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Procès gouvernement Tiao : Les choses reprennent ce jeudi après le faux-départ

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Les membres du gouvernement Tiao attendus à la barre à cette reprise du procès

Après le faux-départ du 27 avril dernier, le procès du dernier gouvernement du président Blaise Compaoré reprend ce jeudi 4 mai à Ouagadougou. Sauf un nouveau renvoi, cette reprise devrait permettre d’entendre les premiers accusés sur ce qui s’est passé pendant les 30 et 31 octobre 2014 pour que l’on se retrouve ce bilan d’une trentaine de morts et 88 blessés.

Les membres du gouvernement Tiao attendus à la barre à cette reprise du procès

Au terme du renvoi prononcé le 27 avril dernier par le président du tribunal de la Haute cour de justice Mathieu B. Ouédraogo, c’est ce jeudi 4 mai 2017 que reprend en principe le procès du gouvernement Luc Adolphe Tiao. Si reprise effective il y a, l’on devrait commencer à assister aux premiers témoignages des accusés par rapport à ce qui s’est passé lors des évènements des 30 et 31 octobre 2014 qui se sont soldés par une trentaine de morts et 88 blessés. Les juges tenteront de comprendre auprès des accusés les tenants et aboutissants de la répression qui s’est abattue sur les manifestants à l’occasion de ces moments historiques.

En rappel, les prévenus sont accusés de «complicité de coups et blessures volontaires et complicités d’homicide volontaire ».

Burkina Demain

Revendications syndicales: Salif Diallo a-t-il a prêché dans le désert ?

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Sur cette question des revendications syndicales le président de l'Assemblée nationale ne semble pas avoir été entendu par le monde syndical

Les revendications syndicales faisaient partie des points sur lesquels le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, s’était un peu attardé dans sa réaction après le discours le 14 avril dernier du Premier ministre Paul Kaba Thiéba sur la situation de la Nation. Le président Diallo a déploré clairement la tendance de l’exécutif à céder à chaque fois que les syndicats haussaient le ton. Et le chef de Parlement avait essayé à sa façon de mettre le holà, en annonçant la préparation d’une proposition de loi qui devrait permettre d’encadrer le droit de grève. Mais, au vu de ce qui se passe, l’on ne peut pas dire que Salif Diallo ait été vraiment entendu par les syndicats qui sont loin d’avoir cessé leurs revendications.

Sur cette question des revendications syndicales le président de l’Assemblée nationale ne semble pas avoir été entendu par le monde syndical

Les premiers à avoir rompu la sorte de trêve que le chef du Parlement avait voulu ainsi instauré, ce sont les membres du Syndicat autonome des agents du trésor qui ont décrété plusieurs jours de grève. Le secrétaire général de ce syndicat, Séini Kouanda laissera même entendre que Salif Diallo était mal placé pour apprécier leurs revendications.  Ensuite, les agents du ministère des infrastructures se sont signalés.

Le clou de cette remontée en puissance des revendications syndicales est intervenu ce 1er mai avec la participation de plusieurs dizaines de syndicats à la traditionnelle manifestation de la fête du travail. Alors que le gouvernement pense avoir fait beaucoup pour satisfaire les doléances des travailleurs qui doivent à présent cesser de revendiquer et se remettre au travail pour créer des richesses à mêmes d’être redistribuées à la hauteur des attentes des travailleurs ; les organisations syndicales par la voix de leur président du mois Yamba Georges Koanda assurent que le problème est dû au fait que le gouvernement ne tient pas ses engagements. Bassolma Bazié de la Confédération générale du travail va plus loin en parlant du refus du gouvernement.

Les mouvements syndicaux déterminés dans leurs revendications

L’on semble assister à un dialogue de sourd. Et l’on se demande si le Conseil national de concertation récemment créé et  dont a fait cas le ministre de la fonction publique Clément P. Sawadogo lors de sa réception du cahier de doléances ce 1er mai,  pourra aplanir toutes les divergences et instaurer la confiance à même de contribuer à calmer le front social. Un front social que même le holà du tout-puissant président de l’Assemblée nationale n’a apparemment pas réussi à calmer. Après le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, il ne reste que le président du Faso pour tenter de calmer ce front social. Mais, d’aucuns voient déjà au nouveau Conseil national de concertation un moyen possible de contourner cette éventualité pour éviter que chaque revendication sociale,  comme on l’a vu avec les magistrats qui ont eu gain de cause, se termine à Kossyam.

Olivier Sewa

Burkina Demain

Liberté de la presse au Burkina : les défis sécuritaires au cœur des préoccupations

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Une minute de silence a été observée en mémoire des journalistes disparus

Dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, un  atelier d’échanges entre journalistes, acteurs des organisations de la société civile, partenaires techniques et financiers, et forces de l’ordre s’est tenu  ce mardi 2 mai 2017 à  Ouagadougou. «Défis sécuritaire au Burkina Faso : Rôles et responsabilité des médias», c’est le thème de l’atelier  initié par le  Centre national de presse Norbert Zongo, en collaboration  avec les organisations professionnelles des médias et les forces de sécurité.

Le présidium de l’atelier

Le Centre National de presse Norbert Zongo a initié avec ses partenaires  un atelier d’échanges sur les rôles e responsabilités des médias face aux défis  sécuritaires actuels. Prévu pour 02 jours durant lesquels les patrons de presse et les directeurs de Publication seront Plus outillés sur les défis de l’heure qui est l’insécurité en expansion dans le monde.

L’objectif global de cet atelier est de jeter  les bases d’une collaboration entre les forces de l’ordre de défense et de sécurité et des médias. Plusieurs thématiques liées à l’insécurité et au terrorisme seront développées. L’atelier a le souci aussi d’identifier des pistes  de collaboration entre spécialistes de sécurité et les hommes de média ; faire des propositions pour la sécurité de journalistes et des donneurs d’alerte dans le contexte de lutte contre le terrorisme ; esquisser des propositions pour une mobilisation et une collaboration effective des populations avec des forces de sécurité.

Trois thématiques au programme

Pour la journée de ce mardi 2 mai 2017, trois thématiques  étaient au programme :

-problématique sécuritaire au Burkina  Faso ; Orientation stratégique Nationale et sous régionale développée  par le Docteur Kassem Sourwema  du centre d’études stratégiques en défense et sécurité(CESDS

-Les forces de défense et de la sécurité face aux attaques terroristes, assurée par le représentant du chef d’Etat-major des armées.

– le Sahel  burkinabé entre l’absence d’Etat et la menace terroriste : Perception des populations, développée  par le laboratoire Citoyennetés.

Il est attendu comme résultats de cet  atelier un rapprochement entre les forces de défense et les hommes de média,  des pistes de collaboration tenant compte de l’éthique et de la déontologie  de la profession de journalistes, selon des organisateurs. Les maître-mots de cet atelier d’échanges, c’est  la co-production de la sécurité. Les travaux de commémoration se sont poursuivis ce mercredi 3 mai avec une cérémonie officielle présidée par la secrétaire général du ministère de la communication Hortense Zida, suivi d’un panel animé par le directeur de publication de L’Evènement Germain Nama, Rasabgla Ouédraogo de l’institut FreeAfrique, le capitaine Yé de la Gendarmerie nationale. La modération du panel a été assurée par le Pr Serge Théophile Balima, directeur de l’IPERMIC. Nous y reviendrons.

Olivier Koffi

Burkina Demain

Journée mondiale de liberté de la presse : Message du ministre Rémi Dandjinou

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Rémi Fulgence Dandjinou, ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement

Ceci est un message du ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, Rémi Fulgence Dandjinou, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, commémorée ce 3 mai.

Rémi Fulgence Dandjinou, ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement

« Ce jour, 3 mai 2017, le monde de la presse, la communauté des médias commémore la journée mondiale de la liberté de la presse. Au Burkina Faso, la grande famille de la presse et de la communication a choisi de marquer cette journée par une réflexion autour du thème « Défis sécuritaires au Burkina Faso : rôle et responsabilité des médias ! », dans une communion avec la communauté des Nations Unies qui a proposé le thème : « Des esprits critiques pour des temps critiques : le rôle des médias dans la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives ».

Chers Consœurs,

Chers confrères,

L’Assemblée générale des Nations unies a voulu, depuis 1993,  que le 3 mai soit une journée d’évaluation, de défense de la liberté de la presse, un cadre d’alerte de l’opinion publique  et surtout d’interpellation des États quant au respect de leurs engagements envers la liberté de la presse.

Cette année, vous n’avez pas dérogé à la tradition en convoquant le débat au sein des professionnels des médias sur les problèmes qui touchent la liberté de la presse, l’éthique et la déontologie professionnelle.

Vous avez choisi de porter la réflexion sur le rôle et la responsabilité des médias face aux questions sécuritaires, questions qui troublent la cohésion sociale et la paix au Burkina Faso. Autant qu’elle remet en cause les libertés fondamentales, les droits de l’homme et les pratiques démocratiques, la menace sécuritaire fait partie des facteurs susceptibles de compromettre la liberté et l’indépendance des médias, de façon directe et indirecte. La liberté de presse va de pair avec la sécurité des journalistes et celle des populations.

Les attentes vis-à-vis des médias, dans la lutte contre l’insécurité, sont très fortes. Pour que leurs contribution soit efficiente, ils doivent pouvoir agir librement, de manière indépendante, sans toutefois perdre de vue leur responsabilité sociale.

Cela implique qu’ils agissent à l’abri de toute intimidation et qu’ils évitent de servir de relais pour l’expression de sentiments extrémistes ou d’opinions susceptibles de troubler la paix sociale.

C’est dire combien la thématique s’inscrit dans les préoccupations actuelles de l’ensemble des burkinabè.

Il me plait donc de saluer le choix du thème et le travail des médias qui, malgré des contraintes diverses, contribuent à la sensibilisation de l’opinion nationale sur les comportements citoyens à adopter en cette période délicate. Il s’inscrit en droite ligne des initiatives concertées engagées ici et là pour promouvoir un traitement adéquat de l’information sécuritaire.

Chers Consœurs,

Chers confrères,

Selon le classement mondial de la liberté de la presse, édition 2017, récemment publié par Reporters sans frontières, le Burkina Faso est classé 42e mondiale sur 180 pays, 5e en Afrique et 1er en Afrique francophone,confortant son positionnement de 2016, malgré une situation sécuritaire généralement défavorable à nos frontière et dans le monde.

Cependant, ce rang ne doit pas occulter la nécessité constante d’être attentif à toutes les atteintes potentielles à la liberté de la presse.
En effet, RSF décrit une évolution générale de la liberté de la presse tributaire d’un climat mondial de peur et de tensions, aggravé d’une velléité croissante des Etats et des intérêts privés à contrôler le contenu des médias. Le nombre de journalistes et de techniciens menacés, emprisonnés ou assassinés dans le monde témoigne de ce climat d’insécurité.

Au Burkina Faso, le gouvernement, comme l’ensemble des acteurs de la société civile restent attachés à la liberté et au pluralisme des médias, élément charnière de la bonne gouvernance. Le valeureux rang que nous saluons tous, à juste titre, est le fruit des engagements tenus par les acteurs des médias, dans leur diversité et par les décideurs à différents niveaux.

A ce titre, permettez-moi de rendre un hommage appuyé aux journalistes, aux organisations professionnelles des médias qui, inlassablement, défendent l’indépendance des médias au prix de leur vie.

Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour, non seulement accompagner cet élan, mais aussi œuvrer au renforcement des capacités structurelles des médias, structurer durablement l’appui à leur développement, afin de garantir cette liberté, d’assurer la quiétude des hommes de médias dans l’exercice de leur profession.

Je formule le vœu que les acquis significatifs en matière de liberté et de consolidation du climat sécuritaire au Burkina Faso se pérennisent, afin que le rôle éminemment important des médias dans l’enracinement de la démocratie au Burkina Faso soit promu.
Vive la liberté de la presse !

Bonne fête à toutes et à tous ! »

Rémi Fulgence DANDJINOU,

Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement

L’intégralité de la plate-forme des partis de l’opposition

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Les responsables du CFOP satisfait de la mobilisation

Au cours de leur meeting du 29 avril dernier, les responsables avaient évoqué leur plate-forme. Voici l’intégralité de cette plate-forme.

«AVANT PROPOS

Au lendemain des élections générales de Novembre 2015 qui ont été remportées par le Mouvement du Peuple pour le Progrès(MPP), parti du Président Roch Marc Christian Kaboré, l’Opposition politique s’est reconstituée selon les termes de la loi. Celle-ci dispose, sans aucune forme de considération, qu’est considéré comme parti politique d’opposition, tout parti légalement constitué se déclarant opposé au parti ou au groupement de partis participant au gouvernement ou soutenant l’action gouvernementale.

D’une vingtaine au mois de Janvier 2016, les partis politiques qui se réclament de l’Opposition sont aujourd’hui plus d’une trentaine. S’ils ne forment pas encore une coalition unique, ils animent ensemble  l’espace politique qu’est l’opposition actuelle, autour d’un chef de file de l’Opposition politique, qui n’est autre que le président du parti ayant obtenu le plus grand nombre de députés, et que la loi  désigne comme porte-parole attitré de toute l’Opposition.

Si l’Opposition politique burkinabè est vaste par le nombre de partis qui y adhèrent,  elle est aussi plurielle par la diversité des idéologies dont ces partis se réclament. En effet, elle  regroupe en son sein des libéraux, des socio-démocrates, des  communistes, des sankaristes, des  centristes, et des partis qui ne se réclament d’aucune idéologie. Ces partis ont  des parcours politiques différents, et leurs positionnements en tant qu’opposants ne découlent pas des mêmes raisons. Ils ont néanmoins la particularité commune de s’opposer à la politique du MPP et de croire que celui-ci gère mal les affaires du Burkina.

La dynamique engagée par tous ces partis depuis Janvier 2016, vient de franchir une  nouvelle étape avec l’adoption  de la présente plateforme qui comporte  deux cents (200) marqueurs importants choisis d’un commun accord, et autour desquels s’organisera désormais l’interpellation du Gouvernement. Sur chacun d’entre eux, une attente forte a été énoncée de manière consensuelle, et constitue le dénominateur commun de ce que tous les partis d’opposition souhaitent.

Cette plateforme ne constitue pas un programme commun de gouvernement. Mais elle préfigure ce qui pourrait  en donner lieu, si la dynamique d’union se poursuit.

Ce résultat, déjà salué par la pressé et les observateurs politiques, a été rendu possible grâce à  l’esprit de solidarité et de compromis qui a animé les uns et les autres.

C’est le lieu pour moi de féliciter tous les partis se réclamant de l’Opposition, et de les encourager à persévérer dans la démarche unitaire ainsi engagée, afin que, le moment venu, ils soient à la hauteur de l’espoir d’alternance qui habite déjà les Burkinabè.

 

Zéphirin Diabré

Chef de file de l’Opposition politique

 

 

Introduction

En janvier 2017, l’Opposition politique, présentait au peuple burkinabè à travers un mémorandum, le bilan critique d’un an de gestion des affaires publiques par le régime du Président Roch Marc Christian KABORE. Ce bilan, très lamentable reflétait, bien le sentiment de grande déception qui anime encore tous les Burkinabè.

La plus grosse critique adressée à ce mémorandum est qu’il n’était pas assorti de propositions, comme s’il revenait à l’Opposition politique de proposer en lieu et place du pouvoir en place, son programme de gouvernement. Assurément non, cela ne relève pas des prérogatives de l’Opposition. L’Opposition politique n’est pas un cabinet de conseil au service du pouvoir. Elle est son premier contradicteur. Elle critique et émet des idées, lesquelles peuvent être librement adoptées par le pouvoir s’il le souhaite.

Dans le but de mieux exercer sa fonction d’interpellation, l’Opposition politique a décidé d’affiner ses outils d’analyse, en se fixant d’avance des repères, des intentions qui concourent à la satisfaction véritable des aspirations des Burkinabè.

 

La présente plate-forme trouve son sens plein dans cette perspective. Elle s’articule autour des points suivants :

–              la gouvernance politique et juridique ;

–              la gouvernance administrative et locale ;

–              la gouvernance économique et du développement ;

–              la gouvernance sociale ;

–              la gouvernance diplomatique et l’intégration régionale.

 

L’Opposition politique burkinabè comprend aujourd’hui plus d’une trentaine de partis politiques d’obédiences idéologiques diverses et de parcours politiques différents. Elle a en plus la particularité historique de réunir dans un seul cadre des partis qui étaient au devant de l’insurrection populaire et des partis qui soutenaient le régime déchu. Avec cette plateforme, elle prouve que sur des sujets d’importance nationale, elle a réussi sinon à forger des positions minimales, du moins à traduire en un langage commun les aspirations des Burkinabè.

Cette plate-forme n’a nullement la prétention de recenser tous les problèmes qui se posent aux Burkinabè. Comme toutes les plates-formes, elle fait le choix de s’intéresser à ce qui, de l’avis commun des partis d’Opposition, est à la fois stratégique et urgent, en privilégiant les sujets qui appellent une interpellation vigoureuse du Gouvernement.

Sur toutes les questions abordées, la plate-forme retient les positions minimales communes à tous les partis d’opposition, toute chose qui laisse la latitude à ceux-ci, à titre individuel, d’exposer des points de vue complémentaires qui les engageraient en particulier.

  1. DANS LE DOMAINE DE LA GOUVERNANCE POLITIQUE  ET JURIDIQUE

 

1.1.          Au sujet de la Gouvernance Politique et la Consolidation de l’Etat de droit

L’Opposition politique invite le Président du Faso à faire respecter  effectivement cette séparation des pouvoirs.

Du point de vue de l’Opposition, l’Assemblée nationale doit davantage jouer son rôle de contrôle de l’action gouvernementale en mettant à profit les moyens d’enquête à sa disposition de manière objective, non ciblée et non discriminatoire.

Quant au pouvoir judiciaire, l’Opposition attend de lui qu’il assume pleinement sa mission de dire et faire respecter le droit en toute impartialité.

1.2.          Au sujet de la Constitution

L’Opposition politique invite le Président du Faso à :

1)            engager une concertation avec les partis politiques et toutes les parties prenantes, sur le moment  opportun pour opérer ce passage à  la 5eme république, que de ces consultations se dégage un calendrier consensuel ;

2)            clarifier une fois pour toutes sa position personnelle sur les questions controversées de l’indépendance de la justice et de l’équilibre des pouvoirs.

 

1.3.          Au sujet des Libertés Fondamentales

 

L’Opposition invite le  Président du Faso à :

1) respecter scrupuleusement son serment de protéger et garantir les libertés fondamentales, notamment celles d’opinion et  d’association ;

2)  se porter garant du respect strict des libertés politiques et syndicales ;

3)            se porter garant de la liberté de la presse et faire évoluer les législations dans le sens de leur renforcement et de leur protection ;

4)            instruire le Gouvernement pour qu’il apure définitivement ses arriérés de paiement vis  à vis de la presse ;

5)            instruire le Gouvernement pour qu’il mette fin au  harcèlement fiscal à l’encontre de la presse ;

6)            instruire le Gouvernement pour qu’il procède à une répartition  plus équitable de la publicité d’Etat parmi les organes de presse.

 

1.4. Au sujet des  Consultations Electorales

L’Opposition politique invite le  Président du Faso à :

1)            engager rapidement la procédure de  relecture du code électoral ;

2)            prendre en compte les propositions de l’Opposition relatives à la CENI et traitant de l’échelonnement du renouvellement des membres, du fonctionnement des démembrements à l’étranger, des procédures  de décaissement et du caractère non public des sessions et décisions, telles que transmises au ministre en charge de l’Administration du territoire ;

3)            prendre en compte les propositions de l’Opposition relatives aux listes et campagnes électorales, déjà transmises au ministre en charge de l’Administration du territoire, et traitant de la limitation des pièces servant à l’inscription, de la majorité électorale, des sanctions en cas de non-respect de la période de campagne, du plafonnement des dépenses de campagne, du contrôle du financement privé des campagnes électorales, de la publicité électorale, des heures de tenue du scrutin, de la simplification administrative des PV, de la déclaration de candidature à l’élection présidentielle, de la caution pour l’élection présidentielle, du contentieux électoral ;

4)            mettre fin à toute forme d’exclusion ou d’ostracisme politique, notamment en abrogeant les dispositions du Code électoral excluant certains responsables politiques en dehors d’une décision de justice ;

5)            mettre en place une véritable administration électorale dotée de moyens suffisants ;

6)            traduire devant les juridictions concernées, les auteurs de violences lors des élections,  conformément à la loi ;

7)            procéder à la relecture de  la loi sur les partis politiques ;

8)            procéder à la relecture de la loi portant création du chef de file de l’opposition ;

9)            garantir un accès  équitable des partis politiques aux médias d’Etat ;

10)          prendre des mesures législatives pour plafonner les budgets de campagne ;

11)          rendre effective  l’interdiction des gadgets durant les consultations électorales ;

12)          veiller à l’application de la loi interdisant l’utilisation des moyens de l’Etat aux fins de campagne  électorale ;

13)          modifier la loi sur le quota genre en instituant des primes spéciales en faveur des partis respectant le quota mais en supprimant les sanctions prévues pour ceux qui ne les respecteraient pas ;

14)          envisager le vote électronique ;

15)          supprimer la liste nationale et conserver la province comme circonscription électorale pour les élections législatives ;

16)          mettre en place un cadre permanent d’évaluation et de réflexion en vue de  l’amélioration des processus électoraux.

 

1.5.          Au sujet de la Réconciliation Nationale

L’Opposition politique invite le Président du Faso à :

1)            mettre rapidement en place un mécanisme consensuel d’opérationnalisation de la réconciliation nationale selon le tryptique vérité- justice- réconciliation ;

2)            examiner la question du volet réparation indiscriminée pour les victimes des violences politiques ;

3)            mener une campagne de lutte contre les discriminations et les exclusions ;

4)            œuvrer de manière constante au raffermissement du dialogue interreligieux et du dialogue interethnique ;

5)            perpétuer et valoriser la mémoire collective du peuple burkinabè.

 

1.6.          Au sujet de la Justice et les Droits Humains

L’Opposition politique invite le Président du Faso à :

1)            veiller au respect du principe de l’indépendance de la justice tel que prescrite par la Constitution et  la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen ;

2)            proscrire  les juridictions d’exception à caractère pénal ;

3)            proscrire  les juridictions d’exception où l’initiative des poursuites est détenue par le pouvoir politique ;

4)            proscrire les juridictions d’exception qui n’appliquent pas le principe du double degré de juridiction ;

5)            rechercher impérativement la vérité autour de  tous les crimes politiques et de sang, sans distinction aucune, qui ont émaillé notre histoire politique, et juger et sanctionner les auteurs et commanditaires de ces crimes ;

6)            donner un traitement diligent, sur la base du principe de l’égalité de tous les citoyens devant la loi, aux dossiers judiciaires  pendants, liés à des infractions financières, à des coups et blessures, à des homicides, à des dégradations de biens publics et privés, commis dans un contexte politique ;

7)            accélérer le traitement judiciaire de la question des martyrs et des blessés de l’Insurrection populaire d’Octobre 2014 et du coup d’Etat du 16 Septembre 2015 ;

8)            accorder l’assistance appropriée aux familles des martyrs et aux blessés de l’Insurrection d’Octobre 2014 et du coup d’Etat du 16 Septembre 2016 ;

9)            situer les responsabilités au sein de la chaine de commandement et d’exécution des Forces de Défense et de Sécurité, relativement à la répression des manifestants lors de l’Insurrection populaire d’Octobre 2014 et du coup d’Etat du 16 Septembre 2015 ;

10)          donner une suite judiciaire aux différents audits et rapports sur la gestion des ministères, des institutions, des projets etc. et pour tous les crimes économiques en général ;

11)          réaliser et publier des audits sur les opérations de lotissement et poursuivre en justice les auteurs d’infractions dans le domaine du foncier ;

12)          mettre un terme à l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques ;

13)          doter toutes les provinces de Tribunaux de Grande Instance (TGI) ;

14)          doter le système judiciaire de moyens suffisants et en faire une déconcentration judicieuse pour le rendre plus proche des justiciables, conformément à l’esprit des résolutions prises lors des Etats généraux sur la justice, tenus en 2015 ;

15) faire cesser toutes les formes de tortures dans les Maisons d’arrêt,  les commissariats,  les gendarmeries et autres structures des forces de sécurité.

 

1.7. Au sujet de la Sécurité et la Lutte contre le Terrorisme

L’Opposition politique invite le Président du Faso à :

1)            donner le signal fort d’un leadership affirmé pour s’attaquer au péril terroriste, en menant une politique susceptible de mobiliser et galvaniser le peuple, l’armée et  toute la jeunesse ;

2)            organiser une concertation nationale très large sur la question de la lutte contre le terrorisme ;

3)            organiser les Etats généraux de la défense et de la sécurité ;

4)            engager résolument  la réorganisation des Forces de défense et de Sécurité et doter toute la  chaine de commandement de responsables intègres, crédibles et compétents ;

5)            mobiliser trois régiments au Nord et créer une troisième région aérienne à Ouahigouya ;

6)            doter les Forces de défense et de sécurité de moyens conséquents (formation, et logistique) ;

7)            prendre des mesures adéquates d’incitation et de motivation des unités militaires et autres membres des Forces de défense et de  sécurité engagés dans le  lutte contre le terrorisme ;

8)              développer des moyens de renseignements militaires ;

9)            récupérer toutes les emprises militaires y compris les terrains de manœuvres et les champs de tirs ;

10)          mettre  aux normes le maillage du pays en gendarmeries et commissariats ;

11)          assurer la protection de tous les  agents de l’Etat exerçant dans les zones sensibles ;

12)          élaborer un plan stratégique d’équipement des zones sensibles (services sociaux de base, désenclavement, téléphonie,….) ;

13)          mettre au point une stratégie de communication appropriée et rassurante.

 

  1. LA GOUVERNANCE ADMINISTRATIVE ET LOCALE

2.1. Au sujet de la Gouvernance Administrative

L’Opposition politique  invite le Président du Faso à :

1)            assurer l’impartialité de l’Etat à tous les niveaux ;

2)            restaurer l’autorité de l’Etat ;

3)            promouvoir le  civisme ;

4)            promouvoir une administration de développement, moderne, intègre, efficace et efficiente ;

5)            prendre des mesures énergiques pour dépolitiser l’administration et promouvoir les nominations fondées sur la compétence et de mérite ;

6)            généraliser les appels à candidature pour le choix des personnes à nommer aux hautes fonctions de l’Etat et à la tête des sociétés d’Etat ;

7)            promouvoir des pratiques et des comportements politiques conformes aux règles de la vie républicaine et démocratique.

2.2. Au  sujet de la  Gouvernance Locale et de la Décentralisation

L’Opposition politique invite le  Président du Faso à :

1)            assurer l’appropriation de la politique nationale, du cadre stratégique de mise en œuvre ainsi que du cadre légal et financier de la décentralisation par toutes les parties prenantes, sur la base d’une vision partagée favorable à la cohésion nationale ;

2)            accélérer le transfert des compétences et des ressources (humaines, matérielles et financières) en faveur des collectivités locales ;

3)            mettre en place un système de financement pérenne et soutenable en faveur des collectivités locales ;

4)            renforcer les capacités des autorités locales dans la planification, la gestion financière et la mise en œuvre du développement ;

5)            promouvoir la participation citoyenne en créant un environnement favorable à l’implication et à la participation des organisations de la société civile et des populations locales dans la formulation des politiques et dans la gestion des affaires   locales ;

6)            réviser le mode d’élection des maires ;

7)            promouvoir une meilleure collaboration entre les services décentralisés et les services déconcentrés.

 

III. LA GOUVERNANCE ECONOMIQUE ET LE DEVELOPPEMENT

3.1. Au sujet de la Promotion  des Objectifs de Développement Durable et d’un Développement mieux partagé

L’Opposition politique invite le Président du Faso à engager résolument les actions appropriées pour faire face à :

1)            La vulnérabilité politique et institutionnelle dont les risques sont liés à la contestation de la légitimité des institutions républicaines ; à l’absence de consensus national sur la réconciliation nationale ; aux chocs judiciaires dus à une justice ciblée et partiale; aux  grèves et revendications sociales à répétition ; aux attentats terroristes ;

2)            La vulnérabilité économique  qui a comme risques : la fragilité du cadre macroéconomique et  des affaires ; les choix non pertinents des politiques sectorielles ; la faible inclusion financière ; l’ampleur du phénomène de la corruption et de la fraude ; l’informatisation de l’économie ; la  volatilité des cours mondiaux des produits de base (coton, or, zinc, etc.) ; la croissance non inclusive et  l’aggravation du chômage, notamment celui des jeunes et des femmes ;

3)            La vulnérabilité sociale dont les causes sont liées à la  défaillance des systèmes sanitaire et éducatif, à l’insuffisance des infrastructures de base et des équipements, à la politisation de l’administration, à la poussée démographique, à la croissance urbaine notamment l’étalement  spatial des villes ;

4)            La vulnérabilité environnementale dont les risques sont liés à la position géographique du pays ; aux conflits liés à l’usage des ressources naturelles (eau, terres, pâturages, forêts), à la pollution environnementale (eaux de surface et souterraines, air, sols), à la dégradation des terres due aux techniques culturales inappropriées, aux  pertes de la biodiversité (produits forestiers, halieutiques et fauniques), aux  inondations, à la sécheresse , aux changements climatiques.

3.2.  Au sujet de la Promotion d’un Environnement Propice à l’Investissement

L’Opposition politique invite le Président du Faso à s’employer à relancer l’économie nationale    et à créer les conditions de sécurité et d’attractivité des investissements privés. Elle l’enjoint  notamment à :

1)            créer le meilleur environnement pour la consolidation de la paix et la réconciliation nationale ;

2)            réaffirmer clairement le rôle leader du secteur privé comme moteur de la croissance ;

3)            veiller à instaurer une véritable sécurité judiciaire pour les investisseurs ;

4)            créer des tribunaux de commerce dans chaque chef- lieu de Cour d’Appel ;

5)            créer des pôles spécialisés sur les questions financières au sein des juridictions ;

6)            accroitre de manière substantielle le nombre de connexions internet et le haut débit ;

7)            améliorer le climat des affaires ;

8)            régler la question de la dette intérieure ;

9)            proposer en urgence un plan de relance des unités de production à l’arrêt ;

10)          accroitre de manière substantielle la production énergétique du pays en libéralisant le secteur énergétique dans des conditions de transparence ;

11)          accorder une véritable priorité à la question du désenclavement ;

12)          doter les fonds d’entretien routier d’un budget conséquent ;

13)          assurer une meilleure transparence dans les marchés publics liés aux infrastructures ;

14)          réhabiliter et développer le chemin de fer.

 

3.3. Au sujet de la Lutte contre la Corruption

L’Opposition  politique invite avec insistance, le Président du Faso à :

1)            transférer à la justice tous les rapports des corps de contrôle, afin que des procédures judicaires soient ouvertes ;

2)            doter les structures de contrôle et de lutte contre la corruption de moyens suffisants pour  la conduite de leur mission ;

3) rendre effective  la déclaration des biens des hauts responsables conformément à la loi ;

4) procéder à une relecture de la loi relative aux conditions d’octroi des  marchés de gré à gré ;

5) réviser  la législation sur la répression de la corruption.

3.4. Au sujet de la Gestion du Secteur Minier

L’Opposition politique invite le  Président du Faso à :

1)            organiser les états généraux du secteur minier ;

2)            pourvoir les structures comme le BUMIGEB de moyens financiers, humains, d’équipements et d’infrastructures adéquates pour mener à bien leurs activités ;

3)            sécuriser les opérations minières en vue de  redonner confiance aux investisseurs ;

4)            publier mensuellement les résultats opérationnels et financiers de chaque mine ;

5)            veiller à une meilleure évaluation des performances financières des entreprises extractives en vue d’une redistribution plus équitable des gains ;

6)            faire un audit des opérations des compagnies minières et plus particulièrement sur les aspects achats (approvisionnement et ressources humaines incluant les rémunérations et avantages des expatriés versus les nationaux) ;

7)            imposer aux entreprises minières le principe de  la double cotation pour permettre à des nationaux de souscrire des actions via la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières ;

8)            veiller à l’application stricte de la clause ‘’responsabilité sociétale’’ et à l’encadrement de  l’exploitation minière artisanale et semi-mécanisée ;

9)            encourager la fourniture locale des mines en imposant  des quotas et types de prestations qui ne devront être fournies que par des entreprises nationales ;

10)          mettre en place un véritable plan de relève professionnel touchant tous les niveaux hiérarchiques, au sein des  compagnies minières ;

11)          favoriser la formation et créer une école de formation aux métiers des mines ;

12)          adopter une convention collective sectorielle des mines et mettre en place un mécanisme d’assurances retraite pour les travailleurs du secteur ;

13)          opérationnaliser immédiatement le Fonds Minier de Développement Local et utiliser ses ressources pour les besoins de populations et non pour les dépenses somptuaires du Gouvernement ;

14)          redynamiser les Comités locaux et régionaux de concertations ;

15)          créer des conditions favorables pour les sociétés minières qui investissent dans la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) et le développement durable.

 

3.5. Au sujet de la Politique Monétaire

L’Opposition politique invite  le Président du Faso à :

1)            initier courageusement et sans tabou une réflexion sur l’avenir du Franc CFA, en concertation avec les autres Etats membres de l’UEMOA ;

2)            œuvrer pour accélérer la création d’une monnaie unique de la CEDEAO comme préconisé par son traité fondateur.

 

3.6. Au sujet de la Promotion du Genre

L’Opposition politique  attire l’attention du Président du Faso sur l’urgence d’appréhender suffisamment cette problématique et d’œuvrer à:

1)            réaffirmer  les droits prioritaires des femmes à l’éducation et à la formation ;

2)            renforcer  l’éducation et la formation professionnelle et technique des femmes ;

3)            renforcer la santé de la reproduction de même que la santé maternelle et infantile ;

4)            favoriser l’accès des femmes au foncier rural ;

5)            initier une loi fixant un quota obligatoire  d’au moins 30% de femmes au Gouvernement ;

6)            accroître la nomination des femmes aux différents postes de responsabilité ;

7)            durcir la législation sur les sanctions encourues par les auteurs de violences faites aux femmes et aux jeunes filles ;

8)            réaffirmer l’obligation de la nation de consacrer des ressources importantes à la santé, notamment la santé de la reproduction ;

9)            engager  la relecture du Code des personnes et de la famille et du Code pénal dans leurs dispositions relatives aux questions du genre ;

10)          s’engager activement dans le combat contre les pesanteurs socioculturelles qui demeurent encore des freins à l’épanouissement de  la femme et à la jouissance par elle de tous ses droits.

11) faciliter l’accès des femmes à l’emploi en révisant la législation pour punir sévèrement toute  discrimination en ce qui concerne l’admission à l’emploi entre les deux sexes ;

12) créer la Banque des femmes et accorder une attention de premier ordre à la question du financement des activités rémunératrices des femmes ;

13) faire de la journée du 8 mars une véritable occasion de réflexion sur la situation de la femme burkinabè à tous les niveaux ;

14) réaliser périodiquement le bilan critique de la mise en œuvre de la politique nationale du genre et l’intégrer la question du genre dans les politiques et programmes sectoriels.

 

  1. DANS LE DOMAINE DE LA GOUVERNANCE SOCIALE

 

4.1           Au sujet de la Question de l’Education

L’Opposition politique invite le Président du Faso à :

1)            rompre avec les priorités traditionnelles en matière d’éducation ;

2)            relever de manière conséquente les budgets alloués par l’Etat au secteur de l’éducation conformément aux recommandations de l’Unesco relative à l’atteinte de l’Education pour tous (EPT) ;

3)            construire et normaliser toutes les écoles sous paillotes, en concertation étroite avec tous  les acteurs du système, en particulier les organisations syndicales d’enseignants ;

4)            accorder plus de ressources à l’expansion du post-primaire, du secondaire général, du technique,  à l’éducation non formelle et à l’alphabétisation ;

5)            lancer un programme de constructions d’établissements secondaires publics de sorte à porter le taux d’établissements publics à plus de 50% de l’ensemble des établissements d’enseignement général et technique ;

6)            construire et équiper  des infrastructures scolaires et universitaires de qualité de sorte à limiter les effectifs par classe ;

7)            réinstaurer les bourses scolaires et augmenter les bourses et aides aux étudiants ;

8)            faciliter le transport en commun des élèves et étudiants ;

9)            instaurer et généraliser les cantines scolaires ;

10)          publier chaque année de la liste des établissements d’enseignement reconnus et fermer ceux qui ne remplissent pas les conditions contenues dans les cahiers de charge ;

11)          développer  l’enseignement supérieur en mettant l’accent sur :

–              l’accroissement des infrastructures au niveau des universités existantes ;

–              le parachèvement de la construction des centres universitaires polytechniques dans les régions ;

–              la généralisation des cités universitaires et l’accroissement de leurs capacités d’accueil ;

–              l’amélioration de la pertinence et de la qualité de l’enseignement supérieur ;

–              l’amélioration de la gouvernance universitaire notamment par la création d’une structure nationale chargée de la planification et des études prospectives en matière de maîtrise de flux de l’enseignement supérieur ;

–              la création d’un Conseil National de l’Enseignement Supérieur ;

–              la formation et le recrutement des enseignants en nombre suffisant ;

–              la dotation des universités en matériels académiques et scientifiques adéquats ;

12) faire élire les Présidents d’Université par leurs pairs ;

13)          associer les associations d’étudiants à la gestion des œuvres universitaires ;

14)          installer l’internet à haut débit gratuit sur les campus universitaires ;

15)          réaliser l’audit des structures telles que le CENOU, le FONER, l’ex PDEB  et le service chargé de la gestion des bourses.

 

4.2           Au sujet de la Santé des populations

L’’Opposition politique invite le Président du Faso à :

1)            investir davantage dans les infrastructures sanitaires notamment de base tout en mettant l’accent sur la construction de nouveaux hôpitaux de haut plateau technique respectivement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso afin d’éviter les couteuses évacuations au frais  de l’Etat ;

2)            renforcer les mesures de lutte contre les maladies évitables et de surveillance accrue des maladies émergentes : le paludisme, première cause de morbidité et de mortalité chez les enfants et les femmes enceintes notamment et la poliomyélite,  maladie handicapante à vie chez les jeunes enfants ;

3)            rendre opérationnelles l’Assurance maladie universelle et les mutuelles de santé ;

4)            intensifier la lutte contre les maladies tropicales négligées  telles que la filariose lymphatique, la schistosomiase, la lèpre et le ver de Guinée ;

5)            accroitre le personnel médical et paramédical afin de tendre résolument vers les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé ;

6)            renforcer le partenariat avec la médecine traditionnelle ;

7)            multiplier les actions de veille contre les pandémies ;

8)            recruter du personnel en nombre et en qualité conformes aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en faveur des hôpitaux, des CMA, etc.;

9)            appliquer la véritable gratuité des soins et des tarifs abordables pour les soins non gratuits ;

10)          faire prendre en charge totalement  et sans discrimination les évacuations sanitaires à l’intérieur du pays ;

11)          publier  chaque année  la liste des cliniques et dépôts pharmaceutiques reconnus et fermer ceux qui ne remplissent pas les conditions contenues dans les cahiers de charge.

 

4.3           Au sujet de l’Accès à l’Eau et à l’Assainissement

L’Opposition politique invite le Président du Faso à :

1) assurer aux Burkinabè une disponibilité permanente et universelle en eau potable ;

2) améliorer le niveau de l’assainissement, élément indispensable à la qualité de vie ;

3) renforcer les capacités des services hydrauliques.

 

4.4           Au sujet de l’Emploi des Jeunes et des Femmes

L’Opposition politique  invite le Président du Faso à:

1) réorienter le système éducatif pour le rendre en adéquation avec les besoins de l’économie ;

2) réaliser l’audit administratif et financier des différents fonds d’aide à l’emploi et à l’auto- emploi et  en publier les résultats ;

3) accroitre les dotations financières des fonds d’aide à l’emploi et à l’auto-emploi ;

4) instaurer l’égalité des jeunes à l’accès aux différents fonds en mettant fin aux discriminations politiques actuellement en cours.

 

4.5           Au sujet du Pouvoir d’Achat des Travailleurs

L’Opposition interpelle le Président du Faso  à :

1) veiller à des augmentations régulières de salaires en liaison avec l’évolution du coût de la vie ;

2) examiner sérieusement la question de la structure du prix des hydrocarbures ;

3) asseoir une véritable politique de contrôle des prix afin de les adapter au pouvoir d’achat des Burkinabè ;

4) multiplier l’ouverture des boutiques témoins pour la vente des céréales auprès des populations vulnérables ;

5) supprimer l’IUTS sur les  salaires inférieurs à 50.000 FCFA et réviser à la baisse les différents taux d’imposition ;

6) développer les systèmes de transport  en commun pour amoindrir les coûts de transport ;

7) mettre en place un système centralisé de cantine administrative pour gérer la question de la journée continue.

 

4.6           Au sujet du Logement, de l’Urbanisme et de la Gestion du Foncier

L’Opposition politique invite le Président du Faso à :

1) accorder une priorité absolue à la question du logement et rendre opérationnel le programme de 40 000 logements dans la transparence ;

2) élaborer une politique de développement intégré des villes dans la stratégie nationale de développement ;

3) élaborer un schéma d’aménagement optimal des centres urbains ;

4) clarifier le statut des villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso (Villes métropolitaines) ;

5) assurer un accès équitable aux terres rurales pour l’ensemble des acteurs, en tant que capital actif d’intensification de la production agricole ;

6) prendre des dispositions pour retirer les terres acquises par les sociétés d’agrobusiness et non mises en valeur après les délais légaux.

 

     4.7 Au sujet des Relations Sociales et les Libertés Syndicales

L’Opposition politique  invite le Président du Faso  à :

1) instaurer et promouvoir un dialogue social permanent avec les organisations syndicales ;

2) se porter garant du respect rigoureux des libertés syndicales et consolider leur garantie constitutionnelle ;

3) faire procéder au règlement définitif des dossiers sociaux résiduels, objets de recommandations pertinentes du Comité Paritaire Gouvernement/Syndicats ;

4) veiller  en accord avec le Patronat privé du principe du check off et à l’adoption des différents textes nécessaires à la mise en œuvre des élections professionnelles ;

5) poursuivre les rencontres Gouvernement/syndicats dans un esprit de franchise et de transparence ;

6) promouvoir un cadre de concertation sectorielle périodique Gouvernement /syndicats ;

7) donner des suites aux différentes plates-formes revendicatives des syndicats dans le cadre d’un échéancier arrêté d’accord partie ;

8) faire respecter par les médias (notamment ceux d’Etat) les principes de l’équilibre de l’information et du droit de réponse.

 

4.8           Au sujet de  la Politique Culturelle

L’Opposition politique invite le Président du Faso à :

1)            faire voter une loi pour fixer le pourcentage du budget à consacrer à la culture ;

2)            définir une politique culturelle véritable en association avec tous les acteurs du secteur ;

3)            créer des centres culturels burkinabè dans les pays où réside une forte communauté  burkinabè.

 

4.9           Au sujet de la Pratique du Sport

L’Opposition politique invite le Président du Faso à :

1)            renforcer les capacités des institutions de formation sportives ;

2)            accroitre le soutien financier aux différentes  fédérations sportives ;

3)            réhabiliter les infrastructures sportives, notamment les plateaux omnisports.

 

  1. DANS LE DOMAINE DE LA GOUVERNANCE DIPLOMATIQUE ET DES RELATIONS INTERNATIONALES

   5.1 Au sujet de la Diplomatie et des Relations Internationales

L’Opposition politique invite le Président du Faso à  retracer les chemins d’une nouvelle diplomatie qui visera à :

1) contribuer à la paix, à la sécurité et à la stabilité dans la sous-région ouest-africaine, qui constituent les conditions du développement de notre pays ;

2) entretenir  des relations de coopération bilatérales et multilatérales bénéfiques et confiantes avec les partenaires au développement du Burkina, en élargissant le champ de notre politique extérieure à de nouveaux partenariats sud-sud ;

3) participer au rayonnement de notre pays, en suscitant le respect de la communauté internationale par des politiques exemplaires en matière de développement durable, de démocratie, de promotion des droits humains ;

4) promouvoir activement l’intégration sous-régionale, premier maillon de notre engagement en faveur de l’idéal panafricain ;

5) relancer vigoureusement la coopération avec la Côte d’Ivoire ;

En outre, l’Opposition exhorte le Président du Faso à œuvrer pour :

6) une professionnalisation renforcée du personnel diplomatique. Les postes diplomatiques ne doivent pas être des sinécures de préretraite pour des politiciens usés, mais des lieux de promotion active du développement du Burkina ;

7) le règlement diligent des questions liées à la nomination des responsables des institutions communautaires de l’UEMOA ;

8) l’instauration d’une meilleure gouvernance au sein de ces organisations, soumise à un contrôle plus rigoureux des Etats membres ;

9) l’avancement du projet de création de la monnaie unique de la CEDEAO ;

9) la définition d’une approche claire pour traiter la question de l’existence parallèle de deux organisations communautaires ouest-africaines, ayant une vocation identique ;

10) l’application effective par les Etats des décisions des juridictions communautaires,

11) la définition d’une stratégie nationale pour la promotion des cadres burkinabè dans la fonction publique internationale.

 

5.2 Au sujet des Burkinabè de l’étranger

L’Opposition politique invite le Président du Faso à :

1)            instituer les états généraux des Burkinabè de l’étranger et les organiser tous les deux (2) ans ;

2)              prendre des mesures pour favoriser l’utilisation de l’expertise de la diaspora dans la gestion du pays ;

3)            définir en concertation avec les Burkinabè de l’étranger un mécanisme innovant pour mobiliser ses ressources en vue du financement du développement ;

4)            rendre effectif le vote des Burkinabè de l’étranger en 2020, avec une représentation à l’Assemblée nationale.

 

CONCLUSION

La vocation de la nouvelle plateforme de l’Opposition, c’est d’offrir des marqueurs qui serviront désormais à l’interpellation du gouvernement par l’Opposition. Ceux-ci sont au nombre de deux cent (200).

C’est un document vivant, qui sera réactualisé chaque année. Pour ce faire,  les questions pour lesquelles l’Opposition juge l’action du Gouvernement satisfaisante, seront supprimées et les   nouveaux échecs constatés dans l’action gouvernementale y seront inscrits.

Il préfigure enfin l’architecture de ce qui pourrait, le moment venu, être un programme commun à tous les partis d’opposition, pour proposer aux Burkinabè l’alternative qu’ils attendent déjà.»


 

Municipales du 28 mai : l’ordre de passage pour les « messages de campagne» sera connu le 5 mai 2017

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Le communiqué ci-après de la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) est relatif à la cérémonie de tirage au sort de l’ordre de passage pour les « messages de campagne » dans les médias publics.

«La présidente du Conseil supérieur de la communication invite les partis politiques ou regroupements d’indépendants prenant part aux élections municipales partielles et complémentaires du 28 mai 2017 à la cérémonie de tirage au sort de l’ordre de passage pour les « messages de campagne » dans les médias publics le vendredi 05 mai 2017 à 9 heures dans la Salle de Conférences du CSC.

Le tirage au sort vise à garantir l’égal accès des partis politiques ou regroupements d’indépendants aux médias publics que sont la RTB et Sidwaya durant la campagne électorale.

La présidente du Conseil supérieur de la communication sait compter sur la participation de tous à cette importante activité du processus de régulation du discours électoral.»

Nathalie SOME, Commandeur de l’Ordre National

Ouaga : C’est parti pour la 2e édition de la SEERA

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Les officiels à l'ouverture de la SEERA 2017

La Semaine des énergies et énergies renouvelables d’Afrique (SEERA) tient du 2 au 7 mai 2017 à Ouagadougou sa deuxième édition. Le top de départ de cette 2e édition a été officiellement  donné ce mardi à la salle des Banquets de Ouaga 2000 par le ministre de l’énergie, Pr Alpha Oumar Dissa, représentant le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, grand patron de l’événement dont le Maroc est l’invité d’honneur.

Les officiels à l’ouverture de la SEERA 2017

«Promotion du mix énergétique et de l’efficacité pour un accès durable à l’énergie pour tous». C’est le thème de la deuxième édition de la SEERA  qui a débuté ce mardi à Ouagadougou, sous le haut patronage du Premier ministre Paul Kaba Thiéba, la présidence du ministre de l’Energie Pr Alfa Oumar Dissa, et le parrainage de Lassina Zerbo, secrétaire exécutif de l’Organisation du Traité sur l’Interdiction Complète des Essais nucléaires (OTICE).

Pour le ministre Dissa qui représentait le Premier ministre Thiéba à l’ouverture de l’événement, la SEERA 2017 s’inscrit en droite ligne de la vision du gouvernement burkinabè «pour la promotion de l’énergie durable pour tous à travers l’accroissement de la disponibilité et de l’accessibilité de l’énergie, un  des objectifs majeurs du Plan national de développement économique et social (PNDES).

Le ministre de l’énergie Pr Alfa Oumar Dissa, a présidé l’ouverture de cette SEERA au nom du Premier ministre qu’il représentait

Cette deuxième édition de la SEERA consacre, indique-t-il, «l’unité d’actions entre les différentes initiatives de promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à savoir les Journées de Promotion des Economies d’Energies (JPEE), le Forum des Energies Renouvelables (FORER), les Journées de Gaz de Pétrole Liquéfié (JGPL) et le Salon International de l’Environnement et des Energies Renouvelables de Ouagadougou (SIERO) avec une forte implication de différents acteurs notamment l’Association  Burkinabè des Acteurs et Professionnels de l’Efficacité Energétiques (ABAPEE), l’Association des professionnels des énergies renouvelables (APER) et le Centre d’investissement durable (CID).

La disponibilité du Maroc à renforcer sa coopération avec le Burkina Faso

L’ambassadeur du Maroc au Burkina, Farhat Bouazza, a exprimé la disponibilité de son pays à renforcer sa coopération énergétique avec le Burkina

L’ambassadeur du Maroc à Ouaga, Farhat Bouazza, représentant le ministre marocain de l’énergie, s’est félicité du choix du Maroc comme invité d’honneur de la présente édition de la SEERA.  Il a rappelé les efforts des autorités marocaines en matière de diversification et d’efficacité énergétique. Ainsi, face à la demande énergétique en campagne, le royaume chérifien a dû au début des années 90 mettre en place le Programme d’électrification rurale globale (PERG) qui porte largement ses fruits. Le taux d’électrification est passé de 14% en 1990 à 99% de nos jours. En matière de développement des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, le Maroc va également mettre en place des institutions qui ne tarderont pas à porter leurs fruits. Le Royaume dispose de structures comme l’Agence nationale de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique  (ADEREE), l’Agence marocaine pour l’énergie solaire ou l’Institut de recherche en énergies solaires et énergies nouvelles. En 2015, le Maroc avait une puissance installée de 8 160 MW, avec une contribution non négligeable des énergies renouvelables.     En 2014, la  part de l’hydroélectricité dans le mix énergétique était estimée à 2 033 KWh et celle de l’énergie éolienne, à 1917 KWh.

Plusieurs experts d’autres pays présents

Le Burkina Faso qui est déjà dans cette voie de la diversification de la production énergétique et de l’efficacité énergétique (nouvelle loi sur l’énergie, agence nationale d’efficacité énergétique, etc.)  en vue de répondre aux nombreuses attentes de la population, devrait beaucoup s’inspirer de l’expérience marocaine.

Là-dessus, Son Excellence Bouazza a exprimé la disponibilité de son pays à renforcer sa coopération énergétique avec le Burkina Faso.

Dans son mot de bienvenue aux participants de la 2e édition de la SEERA, le vice-président du Comité national d’organisation (CNO), Cheick Oumar Yéyé, par ailleurs coordonnateur du SIERO, a salué au nom du président du CNO Dr Ousmane Coulibaly, la présence d’experts étrangers. Venus de pays comme l’Afrique du Sud, l’Autriche, de l’Espagne, du Bénin et du Maroc, ils partageront leurs expériences avec leurs homologues burkinabè.

Pour des contraintes professionnelles,  le parrain de la SEERA 2017, Lassina Zerbo, par ailleurs  secrétaire exécutif de l’Organisation du Traité sur l’Interdiction Complète des Essais nucléaires (OTICE), n’était pas de l’ouverture.  Il s’est fait représenter par le directeur de l’administration de l’OTICE, Patrick Grenard.

Grégoire B. Bazié

Joachim Batao

Burkina Demain       

Journée mondiale de la liberté de la presse : Le Burkina au rendez-vous de la célébration

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Boureima Ouédraogo, président du Comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo

Ce mercredi 3 mai 2017 est commémorée la Journée mondiale de la liberté de la presse. Au Burkina Faso, la Journée est commémorée par le Centre national de presse Norbert Zongo et les organisations professionnelles à travers diverses activités.

Boureima Ouédraogo, président du Comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo

«Défis sécuritaires : Rôle et responsabilités des médias». C’est sous ce thème qu’est commémorée au Burkina Faso la Journée mondiale de la liberté de la presse. Cela pour tenir compte du contexte de la lutte contre le terrorisme dans le pays et dans la sous-région. Diverses activités sont au programme de cette commémoration.

Tout a commencé le lundi 1er mai au Plateau SONAR à Ouagadougou avec une activité sportive, un tournoi de football ayant mis aux prises les hommes de médias, les hommes de tenue, les avocats. Les activités en salle ont débuté ce mardi 2 mai avec un atelier sur la problématique. Le clou de la commémoration est prévu pour ce mercredi 3 mai avec panel qui connaîtra entres autres les interventions du Pr Théophile Balima de l’Université de Ouagadougou, du directeur de publication de l’Evènement Germain Nama et du Capitaine Yé de la Gendarmerie nationale.

L’année dernière, la Journée avait été commémorée sous le thème : «Médias d’Etat ou médias de service public ? Etat des lieux et perspectives ! »

L’appel du secrétaire général de l’ONU pour une presse sans répression

Chaque 3 mai est toujours une occasion de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse ; d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde,; de défendre l’indépendance des médias et  de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.

Au niveau international, la commémoration 2017 de la Journée mondiale de la liberté est placé sous le thème : «Des esprits critiques pour des temps critiques — Le rôle des médias dans la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives». «En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, je lance un appel pour que cessent toutes les formes de répression à l’encontre des journalistes – parce qu’une presse libre fait progresser la paix et la justice pour tous», a indiqué Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies.

Cette commémoration peut être une fierté pour la presse burkinabè qui a réussi à se maintenir au 42e rang mondial dans le rapport 2017 de Reporters Sans frontière. Mêmes si les acquis en la matière peuvent être remis en cause à tout moment par les pouvoirs en place. Le DP de l’Evènement dont la parution du Journal a été la suspendue en février 2016 « pour diffusion d’informations relevant du secret militaire » relativement au putsch manqué, peut en témoigner. Tout comme d’autres journalistes, à l’image du journaliste de Aly Compaoré de la Télévision nationale du Burkina, qui ont fait entre-temps l’objet de menaces dans l’exercice de leur liberté d’expression.

Rappel historique Journée mondiale  de la liberté de la presse

Faut-il le rappeler, le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. Ce fut également une réponse à l’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias.

Burkina Demain

1er mai à Ouaga: Manifestation monstre des organisations syndicales face à la vie chère

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Les responsables syndicaux en tête de cortège de la manifestation de ce 1er mai 2017

A l’accoutumée, la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) en association avec les autres, remettent leur cahier de doléance aux autorités en charge du travail chaque 1er mai. La tradition a été encore respectée ce matin à la Caisse nationale de sécurité sociale par  les travailleurs burkinabè qui sont sortis en grand nombre.

Les responsables syndicaux en tête de cortège de la manifestation de ce 1er mai 2017

Le 1er mai marque la commémoration de la fête des travailleurs partout dans le monde.A l’occasion,  des associations, des syndicats  des employés  expriment des doléances en vue de  l’amélioration de leurs conditions de vie et travail.

A Ouaga, pour  respecter cette tradition  plusieurs associations syndicales  telles la confédération  syndicale Burkinabé(CSB) ; Force Ouvrière –Union Nationale des  syndicats (FO-UNS ; Organisation  Nationale des syndicats Libres(ONSL) ont été à la Caisse Nationale de Sécurité ce matin pour rencontrer leur ministre de tutelle Clément Pegwendé Sawadogo à qui ils ont remis leur cahier de doléances. Ce cahier contient les préoccupations des travailleurs du Burkina Faso, y compris les acteurs du privé. Mêmes les préoccupations  des jeunes  et surtout les étudiants sont aussi consignées dans ce cahier.

Les autorités du travail prônent le dialogue

Le ministre de la fonction publique Clément Sawadogo (en lunettes et à droite), accompagné d’autres membres du gouvernement, est venu recevoir himself le cahier de doléances des organisations syndicales

Selon le secrétaire général  de la Confédération du Travail du Burkina (CGT-B) Bassolma Bazié la cherté  de vie constatée, l’augmentation des prix des  produits de première nécessité ces dernières années au Burkina sont le fait des dirigeants du pays qui refusent  de s’occuper des préoccupations des travailleurs. Et d’appeler les syndicats à la résistance face aux différentes attaques visant à les déstabiliser.

Pour le ministre du travail, de la fonction publique et de la sécurité sociale, Clément P. Sawadogo, le dialogue est la voie ultime par laquelle les travailleurs trouveront certainement des solutions à leurs  problèmes. C’est d’ailleurs le souci majeur du gouvernement qui vient de créer récemment un Conseil de concertation National, cadre où tous les sujets seront traités sans tabou a laissé entendre le ministre Sawadogo.

C’est dans une ferveur de mobilisation générale  que les travailleurs ont battu le macadam ce 1er mai 2017 à travers les artères de la ville de  Ouagadougou.

Olivier koffi

Burkina Demain

 

Insurrection populaire: Zéphirin Diabré déplore l’absence des officiers de l’armée et de la police à la barre

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Le chef de file de l'opposition politique, Zéphirin Diabré, lors de son discours à la Maison du peuple ce 29 avril 2017

L’opposition politique burkinabè a tenu son premier meeting dans l’après midi de ce samedi 29 avril 2017 à la maison du peuple. A cet effet les partis membres du cadre de concertation du chef de file de l’opposition ont présenté une plate-forme politique axée sur cinq grands points.

Le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, lors de son discours à la Maison du peuple ce 29 avril 2017

Cette plate-forme est présentée comme la feuille de route devant guider les prochains combats de l’opposition. Elle est composée de dix sept pages dont les points majeurs sont :
La gouvernance juridique et politique, la gouvernance administrative et locale, la gouvernance économique et du développement, la gouvernance sociale et enfin la gouvernance diplomatique et des relations internationales.
Sur ces domaines, interpellation et rappel ont été formulés à l’endroit du gouvernement et du président du Faso.

Le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré a laissé entendre que les revendications de l’opposition vont se durcir dorénavant. Au parti au pouvoir, il a déclaré qu’il aura en face de lui « une opposition caillou » et jamais une opposition « bissongo ».

Au sujet du procès sur le dossier de l’insurrection notamment sur l’usage d’arme à feu sur les manifestants, Zéphirin pense qu’il manque quelque chose. C’est l’absence à la barre des officiers de l’armée, de la police et de la gendarmerie qui ont mis en application la réquisition. Aussi de ceux qui ont distribué les munitions aux soldats, ceux qui les ont encadrés et ceux qui ont donné l’ordre de tirer.
« Nous voulons tout le monde à la barre….les commanditaires comme les exécutants, les complices comme les auteurs » a-t-il dit. Il a martelé que l’opposition ne laissera jamais tomber cette revendication.

Joachim Batao
Burkina Demain