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Police nationale: ce qu’il faut savoir du nouveau directeur général Kiénou

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Le directeur général de la police nationale, Lazare Tarpaga, a été remplacé par le contrôleur général de la police, Jean Bosco Kiénou. Âgé de 54 ans, il officiait jusqu’ici comme responsable du budget-programme de la sécurité au sein du ministère de l’Intérieur.

Le nouveau directeur général a fait toute sa carrière au sein de la police, qu’il a intégré en 1988. Fin connaisseur des rouages de l’appareil sécuritaire, Jean Bosco Kiénou a dirigé durant plusieurs années les services de renseignements au sein de la police, avant de se voir confier la direction de la sûreté de l’État de 2007 à 2009.

Puis il a été promu directeur général adjoint de la police nationale avant d’être désigné comme député pour le compte des Forces de défense et de Sécurité sous la transition politique.
Parmi les défis qui l’attendent, Jean Bosco Kiénou devra instaurer la cohésion au sein de ses troupes.

Burkina Demain

1er mai à Ouaga : La tradition sera respectée chez les syndicats

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Les responsables et militants vont encore battre le macadam ce 1er à travers les artères de Ouagadougou

A l’instar de leurs homologues des autres pays, les acteurs du monde burkinabè commémoreront ce lundi 1er mai 2017, l’anniversaire du massacre en mai 1886 des ouvriers de Chicago aux Etats-Unis. Les responsables et militants syndicats battront encore le macadam pour faire entendre leurs préoccupations aux autorités, dans un contexte de vie chère aggravée par la morosité économique ambiante.

Les responsables et militants vont encore battre le macadam ce 1er à travers les artères de Ouagadougou

L’itinéraire de cette marche traditionnelle des syndicats burkinabè devrait dans un premier temps partir de la Bourse du travail à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), où un cahier de doléances des partenaires sociaux devrait être remis au ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Clément P. Sawadogo, ou ses représentants.

Dans un message aux travailleurs à l’occasion de cette fête du travail, le ministre Sawadogo indiquait ceci : «Cette commémoration est une reconnaissance des droits des travailleurs dans la construction d’un monde plus juste et plus équitable. (…) le 1er mai, loin d’être une simple occasion de souvenirs, est une opportunité d’introspection offerte à l’ensemble des acteurs du monde du travail, afin de poursuivre le renforcement de la promotion du bien-être au travail».

Pour revenir à l’itinéraire de la marche, il devrait se poursuivre à travers les artères de la capitale à partir de la CNSS, passant au niveau du rond-point des Nations-Unies, le Palais de justice, le Collège et le circuit se refermera à la Bourse du travail.

Cette manifestation du 1er sera l’occasion d’en savoir sur l’état des relations entre les syndicats et le gouvernement et les batailles à venir du monde syndical, dans un contexte d’exacerbation de la vie chère, avec la morosité économique ambiante.

Olivier Sewa

Burkina Demain

1er mai : Le message du ministre Clément Sawadogo aux travailleurs

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Clément P. Sawadogo, ministre de la fonction publique

Ceci est le message du ministre de la fonction publique, du travail et de la fonction publique, Clément P. Sawadogo, à l’occasion du 1er mai 2017, fête du travail.

Clément P. Sawadogo, ministre de la fonction publique

«Travailleuses et travailleurs du Burkina Faso,

Chaque année depuis 131 ans, les travailleurs du monde entier, commémorent l’anniversaire du massacre des ouvriers de Chicago qui, en mai 1886, ont bravé les forces de répression pour revendiquer la journée de travail de huit (08) heures. Cette commémoration est une reconnaissance des droits des travailleurs dans la construction d’un monde plus juste et plus équitable. Ainsi, le 1er mai, loin d’être une simple occasion de souvenirs, est une opportunité d’introspection offerte à l’ensemble des acteurs du monde du travail, afin de poursuivre le renforcement de la promotion du bien-être au travail.

Travailleuses et travailleurs du Burkina Faso,

En cette occasion unique dans l’année, je voudrais, au nom du Gouvernement, adresser à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs de notre pays, ainsi que leurs organisations notamment syndicales, mes vœux chaleureux de bonne fête du travail.

Puissent les années à venir être des années de paix, de prospérité et d’amélioration des conditions de travail et de vie !

Je voudrais ici témoigner également  la solidarité du Gouvernement à toutes celles et à tous ceux qui ont connu des difficultés dans leurs familles, à l’occasion de leur travail ou qui ont perdu leur travail ainsi qu’aux familles de travailleurs ayant prématurément quitté ce monde.

Je saisis cette mémorable occasion pour féliciter et remercier les travailleuses et les travailleurs admis à la retraite pour les sacrifices consentis dans la construction de notre cher pays.

Travailleuses et travailleurs du public et du privé,

La commémoration de la fête du travail en cette année 2017 intervient dans un contexte national difficile. Confronté à de nombreux défis et à de fortes attentes sur plusieurs fronts, notamment ceux de l’emploi, de la sécurité et du développement, le Gouvernement s’attèle à y apporter des réponses idoines, par la mise en œuvre déterminée du Plan national de développement économique et social (PNDES).

Ces situations difficiles n’ont nullement compromis le courage et le dévouement des travailleurs dans la quête permanente d’un mieux-être et du souci de préservation de l’outil de production.

Cependant, l’ampleur du défi de créer un avenir à notre jeunesse nous interpelle tous, travailleurs burkinabè à nous engager, d’avantage sur les chantiers de la production des richesses dans tous les secteurs afin de consolider l’économie nationale et de créer des emplois décents. Cette obligation d’engagement patriotique interpelle en particulier les travailleurs du public auxquels la société réclame plus d’abnégation, plus de déontologie et plus d’efficacité dans l’accomplissement du service public.

Au cours des deux dernières années, de nombreuses crises sociales ont paralysé le fonctionnement de services publics et d’entreprises privées. Ces crises dont l’une des explications plausibles tient à l’accumulation des problèmes sur de nombreuses années écoulées ont donné l’occasion au Gouvernement de réaffirmer à plusieurs reprises sa foi au dialogue social qui constitue en démocratie, la forme de régulation sociale universelle la plus achevée. Aussi, tous les acteurs du monde du travail se doivent-ils de faire de ce dialogue un outil incontournable de promotion du travail décent.

Soucieux de l’amélioration des conditions de vie des travailleurs en particulier et des populations de notre pays en général, le Gouvernement a en effet toujours affiché sa volonté de dialogue qui a été réaffirmée par le Chef du Gouvernement, Son excellence Monsieur Paul Kaba THIEBA, à l’occasion de son discours sur la situation de la nation devant la représentation Nationale le 14 avril 2017, je cite : « Mon Gouvernement est profondément attaché au respect des libertés garanties par la loi fondamentale du pays. Il met en avant le dialogue social comme cadre d’expression et de résolution des revendications sociales, notamment salariales. La récente rencontre Gouvernement/syndicats sanctionnée par un communiqué final a indiqué les avancées dans le traitement des problèmes globaux des travailleurs. Toutefois, le dialogue se poursuit sur les questions en suspens… », fin de citation.

C’est dire que le Gouvernement, les partenaires sociaux (patronat-travailleurs) peuvent et doivent s’entendre sur l’essentiel, non seulement en intégrant le bien-être du travailleur et de sa famille, mais aussi et surtout en préservant l’outil de production, dans le dialogue et la recherche du consensus.

Au demeurant, le Gouvernement restera attentif à l’examen des points de préoccupations qui seront contenus dans le cahier de doléances du 1er mai 2017, et cela avec esprit de suite et détermination. Dans tous les cas, le Gouvernement compte sur la disponibilité des organisations syndicales afin qu’ensemble, nous puissions relever les défis majeurs qui se dressent devant nous.

Travailleuses et travailleurs du Burkina Faso,

Au cours de cette année 2017, d’importants chantiers et défis nous attendent et requièrent la participation des partenaires sociaux pour leur réalisation effective. Il s’agit, entre autres, de :

  • l’opérationnalisation du Haut Conseil du Dialogue Social qui a vocation à être l’instance d’analyse des préoccupations du monde du travail en vue de leur apporter les réponses appropriées ;
  • la concertation avec les partenaires sociaux sur les conditions de rémunération des agents de la fonction publique avant la fin de l’année 2017 ;
  • l’élaboration et l’adoption du répertoire interministériel des métiers de l’Etat et les textes d’application du Statut Général de la Fonction Publique d’Etat ;
  • la relecture de la loi relative au Code du travail et ses textes d’application de manière consensuelle aussi bien pour conformer notre corpus juridique à la règlementation internationale mais aussi pour répondre aux préoccupations des acteurs de l’entreprise ;
  • la poursuite des négociations des conventions collectives sectorielles et d’entreprises ;
  • l’opérationnalisation de l’assurance maladie universelle dont les activités contribueront à soulager les populations en matière de santé ;

L’année 2017 est de ce fait encore une année de défis pour le monde du travail. Et le Gouvernement sait compter sur l’engagement et la constante disponibilité de l’ensemble des forces vives de notre pays afin que les efforts conjugués et l’esprit de dialogue consolidé renforcent le socle de la gouvernance nationale et favorisent la résolution des préoccupations de l’ensemble des travailleurs et du peuple burkinabè.

Bonne fête de travail à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs du Burkina Faso !

Je vous remercie »

Clément Pengdwendé SAWADOGO,

Grand Officier de l’Ordre National

Meeting du 29 avril: l’intégralité du discours du chef de file de l’opposition

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L’opposition politique a animé un meeting, le 29 avril 2017 à la maison du peuple de Ouagadougou. Voici l’intégralité du discours du chef de file de l’Opposition politique, Zéphirin Diabré

Mesdames et messieurs les responsables des partis politiques membres du Cadre de concertation du chef de file de l’Opposition politique,
Mesdames et messieurs les responsables des partis politiques,
Honorables députés à l’Assemblée nationale,
Mesdames et messieurs les élus locaux de l’Opposition,
Mesdames et messieurs les représentants des Organisations de la société civile,
Autorités coutumières et religieuses,
Mesdames et messieurs les représentants de la presse nationale et internationale,
Mesdames et messieurs les représentants des organisations syndicales,
Camarades militantes et militants venus des provinces,
Mesdames les représentantes des organisations et structures féminines,
Mesdames et messieurs les représentants des mouvements et structures de jeunesse,
Mesdames et messieurs les représentants des organisations de commerçants et du secteur informel,

Militantes, militants et sympathisants de l’opposition,
Peuple de Ouagadougou,
Chers invités,
Mesdames et messieurs,

Au nom des partis politiques membres du cadre de concertation du Chef de file de l’opposition, j’ai un immense plaisir à vous souhaiter une chaleureuse bienvenue dans cette enceinte historique de la maison du peuple, à l’occasion du premier meeting de l’opposition politique, depuis le retour de notre pays à la démocratie à la fin de l’an 2015.
Il parait que certains disent que l’opposition ne peut pas mobiliser un rat dans ce pays ! Eh bien, qu’ils viennent voir ce qui se passe aujourd’hui à la maison du peuple de Ouagadougou.
Il parait que certains ont dépensé des milliards pour empêcher les gens de venir aujourd’hui à la maison du peuple ! Eh bien, qu’ils viennent voir ce qui se passe à la maison du peuple ce 29 Avril 2017 !
Lieu plus que symbolique de notre histoire, qui a vibré au rythme des différents tournants de notre vie politique et sociale, la Maison du peuple, notre maison commune nous accueille encore ce jour, pour marquer sans doute un nouveau tournant dans le cheminement de l’opposition politique et celui de la Nation.

Alors que je prononce ces mots, me viennent à l’esprit, dans un ordre que seul le hasard de mémoire me dicte, les différentes péripéties d’un combat que l’Opposition politique menait il n’ya pas si longtemps, combat qui a fait plusieurs escales ici même, et qui a conduit à des bouleversements profonds dans notre pays. Je veux parler de l’insurrection des 30 et 31 Octobre 2014, événement historique s’il en fut, et dont nous convenons tous, quelque soit le bord auquel nous appartenons, qu’il fait désormais partie intégrante de l’héritage que notre génération va léguer aux Burkinabè de demain.

A cette occasion, des Burkinabè ont perdu la vie, dans des circonstances diverses mais toutes dramatiques, martyrs d’une cause plus grande que leur sacrifice.
En leur mémoire à tous, je vous prie de bien vouloir vous lever pour observer un moment de recueillement.
………….
Je vous remercie.
Mesdames et messieurs,
Quels mots vais-je trouver, mes chers camarades ?
Quelle formule vais-je inventer ?
Quelle chanson puis-je chanter pour vous remercier, vous féliciter, vous glorifier et vous encourager pour cette mobilisation, cette détermination, cet engagement et ce courage patriotique dont vous avez fait montre aujourd’hui ?
Vous avez honoré l’Opposition politique ! Que Dieu vous honore !

Au nom de tous les responsables des partis politiques de l’Opposition démocratique ici présents, je voudrais vous saluer, vous remercier, et vous féliciter.
Je salue en particulier la détermination et l’engagement de la jeunesse, la jeunesse de l’Opposition, la jeunesse du Burkina, qui est venue ici en masse témoigner de son adhésion indéfectible à la cause de notre combat !
Je salue avec respect et admiration toutes les femmes venues ici pour honorer cette rentrée politique. Les amazones de l’Opposition. Nos femmes sont courageuses. Elles sont battantes. Elles sont engagées. Elles sont déterminées. Elles sont constantes. Elles sont le présent et l’avenir du Burkina Faso !

Je salue les petits commerçants qui, depuis toujours, accompagnent notre combat. Ils sont encore venus très nombreux ici ce jour, bravant une campagne sournoise et mesquine du MPP, qui tendait à nous présenter comme leurs ennemis; je les remercie et je les encourage. L’opposition est solidaire du combat qu’ils mènent contre les tracasseries administratives de tout genre, les entraves bureaucratiques, les impôts et taxes démesurées et à n’en pas finir, le rançonnement par les agents indélicats, l’absence de crédit dans les banques, et la concurrence déloyale des gros commerçants amis du MPP, qui sont à la fois grossistes, semi-grossistes, détaillants et même informels.
Mesdames et messieurs,
Je remercie chaleureusement les organisations de la société civile qui ont répondu favorablement à notre invitation. Hier, elles ont contribué fortement à écrire une nouvelle page de l’histoire de notre pays. Aujourd’hui, du haut de leur rôle de sentinelle et de veille, elles restent les gardiennes vigilantes des valeurs pour lesquelles nous nous sommes battus et pour lesquelles beaucoup de nos camarades ont accepté le sacrifice suprême.

Mais ne nous voilons pas la face! Il ya OSC et OSC ! Et nul n’est mieux placé pour en témoigner, que le double chef de file que je suis, qui sais quelle OSC est arrivée au CFOP avant l’insurrection, et à quel moment.

Pendant que les OSC sérieuses s’adonnent au travail d’éveil des consciences et de vigilance qui est leur raison d’être, et pour lesquelles je les félicite à nouveau, nous avons vu, hélas, éclore des pseudos OSC, surtout après l’insurrection, montées de toutes pièces par des aventuriers qui ont senti qu’il y avait là un filon à exploiter. Ce ne sont rien d’autre que des instruments pour chercher de l’argent. Après avoir navigué entre les différents centres du pouvoir sous la transition, c’est dans les bras du MPP que ces opportunistes ont finalement atterri. Ces jours-ci, l’annonce de notre meeting leur a donné l’occasion de sortir de leur sommeil, d’affirmer leur soutien au PNDES, d’affirmer que tout va bien au Burkina, et même de questionner l’opportunité de notre meeting !
J’invite les OSC sérieuses à se démarquer des OSC opportunistes. L’opposition respecte et encourage l’indépendance et la neutralité des OSC, et leur responsabilité de dire la vérité aussi bien à la Majorité qu’à l’Opposition. C’est comme cela qu’elles conserveront leur crédibilité, et qu’elles pourront jouer leur rôle de sentinelle !

Mesdames et messieurs,
De nombreux camarades sont venus des provinces pour assister à cette rentrée politique. Ils sont le témoignage vivant, que les échos de notre combat vont au-delà de Ouagadougou la capitale. Mais ils sont aussi la preuve, que le désarroi, que le désenchantement, et que le découragement ont gagné le Burkina profond. Je leur souhaite un agréable séjour militant parmi nous et un très bon retour dans leurs provinces.

Mesdames et messieurs ,
Je voudrais à votre nom à tous, rendre un hommage très particulier à la presse écrite et audiovisuelle, publique et privée, nationale et internationale, qui s’est fortement mobilisée pour l’occasion. Hier comme aujourd’hui, elle peut compter sur la considération et la solidarité de l’opposition, et je vous demande à tous de continuer de soutenir notre presse dans le combat inlassable qu’elle mène, pour de meilleures conditions de vie et de travail, et pour des espaces de liberté plus larges.
Mesdames et messieurs,
La chefferie coutumière et les tenants des religions, gardiens imperturbables de nos valeurs et traditions, symboles de l’éternité du Burkina, sont avec nous ce soir. Je voudrais les assurer de notre considération pleine et entière et leur redire toute l’appréciation que l’Opposition politique a, de la contribution inestimable et irremplaçable qu’ils apportent à la bonne marche et à l’harmonie de notre société.

Mesdames et messieurs,
Je souhaite enfin que collectivement nous rendions un hommage à tous les leaders des partis politiques membres du cadre de concertation du Chef de file de l’opposition ici présents : chefs de partis, députés, maires, conseillers municipaux. Et ce pour leur engagement, pour leur détermination, pour leur combativité, et pour leur constance, face à la machine à broyer du MPP !
Je salue la présence des leaders des partis d’opposition non membres du cadre. Je formule le vœu qu’ils nous rejoignent très rapidement, afin que toute l’opposition politique burkinabé puisse enfin parler d’une seule et même voix.

Mesdames et messieurs,
Ceci est le premier meeting de l’Opposition politique depuis que le MPP est au pouvoir. A ceux qui s’interrogent sur le pourquoi de cette attente, notre réponse est simple : chaque chose a son temps.
L’opposition politique n’a pas tenu de meeting, mais elle a donné de la voix, par ses mémorandums, et par ses interpellations, notamment au sein du parlement.
Elle a été raisonnable, a suivi vos conseils et a attendu un an avant de se prononcer sur la gestion de nos dirigeants.

C’est pourquoi il y a lieu de s’étonner et même de rire, quand on entend le MPP et ses griots oser nous poser la question de l’opportunité de ce meeting. Y’a-t-il une opposition sérieuse au monde qui ne rencontre pas ses militants, qui ne donne pas son opinion sur la marche du pays, qui n’interpelle pas le gouvernement ?
Et parlant d’opportunité! Quel curieux débat! Qu’est ce qu’il y a de particulier dans le Burkina d’aujourd’hui pour expliquer qu’une opposition politique ne puisse pas tenir un meeting, alors que le MPP, lui, en tient déjà partout dans le pays ?
Vous avez bien compris que nos amis d’en face ont peur. Ils ont peur de la colère du peuple. Ils ont peur d’une nouvelle insurrection. Normal, l’assassin sait très bien que le coup de gourdin fait mal. Mais ils se trompent de stratégie. S’ils veulent éviter la colère du peuple, qu’ils règlent les problèmes du peuple!
Mesdames et messieurs,

Notre opposition, elle est nouvelle et elle est plurielle, comme du reste l’était celle qui a mené le combat pour l’insurrection, et comme l’est la majorité que nous avons en face. Elle comprend des libéraux, des socio-démocrates, des Sankaristes, des centristes, et des communistes. Elle est à l’image de la scène politique du Burkina, où les amitiés se nouent, non pas en fonction des connivences idéologiques, mais en fonction des appréciations concrètes des actions concrètes des uns et des autres. Nous ne sommes pas d’accord sur tout. Nous ne sommes même pas obligés d’être d’accord sur tout, parce que personne n’a consulté l’autre avant de se déclarer opposant. Mais à ce stade, nous sommes d’accord sur au moins une chose : c’est que le MPP gère mal le Burkina Faso.

Nos parcours politiques sont différents, mais notre appréciation de la situation du pays et du travail du MPP est la même !
C’est le lieu pour moi, d’inviter les militantes et militants à ne pas se laisser intimider ni abuser par la propagande du MPP, qui diabolise l’ancienne majorité le jour, et manœuvre la nuit pour la récupérer en pièces détachées afin d’affaiblir le CFOP.

Les dirigeants MPP parlent du CDP comme si c’était le choléra, mais passent par des émissaires, amis et parents, pour établir le contact avec Blaise Compaoré. Quand on insulte un parti, on ne cherche pas à joindre son père fondateur.
Dans tous les cas, les leaders du MPP sont mal placés pour donner des leçons de morale à qui que ce soit dans ce pays.
Quand on critique le MPP sur sa gestion, quand on dit que le pays va mal, ils accusent les 27 années de règne de Blaise Compaoré.
Mais dites-moi, mes amis, avec qui Blaise Compaoré a-t-il géré ce pays durant ces 27 années ? C’est avec eux !
Qui dirigeait le CDP pendant les 27 ans de Blaise Compaoré ? C’est eux !
Qui a inventé le toukguili et mis en œuvre les stratégies diaboliques pour torpiller les partis d’opposition ? C’est eux !
Qui a développé en son temps la corruption pour financer le CDP d’alors ? C’est eux !
Qui a commencé la politisation de l’administration dans ce pays ? C’est eux !
Qui a le plus profité du règne de Blaise Compaoré dans ce pays ? C’est eux !
Qui a organisé le congrès du CDP qui a décidé de la modification de l’article 37 ? C’est eux !
Alors, qu’ils fassent attention ! Nous avons pardonné, mais nous n’avons pas oublié !
Mesdames et messieurs,
Nous sommes là aujourd’hui, parce que le MPP a trahi l’idéal pour lequel nous avons, en son temps parcouru et re-parcouru les artères de Ouagadougou et des autres villes, ici de la Place de la révolution à la place de la révolution, là d’un endroit au même endroit.
A peine plus d’un an après leur arrivée au pouvoir, notre désillusion est totale ! Et notre découragement est sans pareil.
Le vrai changement pour lequel nos martyrs sont morts, a été oublié par le MPP, qui recycle les vielles méthodes de gouvernance que ses dirigeants utilisaient, lorsqu’ils dirigeaient le CDP.

Le mémorandum que nous avons publié en début d’année a tout dit. Mais au lieu de nous écouter et se corriger, le MPP est tombé dans l’injure et l’hystérie, en nous traitant de fils indigne du Faso et de putschistes. Comme au bon vieux temps !
Nous sommes là pour redire que le pays va mal.
Le MPP a dit partout que nous voulons faire sortir les jeunes pour faire la casse ! Non, jamais dans ce pays, sous ma direction en tant que chef de file de l’opposition, une seule boutique ou un seul feu rouge n’a été brisé pendant une marche de l’opposition.

Le MPP a dit aux opérateurs économiques, que nous voulons empêcher le PNDES de fonctionner. Nous répondons que c’est parce qu’ils savent que le PNDES va échouer qu’ils cherchent déjà des boucs émissaires.
Le MPP a dit partout, et surtout aux chefs coutumiers, que nous voulons les pousser pour qu’ils tombent. Nous disons qu’on n’a pas besoin de pousser quelqu’un qui est déjà mal assis!Nous sommes là pour faire notre travail d’Opposant républicain. Mais cela dit, comme l’a si bien dit BassolmaBazié de la CGTB, celui qui est mal assis et qui tombe, c’est son problème !

L’Opposition ne se laissera ni intimider, ni attendrir, ni divertir par ces pleurnicheries. Au MPP et à tous les intérêts multiformes qui le soutiennent, nous disons qu’ils n’auront jamais en face d’eux une opposition « bissongo », une opposition gentille qui attend que le MPP lui dise quoi faire et quoi ne pas faire, une opposition qui dort pendant qu’eux, leurs courtisans et leurs copains du monde des affaires mettent le Bukina à genoux et se distribuent nos milliards.
Non ! Ils auront toujours en face d’eux une opposition caillou, qui les rappellera tous les matins, que notre peuple a faim, que nous jeunes sont au chômage, que l’argent ne circule pas, que les soins ne sont pas gratuits, et qu’on est au courant des deals qu’ils font dans les marchés de gré à gré.
Mesdames et messieurs,

Pendant la campagne, ils nous ont dit qu’ils avaient l’expérience. On a découvert qu’avec eux, c’est tâtonnements, hésitations et amateurisme.
Ils ont chanté partout ici qu’ils étaient la solution. Aujourd’hui, ils sont devenus un vrai problème pour le Burkina.
Depuis que le MPP est au pouvoir, notre économie est en panne. Le pays est sec comme un puits dans le désert. Les commerçants attendent à longueur de journée le moindre client. Les factures impayées sont coincées au trésor. Et pendant ce temps les impôts continuent de mater.

Ils nous ont annoncé à grand renfort de publicité qu’ils avaient un PNDES et que à Paris, les blancs leurs ont donné 18.000 milliards de francs CFA. Depuis, rien ! Où est passé l’argent ? Soit ils ont menti, soit ils l’ont détourné.
Il faut que le MPP nous dise où sont rentrés ces 18000 milliards de francs CFA. Sur ce plan au moins, pour une fois, nous sommes d’accord avec le Président de l’Assemblée nationale, le Dr Salifou Diallo. Si le premier ministre revient l’an prochain pour son discours sur l’état de la nation, et ne nous dis pas où sont rentrés les 18.000 milliards de Paris, non seulement l’hémicycle sera étroit pour lui, mais la ville de Ouagadougou sera étroite pour tout son gouvernement. D’ores et déjà, je lance un appel aux militantes et militants de l’Opposition, pour qu’ils se tiennent prêts pour un sit-in devant l’Assemblée nationale ce jour-là.
Mesdames et messieurs,

Nous sommes en danger. Les terroristes sont en train de nous terroriser. En un an, c’est plus de 10 attaques que nous avons subies. Et la menace a pris des proportions telles que la question de l’intégrité de notre territoire est désormais posée. Nous sommes à un tournant de notre histoire. Entre tueries et prises d’otages, notre peuple ne sait plus s’il faut se vouer au ministre de la sécurité qui excelle dans la gesticulation, ou au ministre de la défense qui nous a pompeusement promis de terroriser les terroristes.

La lutte contre le terrorisme est l’affaire de tous les Burkinabè qui, historiquement, n’ont jamais ménagé leur vie pour préserver l’intégrité du territoire national. Cette détermination demeure intacte. L’Opposition burkinabè est prête pour ce combat, car il y va de l’avenir de la nation.
Mesdames et messieurs,
La corruption est repartie de plus belle dans notre pays. Les opérateurs économiques qui ont financé la campagne du MPP sont en train de se faire rembourser sur le dos du peuple. C’est pour cela que le MPP a modifié la loi sur les marchés de gré à gré. Désormais, les ministres peuvent donner jusqu’à 1 milliard de francs de gré à gré à leurs copains. Les routes bitumées et les voies en terre sont devenues le terrain favori de l’affrontement des grands du MPP, chacun voulant un morceau pour ses amis. Et les concours architecturaux pour ériger les nouvelles assemblées sont gérés mouta-mouta !

Nous avions pensé qu’avec l’arrivée du MPP au pouvoir, il y’aurait plus de transparence dans le secteur des mines. Zéro ! Ils ont retiré les permis, pour mieux les distribuer à ceux qui ont financé leur campagne.
Mesdames et messieurs,

Ce qui nous fait le plus mal, c’est le chômage de nos jeunes et la misère de nos femmes. Le MPP les a complètement oubliés ! Ils ont promis 750.000emplois. Ils ont déjà créé 750.000 chômeurs ! Les maigres sous des fonds de soutien sont distribués aux militants du MPP. Quant à nos braves femmes, elles attendent toujours les crédits promis pendant la campagne, et pour certaines, le remboursement des avances qu’elles ont versées naïvement aux démarcheurs du MPP.L’opposition demande que tous ces escrocs qui ont abusé de la bonne foi de nos femmes soient poursuivis en justice et punis conformément à la loi.

Parmi nos jeunes, les étudiants sont toujours dans la galère des années académiques qui se chevauchent, des aides qui se raréfient, et des enseignants qui se démotivent, et des infrastructures qui se délabrent.
Mesdames et messieurs,
On nous a promis la gratuité des soins. On l’attend toujours ! Ou plutôt, on a eu 2 comprimés de paracétamol.
On nous a promis des améliorations dans nos écoles. On les attend toujours !Et le vent continue d’emporter les toitures de nos écoles.
Dans nos villes, il ya des familles qui ne peuvent pas aligner deux repas par jour.
Et on ose venir leur dire que Burkina is back ! Non, c’est la famine qui is back !
Mesdames et messieurs,
Notre pays souffre de la division de ses fils. La réconciliation nationale est une question posée et à résoudre. Et sur ce plan, mes chers camarades, je peux vous rassurer, que personne ne veut et ne va enjamber les cadavres de nos martyrs. Ce sera Vérité-Justice- Réconciliation. Et il me plait de vous informer que toute l’Opposition politique est d’accord pour ce tryptique !
Oui la vérité ! Comme disait quelqu’un qui a marqué l’histoire, elle est révolutionnaire. La vérité, toute la Vérité, rien que la Vérité. Qui a fait quoi, quand, et où !

Quand nous disons qui, c’est tous les qui !
Quand nous disons quoi, c’est tous les quoi !
Et quand nous disons quand, c’est tous les quand !
Et quand nous disons où, c’est tous les où!
Si nous sommes d’accord pour soulever le couvercle de la marmite, alors soyons d’accord pour aller au fond de la marmite !
Oui, la justice ! Mais une justice qui est la même pour tous. Et c’est là où nous avons un problème. Comme nous l’avons toujours dit, si on doit attraper des voleurs, il faut attraper tous les voleurs. S’il faut attraper les criminels, il faut attraper tous les criminels. Mais on ne peut pas attraper les voleurs de grande taille et laisser les voleurs hommes courts, ni attraper les criminels de teint clair et laisser les criminels de teint noir. La justice doit être la même pour tous.

Cette justice pour tous, je sais que vous l’attendez pour nos martyrs et nos blessés de l’insurrection. La haute cour de justice tiendra la semaine prochaine ses assises sur cette question. La position de l’opposition est simple : le droit, tout le droit, rien que le droit. Le droit, mais pas la politique ! Et il manque quelque chose dans ce procès : où sont les officiers de l’armée, de la police et de la gendarmerie qui ont mis en application cette fameuse réquisition, qui ont distribué les munitions aux jeunes soldats, qui les ont encadrés et qui ont donné l’ordre de tirer ? Où sont-ils ? Il faut qu’ils viennent aussi, répondre.
Nous voulons tout le monde à la barre. Les commanditaires comme les exécutants ! Les complices comme les auteurs. Cette revendication, l’Opposition politique ne la laissera jamais tomber !
Mesdames et messieurs,
Notre déception est forte, notre colère est grande, mais notre détermination est intacte.

Qu’allons-nous faire maintenant ? Eh bien, continuer le combat !
L’opposition politique va poursuivre son combat. Elle le fera comme toujours de manière républicaine, mais avec fermeté et sans aucune complaisance.
Nous ne cherchons pas à faire plaisir à qui que ce soit. Parce que nous n’avons aucun engagement vis-à-vis de qui que ce soit. Et nous ne sommes la succursale de personne. Il faut que le MPP le comprenne une fois pour toute ! Ce n’est pas au MPP de nous dire comment nous devons travailler.
Et s’il ne le comprend pas, eh bien c’est son affaire !
Nous allons continuer parce que le changement que vous attendez n’est pas encore là !
Le changement que le peuple burkinabè voulait, ce n’est pas 10% de changement !
Ce n’est pas 25% de changement ;
Ce n’est pas 50% de changement ;
Ce n’est pas 75% de changement ;
Ce n’est pas 95% de changement.
Mes chers camarades,
Ce que le peuple burkinabè voulait, souhaitait et attendait, c’est 100% de changement.
Le MPP est loin, très loin du compte !

Désormais, l’Opposition politique a une plate-forme. Elle dispose des marqueurs pour interpeller vigoureusement le pouvoir, par les conférences de presse, par les déclarations, et au sein de l’Assemblée Nationale. Elle a réussi, au delà de sa diversité, à se doter d’un questionnaire commun à l’endroit du pouvoir.
C’est en s’appuyant sur cette plate-forme qu’elle organisera désormais sa riposte. Elle le fera dans la presse, dans l’hémicycleet, s’il le faut, dans la rue !
C’est le lieu pour moi, d’encourager nos vaillants députés à l’Assemblée nationale, à poursuivre et amplifier leurs travail d’interpellation et de contrôle du gouvernement.

Nos députés font déjà un bon travail. Ils doivent maintenant faire un excellent travail. Ils doivent saisir toutes les occasions pour tacler les lois contraires aux intérêts du peuple. Ils doivent déborder d’imagination, pour proposer les nouvelles lois attendues par le peuple.
Nos députés ne doivent jamais oublier, qu’ils sont d’abord et avant tout des députés d’Opposition, qu’ils ont été élus sous la bannière de partis de l’Opposition, et qu’ils doivent donc se comporter en opposants résolus.
Notre pays a beaucoup changé. La redevabilité est devenue une exigence citoyenne au Burkina Faso. Les militants de l’Opposition observent avec vigilance le comportement de leurs élus. Ils ne tolèreront pas que ceux qu’ils ont élus pour s’opposer au gouvernement, tombent dans des compromis d’accompagnement ou de connivence. Ce sont eux qui nous élisent. Nous leur devons donc à tout moment des comptes. Et dans ce domaine, ils pourront compter sur l’appui total du Chef de file que je suis.

Le pouvoir à trois têtes qui nous dirige fera tout pour vous amadouer et vous corrompre. Mais votre main ne doit jamais trembler.
Ce gouvernement a échoué. Et lorsqu’un gouvernement a échoué, on doit le sanctionner. Dieu merci, la constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ont prévu cette sanction démocratique et républicaine : elle s’appelle Motion de Censure.
Camarades militantes et militants de l’opposition, je prends l’engagement solennel devant vous ici, de soumettre à l’assemblée des chefs de partis de l’Opposition, l’idée d’une motion de censure contre le gouvernement de Paul KabaThiéba, et de vous rendre compte en toute transparence, de la décision qui sera prise !
De même, si la décision est prise, elle sera transmise à nos députés et il vous appartiendra alors de les soutenir contre les inévitables pressions du MPP, pour qu’ils engagent courageusement cette procédure !

Mesdames et messieurs les responsables des partis politiques membres du Cadre de concertation du chef de file de l’Opposition politique,
Mesdames et messieurs les responsables des partis politiques,
Honorables députés à l’assemblée nationale,
Mesdames et messieurs les élus locaux de l’Opposition,
Mesdames et messieurs les représentants des Organisations de la société civile,
Autorités coutumières et religieuses,
Mesdames et messieurs les représentants de la presse nationale et internationale,
Mesdames et messieurs les représentants des organisations syndicales,
Camarades militantes et militants venus des provinces,
Mesdames les représentantes des organisations et structures féminines,
Mesdames et messieurs les représentants des mouvements et structures de jeunesse,
Mesdames et messieurs les représentants des organisations de commerçants et du secteur informel,
Militantes, militants et sympathisants de l’opposition,
Peuple de Ouagadougou,
Chers invités,
Mesdames et messieurs,

L’opposition politique est fière de vous, de votre engagement, de votre combativité, de votre patriotisme, de votre dignité et de votre détermination. Elle sait qu’avec vous, la victoire finale est au bout du chemin !
Elle vous remercie pour votre mobilisation gigantesque, malgré les actions multiformes de sabotage organisées par le MPP.

Aujourd’hui, c’est la maison du peuple.
Demain, ce sera ailleurs ! Forcément ! Forcément !
Que le MPP prépare encore ses milliards car demain il y’aura encore beaucoup plus de monde à corrompre.
A notre jeunesse intrépide,je redis ce qu’elle sait déjà : s’ils vous donnent, prenez, bouffez bien, et sortez quand même, car c’est le remboursement de leurs crédits de campagne.

Je remercie le Comité d’organisation pour le travail gigantesque qu’il a abattu en organisant cette rentrée politique.
L’Opposition politique vous souhaite à tous de regagner vos domiciles en paix et vous donne rendez-vous autour des futurs mots qu’elle sera amenée à lancer.
Vive la lutte du peuple burkinabè !
Vive l’Opposition politique !
La lutte continue !Je vous remercie !

Meeting du 29 avril : Grand test réussi pour l’opposition

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Les responsables du CFOP satisfait de la mobilisation

Le premier grand test de mobilisation de l’opposition politique burkinabè s’est déroulé cet après-midi du 29 avril 2017 à la maison du peuple. Cela plus d’un an après l’entrée en fonction du président Roch Marc Christian Kaboré et la formation du premier gouvernement du Premier ministre Paul Kaba Thiéba.

Les responsables du CFOP satisfaits de la mobilisation

Pour ce premier rendez-vous on pourrait dire de go que l’opposition l’a réussi. La maison du peuple était en effet bondé de militants CDP, de UPC, NAFA, ADF-RDA, etc. pour ce premier meeting des partis politiques membre du cadre de concertation du Chef de file de l’opposition politique (CFOP).  Ils ont pris d’assaut la cuvette à l’appel de leur leader. La maison n’a pas pu contenir tous les manifestants. Certains ont assisté au meeting étant dehors.

Autour de 15h et quart quand le speaker annonce l’entrée du ‘’Rango’’ de l’opposition, c’est des cris et applaudissements qui envahissent la salle.

Après la lecture de la plate-forme politique de l’opposition, articulée autour de cinq points majeurs, vient le tour de Zéphirin Diabré de prendre la parole.

Zéphirin Diabré à la tribune

Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition politique, a assené des piques au pouvoir

«Nous sommes là parce que le MPP a trahi l’idéal pour lequel nous avons en son temps parcouru et re-parcouru les artères de Ouagadougou…plus d’un an après leur arrivée au pouvoir, notre désillusion est totale », lancera-t-il

Pour Diabré, le gouvernement a échoué. C’est pourquoi ce meeting pour dire au MPP que « le pays va mal », « l’économie est en panne », « le pays est sec comme un puits du désert». Pour tout ça, le MPP aura l’opposition  sur son dos qui va lui rappeler « tous les matins que le peuple a faim », a déclaré Zéphirin.

Aussi, le chef de file de l’opposition politique laissera entendre que les 18 milliards du PNDES annoncés par le gouvernement comme solution à la misère du peuple est un leurre. Sinon, où est passé l’argent ? Ou l’ont –ils détourné ?, s’interroge-t-il.

«La justice doit être la même pour tous»

La Maison du peuple pris d’assaut par les leaders, militants et sympathisants de l’opposition

Sur la question du procès du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, Zéphirin expliquera que la justice doit être la même pour tous. La haute cour de justice doit dire le droit pour tous et éviter de politiser le dossier.

Car « on ne peut pas attraper les voleurs de grandes taille et laisser les voleurs hommes courts, ni attraper les criminels de teint clair et laisser les criminels de teint noirs ».

Pour l’opposition, le gouvernement de Paul Kaba Thiéba ne doit plus exister parce qu’il a échoué. La sanction passera par une motion de censure devant l’assemblée nationale sous la houlette des députés de l’opposition, a annoncé le président du CFOP.

Etaient présents à ce meeting des leaders politiques tels que Gilbert Noel Ouédraogo de l’ADF-RDA, Léonce Koné et Achille Tapsoba du CDP. Une absence n’est pas inaperçue à notre niveau, celle de Ablassé Ouédraogo du parti Le Faso Autrement.

Joachim Batao

Burkina Demain

Burkina Faso : L’opposition is Back

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Zéphirin Diabré, chef de file de l'opposition politique, participe à la 35e session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU

Chose annoncée, chose faite, pour l’opposition politique burkinabè qui a sonné effectivement ce samedi 29 avril à la Maison du peuple de Ouagadougou, le grand rassemblement de ses militants et sympathisants, estimés à plusieurs milliers, pour dénoncer la mauvaise gestion du pays par le pouvoir.

La Maison du peuple pris d’assaut par les leaders, militants et sympathisants de l’opposition

Pour être dans le mouvement, l’on pourrait utiliser le mot en vogue en ce moment pour qualifier ce qui s’est passé ce samedi 29 avril 2017 à la Maison du peuple de Ouagadougou, où étaient réunis des milliers des partisans de l’opposition burkinabè pour dénoncer la mauvaise gestion du pays par le pouvoir actuel.  Ce mot, vous vous en doutez, c’est «Back».

Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba l’a utilisé lors de son discours sur la situation de la Nation pour signifier que le Burkina Faso était de retour, «Burkina is Back ».

Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition politique au cours du meeting

Le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin  Diabré, l’a aussi utilisé dans son intervention pour que la faim était de retour dans le pays parce qu’il est mal géré par le pouvoir. «la faim is Back», a-t-il lancé. Et au vu de la mobilisation, du programme d’activités annoncé et des piques assenées au pouvoir par le CFOP, l’on pourrait dire que l’opposition burkinabè est de retour. «L’opposition is Back». Nous y reviendrons. Pardon, «We will come Back on it».

Philippe Martin

Burkina Demain

Kundé 2017 : «Imilo Lechanceux porte bien son nom»

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Un des moments palpitants des Kundé 2017

A l’instar des précédentes édition, l’édition 2017 des Kundé a permis de décerner des prix (officiels et d’hommage) à plusieurs acteurs du monde la musique. A cette 17e édition, comme nous le soulignions dans notre précédent article, c’est Imilo Le Chanceux qui a été le grand gagnant en décrochant le Kundé d’or et deux autres trophées, devant 2 autres concurrents : Dez Altino (lauréat prix du public) et Idak Bassavé.

Pour l’épouse du président du Faso, Sika Kaboré, marraine des Kundé 2017, Imilo Lechanceux en remportant le Kundé d’or «porte bien son nom».  Voici le palmarès complet de cette 17e édition des Kundé :

Un des moments palpitants des Kundé 2017

Prix officiels

Kundé d’or : Imilo Lechanceux

Kundé du meilleur artiste féminin : Idak Bassavé

Kundé de l’artiste le plus joué en discothèque : Imilo Lechanceux

Kundé du meilleur artiste traditionnel : Nana Bibata

Kundé du meilleur artiste de musique religieuse : Sœur Anne Marie Kaboré

Kundé de la meilleure chanson moderne d’inspiration traditionnelle : Laawol (Dicko Fils)

Kundé du meilleur clip vidéo : Une minute au village (Imilo Lechanceux)

Kundé de la révélation : Nabalüm

Kundé de l’espoir : Will B Black

Kundé du meilleur featuring burkinabè : Bas ti gomin (Pamika feat Floby)

Prix spéciaux

Kundé du meilleur artiste burkinabè de la diaspora : Bérenger Ouédraogo (USA)

Kundé du meilleur artiste étranger vivant au Burkina Faso : Barsa 1er (Côte d’Ivoire)

Kundé du meilleur artiste de l’Afrique de l’ouest : Révolution (Côte d’Ivoire)

Kundé du meilleur artiste de l’Afrique centrale : Reniss (Cameroun)

Kundé du meilleur featuring de l’intégration africaine : On se connait (Malika/Burkina Faso feat Rose Sabine/ Côte d’Ivoire)

Olivier Sewa

Burkina Demain

Opposition burkinabè : Vers le lancement d’une large plate-forme revendicative

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L'opposition s'achemine vers une plate-forme commune

A quelques heures du giga meeting de ce samedi 29 avril à la Maison du peuple, l’on en sait un peu plus sur ce dont il sera question. A nos confrères français de RFI, le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin a avancé l’idée d’une large plateforme revendicative  sans plus de précision.

L’opposition s’achemine vers une plate-forme commune face au pouvoir

«Nous sommes en train de travailler sur une plate-forme (…) qui va être dévoilé », a indiqué Zéphirin Diabré.  En plus de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) dont il est le président, des dizaines d’autres formations ou regroupements politiques se réclamant de l’opposition participent au meeting. On peut citer la CODER, le CDP, Le Faso Autrement. Le chiffre de 32 partis a même été annoncé pour ce giga meeting qui devrait en principe drainer du monde à la Maison du peuple. Devant la diversité des acteurs qui y participent, du côté du pouvoir, le mouvement est qualifié de contre-nature. Sur la question, Zéphirin Diabré pense que «personne n’a de leçons à donner à personnes», arguant que dix mois avant l’insurrection populaire d’octobre 2014, les principaux  ténors du pouvoir actuel  travaillaient toujours avec l’ancien président Blaise Compaoré.

Burkina Demain

 

Sécurité et santé au travail : Le message de solidarité du ministre Clément Sawadogo

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Clément P. Sawadogo, ministre de la fonction publique

Ceci est un message du ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Clément Pengdwendé Sawadogo, à l’occasion des journées commémoratives de la sécurité et de la santé au travail, ces 28 et 29 avril 2017.

Clément P. Sawadogo, ministre de la fonction publique

Comme chaque année, le Burkina Faso commémore respectivement les 28 et 30 avril, la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail et la journée africaine de la prévention des risques professionnels. A l’occasion de cette commémoration, il me plait de m’adresser à tous les employeurs et travailleurs du privé comme du public.

Tout d’abord, j’exprime ma profonde solidarité à l’endroit des accidentés du travail et des malades professionnels et leur souhaite un prompt rétablissement. J’exprime également ma compassion à l’endroit des familles endeuillées par la disparition de leurs proches dans l’accomplissement de leurs obligations contractuelles.

Il sied ici de saluer la mémoire du Docteur Tométo KALHOULE, décédé en juin 2016, pour son engagement constant en faveur de la prévention des risques professionnels sur le continent africain. Il a été l’un des initiateurs des cadres d’échange et de sensibilisation dont le SYAPRO (Symposium sur l’audiovisuel et la prévention des risques professionnels de Ouagadougou).

Le thème mondial de la journée cette année est « Optimiser la collecte et l’utilisation des données sur la sécurité et santé au travail » et celui africain est « Evaluation des risques professionnels, gage d’une modernisation des outils de gestion de la santé et sécurité au travail ». Ces deux thèmes nous invitent à une approche holistique de la problématique de la prévention des risques professionnels.

La non mise en place des organes d’évaluation et de maîtrise des risques professionnels tels les comités de sécurité et santé au travail dans les entreprises d’une part, l’insuffisance de fonctionnement desdits comités là où ils existent d’autre part, justifient la faiblesse du management de la sécurité et de la santé au travail. En effet, au moment où les données mondiales indiquent que chaque année, 270 millions de salariés sont victimes d’accidents du travail et 160 millions contractent des maladies professionnelles, au Burkina Faso, on enregistrait en 2015 :

–                        1742 cas d’accidents du travail et 8 cas de maladies professionnelles sur l’ensemble des travailleurs du secteur privé et

–                        75 cas d’accidents du travail du secteur public.

De ces constats, force est de reconnaître une sous-notification des cas d’accidents du travail et des maladies professionnelles, et cela justifie la pertinence du thème de la journée mondiale.

Mesdames et Messieurs,

Le plan national de développement économique et social en marche dans notre pays place le capital humain comme axe prioritaire (axe n°2) et son objectif stratégique 4 porte sur la promotion de l’emploi décent et la protection sociale pour tous, particulièrement pour les jeunes et les femmes.

La qualité des statistiques du travail et la mise en place d’un management des risques professionnels sont incontournables pour disposer d’un capital humain épanoui et productif.

A cette fin, des activités de sensibilisation, de formation et de réflexion sur l’optimisation des actions de prévention ont été menées au cours de ce mois d’avril par différents acteurs étatiques et associatifs. Il en résulte que beaucoup d’efforts restent à faire pour que la majorité des entreprises soient engagées dans la prévention des risques professionnels. J’invite donc les partenaires sociaux à entreprendre des actions fortes pour faire de la protection sociale une réalité en milieu de travail. Pour cela, la priorité devrait être accordée au respect des textes législatifs et réglementaires en matière de sécurité et de santé au travail dans toutes les branches d’activités, y compris le secteur informel où les cas d’accidents sont légion sans qu’aucune protection ne soit assurée.

Les structures compétentes de l’Etat, en particulier celles de mon département, restent disposées à apporter l’accompagnement technique nécessaire aux partenaires sociaux qui s’y engagent. Egalement elles redoubleront d’effort, pour contrôler l’application effective des dispositions pertinentes pour la prévention des risques professionnels en entreprise.

Mesdames et Messieurs,

Nos réflexions sur l’optimisation de la collecte et de l’utilisation des données sur la sécurité et santé au travail révèlent l’impérieuse nécessité d’œuvrer au renforcement des capacités organisationnelles et offensives des organismes de prévoyance sociale (CNSS et CARFO), mais également des entreprises et des organisations de travailleurs. Des actions énergiques seront engagées dans ce sens afin de disposer de données statistiques de qualité.

Mesdames et Messieurs les Chef d’entreprise,

Mesdames et Messieurs les travailleurs,

J’émets le vœu que nous nous engagions tous et résolument pour faire de nos milieux de travail un environnement sûr et sain. Il y va de l’intérêt de tous, car aucune entreprise ne peut prospérer dans un environnement hostile à l’épanouissement de l’être humain.

Bonne commémoration de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail et de la journée africaine de la prévention des risques professionnels de 2017.

Je vous remercie.»

Clément Pengdwendé SAWADOGO,

Grand Officier de l’Ordre National

Kundé 2017 : Imilo Le Chanceux perd le prix du public mais s’en tire avec l’or

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Imilo Le Chanceux est officiellement le Kundé d'or 2017

L’on connaît le lauréat 2017 des Kundé. Il s’agit de Imilo Le Chanceux qui a reçu son trophée des mains de l’épouse du président du Faso, Sika Kaboré. Le choix du public s’est porté sur  l’artiste Dez Altino (60% des votes du public). Ses malheureux concurrents ont pour noms Imilo le Chanceux et Idak Bassavé, crédités respectivement de 34 % et 4,5 % des voix du public. Arrivée 3 dans la catégorie, Idak Bassavé se consolera avec  le kundé du  meilleur artiste féminin.

Imilo Le Chanceux est officiellement le Kundé d’or 2017

Plusieurs autres trophées ont été décernés au cours de la soirée dont le Kundé de la révélation à Nabaloum ou celui d’hommage à l’artiste ivoirien Gadji Céli. Nous y reviendrons.

Burkina Demain