C’est bien fini pour la 7e édition de la semaine de l’albinos (ALBIWEEK 2025) organisée du 10 au 14 juin par l’Association des femmes albinos du Burkina (AFAB) sous le haut patronage du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. Table ronde, opération don de sang et formation des journalistes ont été les grands moments de cette édition d’Albi Week qui aura tenu ses promesses. «De façon générale, l’Albi Week a été un succès pour nous», a assuré la présidente de l’AFAB, Maimouna Déné.

«La problématique du cancer de la peau chez les personnes atteintes d’albinisme au Burkina Faso : État des lieux et perspectives». C’est le thème central de la septième édition d’Albi Week qui s’est achevée ce samedi 14 juin 2025 sur une note de satisfaction générale.
Un succès pour les organisateurs

«De façon générale, l’Albi Week a été un succès pour nous. On a pu réaliser la majorité des activités prévues», a confié Maimouna Déné, présidente de l’Association des femmes albinos du Burkina (AFAB), initiatrice de l’évènement. En effet, Albi week 2025 a été marquée l’organisation de plusieurs activités, notamment une opération de don de sang, une table ronde et une session de formation des journalistes.
L’évènement, faut-il le rappeler, était placé sous le haut patronage du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, Chef du Gouvernement.
55 poches de sang collectées

Comme les précédentes éditions, l’opération de don de sang sur le site du SIAO aura encore tenu ses promesses. Au total, 55 poches de sang ont été collectées sur une prévision de 50. Cette activité de don de sang de l’AFAB a coïncidé avec la Journée mondiale de don de sang. Toute chose qui a permis aux organisateurs de mettre encore la visibilité sur le lien l’albinisme- don de sang.
Sur l’importance de cette opération de don de sang pour l’AFAB, la présidente Déné : «étant donné que les personnes atteintes d’albinisme se retrouvent beaucoup de fois avec des problèmes de cancer de peau ; cela fait que, quand cela arrive, on assiste souvent aux difficultés à avoir le sang. On a constaté aussi que beaucoup de fois certaines femmes en périodes d’accouchement, ont besoin de sang parce qu’elles en ont beaucoup perdu pendant ces moments délicats. Il y a également les enfants sont souvent anémiques pour cause de paludisme. Par ailleurs avec l’insécurité, on a les FDS qui sont souvent blessés au front. Bref, toutes ces personnes ont souvent besoin de sang. C’est pourquoi l’AFAB s’est donnée pour mission de contribuer vraiment à ce don de sang pour soulager un tant soit peu les personnes qui sont dans le besoin».
Vers un document de plaidoyer en faveur des personnes atteintes d’albinisme

L’autre satisfaction importante de cette Albi Week, a été l’organisation de la table ronde de la journée de réflexion avec les acteurs de la santé, des droits humains, des partenaires techniques et financiers, et des personnes ressources.
«Cette journée s’est très bien déroulée aussi. Là on a pu faire des propositions qui vont être travaillé par un comité et un document de plaidoyer sera remis par la suite aux autorités et à toutes les personnes qui peuvent accompagner l’épanouissement des personnes atteintes d’albinisme», s’est félicitée la présidente de l’AFAB.
Au sortir de cette Albi Week, l’on s’achemine donc vers un document de plaidoyer en faveur des personnes atteintes d’albinisme au Burkina Faso.
Les capacités des journalistes de plusieurs médias renforcés

Enfin, dans le cadre de la présente Albi Week, l’AFAB a organisé le 10 juin dernier à Ouagadougou un atelier de formation et de sensibilisation au profit des journalistes, afin de les outiller et de renforcer leurs capacités en vue d’un traitement d’information plus juste et humaine des questions de l’albinisme.
Une initiative de l’AFAB qui a suscité l’engouement auprès de plusieurs acteurs : journalistes, communicants, formateurs et les personnes atteintes d’albinismes. L’objectif, c’est de faire des Hommes de média des partenaires forts de la lutter contre toutes les formes de discrimination faites aux personnes en situation de handicap. «Nous ne devons pas nous adapter à la société. C’est à la société de s’adapter aux personnes albinos non seulement mais aussi aux personnes ayant un handicap, quel que soit la forme d’handicap» a soutenu à ce propos Malika la slamazone, présidente de la fondation slamazone et grand soutien des personnes atteintes d’albinisme au Burkina Faso et ailleurs. A écouter la présidente de l’AFAB, ce renforcement des capacités des journalistes s’est bien passé aussi. Comme quoi, tout est bien, qui finit bien, pour Albi Week 2025. Rendez-vous est donc pris pour 2026 pour la huitième édition.
Christian Tas
Burkina Demain