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Politique nationale: Roch Kaboré annonce un remaniement gouvernemental

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A l’occasion du premier anniversaire de son investiture, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a échangé 90 min durant, ce 28 décembre 2016, via twitter avec les internautes sur plusieurs questions, en l’occurrence la sécurité, la santé, l’éducation et l’économie. roch

A la question de savoir comment va le Burkina Faso?, voici ce qu’il a dit: « Le Burkina est dans la bonne voie . Avec plus de travail , de détermination , d’engagement collectif nous réussirons ».

Il a expliqué que la nomination d’un nouveau chef d’état-major général « s’inscrit dans le cadre de la réorganisation des forces armée burkinabè » . Abordant les questions de sécurité, il a soutenu que le refus des koglweogo d’intégrer la police de proximité dans son format actuel relève d’un malentendu; que « les kogolweogo intégreront la police de proximité ».

Il y aura un remaniement gouvernemental, a-t-il annoncé, sans précisions. Et de poursuivre:« La question du ministère plein de la sécurité sera prise en compte dans la réorganisation gouvernementale ».

Concernant l’ex-Premier ministre, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, le président Kaboré a fait savoir que le dossier est en cours de traitement au niveau de la hiérarchie militaire pour  » l’aspect disciplinaire » et à la justice militaire pour  » l’aspect judiciaire ».

Au terme des échanges, le président du Faso a promis de renouveler l’expérience qu’il estime « très utiles », car selon lui, les réseaux sociaux sont « des vigies « .

Anderson Koné
Burkina Demain

Construction de l’échangeur du Nord: les populations victimes exigent des indemnisations conséquentes

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Des Organisations de la société civile (OSC) dont la coordination des Comité de défense et de l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) ont organisé une conférence de presse, ce 28 décembre 2016, pour demander le paiement d’indemnités justes des populations victimes des travaux de construction de l’échangeur du Nord, avant tout déguerpissement. echangeur

Selon le conférencier principal, le coordonnateur du CDAIP, Ernest Zemba, les maraichers dont certains ont hérité de leurs activités depuis plus de 30 ans doivent être dépossédés de leurs biens de production et déguerpis alors que les conditions préalables à cela ne sont pas remplies. Il a avancé le nombre de 600 personnes, membres de regroupements professionnels qui détiennent des agréments.

A l’en croire, les initiatives et les décisions relatives à la gestion des indemnisations des personnes concernées se font toujours sans leur implication effective. De son avis, les autorités ont proposé la somme de 300 FCFA/ m2, alors que les maraichers demandent 2200 FCFA/m2
«C’est pourquoi leur fédération a entrepris des démarches diverses aussi bien auprès des autorités municipales, qu’auprès des ministères chargés des Infrastructures, de l’Administration territoriale, de l’Agriculture ainsi que de l’Economie et des Finances pour la satisfaction de leur doléances», a indiqué le coordonnateur du CDAIP qui a regretté que toutes les démarches n’ont pas abouti.
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Alors, M. Zemba a menacé que si rien n’est fait, ses camarades et lui envisageront d’autres actions plus fortes.

De son avis, sa structure a élaboré, en collaboration avec des OSC de défense des droits de l’homme, une plateforme minimale commune , comportant quatre points, à savoir le dédommagement conséquent des maraichers et le règlement définitif de leur problème avant tout déguerpissement.

Les travaux de construction de l’échangeur du Nord de la ville de Ouagadougou ont commencé depuis le 26 novembre 2015, pour durer 38 mois. Son coût, évalué à 70 milliards de FCFA, est financé par le budget de l’Etat burkinabè, à travers un partenariat public-privé avec le groupe Bank of Africa.

Mathias Lompo
Burkina Demain

Environnement : 15 millions pour réparer les dégâts d’animaux sauvages

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Photo de famille des heureux bénéficiaires des chèques avec les officiels

Les victimes des dégâts causés par les animaux sauvages ont reçu des chèques au titre de leur indemnisation, ce mercredi 28 décembre 2016 à Ouagadougou. La cérémonie de remise des chèques a eu lieu au ministère de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique en présence du ministre en charge dudit département Batio Nestor Bassière. 

Photo de famille des heureux bénéficiaires des chèques avec les officiels
Photo de famille des heureux bénéficiaires des chèques avec les officiels

 Après les travaux du comité thématique « forêt et faune » des 8 et 9 décembre dernier du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE), sur les 77 plaintes soumises à examen sur le dédommagement des victimes des dégâts causés par les animaux, ce sont 76 qui ont été retenues. Chacune des victimes bénéficie d’un chèque dont le montant s’élève à la hauteur du dommage subit. Une cérémonie de remise symbolique des chèques a été organisée ce mercredi  28 décembre au ministère de l’environnement en collaboration avec le FIE. Une dizaine de bénéficiaires ont reçu séance tenante leurs chèques.  C’est la première fois que des dégâts causés par les animaux sont réparés par l’Etat, à travers le Fonds d’intervention de l’environnement (FIE). Cela est rendu possible depuis l’adoption du décret du 9 mars 2016 portant conditions et modalités de réparation des dommages causés par certaines espèces animales sauvages au Burkina.

«Rassurer les populations que le gouvernement est à leur écoute»

C'est le ministre Batio Nestor Bassière (au milieu) qui a présidé la cérémonie
C’est le ministre Batio Nestor Bassière (au milieu) qui a présidé la cérémonie

Pour cette première session de réparation, la plupart des 76 dossiers de plaintes portaient sur des dégâts causés par des éléphants et des hippopotames. Ces dégâts concernent  des champs, des greniers de céréales et des vergers. Les provinces de la Tapoa et de la Kompienga dans la région de l’Est sont les plus touchées.

Selon le ministre de l’environnement Batio Nestor Bassière, l’idée d’indemnisation des communautés des dommages causés par les animaux sauvages s’inscrit dans une vision d’apporter aux victimes une voie innovante de recours. C’est pourquoi,  dit-il, «ces dédommagements vont permettre non seulement à la population de pouvoir vivre en harmonie avec ces animaux mais aussi, de rassurer la population que le gouvernement est à l’écoute de leurs préoccupations.

Et d’ajouter :«avec la mise en œuvre du FIE et du comité thématique « faune et forêt », toutes ces questions trouveront désormais  des solutions».

Critères des réparations des dommages

Un heureux bénéficiaire de l'initiative recevant son chèque des mains du président du comité thématique « forêt et faune » Paul Djiguemdé
Un heureux bénéficiaire de l’initiative recevant son chèque des mains du président du comité thématique « forêt et faune » Paul Djiguemdé

Le président du comité thématique « forêt et faune » Paul Djiguemdé, par ailleurs Directeur général des eaux et forêts a expliqué que le phénomène d’intrusion et de destruction des champs ou greniers est présent dans toutes les régions du Burkina Faso. « Nous continuons de recevoir des dossiers » a-t-il laissé entendre.

Les critères de réparations des dommages ont été expliqués par Paul Djiguemdé. Il a fait savoir que l’étendue de la superficie et l’ampleur des dégâts sont les principaux éléments d’évaluation mais que  l’un ne nécessitait pas forcément l’autre. Car «on peut avoir une grande superficie avec moins de dégâts comme on peut avoir une petite superficie avec beaucoup de dégâts. L’ampleur des dégâts dépend aussi du rendement de la superficie, on prend en compte la productivité du champ mais également la nature de l’espèce animale mis en cause peut aussi jouer ».

Le gros lot à Sagna Bapougnini

L'assistance à la cérémonie de remise des chèques ce 28 décembre au ministère l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique
L’assistance à la cérémonie de remise des chèques ce 28 décembre au ministère l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique

Sagna Bapougnini, l’une des victimes ayant bénéficié de la plus grande réparation à savoir 1 359 000 F cfa nous a confié : « des hippopotames sont entrés dans mon champs, ils ont mangé tout mon riz et ils ont tout gâté. C’est un champ de riz qui vaut quatre hectares. C’est avec ce champ que je nourris toute ma famille. Dans ce champ il y a aussi des manguiers, des karitiers,  tout ça a été détruit, les grillages qui servaient de clôture ont été détruits ».

Pour lui le coût élevé des grillages fait que la somme perçue ne permet pas de  réparer  tous les dégâts causés mais s’en presse d’ajouter : «ça va m’aider beaucoup, on ne croyait pas qu’on pouvait avoir quelque chose de la part de l’Etat, donc, ça va ».Le coût total des dédommagements s’élève  à environ 15 millions et les montants perçus vont de 310 000F cfa à 1 359 000F cfa. Rappelons que les six (6) catégories d’animaux sauvages concernées sont les lions, les hyènes, les hippopotames, les crocodiles, les éléphants et les buffles.

Joachim Batao

Burkina Demain

Le Premier ministre Bissau-guinéen attendu à Ouaga

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Sissoco Embalo est attendu à l'aéroport international de Ouagadougou sur le coup de 11 h

Un peu plus d’un mois après sa nomination au poste de Premier ministre à Bissau, Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo arrive ce jeudi 29 décembre 2016 à Ouagadougou pour une visite officielle. «Il sera accueilli à 11 h à l’aéroport par son homologue burkinabè», indique une source proche du dossier, sans plus de précisions.

Sissoco Embalo  est attendu à l'aéroport international de Ouagadougou sur le coup de 11 h
Sissoco Embalo est attendu à l’aéroport international de Ouagadougou sur le coup de 11 h

Mais, ce que l’on peut déjà noter, Paul Kaba Thièba et Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo auront bien de choses à se dire. Tout comme Thièba à ses débuts, la tâche de Embalo s’annonce ardue, même s’il fait partie du sérail politico-militaire de son pays.
En effet, le nouveau Premier ministre bissau-guinéen a hérité d’une situation peu reluisante. Depuis plus d’un an, la Guinée-Bissau traverse une crise politique très profonde marquée ces derniers mois par des manifestations de rue.
Le président José Mario Vaz avait beau multiplier les Premiers ministres, la situation politique était restée compliquée et la situation économique avec. Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo est le quatrième chef de gouvernement nommé par le président Vaz en deux ans. Embalo est-il l’oiseau rare qui saura apporter la solution à l’équation bissau-guinéenne ?
Paul Kaba, dont le gouvernement a été fortement secoué sur le front social aura certainement des conseils à donner son homologue Embalo ; lui qui a été par moments obligé de jouer au médiateur, voire négociateur en rencontrant personnellement certaines organisations syndicales pour les calmer.
Mais l’un et l’autre Premier ministre jouissent de la confiance de leur chef de l’Etat. Ce qui n’est déjà pas rien face aux défis qu’ils doivent relever.

Burkina Demain

FAN: le colonel-major Oumarou Sadou nommé chef d’Etat-major

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Le colonel-major Oumarou Sadou a été nommé, ce 28 décembre 2016, chef d’Etat-major général des Forces armées nationales(FAN), en remplacement du général Pingrenoma Zagré, en poste depuis la Transition. sadou

Né le 22 mai 1959 à Djibo, le colonel-major Oumarou Sadou fréquente l’école primaire à Djibo et le Prytanée militaire du Kadiogo où il obtient le baccalauréat, série A4 en 1979. Retenu au cycle préparatoire aux grandes écoles militaires, il est inscrit au département d’anglais de l’Université de Ouagadougou de 1979 à 1981.

Il suit de nombreux stages et formations militaires et en sort titulaire du diplôme d’Etat-major. Il occupe divers postes de responsabilité dans les forces armées nationales : commandant de la IIe Région militaire, chef d’Etat-major de l’armée de terre, inspecteur général des forces armées nationales, etc.

Le colonel Oumarou est Chevalier de l’Ordre national et décoré de la Médaille d’honneur militaire commémorative avec agrafe Libéria. Marié, père de six enfants, il est amateur de volley-ball, de judo et de natation.

Anderson Koné
Burkina Demain

Compte rendu du conseil des ministres du 28 décembre 2016

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Une session du conseil des ministres burkinabè

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou,  le mercredi 28 décembre 2016, en séance ordinaire, de  09 H 30 mn à 14 H 30 mn, sous la présidence de  Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.

Une session du conseil des ministres burkinabè
Une session du conseil des ministres burkinabè

Le conseil a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations, et autorisé des missions à l’étranger.

DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE INTERIEURE

Le Conseil a adopté deux (2) décrets.

Le premier porte création, composition et attribution de la Coordination nationale de contrôle des services de sécurité intérieure (CO. NA.C.S.SI).

L’adoption de ce décret vise à renforcer la lutte contre les rackets sur les axes routiers et à accroître la qualité des prestations des services de sécurité intérieure.

Le second décret est relatif à la démission de Monsieur Mahamadi ZONGO, maire de l’arrondissement n°8 de la commune de Ouagadougou.

En application de l’article 277 de la loi n°055-2004 portant code général des collectivités territoriales au Burkina Faso, Monsieur Mahamadi ZONGO est démis de ses fonctions, suite à une motion de défiance introduite à son encontre.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE, DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE

Le Conseil a adopté un décret portant remise de peines à l’occasion du nouvel an 2017.

L’adoption de ce décret permet la remise du reliquat de peines privatives de liberté de 295 condamnés et la réduction de peine d’emprisonnement de 496 condamnés des Maisons d’arrêt et de correction du Burkina Faso et du Centre pénitentiaire agricole de Baporo.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.

Le premier rapport concerne deux décrets.

Le premier décret porte régime juridique des ordonnateurs de l’Etat et des autres organismes publics.

Le second décret porte modalités de contrôle des opérations financières de l’Etat et des autres organismes publics.

L’adoption de ces décrets vise à mieux règlementer la gestion des deniers publics, en application de la loi organique N°073-2015/CNT du 06 novembre 2015 relative aux lois de finances (LOLF) pour une mise en œuvre efficace du budget programme dans notre pays.

Le deuxième rapport est relatif aux Plans de passation des marchés publics, exercice 2017.

Pour la gestion budgétaire 2017, les plans de passation des marchés présentent des procédures de droit commun à hauteur de 91% pour une norme du Cadre Général des Appuis Budgétaires ( CGAB) supérieure ou égale à 85% et des procédures exceptionnelles de 9% pour une norme inférieure ou égale à 15%.

La situation globale des ministères et institutions respecte les indicateurs de bonne gouvernance en matière de commandes publiques.

Le Conseil a marqué son accord pour la mise en application du Plan de passation des marchés publics en vue d’une meilleure exécution du budget de l’Etat, gestion 2017.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté un rapport relatif à trois (03) décrets d’application de la loi N°036-2016/AN du 24 décembre 2016 portant modification de la loi N°025-2016/AN du 18 mai 2010 portant régime juridique applicable aux emplois des enseignants-chercheurs, des enseignants          hospitalo-universitaires et des chercheurs au Burkina Faso.

Le premier décret porte organisation des emplois des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires et des chercheurs et règlementation des fonctions d’assistants, d’enseignants à temps plein, d’attachés de recherche et d’ingénieurs de recherche.

Le deuxième décret fixe les modalités de jouissance du congé d’études, du  congé sabbatique et de mise en œuvre de la délégation des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires et des chercheurs.

Le troisième fixe les volumes horaires des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires et des chercheurs, les taux de rémunération et la règlementation des heures supplémentaires dans les institutions publiques de l’enseignement supérieur de l’Etat.

L’adoption de ces décrets vise à améliorer la gouvernance administrative  et pédagogique des institutions d’enseignement supérieur et de recherche. Cette nouvelle dynamique permettra le rattrapage des retards académiques et la normalisation des années universitaires dès la rentrée d’octobre 2017.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE L’ALPHABETISATION

Le Conseil a adopté un décret portant organisation du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation.

L’adoption de ce décret permet de doter le ministère d’un nouvel organigramme lui permettant de mieux accomplir ses missions.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT

Le Conseil a adopté un décret portant approbation des statuts de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC).

L’adoption de ce décret permet de conformer les statuts de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication, aux dispositions du décret N° 2014-613/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014, portant statut général des Etablissements publics de l’Etat à caractère administratif (EPA).

I.7. AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

Le Conseil a adopté un rapport relatif au Rapport d’enquête parlementaire sur le foncier urbain au Burkina Faso (1995-2015).

Au regard des recommandations formulées par ladite Commission, le Conseil a décidé des dispositions suivantes :

-le retrait des terrains illégalement acquis, avec à la charge des sociétés de promotion immobilières concernées l’obligation de rembourser intégralement les fonds irrégulièrement perçus ;

-la mise en place d’une commission interministérielle chargée de superviser les opérations d’apurement du passif du foncier urbain ;

-la mise en place de commissions ad’hoc au niveau régional qui seront chargées de superviser les travaux des commissions communales et d’arrondissements ;

-la mise en place des commissions au niveau communal et d’arrondissement qui seront chargées de l’apurement du passif dans le domaine du foncier urbain ;

-l’ouverture immédiate de poursuites disciplinaires à l’encontre des agents incriminés dans le rapport d’enquête parlementaire.

Le ministre en charge de la Justice a transmis le rapport de la Commission d’enquête parlementaire aux procureurs généraux près les Cours d’appel de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso pour les suites judiciaires éventuelles à réserver à ce rapport.

I.8. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ECONOMIE VERTE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Le Conseil a adopté un décret portant procédures de classement, de déclassement et de changement de statut des forêts de l’Etat et des collectivités territoriales.

L’adoption de ce décret vise à renforcer le cadre juridique de protection et de gestion des forêts.

COMMUNICATIONS ORALES

 II.1. Le Président du Faso a informé le Conseil de la nomination du Colonel-Major Oumarou SADOU à la fonction de Chef d’Etat-Major Général des Armées.

II.2. Le ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille a fait au Conseil une communication relative à l’organisation, le 8 mars 2017, de la 160ème Journée internationale de la femme sous le thème : « La valeur morale de la personne humaine : responsabilité des communautés dans la lutte contre l’exclusion sociale des femmes ».

Cette célébration qui vise à contribuer au respect de la personne, de la dignité et de la valeur humaine des femmes victimes d’exclusion sociale, est placée sous le haut patronage de Madame Sika KABORE, Epouse de Son Excellence Monsieur le Président du Faso.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

-Monsieur Tinga Robert GUIGUEMDE, Professeur titulaire de parasitologie, est nommé Président de l’Académie des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF) pour un premier mandat de trois (03) ans ;

-Monsieur Bobilwindé Robert SOUDRE, Professeur titulaire des universités à la retraite, est nommé Vice-président de l’Académie nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF) pour un premier mandat de trois (03) ans ;

-Monsieur Salaka SANOU, Professeur titulaire en Littératures africaines, est nommé Vice-président de l’Académie nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF) pour un premier mandat de trois (03) ans ;

-Monsieur Jean KOULIDIATI, Professeur des universités en Physique-spectroscopie moléculaire, est nommé Vice-Président de l’Académie nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF) pour un premier mandat de trois (03) ans ;

-Monsieur Michel Papaoba SEDOGO, Docteur Ès Sciences Agro-Eco-Pédologie, est nommé Vice-président de l’Académie nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF) pour un premier mandat de trois (03) ans ;

-Monsieur Hamidou TOURE, Professeur titulaire, est nommé Secrétaire perpétuel de l’Académie nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF) pour un premier mandat de trois (03) ans.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE INTERIEURE

-Monsieur Abdoulaye BANCE, Mle 59 710 A, Administrateur civil, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

-Monsieur Yala DAHOUROU, Mle 25 669 G, Administrateur civil, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Conseiller technique du Gouverneur de la Région de la Boucle du Mouhoun ;

-Monsieur Nouhoun Issouf COULIBALY, Mle 28 167 V, Administrateur civil, 1ère classe, 6ème échelon est nommé Conseiller technique du Gouverneur de la Région des Cascades ;

-Monsieur Daouda SANGARE, Mle 98 016 H, Administrateur civil, est nommé Secrétaire général de la province du Kourwéogo ;

-Madame Irène Andréa OUATTARA, Mle 72 611 K, Secrétaire administratif, est nommée Préfet du département de Pa, Province des Balé ;

-Monsieur Sié Aristide Mohamed KAM, Mle 220 659 J, Administrateur civil, est nommé Préfet du département de Koudougou, Province du Boulkiemdé ;

-Monsieur Gilbert ILBOUDO, Mle 247 542 A, Administrateur civil, est nommé Préfet du département de Niangoloko, Province de la Comoé ;

-Monsieur Kiswensida Modeste SAMBA, Mle 212 110 G, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du département de Bama, Province du Houet ;

-Monsieur Abdoul Aziz KARAMBIRI, Mle 260 522 T, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du département de Kankalaba Province de la Leraba ;

-Monsieur Noufo DEMBELE, Mle 105 183 B, Administrateur civil, est nommé Préfet du département de Ziniaré, Province de l’Oubritenga ;

-Madame Wossolème Clarisse DENNI, Mle 200 393 B, Administrateur civil, est nommée Préfet du département de Dapelogo, province de l’Oubritenga ;

-Monsieur Lawabien Gustave TOE, Mle 212 131 P, Secrétaire administratif, est nommé Préfet du département de Malba, Province du Poni ;

-Monsieur Benoît TIEMTORE, Mle 200 372 S, Administrateur civil, est nommé Préfet du département de Manga, Province du Zoundwéogo.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE, DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE

-Monsieur Gberdao Gustave KAM, Mle 30 126 B, Magistrat, grade exceptionnel, 4ème échelon, est nommé Chargé de missions ;

-Monsieur Madi Prosper TAPSOBA, Mle 130 315 N, Magistrat, est nommé Chargé de missions.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

-Madame Aïssata SANE/CONGO, Mle 30 837 W, Ingénieur statisticien économiste, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Directrice générale adjointe de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).

AU TITRE DU MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SUPERIEUR DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

-Monsieur Salif KARGOUGOU, Mle 225 063 K, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur des Affaires administratives et financières (DAAF) du CENOU.

AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT DE L’ECONOMIE NUMERIQUE ET DES POSTES

-Madame Oumou OUEDRAOGO/KONATE, Mle 79 391 N, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Inspecteur technique des services.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE LA FORMATION ET DE L’INSERTION PROFESSIONNELLE

-Monsieur Mamadou CISSE, Mle 259 726 E, Conseiller en Emploi et en Formation professionnelle, 1ère Classe, 1er échelon, est nommé Directeur de l’économie informelle ;

-Monsieur Youssouf SAWADOGO, Mle 237 930 T, Conseiller de Jeunesse et d’Education permanente, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur du suivi des actions d’insertion professionnelle et de l’emploi.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA FEMME, DE LA SOLIDARITE NATIONALE ET DE LA FAMILLE

-Monsieur Jacques KOALA, Mle 220 407 X, Conseiller d’éducation féminine, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur de l’encadrement et d’appui technique des organisations féminines ;

-Madame Thérèse Valérie SANOU, Mle 220 409 M, Conseiller d’éducation féminine, 1ère classe, 3ème échelon, est nommée Directrice de la protection et de la promotion des droits de la femme ;

-Monsieur Bouraïma OUEDRAOGO, Mle 111 410 T, Conseiller d’éducation féminine, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur du renforcement des capacités des femmes ;

-Madame Kimpoko Pauline OUEDRAOGO, Mle 220 411 G, Conseiller d’éducation féminine, 1ère classe, 3ème échelon, est nommée Directrice de la promotion de l’entreprenariat féminin ;

-Monsieur Lassimane KOUNKORGO, Mle 92 532 H, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chef de département des études, de la planification et du suivi-évaluation au Secrétariat permanent du Conseil national multisectoriel pour la protection et la promotion des droits des personnes handicapées (SP-COMUD/Handicap) ;

-Monsieur Hamidou LOMPO, Mle 97 695 M, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Chef du département chargé de l’administration et des finances au Secrétariat permanent du Conseil national multisectoriel pour la protection et la promotion des droits des personnes handicapées (SP-COMUD/Handicap) ;

-Madame Mariam OUEDRAOGO, Mle 85 513 G, Inspecteur d’éducation spécialisée, 1ère classe, 4ème échelon, est nommée Chef du département de la formation, du plaidoyer et de la communication au Secrétariat permanent du Conseil national multisectoriel pour la protection et la promotion des droits des personnes handicapées (SP-COMUD/Handicap) ;

-Monsieur Mamadou OUATTARA, Mle 43 791 M, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chef du département des études, du suivi-évaluation et de la prospective du SP/Observatoire national de la solidarité ;

-Monsieur Goro PALENFO, Mle 218 523 Y, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Chef du département de la formation, du plaidoyer et de la communication au SP/Observatoire national de la solidarité ;

-Monsieur Richard THIOMBIANO, Mle 78 096 S, Inspecteur d’éducation spécialisée, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Chef du département chargé du partenariat et de la coopération au SP/Observatoire national de la solidarité ;

-Monsieur Drissa BADOLO, Mle 216 128 L, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur de l’administration et des finances de l’Institut d’éducation et de formation professionnelle.

III.2. NOMINATION DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

MINISTERE DE LA SANTE

Le Conseil a adopté sept (07) décrets.

Le premier nomme les personnes ci-après au Conseil d’Administration du Centre hospitalier universitaire Yalgado OUEDRAOGO pour un premier mandat de trois (03) ans.

Administrateur représentant l’Etat

Au titre du ministère de la Santé

-Monsieur Nakaossebgandin Eric TOUGOUMA, Mle 51 326 X, Administrateur des hôpitaux et des services de santé ;

-Monsieur Yacouba SAVADOGO, Mle 88 263 G, Médecin de santé publique.

Administrateur représentant le Conseil régional du Centre

-Monsieur Désiré SAWADOGO.

Le deuxième nomme Monsieur Eric Nakaossebgandin TOUGOUMA, Mle 51 326 X, Administrateur des hôpitaux et des services de santé, Président du Conseil d’administration du Centre hospitalier universitaire Yalgado OUEDRAOGO pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le troisième nomme les personnes ci-après au Conseil d’Administration du Centre hospitalier universitaire Blaise COMPAORE pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Santé

-Monsieur Wilfried Brice BICABA, Mle 105 003 V, Médecin de santé publique.

Au titre du Conseil régional du Centre

-Monsieur Ludovic Patrick Wennningoudi

Le quatrième renouvelle le mandat des personnes ci-après au Conseil  d’Administration du centre hospitalier universitaire Blaise COMPAORE  pour un dernier mandat de trois(03) ans.

Administrateur représentant l’Etat

Au titre du ministère de la Santé

-Monsieur Robert OUEDRAOGO, Mle 17 209 R, Conseiller de santé.

Administrateur représentant les travailleurs

-Monsieur Mamadou ZIDA dit Moïse, Mle 54 363 C, Attaché de santé en chirurgie.

Le cinquième nomme Monsieur Wilfried Brice BICABA, Mle 105 003 V, Médecin de santé publique, Président du conseil  d’Administration du centre hospitalier universitaire Blaise COMPAORE pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le sixième nomme Monsieur Harouna KADIO, Mle 130 478 K, magistrat, représentant l’Etat au titre du ministère de la Santé, au Conseil d’Administration de l’Office de santé des travailleurs (OST) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le septième décret nomme Monsieur Harouna KADIO, Mle 130 478 K, Magistrat, Président du Conseil d’administration de l’Office de santé des travailleurs (OST).

MINISTERE DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Madame Rakiata NABI, Mle 2012 307 X, Conseiller des affaires économiques, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat au Conseil d’administration du Fonds de développement de l’élevage (FODEL) pour un premier mandat de trois (03) ans.

MINISTERE DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier nomme les personnes ci-après Administrateurs au Conseil d’administration du Fonds de développement culturel et touristique pour un mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Culture, des arts et du tourisme :

-Madame Alimata SAWADOGO/TANLY, Mle 41 567 R, Professeur ;

-Madame Monique OUEDRAOGO/ILBOUDO, Mle 212 190 U, Administrateur des services touristiques;

Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

-Madame Asséta BARRY/OUEDRAOGO, Mle 52 177 E, Inspecteur du trésor ;

Au titre du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat :

-Madame Abibata TOE/TONI, Mle 111 340 S, Conseiller des affaires économiques.

Au titre du ministère du Développement de l’économie numérique et  des postes :

-Monsieur Abdoul Malick TRAORE, Mle 03 712 N, Informaticien.

Au titre des Organisations professionnelles de la culture :

-Monsieur Thierry MILLOGO, Cadre scientifique et commercial du secteur privé.

Au titre des Organisations professionnelles du tourisme :

-Monsieur Mamadou Pierre Célestin ZOUNGRANA, Gestionnaire en tourisme et hôtellerie.

Au titre des Organisations professionnelles des banques et établissements financiers :

-Monsieur Kounbelara Innocent HIEN, Analyste financier, Cadre supérieur de banque.

Au titre des travailleurs :

-Monsieur Yaya SOURA, Mle 238 121 D, Conseiller des affaires culturelles.

Le second décret nomme  Madame Asséta BARRY/OUEDRAOGO,          Mle 52 177 E, Inspecteur du trésor, Présidente du Conseil d’administration du Fonds de développement culturel et touristique pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement,

Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU, Officier de l’ordre national

Affaire des 127 millions aux députés : La vive réaction de Jean-Baptiste Natama

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Prenant exemple sur lui-même pendant la campagne présidentielle, Jean Baptiste Natama ne manque pas de mot pour condamner l'attitude des parlementaires

Candidat à la présidentielle de 2015 et ancien directeur de cabinet de la présidente de la Commission de l’Union africaine, Jean-Baptiste Natama a réagi sur sa page Facebook à l’affaire des 127 millions des députés qui enflamment depuis quelques heures les réseaux sociaux. Lisez plus tôt.

Prenant exemple sur lui-même pendant la campagne présidentielle, Jean Baptiste Natama ne manque pas de mot pour condamner l'attitude des parlementaires
Prenant exemple sur lui-même pendant la campagne présidentielle, Jean Baptiste Natama ne manque pas de mot pour condamner l’attitude des parlementaires

«On peut objecter à ces députés, que le financement de la campagne électorale était aussi un droit mais que je l’ai trouvé et jugé moralement indécent et donc décidé de ne pas en faire un usage personnel.
Ici, il s’agit de mettre chaque acteur politique face à sa conscience car c’est de cette conscience que résulte la conception que chacun se fait de l’action politique, de son rôle et de ses responsabilités en tant qu’acteur de cette politique au sein de la société mais aussi des obligations morales y afférentes.
De ce fait si, pour certains comme moi, la politique est un sacerdoce à vivre au service entier et exclusif de la société, pour d’autres, elle est un moyen pour assouvir des intérêts personnels égoïstes, même et surtout, au détriment de ceux-là au nom desquels l’on prétend agir politiquement.

Alors que retenir ?

Le constat que l’on peut faire c’est que, les députés, qu’ils soient de l’opposition ou de la majorité, toutes obédiences politiques et idéologiques confondues (sociaux-démocrates, libéraux, néolibéraux, sankaristes, national-tercéristes, etc.), quand il s’agit de jouir d’avantages matériels et financiers ou de privilèges, sont unanimes.
Oui! Il n’y a aucune voix dissonante au sein de l’hémicycle, ce qui me convainc davantage que nous avons affaire à une classe politique qui, dans son ensemble, nous prouve son irresponsabilité caractérielle caractérisée et dont le dernier des soucis est de servir et préserver les intérêts du peuple.
Pouvait-il en être autrement quand on voit la déchéance morale qui gangrène notre pays?
Pouvait-on attendre et espérer mieux de responsables politiques qui achètent des voix d’électeurs pour se faire élire?
Non. Nous avons vu la transition prise en otage par des individus qui, lorsqu’ils étaient dans l’opposition ou dans la société civile, étaient les plus vocaux et les plus virulents à s’indigner avec véhémence contre les avantages et les privilèges accordés à l’establishment politique mais, une fois aux affaires, ils ne s’en sont pas privé, au nom des sacro-saints principes qu’ils défendaient préalablement. Bien au contraire, ces objecteurs de conscience en papier recyclé, parangons de la vertu seulement dans le verbe, en ont usé et abusé.
Et, il en est de même, aujourd’hui, pour certains d’entre nous qui viendront ici crier au scandale mais, dès qu’ils auront l’opportunité, ils auront tôt fait d’oublier la vertu pour faire pire.
Oui! En parlant de ceux qui trompent le peuple en s’opposant le jour puis collaborent la nuit.
Non! Encore, parce que la manière et les raisons de faire de la politique par cette élite ne s’accommodent d’aucune valeur morale et sociétale.
Non! Aussi, parce qu’il y a de l’hypocrisie, de l’inconséquence, de la fourberie, de l’escroquerie morale et politique, de l’irresponsabilité et de l’indignité opposables aux gouvernants et aux gouvernés dans une large majorité.
Pensez-vous que, quelqu’un qui triche et ment pour se faire élire deviendra-t-il honnête et vertueux, une fois élu?
Ne croyez-vous pas que le premier réflexe de celui qui investit ses ressources matérielles et financières pour se faire élire à travers l’achat de voix sera toujours de récupérer d’abord sa mise?
C’est au vu de toutes ces considérations et de tous ces agissements, que je n’ai de cesse insisté sur le besoin de renaissance Burkinabè avec pour fondements le retour aux valeurs morales et sociétales fondatrices de notre identité nationale ainsi que sur le nécessaire renouvellement de la classe politique dans son ensemble.
Une classe politique qui a failli, qui a usé de son génie pour créer l’échec collectif dont nous subissons les affres et qui a épuisé son contenu historique. Une classe politique dont les actions sont constamment en déphasage avec les aspirations du peuple.
Oui! Il faut indubitablement une véritable refondation morale et sociétale pour un vrai changement dans notre cher pays».

Jean-Baptiste Natama

Putsch manqué : pourquoi maintient-on le capitaine Dao en prison ?

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Incarcéré depuis septembre 2015 pour son implication présumée dans le putsch raté, le capitaine Abdoulaye Dao est toujours en prison. Après quatre jours de liberté provisoire, il a été aussitôt arrêté et placé sous mandat de dépôt, le 20 décembre 2016 ; comme si quelqu’un ne voulait même mas qu’il célèbre le réveillon en famille.capitaine-dao-rsp

De nouveaux chefs d’accusations pèsent sur lui : association de malfaiteurs, en rapport avec les évènements malheureux de Pô. Comment donc cela est-il possible ? Le système de surveillance et de sécurité de la MACA serait-il défaillant ? Si ça se trouve qu’il est impliqué auxdits évènements, comment certains de ses compagnons d’infortune, en liberté provisoire, n’aient pu être mêlés à cette rocambolesque histoire digne d’une série policière ?

Il y a tout comme un acharnement contre l’homme. De qui ? « That is the question », pour parler comme les Anglais. Ce qui est sûr, le capitaine Dao, déféré au même moment que ses compagnons de galère, a été maintenu le plus longtemps possible dans les liens de la justice. Contrairement à certains compagnons d’armes et supérieurs de la sécurité présidentielle qui ont bénéficié, régulièrement et conformément au Droit, de mesures d’élargissement. Au nombre d’entre eux, on peut citer le commandant Abdoul Aziz Korogo, chef de corps par intérim de l’ex-RSP, le capitaine Oussène Zoumbri (commandant de compagnie au RSP), le lieutenant-colonel Mahamady Déka, le colonel-major Boureima Kiéré, chef d’état-major particulier du président Michel Kafando, et même le colonel Mamadou Bamba, passé présentateur au moment du putsch, depuis le 18 octobre dernier.

C’est incompréhensible que le capitaine Daosoit maintenu aussi longtemps dans les geôles. C’est d’autant plus inconcevable qu’il a été repris aussitôt après son élargissement. Tout porte à croire que l’homme dérange. Et qui ?
En vérité, le capitaine n’était même pas à Ouagadougou lors du putsch manqué des 16 et 17 septembre derniers. Il était en mission à Banfora pour prendre part à l’audience délocalisée du tribunal militaire, du 13 au 15 septembre 2015. Le lendemain 16, il a fait une escale à Bobo-Dioulasso pour rendre visite à ses parents. C’est de là-bas qu’il a appris le déclenchement du putsch. Aussitôt a-t-il décidé de se rendre à Ouagadougou où il est arrivé peu avant minuit. Il n’était donc pas là au moment de l’arrestation du président Kafando, du premier ministre, le lieutenant-colonel Zida, des ministres Bagoro et Loada.

Une fois de retour, il a endossé ses habits de chef du service de sécurité ; puis il est allé aux chevets des autorités. Il les a rassurés, en ces mots : « Je ferai tout pour que rien ne vous arrive ». Et il a pris contact avec leurs familles respectives où il a obtenu des effets de rechanges pour chacun d’eux.

Comment comprendre qu’un soldat aussi humaniste, raisonnable que responsable, soit maintenu aussi longtemps dans les liens de la justice ? Il apparait juste et raisonnable qu’il bénéficie lui aussi de la mesure d’élargissement, en attendant son procès, au même titre que certains hauts gradés, par exemple, dont la responsabilité dans le déroulement du coup d’Etat est tout aussi nette que la sienne qui reste discutable. Vivement que le capitaine Dao soit libéré au plus vite. Mieux, avant la célébration de la Saint Sylvestre.

Anderson Koné
Burkina Demain

Affaire un million de F CFA à chaque député: l’AN se défend avec la loi de finances

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Dans ce communiqué publié le 27 décembre 2016, l’Assemblée nationale a démenti l’octroi de la somme d’un million de francs CFA à chaque élu pour les fêtes de fin d’année. Voici l’intégralité du texte.cnt

Il est dit dans une certaine presse que les députés ont été gratifiés d’un million de FCFA pour la fête. Cela n’est pas exact. De quoi s’agit-il ? Dans la pratique parlementaire, les députés sont appelés à rendre compte des travaux parlementaires à la fin de chaque session.

Le Budget gestion 2016, titre IV, article 64, paragraphe 649, ligne Subvention aux groupes parlementaires, prévoit un appui aux députés afin de leur permettre d’assurer comme il se doit la redevabilité de l’élu vis-à-vis des populations de sa circonscription.
C’est à ce titre que les députés ont reçu un million de FCFA, à la fin de la deuxième session parlementaire, comme inscrit dans le budget 2016 voté par le Conseil national de la Transition (CNT).

Cette ligne budgétaire, la septième législature l’a héritée de toutes les législatures. Elle prévoit un appui aux députés pour rendre compte du travail parlementaire aux populations à la base.

L’Assemblée nationale n’a fait qu’appliquer la loi de finances, gestion 2016.

La Direction générale des médias de l’Assemblée nationale

Suppression du tribunal milliaire: Le Balai citoyen s’insurge

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A travers cette déclaration, Le Balai citoyen se prononce sur le projet d’écriture de la loi fondamentale. Il s’insurge contre la suppression du tribunal milliaire, la tournée internationale d’explication du projet et interpelle les membres de la commission à rester fidèles à leurs devoirs et leurs prérogatives. Lisez plutôt!balai

«Les lois fondamentales sont les instruments les plus puissants pour indiquer dans un pays la société idéale à laquelle on veut tendre. Elles n’ont pas vocation à s’adapter à l’état de la société telle qu’elle est, aux cultures politiques et aux pratiques du moment. Elles doivent dessiner un horizon, figer à un moment donné dans un document ce que les esprits les plus créatifs, les plus engagés, les plus idéalistes et les plus ouverts peuvent produire de meilleur comme contrat social proposé à leur communauté nationale. » Ces propos de Gilles Yabi, analyste politique et fondateur du think tank WATHI, illustrent à souhait la problématique du passage à la Vème République au Burkina Faso. On peut dès lors affirmer à suffisance que la constitution actuelle, qui a connu neuf modifications depuis son adoption le 02 juin 1991, aura vécu.
Après la chute du régime Compaoré, la transition avait créé, par loi organique n°003-2015/CNT du 23 janvier 2015, la Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR)qui avait notamment pour attributions de proposer des réformes constitutionnelles, politiques et institutionnelles. Cette commission a rendu son rapport en septembre 2015 incluant un avant-projet de Constitution et avec comme recommandation de ne pas laisser la réforme constitutionnelle au bon vouloir des nouvelles autorités qui seront issues des élections générales prévues originellement pour le 11 octobre 2015. Selon le CRNR, la nouvelle constitution qui devrait être adoptée par referendum visait entre autres à :
– créer un rééquilibrage des pouvoirs entre les institutions étatiques notamment par l’instauration du contrôle parlementaire sur les pouvoirs de nomination du Président du Faso et la suppression de la disposition consacrant le pouvoir du Président du Faso de fixer les grandes orientations de l’Etat, laquelle expose le pouvoir exécutif à des crises institutionnelles.
– consolider le caractère républicain de l’Armée nationale qui souffre de la déperdition des valeurs éthiques et professionnelles.
– favoriser la transparence dans la gestion des affaires publiques.
– élargir les pouvoirs de la cour constitutionnelle à la protection des droits et libertés, au contrôle des lois de révision constitutionnelle et à la régulation de la vie politique.
– consacrer le statut pénal du Président du Faso et des membres du gouvernement pour éviter leur impunité.
– corriger les difficultés d’accès à la Justice, qui font du droit au juge, un droit plus théorique qu’effectif.
– Etc.

Malheureusement, le putsch du 16 septembre 2015 ainsi que les réticences de certains partis politiques ont compromis le processus ainsi enclenché vers « les voies du renouveau».
Le président élu, Roch Marc Christian Kaboré, avait par la suite mis en place par décret N° 2016-216/PRES, signé le 14 avril 2016, une commission constitutionnelle qui a été finalement installée le 29 septembre 2016.Cette commission de 92 membres, avec une large représentativité sociopolitique, avait deux mois pour présenter un avant-projet de constitution. Cette initiative du président était conforme à sa promesse de campagne faite le 25 novembre 2015 à l’émission télévisée « Un candidat, un programme » :
« Une fois élu, dans les 6 mois qui suivent, nous allons passer à une discussion au plan national pour l’écriture d’une nouvelle constitution qui va consacrer le passage de la 4ème à la 5ème république. »
« Les thèmes de base sont connus : réduire les pouvoirs du président, rééquilibrer les pouvoirs entre l’exécutif et le législatif … Il faut que, ensemble, il y ait un consensus de base aussi large que possible pour que nous puissions adopter la constitution. »

Le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo invité en décembre 2014 de l’émission « Politik » sur la chaine Africable, au sujet de la nouvelle constitution, affirmait également :

« Il faut imaginer un système où personne à lui seul ne peut s’accaparer de l’ensemble des pouvoirs et l’exercer : contrôler la justice, parce qu’on est président du conseil supérieur de la magistrature, contrôler le gouvernement, contrôler l’armée parce qu’on est chefs des armées, on est en même temps président de la république … On ne peut pas faire les élections et remettre le même système en place …»

Dans les faits, le 18 aout 2016, le président du Faso, pour répondre à une préoccupation majeure soulevée par l’opposition politique, a du revenir sur les termes du décret instituant la commission constitutionnelle. Ainsi, l’avant-projet de constitution sera adopté par consensus au lieu de la majorité simple. C’est seulement après cet obstacle levé, que les travaux de la commission ont pu démarrer, avec beaucoup de retard.

Toutefois, les activités de cette commission resteront confidentielles jusqu’au 25 novembre 2016, date à laquelle, le journal Courrier Confidentiel, dans son édition N° 120 publie un article intitulé « les grandes décisions de la commission constitutionnelle ». Le journal annonce notamment que le tribunal militaire et la Haute cour de justice seront supprimés.

Par la suite, le 19 décembre 2016, l’opinion publique apprend sur les réseaux sociaux que le président de la commission constitutionnelle, Halidou Ouedraogo, serait revenu de manière unilatérale sur la décision arrêtée de manière consensuelle au niveau de la plénière de la commission constitutionnelle de supprimer le tribunal militaire. Il aurait argué que consécutivement aux « fuites », la hiérarchie militaire aurait réagi vivement et sommé la commission de rétablir le dit tribunal.

Si ces faits sont avérés, le Balai Citoyen exprime sa plus vive préoccupation et interpelle les membres de la commission de rester fidèles à leurs devoirs et leurs prérogatives : un groupe ou un individu quelconque ne saurait remettre en question les décisions consensuelles de la commission constitutionnelle, laquelle ne saurait recevoir des directives ou injonctions d’où qu’elles viennent.

Ceci est d’autant plus inquiétant que le président de l’assemblée nationale, lors de la séance plénière pour l’examen du projet de loi du budget de l’Etat gestion 2017 le 14 décembre 2016,n’a pas hésité à demander à la commission parlementaire en charge des lois de faire des propositions de relecture pour que suite à l’adoption de la nouvelle constitution, l’Assemblée nationale puisse régler la loi organique qui préside l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC).

Le Balai Citoyen estime par ailleurs qu’il ne saurait être question d’ériger une quelconque omerta ou secrets intangibles concernant le contenu des travaux de la commission constitutionnelle.

D’autre part, il est prévu des sorties dans les treize régions du Burkina Faso et dans plusieurs pays étrangers en Afrique comme en Europe pour présenter l’avant-projet de constitution avant l’élaboration du projet de constitution et son adoption par référendum. Le Balai Citoyen demande instamment au président du Faso et aux membres de la commission constitutionnelle de faire l’économie de l’étape des sorties à l’international inutilement budgétivore et de réorienter le budget affecté à cette activité au renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité. Celles-ci viennent en effet d’être durement éprouvées par des forces ennemies et ont plus que besoin d’équipements, si l’on s’en tient aux propos du ministre de la sécurité et du Chef d’Etat-major général des armées.

Le nécessaire travail de dissémination du texte sur la réforme constitutionnelle auprès des citoyens à la base pour une véritable appropriation citoyenne de la Constitution pourra aisément s’organiser par les différentes parties prenantes à la commission constitutionnelle; Commission qui, il faut le rappeler, regroupe un large éventail de la société burkinabè, y compris les représentants des burkinabè résidents à l’étranger, en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et en Asie.

Enfin, le Balai Citoyen estime qu’il est grand temps que chaque Burkinabè, appelé à un service public ou une responsabilité quelconque apprenne à loger ses actes à l’adresse de l’intérêt général pour un meilleur vivre ensemble.»

Fait le 27 décembre 2016
La coordination nationale du Balai Citoyen