Cinq jours après l’énoncé du verdict de l’affaire des ex-soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), le commissaire du gouvernement, Alioune Zanré, et le directeur des enquêtes de la police judiciaire, le lieutenant-colonel Sam Djiguibou Ouédraogo, ont animé une conférence de presse , ce 23 janvier 2017 à Ouagadougou. Objectif, «lever toute équivoque sur un certain nombre d’interrogations sur le déroulement de la procédure ».
» Les généraux Gilbert Diendéré et Pingrenoma Zagré dont la défense a exigé en vain les témoignages lors du procès du caporal Madi Ouédraogo et autres, «peuvent faire l’objet d’une nouvelle procédure, s’il existe des preuves suffisantes », a affirmé le commissaire du gouvernement, le commandant Alioun Zanré qui a dit qu’il appartient au président du Tribunal d’user de son pouvoir discrétionnaire pour faire entendre ces deux généraux, s’il le jugeait nécessaire .
Son explication, le caporal Madi Ouédraogo, présenté comme le cerveau du coup, tendait à dire qu’il a déjoué un complot ourdi par le lieutenant-colonel, Yacouba Isaac Zida, contre certaines autorités militaires et politiques et que les généraux Gilbert Diendéré et Pingrenoma Zagré ont été informés.
Arguant que le tribunal n’a pas été saisi pour cette affaire, il a dit que les dénonciations de Madi peuvent faire l’objet d’une nouvelle procédure au sens de l’article 53 du Code de justice militaire.
Se prononçant sur la vidéo que les avocats de la défense ont reversé au parquet et au tribunal militaire comme preuve des affirmations du caporal Madi, M. Zanré a expliqué que le document concerne une réunion de la hiérarchie militaire avec les éléments de l’ex- RSP.
Abordant la question des sévices et maltraitances dont auraient été victimes Madi Ouédraogo et ses compagnons durant leur incarcération à la gendarmerie, le lieutenant-colonel Sam Djiguibou Ouédraogo a dit qu’il en n’est « absolument rien ». «Aucun d’entre eux n’a été incarcéré dans une cellule. Ils avaient droit à 3 repas par jour. Même s’ils se sont égarés pour avoir commis des erreurs, ce ne sont tout de même pas nos ennemis ». Et de dire que les auditions ont été conduites par des commandants de brigade expérimentés dans le respect des règles.
De la requalification de l’association de malfaiteurs en complot militaire, le commissaire du gouvernement, a laissé entendre qu’il avait été notifié, le mardi 10 janvier 2017, à toutes les parties «l’éventualité de la requalification de l’association de malfaiteurs en complot militaire au regard des débats à l’audience».
En rappel, trois soldats ont été condamnés à 15 ans de prison ferme, 15 autres à 10 ans de prison ferme. 2 autres, 6 mois de prison ferme et 9, été acquittés.
Remise de chèque par Sika Kaboré et Juste Hermann Nansi à des artistes engagés dans la campagne Fasotoilettes
C’est parti pour la campagne Fasotoilettes 2017. La cérémonie de lancement ce lundi 23 janvier 2017 à Laico, a enregistré entre autres la présence de Niouga Ambroise Ouédraogo, ministre de l’eau et de l’assainissement et de SikaKaboré, l’épouse du président du Faso et marraine de la campagne initiée par l’ONG IRC Burkina en collaboration avec ses partenaires.
Avec la présence des artistes, le lancement de Fasotoilettes s’est déroulé dans une ambiance bon enfant
La campagne Fasotoilettes 2017 dont le lancement officiel est intervenu ce lundi 23 janvier à Ouagadougou, est une initiative l’ONG IRC, en collaboration la Direction générale de l’assainissement, du Ministère de l’eau et de l’assainissement (MEA), de WATERAID, de la Fondation KIMI et d’Eau Vive Internationale.
Cette campagne va contribuer à améliorer l’accès à l’assainissement en milieu rural et dans les zones péri-urbaines, voire en ville tant beaucoup restent à faire dans le domaine de l’assainissement dans le pays.
Selon les données officielles, 9,3 millions de Burkinabè défèquent au quotidien dans la nature, avec tous les risques que cela comporte pour les populations en termes de santé et de dommages pour les animaux.
«la dignité des Burkinabè par les Burkinabè»
La présente campagne nourrit de nobles et grandes ambitions. En effet, Fasotoilettes propose une approche inédite s’adressant aux citoyens burkinabè et leur demandant de s’engager individuellement à restaurer la dignité de leurs parents qui se soulagent encore dans la nature.
«Nous espérons qu’à son terme 100 000 familles burkinabè bénéficieront de 100 000 latrines. Cet objectif est réalisable car il suffit que toute personne dans la vie active, que ce soit dans l’administration publique, dans le privé, dans les professions commerciales ou libérales réalise des latrines au profit d’un parent proche ou éloigné», a indiqué SikaKaboré, l’épouse du président du Faso qui parraine la campagne.
L’expertise de IRC au service d’un long et ambitieux combat
Remise de chèque par Sika Kaboré et Juste Hermann Nansi à des artistes engagés dans la campagne Fasotoilettes
Initiatrice de la campagne, l’ONG IRC Burkina est conscient de la difficulté de la lutte engagée mais reste optimiste.
«Nous sommes conscient que Fasotoilettes est un long et ambitieux combat que nous voulons engager et plus nous serons nombreux à y croire, mieux ce sera», a indiqué son directeur Juste Hermann Nansi.
Et de rappeler pour ceux qui ne le savent pas encore, qu’IRC est un centre d’expertise et d’influence politique pour un accès universel et pérenne à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement.
«Dans le cadre de notre mission d’expertise, nous développons et promouvons des solutions pour surmonter les obstacles qui empêchent que l’accès à l’eau potable et à l’assainissement devienne universel, c’est-à-dire pour tout le monde, et devienne permanent, c’est-à-dire à tout moment et pour toujours. Fasotoilettes est donc une de nos solutions pour réaliser l’ambition d’un cadre de vie sain pour tous».
Plaidoyer de Sika Kaboré
La marraine Sika Kaboré face à la presse à l’issue du lancement.
Pour SikaKaboré, l’accès à des toilettes décentes est une question de santé publique car elle touche tout le monde. «Dans un environnement malsain, la maladie ne trie pas entre ceux qui ont ceux qui ont des latrines et ceux qui en manquent, ceux qui ont des moyens et ceux qui en manquent, ceux qui ont des moyens et ceux et ceux qui en sont démunis. Nous sommes tous exposés et vulnérables, et face à la maladie et de la même façon».
«Construire donc des toilettes pour nous-mêmes ou les membres de la communauté devient un défi important. Réaliser des lieux d’aisance modernes, permettant de protéger la dignité des utilisateurs et leur assurant un confort est un défi majeur pour chacun de nous. C’est un devoir de responsabilité personnelle auquel j’invite chacun d’entre nous à s’engager et ce, d’autant qu’il nous arrive également de nous retrouver dans des situations où nous sommes perturbés».
«J’ai adhéré à cet important projet, non seulement en y marquant mon soutien total en tant que Marraine, mais aussi pour poursuivre mon engagement en faveur de l’assainissement exprimé en 2011, dans le Ganzourgou, au profit des élèves, convaincue que cette couche sociale peut influencer durablement et de façon décisive les habitudes des adultes par l’adoption de règles élémentaires d’hygiène».
«La dignité des Burkinabè, par les Burkinabè ! J’y crois ; je m’y investis ! », a conclu l’épouse du président du Faso.
Des artistes engagés dans Fasotoilettes
L’artiste Sana Bob est engagé dans Fasotoilettes
Parmi les artistes engagés dans cette campagne Fasotoilettes, figure le musicien Sana Bob. Le Kundé d’or 2015 s’est en effet engagé à soutenir l’initiative en qualité d’ambassadeur artistique. Il a conçu et réalise le titre musical «tond burkindi» dédié à la campagne dont il fera la promotion tout au long de l’année à travers ses spectacles. «On ne peut pas mendier pour manger et encore mendier pour les toilettes ! Où est alors la dignité des Burkinabè», fait remarquer Sana Bob qui prendra part aux principaux événements de la campagne. Naturellement, il était au lancement pour assurer .D’autres artistes sont parties prenantes de la campagne et ont même reçu lors du lancement un soutien financier pour leur accompagnement.
Les responsables de l'AJB n'ont pas mâché leurs mots
L’Association des journalistes du Burkina (AJB) réagit par la présente déclaration à l’agression le 09 janvier dernier de Mamadou Ali Compaoré, journaliste à la télévision nationale du Burkina (TNB).
Les responsables de l’AJB n’ont pas mâché leurs mots
« Le vendredi 9 janvier 2017, Ali Mamadou Compaoré, journaliste à la télévision nationale du Burkina qui intervient aussi dans une émission de débats sur la télévision privée BF1, a été agressé dans son quartier. En effet, alors qu’il marchait à quelques pas de son domicile, deux jeunes inconnus juchés sur une moto sont arrivés derrière lui et ont menacé de lui « casser les jambes » s’il n’arrêtait pas d’insulter le président du Faso et de lui manquer du respect.
Ali Compaoré a été également victime d’intimidations via des coups de fil et livré en pâture sur une radio de la place. Un intervenant sur cette radio a même menacé de prendre ses responsabilités si le Conseil supérieur de la communication ne sévissait pas contre le journaliste. Dans le sillage, il a été alerté d’une mise à prix de sa tête.
Monsieur Compaoré subit autant de pressions pour s’être librement exprimé sur des sujets de société comme le discours de fin d’année du Président du Faso, le million de FCFA que se sont octroyés les députés en fin d’année. Ces pressions multiformes n’ont qu’une seule visée : le contraindre à renoncer à sa participation à « Presse écho », une émission de débats diffusée sur la télévision BF1.
L’AJB condamne sans réserve ces actes d’agression et d’intimidation répétitifs à l’encontre de monsieur Ali Compaoré.
L’AJB apporte son soutien total à monsieur Compaoré ainsi qu’à sa famille et met en garde les commanditaires et exécutants de ces actes d’intimidations et d’agression.Elle exprime sa solidarité à tous les journalistes inquiétés dans l’exercice de leur profession.
L’AJB rappelle que tout citoyen burkinabè, a fortiori un journaliste, a le droit de dire ce qu’il pense du président du Faso au nom de son droit à la liberté d’opinion et d’expression, reconnu par notre Constitution et de nombreux autres textes internationaux auxquels le Burkina Faso a librement souscrit. Il est à noter à ce sujet que des dispositions rétrogrades et antidémocratiques comme le délit d’outrage au chef de l’Etat ont été supprimées des lois régissant les médias au Burkina Faso par le Conseil national de la transition (CNT).
L’AJB appelle, par conséquent, le gouvernement à garantir ce droit de monsieur Compaoré en prenant toutes les mesures nécessaires pour garantir sa sécurité.
L’AJB interpelle les leaders politiques sur la nécessité de sensibiliser leurs militants afin qu’ils respectent scrupuleusement le droit à la liberté d’opinion et de ton des journalistes.
Vive la liberté de presse !
Vive la liberté d’opinion et d’expression !
Non aux agressions et à l’intimidation des journalistes ! »
Pour le Bureau national
Le président
Guézouma SANOGO
Un conseiller du nouveau président gambien, Adama Barrow, Mai Fatty, a accusé, ce dimanche 22 janvier 2017, l’ancien président gambien Yahya Jammeh, d’avoir volé des millions de dollars dans les caisses de l’Etat, avant de partir en exil samedi.
«Au moment où nous prenons en main le gouvernement, la Gambie est en détresse financière», a ainsi affirmé, un proche conseiller du nouveau chef de l’Etat gambien, toujours réfugié à Dakar où il a prêté serment jeudi: et «les caisses sont pratiquement vides».
Selon lui, «en l’espace de deux semaines, 500 millions de dalasi ont été retirés» par Yahya Jammeh, soit près de 11 millions de dollars.
Hébergé par le Sénégal, à Dakar, depuis la mi-janvier, Adama Barrow souhaite rentrer «dès que possible», a encore confirmé dimanche Mai Fatty, son conseiller, lors d’une conférence de presse à Dakar. Mais «la sécurité en Gambie est encore fragile», a souligné celui-ci.
Dans une déclaration lue en son nom par Mai Fatty, Adama Barrow a souhaité «que les forces de la Micega (la Mission de la Cedeao en Gambie) restent en Gambie jusqu’à ce que la situation générale sur le plan de la sécurité y ait été globalement rétablie».
Selon un haut responsable sénégalais de la Micega, le chef de l’armée gambienne, Ousman Badjie, aurait déjà annoncé son ralliement au nouveau président.
Une certitude: l’opération de la Micega durera jusqu’à ce «que les conditions de l’exercice effectif» du pouvoir de Adama Barrow «soient réunies», a assuré son commandant, le général François Ndiaye.
La mine d’or de Houndé a organisé, samedi 21 Janvier 2017, une cérémonie pour présenter ses vœux de nouvel an 2017 à la population de la région des Haut-Bassins et du Burkina en général.
La cérémonie a connu la présence du directeur général de la mine Houndé Gold opération, Jeremy Langford, du conseiller technique du Président du Faso dans la gestion des mines et carrières, Issa Dominique Konaté, du président du conseil régional des Haut-Bassins, Célestin Koussoubé), du haut commissaire de la province du Tuy, du député- maire, du préfet de Houndé, des chefs de villages, des représentants des coordinations et associations, etc
Les élus de la régions des Hauts-Bassins
À l’entame de cette cérémonie, le D.G de la mine, Jeremy Langford , a souhaité Bonne et Heureuse Année 2017 à ses collaborateurs, aux travailleurs de la mine et à la population de la région des haut-Bassins.
Cela étant, il a remercié les invités pour leur accompagnement et leur collaboration pour un partenariat gagnant-gagnant. Il s’est engagé à former des jeunes de la localité pour les emplois de la mine dans un bref délai, à construire des habitats pour les gens délogés et une cité pour des employés de la mine.
Pour le directeur de Universel Institutes Mining(UI2M), Moumouni Seré, l’accord du partenariat avec Houndé Gold pour la formation des jeunes est opportun pour les bénéficiaires, car c’est la première et unique au Burkina qui forme des gens dans les métiers des mines.
Autorités régionales et personnel de la mine
Le député-maire de Houndé, Dissan B. Gnoumou, a dit que la formation des jeunes sera une opportunité pour sa jeunesse; il s’est réjoui et a salué les efforts de Houndé GOLD. Puis, il a demandé à la mine de continuer sur sa lancée.
Le haut commissaire du Tuy, a remercié ses collaborateurs, en différentes langues nationales, au nom du gouverneur de la région des Hauts-Bassins.
La remise de kits et de cadeaux par le D.G de la mine a marqué la fin de la cérémonie.
A la faveur de la qualification des Etalons en quarts de finales de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Gabon 2017, l’ancien premier ministre burkinabè, Yacouba Isaac Zida, a réagi sur sa page Facebook.
Voici l’intégralité de son message : «Notre 11 National vient de prouver que le pays des Hommes Intègres n’a rien à envier aux talents et aux capacités des autres pays. Cette victoire est la preuve que le Burkina Faso a sa place dans le concert des nations. Je l’ai toujours répété et je ne cesserai de le dire, quand nous croyons à ce que nous faisons, dans la vérité et l’humilité, nous sortons toujours victorieux. Bravo aux Étalons, félicitations aux supporters de toutes les contrées du pays. Le meilleur est à venir. Ensemble pour un Burkina Faso plus radieux. Que Dieu bénisse le Burkina Faso»
Pourquoi est-ce maintenant qu’il sort du silence qu’il s’est imposé depuis décembre 2015? Est-ce le début d’un changement de cap? Attendons de voir!:
Donald Trump, 45e président des Etats-Unis, a promis à ses concitoyens une rupture totale
A Washington, est déjà en place l’administration Donald Trump. Le 45e président des Etats-Unis d’Amérique, qui a prêté serment vendredi dernier, a réaffirmé sa détermination à mener une politique qui se veut radicalement opposée à celles menées par ses prédécesseurs, à commencer par le démocrate Barack Obama.
Donald Trump prêtant serment le vendredi dernier en sa qualité du 45e président des Etats-Unis d’Amérique
«A partir de maintenant, c’est l’Amérique d’abord». Ces propos prononcés ce 20 janvier 2017 à Washington par Donald Trump lors de sa prestation de serment en tant que 45e président des Etats-Unis, résume à merveille la politique qu’entend mener le nouveau locataire de la Maison Blanche. Une politique protectionniste qui s’oppose apparemment à celle d’ouverture menée par le président sorti, Barack Obama. «A partir de ces instants, le pouvoir revient au peuple», a encore lancé Donald Trumpà l’endroit de ses partisans.
A l’intérieur des Etats-unis, Donald Trump promet d’engager une lutte contre ceux qui volent les emplois des Américains, et gérer le pays dans les seuls intérêts de ses compatriotes. Ainsi, sous Trump, la vie s’annonce dure pour les immigrés illégaux ou «les sans papier», les industriels ‘’délocalisateurs’’.
A l’extérieur, Trump n’entend pas s’engager dans des affaires qui ne vont, à l’écouter, rien apporter aux Américains ou pourraient leurs coûter des emplois. Il s’oppose de ce fait à la globalisation, à ses partisans ou acteurs. Dans les différents milieux menacés par la nouvelle politique américaine, c’est la panique. Les uns et les autres se demandent ce qu’il faut faire face à la situation. Mais, Donald Trump peut-il en l’espace de quatre ans changer le cours de l’histoire ? Rien n’est moins sûr.
La démarche préventive du président mexicain
Alors que peu d’observateurs pariaient sur une victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, le président mexicain, Enrique Peña Nieto a eu la bonne idée de recevoir en septembre dernier dans son bureau à Mexico pour échanger avec lui sur le mur qu’il entend construire à la frontière pour empêcher les Mexicains d’immigrer en masse aux Etats-Unis.
Au cours de cette audience inédite, Trump n’avait pas bougé d’un iota sur sa future politique d’immigration vis-à-vis du Mexique, promettant de faire payer le pays pour la construction dudit mur. Mais, aujourd’hui, Donald Trump n’est plus candidat à la présidence américaine mais président en bonne et due forme des Etats-Unis et il se peut qu’il se montre finalement bien plus indulgent vis-à-vis du président Enrique Peña Nieto et de ses compatriotes désireux de rejoindre les Etats-Unis. Surtout que cette dynamique de communication est maintenue puisque l’on annonce pour le 31 janvier prochain une visite du président mexicain chez Donald Trump. Cette démarche préventive de Enrique Peña Nieto pourrait ainsi se révéler très utile pour son pays et les Etats-Unis dans la gestion de ce dossier épineux de l’immigration mexicaine.
Actions des autres acteurs internationaux et nationaux
La démarche du président Enrique Peña Nieto est une façon soft de contrer la politique de changement radical que veut instaurer Donald Trump sur le vieil dossier de l’immigration mexicaine. La démarche de PeñaNieto se préventive. Mais, les autres acteurs concernés par la politique protectionnisteTrump ne resteront pas les bras croisés.
La chancelière Angela Merkelcroit en la vertu du dialogue pour ramener Trump vers le juste milieu. Le président chinois, Xi Jinping, lui n’exclut pas des mesures de rétorsion à l’encontre de Washington si les mesures du nouveau président américain devaient nuire aux intérêts de Pékin, qui reste à ce jour l’un des plus gros créanciers des Etats-Unis.
A l’intérieur comme à l’extérieur des Etats-Unis, les opposants au régime Trump se font de plus en plus entendre, des manifestations observées ça et là ce 21 janvier 2017. Tout cela indique que le nouveau locataire de la Maison Blanche aura du mal à changer le cours de l’histoire.
Le protectionnisme n’est pas une invention de Trump
Donald Trump, 45e président des Etats-Unis, a promis à ses concitoyens une rupture totale
Donald Trump a promis la rupture totale avec les pratiques passées. Mais, à l’évidence, ce changement politique radical est impossible sur terre. Il a beau être un homme d’affaires à succès, il ne saurait inventer la roue politique. Il n’est pas l’inventeur du protectionnisme dont il se fait le chantre. Le protectionnisme a bien été expérimenté aux Etats-Unis avant la seconde guerre mondiale. Sa politique n’est qu’un retour à une ancienne pratique politique qui a aussi montré ses limites. Il ne suffit pas de fermer ses frontières pour ne pas être envahi par des immigrés. La fin de l’immigration dans le monde n’est pas pour demain. L’immigration a existé avant Donald Trump, elle existera sous Donald Trump et elle existera après Donald Trump. Elle est inhérente à l’humanité.
Ainsi, quand Trump finira de faire des Etats-Unis le plus gros pays pourvoyeur d’emplois dans le monde, son pays deviendra en même temps la destination première des candidats à l’immigration dans le monde, si rien n’est fait dans le même temps pour améliorer les conditions de vie de ces immigrants dans leurs pays.
En outre, il ne suffit pas de pratiquer l’isolationnisme pour être en sécurité ou protéger ses concitoyens contre les aléas des relations internationales.
Au fait, il n’y aura pas de grande rupture avec la politique extérieure d’Obama qui a eu des effets positifs pour l’économie américaine. Pour avoir su gérer le dossier nucléaire iranien, «sans qu’aucune goutte de sang ne soit versée», l’administration Obama a permis aux Etats Unis de décrocher par exemple d’importants contrats de vente d’avions de l’Iran.
Mêmes les investissements de cette administration Obama dans le fonctionnement de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) qu’essaie de remettre en cause aujourd’hui Trump, peuvent avoir des impacts positifs pour l’économie américaine, à y regarder de près.
L’histoire, un éternellement recommencement
Obama, nous disions dans notre précédent article, s’était évertué durant son mandat, à réconcilier les Etats-Unis avec le monde d’avant la seconde guerre mondiale, en témoignent ses visites à la Havane à Cuba et à Hiroshima au Japon.
Trump, lui aussi, sans peut-être le savoir, s’est engagé avec sa politique protectionniste à réconcilier les Etats-Unis avec la même période d’avant la seconde guerre mondiale. En effet, à cette époque, pendant que les Etats-Unis s’emmuraient dans une politique isolationniste, les autres Etats comme le Japon, l’Allemagne ou l’Italie se livraient à des politiques d’expansions territoriales dangereuses qui allaient conduire à la seconde guerre mondiale.
Aujourd’hui encore, on pourrait assister aux mêmes scénarii, même si les menaces ont changé de noms ou de camps. En effet, les menaces à la paix mondiale ne sont plus allemandes, italiennes ou nippones. Elles s’appellent terrorisme, pauvreté. Mais, en lieu et place de l’Allemagne, de l’Italie et du Japon, les menaces, en termes de pays, à la stabilité internationale, pourraient s’appeler aussi Russie, Israël ou Chine. En effet, si les Etats-Unis devraient se désengager des affaires internationales, ce sera donner carte blanche à chacun de ces Etats de réaliser leurs ambitions d’expansion territoriale, avec tous les risques que cela comportera pour la paix mondiale.
Comme quoi, Donald Trump ne pourra pas véritablement tourner la page Obama. Sans le savoir, Trump est en train de travailler à un retour en force un jour de la politique d’ouverture d’Obama. Comme à l’époque, le protectionnisme ne tardera pas à montrer ses limitesà l’heure de la globalisation qui semble avoir atteint le point de non-retour. Donald Trump n’a donc pas objectivement les moyens de changer le cours de l’histoire. L’histoire, dit-on, est un éternel recommencementdans lequel s’inscrira forcement l’action de l’administration Trump.
Après avoir fait poireauté le monde entier, Yahya Jammeh a finalement quitté le State House et est arrivé à l’aéroport international de Yundum où il a embarqué pour une destination, pour la Guinée équatoriale.
Il est 21h19, ce vendredi 21 janvier, lorsque Yahya Jammeh s’envole dans la nuit de Banjul. Embarqué à bord du jet du président guinéen Alpha Condé, l’ex-autocrate gambien a mis le cap sur Conakry, laissant derrière lui un pays qu’il a dirigé d’une main de fer pendant plus de vingt-deux ans.
Une demi-heure plus tôt, il était arrivé sur le tarmac de l’aéroport avec Alpha Condé à bord d’un imposant convoi. Après avoir écouté les hymnes de leurs deux pays joués par une fanfare, les deux hommes ont remonté le tapis rouge jusqu’à leur avion. Autour d’eux, le dispositif de sécurité était rapidement débordé, alors que les dizaines de journalistes locaux et internationaux, mais aussi certains partisans de Jammeh, tentaient de s’approcher de la passerelle.
Son coran dans la main
Avant de s’engouffrer dans l’appareil, l’ancien homme fort de Banjul se retourne et adresse un dernier au revoir, son inséparable coran dans la main. Sur le tarmac, certains militaires sont en larmes.
Pour eux comme pour des milliers de leurs compatriotes, le doute n’est plus permis : Yahya Jammeh quitte le pouvoir. Il aura fallu pour cela 48h d’une ultime médiation incertaine, tendue, menée à Banjul par Alpha Condé et le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, durant laquelle la Gambie a évité de justesse une intervention militaire de la coalition de la Cedeao.
Ce départ nocturne évite au dernier roi de Banjul de subir la vindicte populaire et les huées des Gambiens remontés, dans leur grande majorité, contre leur ancien président. Banni de son pays, l’enfant de Kanilaï laisse, aussi, derrière lui un village mythique devenu l’endroit le plus craint de la Gambie où, selon la légende volontairement construite par l’homme, un camp militaire avec un impressionnant arsenal militaire est construit avec des bunkers qui mettraient l’homme à l’abri de toute attaque militaire.
Les employés d’un supermarché à Swansea, près de Saint-Louis, aux Etats-Unis, ont surpris une jeune femme de 25 ans en train de voler 31 boîtes de préservatifs pour une valeur totale de 300 dollars. Lorsque les policiers sont arrivés sur les lieux, ils ont trouvé la suspecte qui sortait du magasin.
Prise en flagrant délit, elle a lâché son butin et a pris la fuite en courant, avant d’être rapidement rattrapée par les agents.
Elle a été interpellée et placé en garde à vue. Elle n’a pas souhaité s’expliquer sur la motivation de son vol… du moins dans une telle quantité.
A l’issue d’une longue journée de médiation avec les chefs d’Etats mauritanien et guinéen ce vendredi 20 janvier 2017, le président sortant de Gambie, Yahya Jammeh, a finalement déclaré lors d’une allocution à la télévision nationale, en pleine nuit ce 21 janvier, qu’il acceptait de quitter le pouvoir.
« Je crois en l’importance du dialogue et en la capacité des Africains à résoudre eux même les défis de la démocratie. C’est pourquoi, j’ai décidé aujourd’hui de quitter la direction de cette grande Nation », a déclaré le président sortant. Yahya Jammeh a dit qu’il voulait « préserver la vie de ses concitoyens » et qu’il refusait qu’une « seule goutte de sang soit versée ».
« J’ai une immense gratitude pour tous les Gambiens qui m’ont soutenu pendant 22 ans pour construire une Gambie moderne ». A l’en croire, sa décision a été dictée par l’intérêt suprême du peuple gambien.
« Je me soumets uniquement au jugement de Dieu le tout puissant. Je vous remercie tous et que Dieu continue de bénir notre patrie», a-t-il avancé.
De plus en plus isolé, lâché par sa propre armée et puis sous la pression des troupes de la Cédéao, qui menaçait d’une intervention militaire, Yahya Jammeh a fini par céder et par accepter une résolution diplomatique de la crise en Gambie.
Pour l’instant on ne connaît pas le contenu de l’accord qui a été conclu, ni quel est le pays qui offrira l’asile à Yahya Jammeh. La condition sur laquelle les pays de la Cédéao ne voulaient pas céder était qu’il quitte la Gambie. Un départ qui devrait avoir lieu dans les prochains jours.