
Le 29 décembre 2016, le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, par ailleurs ministre de la Défense, avait dit que le Gal Zida a été rayé de l’Armée pour refus de répondre au conseil de discipline.
Yacouba Isaac Zida s’est exilé volontairement au Canada à la fin de la transition, en décembre 2015. Son autorisation d’absence a expiré depuis le 19 février.
Un rapport officiel de l’Autorité supérieure de contrôle de l’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) l’accuse de détournements de deniers publics et d’enrichissement illicite. Plusieurs éléments du rapport de l’ASCE-LC indiquent qu’il a puisé dans les caisses publiques pour célébrer son cinquantième anniversaire et que des millions de francs CFA sortaient de la Primature par « simple décharge ».
Il lui est également reproché de s’être octroyé avec certains de ses ministres, en violation de la Constitution, plusieurs milliers de mètres carrés de terrain dans le quartier chic de Ouaga-2000, dans le sud de la capitale, à des prix réduits.
Minata Samaté, candidate du Burkina et de la CEDEAO au poste de commissaire aux affaires politiques de l'Union africaines
Dans cinq jours débutera à Addis Abeba en Ethiopie le vingt huitième sommet de l’Union africaine (UA). Ce 28e sommet de l’UA connaîtra le renouvellement des instances dirigeantes de l’organisation continentale. Pour le Burkina Faso qui y sera représenté au plus haut niveau, l’enjeu reste l’élection de sa candidate, Minaté Samaté, au poste de commissaire aux affaires politiques de l’UA.
Le Burkina Faso semble se donner les moyens pour assurer l’élection de Minata Samaté au poste de commissaire aux affaires politiques de l’Union africaine. En prélude à cette élection qui se déroulera lors du 28e sommet de l’organisation continentale prévu les 30 et 31 janvier 2017 à Addis Abeba, une délégation burkinabè est depuis environ une semaine sur place dans la capitale éthiopienne ; histoire de faire progresser le dossier.
Une rencontre a même eu lieu dans l’enceinte de l’ambassade Burkinabè à Addis-Abeba le 21 janvier dernier et a enregistré la forte présence des membres de la communauté vivant en Ethiopie. Preuve que l’ancienne ambassadrice du Burkina en Ethiopie jouit du soutien de ses ex-collègues.
Le soutien des autorités Burkinabè reste intact
Minata Samaté et le ministre Alpha Barry lors de la déclaration à la presse de sa candidature le 29 août 2016 à Ouagadougou
La candidature de Minata Samaté bénéficie, faut-il le rappeler, du soutien des plus hautes autorités du Burkina Faso, notamment du président Faso Roch Marc Christian Kaboré qui sera certainement du 28esommet de l’UA et de son ministre des Affaires étrangères, Alpha Mamadou Barry.
D’ailleurs, c’est le ministre Barry qui annonça en fin août 2016 à la presse la candidature de l’ex-ministre délégué à la Coopération.
L’autre soutien de taille dont bénéficie MinataSamaté, c’est celui de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Ouest (CEDEAO) qui a adoubé sa candidature.
Minata Samaté, une candidate panafricaniste
Fort des multiples soutiens et nantie de ses diverses expériences, Minata Samaté affiche de grandes ambitions pour le continent : «Nous devons accélérer le processus d’appropriation de notre destin et réaliser une Afrique paisible, intégrée, prospère qui occupe la place qui lui revient dans la gouvernance mondiale ». Et de préciser : «Mon approche au département des Affaires politiques sera fondée sur l’appropriation par les peuples africains de l’Agenda politique défini pour les cinquante prochaines années sur la base d’une stratégie de communication et de concertations avec toutes les parties prenantes, car la réalisation effective des objectifs de l’Union doit être véritablement au cœur de l’action de la Commission».
Avec un tel programme, la candidate du Burkina Faso reste en pole position pour ce poste de commissaire aux affaires politiques qui devrait en principe lui revenir au soir du 31 janvier 2017, sauf en cas d’un tremblement de terre de dernière minute à Addis Abeba.
Les technologies de l'information et de la communication dans les administrations
La Banque mondiale a octroyé, le 18 janvier dernier au Burkina Faso, un crédit équivalent à 20 millions de dollars au Burkina Faso, afin d’améliorer la capacité et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les administrations publiques et les agences. C’est la teneur du présent communiqué de la Banque.
Cet apport financier de la Banque mondiale contribuera à booster l’utilisation des TIC dans l’administration publique burkinabè
«Burkina Faso : 20 millions de dollars pour améliorer l’utilisation des TIC dans l’administration publique
WASHINGTON, le 18 janvier 2017—La Banque mondiale vient d’octroyer un crédit équivalent à 20 millions de dollars au Burkina Faso, afin d’améliorer la capacité et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les administrations publiques et les agences. Cela leur permettra de développer la fourniture d’informations et de services électroniques et de promouvoir l’entrepreneuriat dans l’économie numérique, en mettant un accent particulier sur l’agriculture et les zones rurales.
Ce financement qui soutiendra le Projet e-Burkina, est parfaitement en phase avec les priorités numériques du Plan national de développement économique et social (PNDES). Il contribuera à moderniser l’administration, améliorer la qualité des ressources humaines, et à terme, à favoriser le développement économique du pays.
«Les TIC peuvent être un catalyseur important et un secteur prometteur pour le développement du pays. Elles pourraient contribuer à améliorer l’éducation, la santé et à promouvoir le développement rural grâce au développement et au déploiement de services électroniques en ligne. Elles favoriseront aussi l’essor d’une industrie numérique locale dynamique», a souligné Cheick Kanté, représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso.
Pour Samia Melhem, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale, «La réussite d’un tel projet d’administration électronique nécessite que toutes les entités gouvernementales s’unissent autour d’une vision commune et mutualisent leurs ressources TIC pour construire l’infrastructure numérique de demain».
Le pays a déjà travaillé dans ce sens. Au cours des trois dernières années, l’Agence nationale de promotion des TIC (ANPTIC), le ministère du développement de l’économie numérique et des postes (MDENP), et d’autres ministères comme ceux des finances, de l’éducation et de l’agriculture ont uni leurs efforts pour mettre en place une base de données statistique à travers la Burkina Open Data initiative (BODI). Cette initiative numérique inédite a reçu depuis plusieurs prix internationaux, et a fait collaborer des acteurs divers et variés, notamment les jeunes.
Axel Rifon Pérez, co-responsable du projet à la Banque mondiale, affirme que «Nous sommes conscients qu’il faut s’attaquer aux principaux problèmes qui freinent le secteur des TIC, et c’est dans ce but que le gouvernement du Burkina Faso met actuellement en œuvre le Projet Régional d’Infrastructures de Communication de l’Afrique de l’Ouest du Burkina Faso (PRICAO-BF) financé par notre institution.»
Le PRICAO-BF est destiné à doter le Burkina Faso d’une connectivité internationale grâce à l’installation d’un réseau de fibre optique entre la frontière du Ghana et Ouagadougou; et à offrir une connectivité plus fiable et bon marché aux usagers en aménageant un point d’échange Internet (IXP) et un point virtuel d’atterrissement».
Contacts:
À Washington :EkaterinaSvirina, (202) 458-1042, esvirina@worldbank.org
La Mairie de Houndé (Burkina Faso) et la Mairie de Sikasso ( Mali) ont signé, le 24 janvier 2017, un projet de gouvernance participative. Financé à hauteur de 20 millions de francs CFA par l’UEMOA à travers le Conseil des Collectivités de l’Espace UEMOA.
Le projet a une durée de 2 ans et est suivi techniquement par le CESAO et financièrement par l’Agence Régionale de Développement des Hauts Bassins. La convention a été signée par le Président du conseil régional des Hauts Bassins, le représentant du Conseil Régional de Sikasso et le représentant du pôle régional Burkina de CESAO et les deux (02) Mairies.
Selon Dissan B.Gnoumou, député-maire de Houndé, la signature de ce projet est l’acte solennel qui va beaucoup contribuer à améliorer la gouvernance locale et les capacités des élus locaux. » Cette convention entend renforcer une participation plus accrue des populations aux activités des communes en se basant sur l’équité, le dialogue et la transparence. Les populations auront la possibilité de participer à l’identification des projets à réaliser dans leurs localités et à l’élaboration des budgets concernant ces projets. « , a-t-il dit.
Cela permet une plus grande visibilité des actions de la Mairie et une meilleure contribution des populations par le paiement des taxes et redevances, a avancé Adama Barro, 4e adjoint au maire de Sikasso.