Pour le SYNAPEP-B, l'Etat doit faire davantage pour la sécurité des enseignants dans le Sahel
La déclaration ci-après du Syndicat national des personnels des enseignements préscolaire, primaire et post-primaire du Burkina (SYNAPEP-B) est relative à la situation au Sahel où l’école publique primaire de Baraboule a été incendiée dans la nuit de mardi à mercredi.
Pour le SYNAPEP-B, l’Etat doit faire davantage pour la sécurité des enseignants dans le Sahel
« Les dispositions sécuritaires sont en deçà de nos attentes »
Depuis le 25 janvier 2017 dans la région du Sahel, des djihadistes qui avaient auparavant attaqué des positions de nos forces de l’ordre et de sécurité, s’en prennent au moteur de notre développement individuel et collectif à savoir l’éducation de nos enfants et les architectes de ce développement que sont les enseignants. Leurs objectif est désormais clair: installer la terreur, semer la psychose, empêcher le développement du Burkina, etc. La première fois, des individus armés ont proféré des menaces pour dissuader les enseignants de la province du Soum de dispenser les cours en langue française dans les écoles. Ils leur ont intimé l’ordre de le faire en arabe, faute de quoi ils en subiraient les conséquences. Pour cette deuxième fois, c’est un habitant de la localité et un valeureux enseignant du nom de Badini Salif en service à l’école du village de Kourfayel dans la CEB de Djibo » 2 » qui ont été mortellement touchés par des balles assassines de ces djihadistes le 3 mars 2017 aux environs de 11h alors qu’il accomplissait sa mission d’éducation des enfants qui lui sont confiés.
Le Syndicat national des personnels des enseignements préscolaire, primaire et post-primaire (SYNAPEP-B) traduit toute sa compassion et présente ses condoléances à la famille endeuillée, à toute la famille enseignante et exprime sa solidarité et son soutien à tous nos collègues du Nord.
Considérant que notre collègue est mort sur le terrain du combat, le combat contre l’ignorance, le combat pour assurer un avenir radieux aux enfants à sa charge, futurs bâtisseurs du pays, nous déplorons la manière dont il a été inhumé, car Badini Salif est un véritable Martyr. C’est un martyr qui doit être traité comme tel par nos autorités.
Nous condamnons fermement ces attaques terroristes successives perpétrées dans la province du Soum et orientées sur nos collègues pour les empêcher de donner le savoir convenablement aux enfants de cette partie du Burkina.
Cette dernière situation qui a couté la vie à notre collègue nous inquiète d’autant plus que nos autorités surtout sécuritaires ont été prévenues, au regard des menaces qui avaient été proférées à nos collègues et pire, les engagements pris par ces hommes armés de revenir si leurs ordres d’enseigner l’arabe en lieu et place du français ne seraient pas exécutés étaient bien connus. Mais qu’est-ce qui a été fait en dehors des discours ? Quelles dispositions particulières ont été prises ? Aujourd’hui, les dispositions sécuritaires sont en deçà des attentes des populations et des enseignants pour mener à bien les missions d’enseignement qui leur sont dévolus dans cette partie de notre pays. Et les conséquences de ce manque de sécurité sont visibles car nous assistons progressivement à une sorte de déstabilisation de l’administration publique à travers la fuite à juste titre des fonctionnaires et agents de l’Etat dans cette région du Sahel.
C’est pourquoi, le SYNAPEP-B invite urgemment l’Etat à prendre ses responsabilités afin de doter nos forces de défense et de sécurité de moyens logistiques et de combat conséquents pour sécuriser définitivement le Nord et appelle à l’action citoyenne de tous les
Burkinabé pour venir à bout de ces actes de djihadistes dans la partie nord de notre pays qui portent atteinte à la souveraineté nationale.
Le CFOP invite le gouvernement à soutenir la famille du défunt Badini
Les partis membres de l’Opposition politique burkinabè ont tenu une réunion ordinaire le mardi 14 mars 2017 à Ouagadougou, autour du Chef de file de l’Opposition, M. Zéphirin DIABRE.
Etaient inscrits à l’ordre du jour, les points suivants :
Situation nationale ;
Vie du cadre de concertation du Chef de file de l’Opposition.
Dès l’entame de la rencontre, les participants ont observé une minute de silence en hommage à l’enseignant Salif BADINI et son compagnon d’infortune, victimes de l’attentat terroriste de Kourfayel.
L’Opposition politique présente ses sincères condoléances aux familles éplorées. Elle s’insurge contre le fait que l’Etat burkinabè n’ait pas rendu à Salif BADINI tout l’hommage qu’il méritait. La victime ayant laissé une femme presque à terme, l’Opposition politique invite le Gouvernement à mettre tout en œuvre pour soutenir la veuve BADINI et assurer un avenir au futur bébé qui n’aura pas connu son brave père.
De manière générale, l’Opposition politique s’indigne contre ce qui apparait de plus en plus comme une incapacité et un laxisme du Gouvernement dans la gestion de la crise engendrée par les attaques terroristes.
Les jours passent et se succèdent. Et tout ce que nos dirigeants font, c’est de nous servir des discours ronflants du genre « nous allons terroriser les terroristes ».La fermeture des écoles dans plusieurs provinces du Nord est un danger pour l’éducation et l’avenir des enfants et des habitants de ces localités. Face à la psychose qui gagne les autres agents de l’Etat, le Gouvernement est muet. Or, Il urge que l’Etat occupe à nouveau sa place au Sahel, à travers une présence massive des forces de défense et de sécurité, et une restauration énergique de toute l’administration.
L’Opposition burkinabè est patriote et républicaine. Elle est pleinement disposée à participer davantage à la lutte contre le terrorisme. Mais, c’est en premier lieu au pouvoir du MPP que la responsabilité de la lutte contre le terrorisme incombe, car c’est lui qui est en charge des affaires du pays, et c’est lui qui, à travers l’Etat, est supposé disposer du monopole de la violence. L’Opposition et les Burkinabè attendent du pouvoir du MPP des signaux forts, différents de ceux qui ont été servis jusque là. En effet, au vu de certaines nominations faites à l’occasion du dernier remaniement, les Burkinabè se demandent si le pouvoir du MPP prend vraiment au sérieux la question de la lutte contre le terrorisme.
Toujours sur la situation nationale, l’Opposition politique observe que notre pays enregistre depuis quelques semaines uneflambée des prix des produits de première nécessité : pain, huile, etc. L’Opposition demande instamment au Gouvernement de jouer pleinement son rôle pour que les citoyens de conditions modestes puissent avoir accès aux produits de première nécessité.Face au pouvoir d’achat des ménages déjà très limité, ces hausses créent un véritable drame social dont la solution réside dans des décisions concrètes, et non dans des concertations’interminables et desparoles en l’air.
Au point relatif à la vie du cadre de concertation, les participants ont dans un premier temps échangé sur la participation des partis d’opposition aux élections municipales partielles. L’Opposition invite ses militants des communes concernées à toujours agir en conformité avec la loi. Elle invite également le parti au pouvoir à tirer suffisamment de leçons du scrutin de Mai dernier, afin que les violences politiques imputables à ses militants ne s’observent plus jamais.
Dans un deuxième temps, les responsables de l’Opposition ont poursuivi leur travail sur le projet de la plateforme commune de lutte démocratique de l’Opposition.Dès sa finalisation, cette plateforme sera le support principal des actions de lutte de l’Opposition politique.
Enfin, les représentants de l’Opposition à la Commission constitutionnelle ont fait le point de leur participation aux travaux, et sur les assises régionales qui doivent se tenir du 14 au 19 mars. L’Opposition invite ses militants provinciaux à participer pleinement à ces travaux, et à faire preuve de grande vigilance face à certainesmanœuvres politiciennes qui veulent instrumentaliser ces assises pour remettre en cause les consensus obtenus au niveau de la commission.
Débutée à 18 heures, la réunion a pris fin à 20 heures 30 minutes dans une ambiance de grande camaraderie et de cordialité.
Ouagadougou, le 15 mars 2017
Le service de communication du Chef de file de l’Opposition politique
Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 15 mars 2017, en séance ordinaire, de 09 H 30 mn à 12 H 00 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.
Une session du conseil des ministres burkinabè
Le Conseil a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu une communication orale, procédé à des nominations, et autorisé des missions à l’étranger.
DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE, DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE
Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier est relatif au Plan d’actions pour la mise en œuvre du Pacte national pour le renouveau de la Justice.
Ce Pacte vise la mise en place d’une Justice crédible, accessible et performante, fondée sur les principes d’indépendance, d’intégrité et de respect des droits humains.
L’adoption de ce rapport permet de doter le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, d’une feuille de route pour la réalisation des activités, en application de l’article 114 dudit Pacte.
Le second rapport est relatif à un décret portant nomination des membres de la Commission nationale OHADA.
L’adoption de ce décret vise à assurer le fonctionnement effectif de la Commission nationale de l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (CONAHDA) conformément au décret N° 2016-569/PRES/MJDHPC/MINEFID/MCIA du 28 juin 2016 portant création, organisation et fonctionnement de la commission nationale OHADA.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT
Le Conseil a examiné un projet de loi portant création de l’Ordre national des conseils fiscaux et réglementation de la profession de conseil fiscal au Burkina Faso (ONCF-BF).
La création de l’ONCF-BF vise à mieux organiser l’activité de Conseil fiscal dans notre pays.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi à l’Assemblée nationale.
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES
Le Conseil a adopté un décret portant organisation du ministère des infrastructures.
L’adoption de ce décret permet au ministère des infrastructures de réorganiser ses services en vue de remplir efficacement ses missions.
I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT
Le Conseil a adopté un rapport relatif à l’appel d’offres ouvert international pour les travaux de construction de vingt (20) immeubles R+3 et de sept cent soixante (760) logements pavillonnaires empreints de technologie indienne dans la Cité de l’Amitié Inde/Burkina sis à Bassinko et à la ZACA.
Ce Projet vise à améliorer la mise en œuvre du « Programme 10 000 logements sociaux et économiques » et à promouvoir les bonnes pratiques dans le domaine de l’habitat à travers la technologie indienne.
Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché à l’entreprise indienne PIONEER FABRICATORS(P) LTD pour deux (02) lots.
Lot 1 : pour la construction de 755 logements pavillonnaires dans la Cité de l’Amitié Inde/Burkina, d’un coût de douze millions trois cent quarante-cinq mille (12 345 000) dollars US hors taxes, hors douane, soit six milliards cent soixante-douze millions cinq cent mille (6 172 500 000) F CFA hors taxes, hors douane avec un délai d’exécution de 21 mois.
Lot 2 : pour la construction de 11 immeubles R+3 dont quatre (04) à la ZACA et sept (07) à Bassinko, d’un coût de huit millions huit cent mille (8 800 000) dollars US, soit quatre milliards quatre cent millions (4 400 000 000) FCFA hors taxes, hors douane avec un délai d’exécution de 24 mois.
Le financement est assuré par EXIM BANK OF INDIA et le budget de l’Etat.
COMMUNICATION ORALE
II.1. Le ministre du Commerce a fait au Conseil une communication relative aux résultats de la 9ème session extraordinaire du Cadre de Concertation Tripartite Gouvernement-secteur privé-Société civile (CCT) sur les prix de 13 produits de grande consommation.
Il ressort de cette session, une stabilité des prix des produits de grande consommation tels le riz, le maïs, le sorgho blanc, le petit mil, les huiles alimentaires de SN-CITEC, le sucre de SN-SOSUCO, la farine, le lait et les produits laitiers, le fer à béton et les tôles.
Le prix du ciment a connu une baisse. Il est fixé à 100 000 Frs/Tonne pour le CPJ45 et 110 000 Frs/Tonne pour le CPA45.
Le Cadre de Concertation Tripartite a décidé de la création d’une commission pour analyser la structure du prix du pain et faire des propositions dans les meilleurs délais.
En attendant les résultats des travaux de cette commission, les prix du pain restent inchangés.
La campagne de contrôle des prix des produits de grande consommation sera intensifiée sur toute l’étendue du territoire national et les contrevenants seront sanctionnés conformément à la loi.
III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO
– Madame Maria-Goretti Blandine DICKO/AGALOUE ADOUA, Mle 018 427 N, Professeur certifié, 1ère classe, 9ème échelon, est nommée Ambassadeur du Burkina Faso auprès du Royaume du Danemark ;
– Monsieur Souleymane KONE, Mle 37 243 R, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso près l’Etat du Koweït.
AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES DE LA COOPERATION ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR
– Monsieur Hilaire SOULAMA, Mle 29 317 G, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 16ème échelon, est nommé Inspecteur général des services ;
– Monsieur Oumarou MAIGA, Mle 18 559 V, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
– Madame Aïsséta B. Sandrine BOLY/GOMGNIBOU, Mle 29 322 Y, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 13ème échelon, est nommée Inspectrice technique des services ;
– Monsieur Issa Joseph PARE, Mle 97 444 G, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Secrétaire permanant de la Commission nationale pour les refugiés (CONAREF).
AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE, DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE
Les personnes ci-après sont nommées membres de la Commission nationale de l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (CONAHDA) pour un mandat de trois (03) ans :
Représentants du Ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique :
– Monsieur Mazobé Jean KONDE ;
– Monsieur Safériba Issa FAYAMA ;
– Monsieur Boureima YAMEOGO ;
– Monsieur Pinnagné Simplice BADO.
Représentants du Ministère de l’Economie, des finances et du développement :
– Monsieur Gaoussou GANDEMA ;
– Madame Wendkouni Naomie OUEDRAOGO/SAKANDE ;
Représentants du Ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat :
– Monsieur Alidou KOBRE ;
– Madame Hiediala Sylvie MEDA/SONTIE ;
Représentants du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation :
– Monsieur Souleymane TOE ;
– Monsieur Moussa DAO.
Représentant du Ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :
– Monsieur Alidou Pascal BANAO.
Représentant du Ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière :
– Monsieur Mahamoudou ZAMPALIGRE.
Représentant du Ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques :
– Monsieur Emile BADO.
Représentant du Ministère des Affaires étrangères, de la coopération et des burkinabè de l’extérieur :
– Monsieur Ousmane BA.
Représentant de l’Ordre des avocats :
– Monsieur Maliki DERRA.
Représentant de l’Ordre des notaires :
– Madame Elibié Jocelyne SAURET/BAYALA.
Représentant de la Chambre nationale des huissiers de justice :
– Monsieur Wembi Olivier ZONGO.
Représentant de l’Ordre national des experts comptables et des comptables agréés :
– Monsieur Koniba SOMA.
Représentant de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina :
– Madame Bintou BOLI/DJIBO.
Représentant des Organisations de transporteurs :
– Monsieur Issoufou MAIGA.
Représentant de la BECEAO :
– Madame Kiswendsida Judith Valérie KABORE.
Représentants de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers :
– Madame Léa SAGNON ;
– Monsieur Yaya KONATE.
Représentants de la Confédération paysanne du Faso :
– Monsieur Bassiaka DAO ;
– Monsieur Boureima DIALLO.
Représentant du Mouvement coopératif artisan :
– Monsieur Gérard OUEDRAOGO.
Représentant des clubs OHADA :
– Monsieur Alfred BAMA.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES
– Monsieur Zindimanegueba BELEM, Mle 74 854 C, Ingénieur agronome, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Chargé de missions.
AU TITRE DU MINISTERE DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES
– Monsieur Rimouaogodo Hamado OUEDRAOGO, Mle 33 740 L, Ingénieur d’élevage, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur général des espaces et des aménagements pastoraux ;
– Monsieur Seydou OUATTARA, Mle 215 303 M, Ingénieur d’élevage, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur du Centre de promotion de l’aviculture villageoise (CPAVI) ;
– Monsieur Lassina DAO, Mle 22 213 Z, Ingénieur d’élevage, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur régional des Ressources animales et halieutiques de la Boucle du Mouhoun.
III.2. NOMINATION DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION
PREMIER MINISTERE
Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier porte nominations des personnes ci-après Administrateurs représentant l’Etat au Conseil d’administration du Service national pour le développement (SND) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le second décret nomme Monsieur Jean Louis DABIRE, Mle 17 146 M, Inspecteur des Eaux et forêts, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique au Conseil d’administration du Service national pour le développement (SND) pour un dernier mandat de trois (03) ans.
Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement,
Porte-parole du gouvernement,Rémis Fulgance DANDJINOU,Officier de l’ordre national
Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont, pour la onzième fois, refusé la liberté conditionnelle demandée par Laurent Gbagbo. Cette nouvelle décision n’a pas été prise à l’unanimité: le président de la Chambre qui s’est déclaré en faveur de sa libération.
Les juges Olga Herrera Carbuccia et Geoffrey Henderson estiment que l’ancien président ivoirien pourrait profiter d’une éventuelle libération pour prendre la fuite, grâce notamment à son « réseau » de supporters, et parce qu’il risque, devant la Cour, la prison à vie. Pour le président de la Chambre, Cuno Tarfusser, tout milite au contraire pour une mise en libération, sous condition, de l’ancien chef d’Etat.
Depuis le début du procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, en janvier 2016, les noms de témoins protégés ont été révélés sur les réseaux sociaux. Cinq d’entre eux avaient néanmoins été divulgués par inadvertance par la Cour elle-même. L’un de ces témoins était un ancien officier, devenu ambassadeur, tandis qu’un autre était parlementaire. Plus qu’une protection sécuritaire, la Cour leur avait donc offert une sécurité politique en acceptant qu’ils déposent sous pseudonyme. Au cours des derniers mois néanmoins, les juges ont, à plusieurs reprises, refusé des demandes de protection visiblement abusives.
Mais l’activisme des partisans de Gbagbo autour du procès n’a pas pour autant cessé. Les juges leur reprochent aussi de financer et d’organiser des manifestations en faveur de leur mentor, dont la dernière à La Haye remonte à la reprise du procès le 6 février. Ils évoquent aussi la pétition en faveur de l’accusé, dont les organisateurs, l’écrivain ivoirien Bernard Dadié, et le Premier ministre togolais Joseph Koffigoh, revendiquent 26 millions de signatures. Enfin, si pour les deux juges, il n’existe « pas de preuves spécifiques » que Gbagbo aurait l’intention de fuir, la gravité des charges portées contre lui « impliquent que M. Gbagbo passera le reste de sa vie en prison » en cas de condamnation. Il pourrait donc décider de fuir pour éviter un tel scénario.
Pas de verdict avant 2022
Le président Tarfusser trouve la formule de ses collègues « étonnante » sur le fond et « radicale » sur la forme et rappelle que jusqu’ici, Laurent Gbagbo est présumé innocent. Les textes de la Cour, comme c’est aussi le cas dans de nombreux pays, rappelle-t-il, indiquent qu’un accusé doit être jugé dans « un délai raisonnable », sans qu’il ne soit réellement défini. Aux juges donc de décider du « raisonnable ». Et pour le président Tarfusser, cette limite « a été atteinte ». Laurent Gbagbo a déjà passé plus de cinq ans en détention, écrit-il. Pointant les défaillances du procureur, il rappelle que l’ancien président a passé 925 jours en prison avant d’être formellement mis en accusation. A l’époque, l’accusation avait été invitée à revoir sa copie, et avait dû relancer son enquête, jugée bien trop faible.
Le juge Tarfusser, qui au cours des audiences semble toujours courir après le temps, ajoute en outre que le procureur bouclera au plus tôt mi-2019 la présentation de tous ses témoins à la Cour. Ce sera ensuite aux avocats des deux accusés de faire valoir leur thèse, avant que le verdict ne soit prononcé. Pour Cuno Tarfusser, une trop grande flexibilité pourrait « ouvrir la porte à des abus auxquels nous ne voudrions pas voir associer » la Cour. Il ajoute que l’âge de l’accusé, 71 ans, et sa santé justifient aussi une mise en libération. Sous la plume du juge Tarfusser, on ressent les tensions au sein de la Chambre.
Nul doute que les avocats de l’ancien président tenteront, forts de cette « opinion dissidente », une nouvelle fois d’obtenir la libération de Laurent Gbagbo. Mais pour que cela soit possible, il faut qu’un Etat accepte de l’accueillir, garantisse qu’il ne prendrait pas la fuite et soit assez proche de la Cour pour permettre à Laurent Gbagbo de rejoindre chaque matin d’audience le box des accusés.
Le Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) a organisé une conférence de presse, ce 14 mars 2017. A l’occasion, le secrétaire général de ce syndicat, Mohamed Savadogo a annoncé la suspension du mouvement d’humeur, ce jour, après un mois et dix jours.
« Au regard des conséquences engendrées par notre lutte, le SYNAFI tient à présenter ses excuses officielles aux victimes collatérales en particulier et en général au peuple burkinabè pour les désagréments causés », a indiqué le SG du SYNAFI.
Pour lui, la reprise du travail s’explique par l’instauration d’un dialogue avec l’administration, sous la direction d’un groupe de doyen. »
Même si à l’heure actuelle il n’y a aucun acquis concret, l’administration a pris l’engagement de trouver des solutions idoines à nos préoccupations et nous voudrions prendre l’opinion publique à témoin», a-t-il dit.
Cela dit, Mohamed Savadogo a demandé à ses camarades de fournir plus d’effort et d’abnégation au travail pour traiter tous les dossiers en souffrance sur leurs tables pour rattraper le retard dans le traitement de certains dossiers.
Le délégué chargé de la mobilisation et de la communication, Souleymane Oumtana, a précisé que le délai de règlement est de 45 jours pour les avances de démarrage et de 90 jours pour ce qui concerne l’administration au regard de la réglementation. « Pendant le mouvement, les agents ont pris le soin de mettre en place un service minimum pour traiter les urgences. En plus, avant le déclenchement du mot d’ordre, les militants avaient tous été invités à traiter tous les dossiers en leur possession. Il faut surtout retenir que les factures en souffrance ne datent pas de cette année, alors qu’en principe, le gestionnaire avait jusqu’au 31 janvier 2017 pour les payer », a-t-il avancé.
A noter que la plateforme minimale du SYNAFI porte, entre autres, sur la rationalisation de la dépense publique, la crainte d’une généralisation des marchés de gré à gré dans le cadre de la réforme des marché publics, la politisation de certains postes de responsabilité.
La neuvième session du cadre de concertation tripartite (administration publique, secteur privé, société civile), chargé de statuer depuis 2011 sur les prix des produits de grande consommation a démarré, ce 14 mars 2017 Ouagadougou. Objectif, examiner l’envolée des prix des produits de grande consommation au Burkina Faso
« Nous allons nous pencher sur les prix, les poids et la quantité des produits de grande consommation. Nous avons constaté qu’il a eu un peu d’inflation au niveau de certaines denrées »», a dit le ministre du Commerce Stéphane Sanou qui parlé entre autres, du riz, des céréales locales, des huiles alimentaires, du sucre, de la farine de froment, du pain, du lait et des produits de laiterie, du savon, du ciment, des fers à bétons, des tôles, des hydrocarbures, des articles scolaires
Puis, il a avancé qu’il s’impose d’examiner les prix d’un certain nombre de produits vitaux, afin de soulager la souffrance des populations.
Cela dit, il a annoncé des contrôles sur tout le territoire national et les fautifs seront punis conformément aux textes en vigueur
A entendre le président de la Ligue des consommateurs du Burkina, Pascal Zaïda, cette réunion va permettre d’arrêter de manière concertée, les prix des produits de grande consommation au Burkina Faso. « Nous avons besoin au sortir de cette rencontre, d’avoir des prix abordables et des produits de qualité pour les consommateurs », a – t-il souhaité.
Ce cadre de concertation a pour mission de proposer les prix pour les produits de grande consommation et faire des recommandations sur l’organisation, la production et la consommation.
Dans ce communiqué ci-après, la CENI invite les partis politiques à déposer leurs logos du 17 au 22 mars 2017.
Dans la perspective de l’impression des bulletins de vote, le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a l’honneur d’inviter les responsables des partis, formations politiques et regroupements d’indépendants prenant part aux élections municipales partielles et complémentaires du 28 mai 2017 à bien vouloir déposer leurs logos en cinq (05) exemplaires, en couleur.
La réception des documents a lieu au siège de la CENI à Ouagadougou, du 17 au 22 mars. 2017.
Pour le Président et par Délégation,
La Secrétaire Générale
Pegdébamba Esther SOME/KIEMA
Administrateur civil
Le solaire n'est pas toujours la solution à toutes les situations
Ce début de la période de pointe, caractérisée généralement par des délestages, est propice aux arnaqueurs, à ces vendeurs de panneaux solaires photovoltaïques qui promettent ciel et terre à leurs clients, leur faisant croire qu’avec seulement 75 000 F CFA, le problème de l’électricité est réglé pour de bon.
Le solaire n’est pas toujours la solution à toutes les situations
Face à ces gens, nous disons aux honnêtes citoyens de faire attention. Car si l’énergie solaire peut être la solution, forte est de reconnaître qu’elle n’est pas toujours l’alpha et l’oméga de toute situation. Il suffit d’emprunter certaines artères de Ouaga, la nuit tombée, pour s’en convaincre. Ces rues sont mal éclairées, pour ne pas dire sombres, alors qu’elles ont été dotées de matériels d’éclairage solaire. De toute évidence, toutes les conditions techniques n’ont pas été respectées dans l’exécution de ces projets.
C’est peut-être encore le lieu de rappeler aux citoyens la difficulté de définir avec exactitude, par avance la quantité d’électricité que produira un panneau solaire acquis sur le marché, surtout dans un contexte de non-contrôle de la qualité de matériels importés. La production électrique de ce panneau sera en fonction d’un certain nombre de paramètres : lieu d’implantation, sa position, la température. La puissance d’un panneau solaire est exprimée en watt-crête.
Les malheureuses expériences d’éclairage de la voirie
Dans les conditions requises, c’est-à-dire standard, un panneau de 1kWc produira une puissance de 1kW, l’énergie produite étant de 1kWh par heure. Pour autant, il n’y a pas obligatoirement de lien entre watt-crête, watt et watt-heure ! Car, l’énergie produite dans des conditions réelles est le plus souvent inférieure à celle produite dans des situations standard. Il est absolument nécessaire de réunir les conditions optimales pour tendre vers un haut rendement. Dans le jargon des énergéticiens, l’on parle d’efficacité énergétique qui est vraiment essentielle lorsqu’il est question d’énergie solaire.
Quand ces préoccupations de bon paramétrage ou d’efficacité énergétique ne sont pas réellement prises en compte dans l’exécution de projets d’électrification, les résultats sont rarement au rendez-vous. Et c’est comme si les fonds qui ont servi pour ces projets avaient été jetés par les fenêtres. A l’ambassade de la République de Chine Taiwan l’on ne dira pas le contraire. Cette ambassade avait dû interrompre ses initiatives d’électrification des rues dont elle ne voyait pas les résultats, pour se reconcentrer les projets de muni- centrales solaires où il y avait plus ou moins du sérieux. D’importantes institutions de la République du Faso comme la Présidence du Faso, la Primature, le ministère de l’énergie ou de l’environnement en sont dotées.
Tirer les bonnes leçons des échecs passés
L’ambassade la République de Taiwan vient de reprendre ses initiatives en faveur de l’éclairage de la voirie avec un don de près 66 millions de francs accordé à la mairie centrale de la ville en vue de l’électrification de certaines artères comme Charles De Gaulle. Il faut espérer que de bonnes leçons ont tirés des échecs passés.
Au-delà des institutions comme la mairie, ils sont certainement nombreux les Burkinabè qui ont fait une mauvaise expérience du solaire et certains s’en sont même détournés. Cela parce que tout simplement ils n’avaient pas la bonne information.
C’est pour toutes ces raisons, qu’il est toujours recommandé en cas de besoin d’installation de dispositifs solaires, de faire appel aux services de spécialistes ou de maisons qualifiées. Dans un pays comme le nôtre où l’on estime à 5% ceux qui ont recours à l’énergie solaire, le travail de sensibilisation des populations reste encore immense. La culture du solaire ne se donne pas. Elle s’acquiert. Et c’est là tout le travail qui est attendu de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE), créée l’année dernière par le ministère de l’énergie.
Photo de famille des officiels et participants à l'atelier de renforcement des capacités
Le processus d’élaboration de la Constitution de la Ve République en cours au Burkina Faso va sans doute se terminer par une consultation du peuple. Le Conseil constitutionnel à qui reviendra la gestion de ce référendum, semble conscient de l’importance de l’échéance et veut se donner les moyens d’être à la hauteur des enjeux. L’institution que dirige Kassoum Kambou tient depuis ce mardi à Bobo-Dioulasso un atelier de renforcement des capacités.
Photo de famille des officiels et participants à l’atelier de renforcement des capacités
« Le rôle du Conseil constitutionnel dans le cadre d’une consultation référendaire », c’est sous ce signe qu’est placé l’atelier de consolidation des capacités des membres du Conseil Constitutionnel organisé en partenariat avec la Fondation Hanns Seidel.
«Cest au conseil constitutionnel que la constitution confie le rôle de gérer les consultations référendaires entre autres. (…) En prévision de la nouvelle constitution pour le massage éventuel à une nouvelle république c’est bon que déjà, même si nous n’avons pas la date exacte, que les membres soient prêts pour gérer ce que la constitution leur reconnait comme fonction, comme devoir à cet effet. C’est dans ce sens que nous avons voulu dès à présent outiller les membres du conseil constitutionnel afin qu’ils soient prêts à gérer les consultations référendaires», a expliqué le président du Conseil Constitutionnel Kassoum Kambou, à l’ouverture de l’atelier.
Mutualiser les connaissances
Le présidium à l’ouverture de la session de formation de 4 jours
Pour le représentant de la Fondation Hanns Seidel de l’Afrique de l’Ouest aussi, Pascal Thiombiano, la présente formation était indispensable pour permettre aux acteurs de mutualiser leurs connaissances en matière de référendum. Au cours des travaux, les communicateurs feront des exposés sur les différents aspects liés au thème. Les communications seront suivies d’échanges entre participants. Les membres du Conseil constitutionnel devraient au terme de la présente session de formation de quatre jours, maitriser les méthodes de contrôle des opérations référendaire, maitriser les principes du contentieux relatif à la consultation référendaire et enfin connaître les principes et les différentes parties d’une décision de justice.
Faut-il le rappeler, le Conseil constitutionnel est une juridiction importante pour l’ancrage de la démocratie et l’approfondissement de l’Etat de droit au Burkina Faso, au regard notamment des missions que lui confère la Constitution, notamment en ses articles 152 et 156. Ses missions les plus importantes étant le contrôle de la constitutionnalité des normes, le contrôle de la régularité des élections présidentielles, législatives et des opérations référendaires.
Photo de famille des acteurs de cette du CSC avec les médias écrits et en ligne
Nous vous l’annoncions, dans le souci d’éviter que les médias ne deviennent des outils d’amplification des actes terroristes, le Conseil supérieur de la communication a eu une rencontre d’échanges ce lundi 13 mars 2013 avec les représentants de la presse écrite et en ligne. Cette rencontre, qui intervient après celle tenue avec les représentants des médias audiovisuels, a accouché d’un communiqué final, assorti de recommandations et dont voici la teneur.
La présidente du CSC Nathalie Somé (au milieu) a présidé les échanges
«Communiqué final de la rencontre d’échanges entre le CSC et les entreprises de presse écrite et en ligne
Le treize du troisième mois de l’an 2017 à partir de 15 heures, il a été tenu dans la salle de conférences du Conseil supérieur de la communication, une rencontre d’échanges entre les responsables des entreprises de presse écrite et en ligne et l’Instance de régulation de la communication au Burkina Faso, autour de la problématique du traitement de l’information. En effet, dans ce contexte social marqué par le terrorisme et les incursions de groupes armés sur notre territoire, l’information traitée par les médias en général devrait plus contribuer à la consolidation de la paix sociale.
Les discussions ont été conduites par Mme la Présidente du Conseil supérieur de la communication et ont connu la participation de conseillers et cadres du CSC, de responsables de médias et de représentants de médias.
L’objectif de la rencontre a donc été de s’accorder sur la manière de collecter et de traiter l’information en considérant que le plus grand danger en pareil cas, est psychologique. Il a été constaté que la presse se fait parfois le relai implicite des terroristes, par certaines publications. Informer le public sans faire l’apologie du terrorisme, voilà toute l’équation.
Tous les participants ont été unanimes sur l’impérieuse nécessité de prendre des engagements allant dans le sens de l’amélioration du traitement de l’information en cette période sensible, et des initiatives ont déjà été prises par certains médias et par certaines associations professionnelles.
Dans ce sens, tous les acteurs sont invités à s’impliquer franchement et de façon responsable dans la recherche du vrai et de l’utile.
En vue d’y parvenir, les participants ont convenu de ce qui suit :
-Appeler l’attention des membres du gouvernement sur la nécessité d’entreprendre une nouvelle forme de communication ;
-Inviter les forces de sécurité et de défense à communiquer beaucoup plus autour des questions sécuritaires pour éviter la psychose au sein de la population ; le CSC a été invité à aller à la rencontre des FDS pour mener le plaidoyer ;
-Poursuivre la campagne d’éducation aux médias pour sensibiliser le public sur la production et la consommation de l’information ;
-Rendre disponible un guide pratique du journaliste par le CSC en attendant l’ élaboration d’une charte de traitement en temps de crise par les associations professionnelles de journalistes ;
-Donner plus de moyens à la Direction de l’Observation des médias pour recenser les manquements aux règles déontologiques et les communiquer aux médias de façon hebdomadaire ;
-Eviter de relayer les informations liées aux communautés pour ne pas stigmatiser certaines populations ;
-Créer une rubrique sur le site d’information du gouvernement dans laquelle les médias et le public peuvent vérifier les rumeurs ;
-Demander aux FDS d’assouplir leurs méthodes de travail pour éviter d’entraver le travail des journalistes sur le terrain ;
-Initier des actions de formation au profit des journalistes et animateurs afin de tendre progressivement vers la spécialisation des acteurs ;
-Interpeller fréquemment les médias, notamment par l’institution d’un cadre périodique de concertation et s’interroger sur leurs bilans ».