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Leurs propos ont fait le buzz en 2016 au Burkina Faso

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Ils sont tous des personnages bien connus des Burkinabè

Ce sont tous des personnages publics burkinabè bien connus que l’on ne présente plus. Au cours de cette année 2016 qui s’achève ils auront été plus ou moins actifs. Tant en actions qu’en paroles. Mais, ce que l’on pourrait justement retenir d’eux en termes de paroles au cours des douze derniers mois, c’est certains de leurs propos qui ont fait jaser et fait le buzz sur les réseaux sociaux, tant ces propos ont choqué dans certains milieux, compte tenu du contexte de renouveau démocratique auxquels gouvernants et gouvernés burkinabè semblent aspirer sous l’ère Roch Marc Christian Kaboré. Mais, qui sont-ils et qu’ont-ils dit au juste ? 

Ils sont tous des personnages bien connus des Burkinabè
Ils sont tous des personnages bien connus des Burkinabè

BoukaryKaboré dit le ‘’Le Lion’’ : «Si l’État est contre la population, alors nous n’avons plus besoin de cet État”

Boukary Kaboré, dit le Lion
Boukary Kaboré, dit le Lion

Alors que le débat sur les Koglweogo faisait rage, avec à la clef un bras-de-fer qui se dessinait entre le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure et eux ; le groupe d’auto-défense sonna le rassemblement de ses troupes à Kombissiri dans le Centre-sud du pays. Fait marquant de cette grande assemblée, l’apparition à leurs côtés du bouillant BoukaryKaboré dit «Le Lion». Surnommé sur-le-champ Wibga (épervier en mooré), le président du Parti de l’unité nationale et du développement (PUND) apporte sans réserve son soutien aux Koglweogo qui voient en lui une sorte d’officier supérieur sur lequel ils pouvaient compter en cas de missions difficiles. Dans son soutien sans borne au groupe d’auto-défense parce qu’il contribuerait à la sécurité des Burkinabè, chose que les forces régulières avaient du mal, à son sens, à assurer ; le Lion lâche : «Si l’État est contre la population, alors nous n’avons plus besoin de cet État». En d’autres temps, cette sortie quelque peu musclée  de l’ex-capitaine et commandant du Bataillon d’Intervention Aéroporté (BIA) sous la révolution lui aurait valu au moins une audition. Le Lion lui-même est bien placé pour le savoir. En effet, c’est une phrase du genre au lendemain de l’avènement du Front populairequi serait à l’origine de l’attaque menée par l’armée en octobre 1987 contre son ex-Bataillon, ce qui a entraîné des massacres dans la cité du Cavalier rouge. Heureusement qu’une telle réaction excessive n’a pas été enregistrée du côté du nouveau pouvoir. Mais, toujours est-il que cette apparition surprise du Lion aux côtés des Koglweogo a amené les autorités sécuritaires à prendre plus au sérieux la question du groupe d’auto-défense.

Safiatou Lopez/Zongo : «Le palais de justice pourrait connaître le même sort que l’Assemblée nationale le 30 octobre 2014 si…»

Safiatou Lopez Zongo
Safiatou Lopez Zongo

Le 2 juin 2016, la présidente d’honneur du Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CNCOSC), Safiatou Lopez/Zongo qui n’a rien perdu de son activisme, laisse entendre au cours d’un meeting au Palais de Justice de Ouagadougou, que l’institution pourrait connaître le même sort que l’Assemblée nationale le 30 octobre 2014 si elle ne se montre pas à la hauteur des attentes du peuple. En clair, Lopez menace de mettre le feu au Palais de justice si la justice n’est pas rendue conformément aux attentes du peuple. Dans les rangs du monde judiciaire, c’est l’émoi. Safiatou est d’abord convoquée le 28 juillet 2016 au Service régional de la Police judiciaire à Wemtenga pour s’expliquer sur ses propos incendiaires. Si la police judiciaire avait par cette première audition intimider la jeune dame, c’était peine perdu puisqu’elle martèlera au cours de cette au cours de cette audition : ««Si nous n’avons pas reculé devant les balles du RSP, ce ne sont pas les robes noires des magistrats qui vont nous faire reculer». Avec la même détermination, forte du soutien de ses partisans, Lopez  fera par la suite  l’objet d’un procès en bonne et due forme au Palais de justice qu’il menaçait d’incendier. A ce jour, le verdict n’est pas encore connu.

Roch Marc Christian Kaboré : «Si vous avez un Etat où la magistrature est son propre patron, cela peut créer beaucoup de problèmes»

Roch Marc Christian Kaboré
Roch Marc Christian Kaboré

Lors de son investiture le 29 décembre 2015, le nouveau président élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, promet entre autre la réconciliation nationale à son peuple. Une réconciliation nationale qui doit en son sens passer par la justice. Mais, trois-quatre mois après, les choses ne bougent pas du côté de la justice comme l’aurait voulu le président. Pire, contrairement à sa promesse de mettre fin à l’impunité dans le pays, il assiste  comme son peuple à des libérations provisoires de personnes inculpées. Et le comble, c’est que le président du Faso et son ministre de la justice qui ne sont plus membres du conseil supérieur de la magistrature depuis les états généraux de 2015, n’ont aucun pouvoir légal d’imprimer un rythme politique à la justice. Or, les conséquences politiques des décisions judiciaires à l’heure actuelle, c’est le pouvoir Kaboré qui doit, à l’entendre, supporter. Et le chef de l’Etat semblait vivre une sorte d’injustice qu’il voudrait bien voir corriger dans le cadre du projet de Constitution de la 5e République. Il était comme victime d’une situation dont il n’est pas comptable. Et cela devenait de plus en plus difficile à supporter pour Roch Marc Christian Kaboré.

Visiblement excédé par les lenteurs de la justice héritée de la Transition de 2015, le président  fait le 3 juin 2016 cette déclaration aux Burkinabè du Sénégal : «je voudrais simplement vous dire que lors de la transition, il a été décidé de réformer la justice pour la rendre indépendante, en retirant du Conseil supérieur de la magistrature le président de Faso et le ministre de la justice, parce qu’on considère que la présence de ces deux- là empêche l’indépendance de la justice. Aujourd’hui, au plan de la justice, les décisions qui se prennent là-bas, nous n’y sommes pas impliquées.

Malheureusement, lorsqu’on a des gens en liberté provisoire, la tendance c’est de dire que c’est le gouvernement qui a dit de les libérer, or, nous-mêmes, on apprend les décisions comme tout le monde. C’est dire que sur le plan de l’application de ce que nous avons appelé l’indépendance de la justice, je crois qu’aujourd’hui, chaque burkinabè comprend pourquoi il est nécessaire que le Président du Faso et le ministre de la justice soient au Conseil supérieur de la magistrature. Parce que si vous avez un Etat où la magistrature est son propre patron, cela peut créer beaucoup de problèmes. Et je crois que lors des discussions constitutionnelles pour le passage à la 5ème République, ce seront des questions qui seront revues, au regard de la réalité et l’applicabilité sur le terrain».

Mais, cette sortie du président ne tarda pas à susciter l’inquiétude des juges qui n’entendent pas perdre leur indépendance nouvellement acquise. Dès leur lors, ils se mobilisent à travers leurs syndicats et crient à une cabale présidentielle. A ce jour, l’on semble s’acheminer vers le maintien du principe de l’indépendance de la magistrature. Si le chef de l’Etat se dit favorable à l’indépendance de la justice, il ne manque pas l’occasion pour rappeler aux juges leurs obligations vis-à-vis du peuple, c’est-à-dire celles de rendre justice conformément aux attentes des populations.

 

Salif Diallo : «On s’en fou, on n’a même pas regardé la marque des tablettes»

Salifou Diallo
Salifou Diallo

On est en debut décembre2016. L’affaire des 130 tablettes de la société Huawei offertes  aux députés bat son plein. Au cours d’une conférence de presse de son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le président intérimaire Salif Diallo, par ailleurs président de l’Assemblée nationale, aborde la question. Il sous-estime alors le problème et perçoit dans cette affaire une manœuvre d’officines politiques adverses qui tenteraient de l’instrumentaliser pour décrédibiliser les parlementaires. Excédé, il lâche au cours de la conférence de presse : «On s’en fou, on n’a même pas regardé la marque des tablettes». Pour ces soutiens, ces propos étaient surtout adressés à ces officines politiques. Mais, mal lui en a pris. Les réseaux sociaux s’enflamment. Le président de l’Assemblée nationale est considéré comme un irresponsable. C’est désormais la crédibilité de son institution et celle du régime qui est menacée. Salif Diallo finit par réaliser la menace et annonce lui-même le 5 décembre  au cours d’une session plénière du Parlement la restitution des tablettes incriminées au ministère de l’économie numérique.

 

Simon Compaoré :«Nous avions pour la plupart des kalachnikovs. La puissance de feu était supérieure à la nôtre».

Simon Compaoré
Simon Compaoré

Suite à l’attaque terroriste  du 16 décembre 2016 à Nassoumbou ayant fait au total 12 morts et 4 blessés dans les rangs de l’armée nationale ; Simon Compaoré est sur le plateau du JT de 20 h de la Télévision nationale du Burkina. Le ministre de la Sécurité intérieure y était invité pour parler de l’attaque, des circonstances dans lesquelles elle s’est produite. Les assaillants «étaient suffisamment équipés. Ce sont des armes lourdes, des 12,7 mm. (…) Ce sont des armes qui font mal et qui tirent à distance. Nous, nous avions pour la plupart des kalachnikovs. La puissance de feu était supérieure à la nôtre».

Cette explication du ministre Compaoré a déplu dans plusieurs milieux. Ses détracteurs y voient un aveu d’impuissance et de culpabilité du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Du coup, l’idée,long temps rejetée, d’un éclatement de son super ministère, avec un département entièrement dédié à la sécurité, a progressé. Le président kaboré a annoncé sa prise en compte dans le cadre du prochain gouvernement.

 

Alpha Mamadou Barry : «Un appel téléphonique Blaise Compaoré –Roch Kaboré, c’est complètement faux»

Alpha Mamadou Barry
Alpha Mamadou Barry

Au sortir,en fin juillet 2016,des travaux de la session du cinquième Traité d’amitié et de coopération (TAC) Côte d’Ivoire – Burkina Faso, tout le monde se félicite des résultats enregistrés avec des protocoles d’accord de coopération signés dans plusieurs domaines. Cette satisfaction exprimée de part et d’autre se justifiait à plus d’un titre, cela d’autant que le TAC V intervient après une période de brouille politico-judiciaire. Et c’est dans cette euphorie légitime que naît une banale affaire d’appel téléphonique entre le président Roch Kaboré et son prédécesseur Blaise Compaoré. L’appel aurait eu lieu à Yamoussoukro en marge des travaux du TAC V. Alors que les uns et les autres s’interrogeaient sur la véracité de l’information ; c’est le ministre des Affaires étrangères et des Burkinabè de l’étranger, Alpha Mamadou Barry, qui s’est chargé de démentir le fait à la télévision nationale. «Il n’y a eu aucun appel entre Blaise Compaoréet Roch Kaboré. C’est complètement faux», soutient-il. Mais, ce démenti ne convainc pas. Les réseaux sociaux et les politiques s’en mêlent. L’affaire va alimenter la chronique pendant plusieurs jours, voire semaine. Cette affaire a quelque peu terni les résultats du TAC V et l’action de ses artisans, notamment celle du ministre Barry qui s’est beaucoup défoncé dans ce rapprochement ivoiro-burkinabè.

Philippe Martin

Burkina Demain

Accidents de la circulation : Le DG de Yalgado invite à la vigilance

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Le DG de CHU Yalgado Ouédraogo, Robert B. Sangaré

A l’occasion des fêtes de fin d’année, le directeur général du CHU-Yalgado Ouédraogo invite la population à davantage de civisme ainsi qu’à l’observance des règles en matière de circulation routière en vue de limiter les accidents. C’est la teneur du présent communiqué.

Le DG de CHU Yalgado Ouédraogo, Robert B. Sangaré
Le DG de CHU Yalgado Ouédraogo, Robert B. Sangaré

«COMMUNIQUE DU DIRECTEUR GENERAL DU CHU-YAlGADO OUEDRAOGO
A l’occasion des fêtes de fin de l’année 2016, le Directeur Général du CHU-YalgadoOUEDRAOGO voudrait inviter la population à davantage de civisme ainsi qu’à l’observance la plus stricte des règles en matière de circulation routière.
Nous devons d’ores et déjà saluer les actions du ministère en charge de la sécurité sur les voies publiques et qui ont contribué à faire baisser de près de la moitié le nombre d’accidentés reçus dans nos services d’urgences au cours de l’année 2016.
Toutefois, il convient de réitérer cet appel à la prudence au regard des conséquences socio-économiques parfois dramatiques qu’engendrent nombre d’accidents fort bien souvent évitables, si un minimum de civisme était respecté.
Bonne fête à toutes et à tous dans l’amour et la paix des cœurs !
«Votre santé, notre raison d’être !»
B. Robert SANGARE,
Officier de l’ordre national

FAN: le lieutenant-colonel Zida rayé des effectifs

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A l’occasion du premier anniversaire de son installation au pouvoir, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a échangé 1h 44 min durant, ce 29 décembre 2016 à Ouagadougou, avec des journalistes burkinabè pour faire le bilan de son action. zida

A la question de savoir ce qu’il en est avec le manque d’un général à l’appel, le président du Faso a répondu en ces termes: « Comme vous le constatez il n’est pas rentré. Il sera rayé des effectifs de l’armée. C’est clair. Il a été passé en conseil de discipline.».

A noter le président Roch Kaboré lui avait demandé de rentrer le 5 juin dernier pour élucider sa responsabilité sur les malversations financières lors de sa gestion. Mais face au refus de Zida de rentrer de son exil canadien, le chef de l’État avait menacé de le considérer comme un déserteur. Et l’officier supérieur avait plutôt demandé une mise en situation d’« évacuation sanitaire ». Demande rejetée par le président Roch Kaboré qui exige préalablement la présentation d’un dossier médical selon l’usage en la matière.

Anderson Koné
Burkina Demain

Grève des médias publics: le SYNATIC et le gouvernement signent un protocole d’accord

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Le gouvernement burkinabè et le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) ont signé un protocole d’accord, le 29 décembre 2016 à Ouagadougou.pm2

Les termes de l’accord portent sur le principe de l’harmonisation, du relèvement et de l’extension de l’indemnité de code vestimentaire à 30 000 FCFA pour les Journalistes, techniciens de reportage, techniciens des médias publics, du SIG, des directions chargées de la communication des ministères et des institutions, de l’ISTIC et du ministère chargé de la Communication et de 11 000 FCFA pour le personnel administratif et de soutien; l’adoption d’un décret portant création, organisation et fonctionnement du Service d’information du gouvernement (SIG) d’ici à la fin du mois de janvier 2017; la transformation des Etablissements publics de l’Etat (EPE), RTB et Editions Sidwaya en sociétés d’Etat.

A cet effet, les deux parties ont décidé de mettre en place une commission mixte composée d’une part de membres du gouvernement, des ministères en charge de la Communication, des Finances, de la Fonction publique et du Commerce, et d’autre part, du SYNATIC. Chaque EPE recrutera un Cabinet d’étude chargé de faire des études techniques préalables à la mise en œuvre du passage à la société d’Etat. Les résultats de ces études seront soumis à l’appréciation de ladite commission mixte. Le recrutement des cabinets d’étude interviendra au cours du premier trimestre 2017. A noter que la date d’effet de cette revalorisation indemnitaire est fixée au 1er janvier 2017.pm1

En outre, le syndicat a obtenu la reconstitution de carrière des agents des médias publics, avec des compensations de cotisations à la CNSS et à la CARFO pour les agents de la RTB et de Sidwaya. Ce qui permettra à ces derniers de bénéficier d’une retraite proportionnelle. Quant au rétablissement des rémunérations, coupées depuis 2012, (frais de production, primes RFI, frais de pylônes), le gouvernement a marqué sa volonté de les rétablir, à travers des arrêtés conjoints (ministère de la communication et ministère de l’Economie). Au plus tard le 05 janvier 2017, le SYNATIC s’engage à transmettre ses observations sur le projet d’arrêté conjoint. Et le gouvernement de s’engager à tout mettre en œuvre pour que la question soit résolue au cours du premier trimestre 2017.

Les autres points qui n’ont pas trouvé d’accord portent sur la dotation des organes publics (RTB et SIDWAYA) en infrastructures et équipements modernes ; le reclassement des agents des catégories B1, A2 et A3 bloqués dans leur carrière ; la revalorisation des grilles salariale et indemnitaire (octroi de l’indemnité de risque et prime de panier et relèvement des taux des indemnités d’astreinte, de logement et de technicité) en attendant le passage à la société d’Etat ; le remboursement des frais liés à l’acquisition des verres correcteurs.

« Nous disons que les travailleurs des médias publics restent mobilisés parce qu’il y a des points qui n’ont pas été satisfaits », a lancé le Secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé, qui a annoncé qu’ une journée syndicale sera organisée par le SYNATIC dès ce vendredi 30 décembre 2016 pour faire le bilan de la lutte et analyser les acquis.
Le chef du gouvernement dont Paul Kaba Thiéba, affichant sa satisfaction a salué l’élan de patriotisme qui a prévalu dans les discussions . Puis, il a invité le SYNATIC à toujours mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation.

Anderson Koné
Burkina Demain

Parcelles illégalement attribuées de 1995 à 2015 : Le ministre de l’Urbanisme annonce des mesures fermes

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Le ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat a donné des éclaircissements par la rapport à la suite du rapport d'enquête parlementaire sur le foncier urbain

Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat était sur le plateau du JT de 20h de la Télévision nationale du Burkina (TNB) de ce mercredi 28 décembre. Maurice Dieudonné Bonanet y était invité pour expliciter les mesures prises par le conseil des ministres du jour sur le foncier urbain au Burkina Faso (1995-2015), suite notamment au rapport d’enquête parlementaire y relatif.

Le ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat a donné des éclaircissements par la rapport à la suite du rapport d'enquête parlementaire sur le foncier urbain
Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat a donné des éclaircissements par la rapport à la suite du rapport d’enquête parlementaire sur le foncier urbain

Le ministre Bonanet a été  on ne peut plus clair : des mesures fermes seront prises à l’encontre des agents du privé ou du public impliqués dans les malversations du foncier urbain relevées par le rapport d’enquête parlementaire. Pour ce qui concerne les agents du public, «ils seront sanctionnés conformément à leur statut d’agent public ».

Pour les citoyens qui auraient acquis ces parcelles incriminées, le ministre Bonanet rassure et indique qu’ils ne connaîtront pas d’expropriation s’ils ont en leur possession les documents requis.

 

     Les dispositions prises en conseil des ministres

Au regard des recommandations formulées par la Commission d’enquête parlementaire sur le foncier urbain de 1995 au 2015, le Conseil des ministres de ce 28 décembre a décidé des dispositions suivantes ; tout en précisant que «le  ministre en charge de la justice a transmis le rapport de ladite Commission d’enquête parlementaire aux procureurs généraux près les Cours d’appel de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso pour les suites judiciaires éventuelles à réserver à ce rapport» :

-le retrait des terrains illégalement acquis, avec à la charge des sociétés de promotion immobilières concernées l’obligation de rembourser intégralement les fonds irrégulièrement perçus ;

-la mise en place d’une commission interministérielle chargée de superviser les opérations d’apurement du passif du foncier urbain ;

-la mise en place de commissions ad’hoc au niveau régional qui seront chargées de superviser les travaux des commissions communales et d’arrondissements ;

-la mise en place des commissions au niveau communal et d’arrondissement qui seront chargées de l’apurement du passif dans le domaine du foncier urbain ;

-l’ouverture immédiate de poursuites disciplinaires à l’encontre des agents incriminés dans le rapport d’enquête parlementaire.

 

Burkina Demain

« L’affaire Djibrill Bassolé, un cas d’acharnement judiciaire»

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Pour le Pr Jacques Batiéno, le Général Bassolé est l'objet d'un acharnement judiciaire

Ceci est une analyse du Professeur  Jacques Batiéno sur l’affaire Djibrill Bassolé. «Appliqué à l’affaire BASSOLE, l’acharnement judiciaire se définit comme l’utilisation excessive de la loi afin de justifier l’accusation de monsieur BASSOLE qui, sinon, doit bénéficier d’une liberté immédiate et certaine, en plus d’un non lieu», soutient le Professeur de philosophie à Paris.

Pour le Pr Jacques Batiéno, le Général Bassolé est l'objet d'un acharnement judiciaire
Pour le Pr Jacques Batiéno, le Général Bassolé est l’objet d’un acharnement judiciaire

«L’AFFAIRE DJIBRILL BASSOLE, UN CAS D’ACHARNEMENT JUDICIAIRE

Il est devenu difficile pour tout esprit bien pensant de rester insensible au traitement judiciaire inacceptable qui est fait à monsieur BASSOLE. De fait, il y a dans cette affaire BASSOLE, un acharnement judiciaire comparable à l’acharnement thérapeutique que l’on trouve dans le monde médical. Dans ce dernier cas, il s’agit de l’utilisation excessive de thérapies lourdes afin d’améliorer l’état de santé d’un malade qui, sinon, est voué à une mort immédiate et certaine.

Appliqué à l’affaire BASSOLE, l’acharnement judiciaire se définit comme l’utilisation excessive de la loi afin de justifier l’accusation de monsieur BASSOLE qui, sinon, doit bénéficier d’une liberté immédiate et certaine, en plus d’un non lieu. Comment pourrait-on encore douter du fait d’un acharnement judiciaire contre l’ancien chef de la diplomatie burkinabè ? Il suffit, pour s’en rendre compte, de constater la tentative de blanchiment des prétendues écoutes téléphoniques entre Guillaume SORO et Djibrill BASSOLE.

En effet, dans cette affaire dont la dimension politique n’est plus à démontrer, le Tribunal militaire a voulu contourner la question liée à l’illégalité et à l’origine douteuse de ces écoutes en sollicitant l’expertise de l’allemand KUNZEL afin d’attester que l’enregistrement est judiciairement exploitable et recevable. Même si l’expert allemand conclut qu’il n’a pas pu détecter un trucage ou un montage selon la méthode qu’il a utilisée, il affirme dans son rapport que l’enregistrement en question va de 100hz à 3700hz, surpassant donc nettement le standard téléphonique international pour mobile GSM (250hz à 3200hz). Par conséquent, il dit la même chose que l’expert français PHEULPIN qui, dans son rapport, concluait que cet enregistrement ne peut être présenté comme étant l’enregistrement intègre d’une interception téléphonique classique.

Ainsi, par des procédés différents, les deux experts démontrent que l’enregistrement en question n’est pas un enregistrement téléphonique authentique.

Dès lors, les questions importantes qui se posent sont celles que les avocats de BASSOLE ont toujours posées, et ce dès le début de cette affaire :

-Qui est l’auteur de l’interception et de l’enregistrement téléphonique supposé ?

-Qui l’a fait diffuser sur internet et les médias ?

Mais une troisième question s’impose logiquement aussi : pourquoi avoir attendu une année avant de demander l’expertise d’une bande sonore qui constitue l’élément nodal de l’accusation ?

Ces questions sont d’autant plus importantes que l’expert allemand, désigné par le juge d’instruction militaire, qui aurait dû logiquement recevoir l’original de l’enregistrement, ne reçoit du juge qu’une copie. D’où une quatrième question tout aussi logique : où est l’original de la bande sonore ? Mieux, existe-t-il un original ? Au regard des informations que l’on a, le doute est permis à ce sujet.

Toujours est-il que l’expert allemand démontre scientifiquement qu’il ne s’agit pas de l’enregistrement d’une interception téléphonique classique, mais plutôt d’une transmission via internet (VOIP). En clair, si le juge d’instruction avait du mal à accepter l’origine douteuse de ces écoutes (dont on sait qu’il ne les a pas ordonnées), il sait à présent que la copie qu’il a détenue sous scellé pendant plus d’une année provient d’internet et ne peut, de ce fait, être considéré comme étant authentique. En cette occurrence, elle ne peut être versée au dossier.

En outre, pour des raisons que l’on ignore, l’expert allemand n’a pas procédé à la comparaison des voix. On est alors en droit de conclure que, selon toute vraisemblance, le tribunal militaire n’a pas voulu ramener Guillaume SORO dans le dossier. Ce qui, plus que jamais, vide le dossier BASSOLE de sa substance. Néanmoins, en poussant plus loin la réflexion, on peut être enclin à considérer que la justice militaire, à l’endroit de Monsieur SORO et pour des raisons politiques et diplomatiques évidentes, s’abstient de faire le minimum (audition) qui serait justifié de la recherche d’éléments pertinents, et, quand il s’agit de Monsieur BASSOLE, s’acharne à faire le maximum par le refus injustifié de la libération provisoire. Comment s’empêcher alors de penser que c’est aussi pour des raisons politiques ?

En tout état de cause, en voulant faire disparaître l’origine douteuse des écoutes, ce qu’il espérait en commandant l’expertise de celles-ci, le Tribunal militaire, à ses dépends, a permis d’établir la preuve scientifique que l’enregistrement détenu par le juge d’instruction militaire ne répond pas aux caractéristiques de l’enregistrement d’une communication classique. Ainsi, par ricochet, il apparait que des incertitudes importantes pèsent non seulement sur l’origine des écoutes, mais aussi sur leur authenticité. Or, est-il encore besoin de le rappeler ici, en matière de justice le doute profite à l’accusé.

Le caractère arbitraire et illégal de la détention de Djibrill BASSOLE ne fait que se confirmer à mesure que l’instruction avance, et les faits nous obligent à constater que BASSOLE est victime d’un acharnement judiciaire. Il s’agit désormais de savoir si c’est la justice qui, en toute indépendance, s’acharne ainsi sur l’homme. C’est moins sûr, car tout magistrat digne de ce nom verrait que cette affaire est vide. Est-ce le pouvoir politique qui, instrumentalisant l’institution judiciaire, l’utilise comme bras armé pour ainsi s’acharner sur l’homme ? C’est ce que l’on serait tenté de penser. La solution viendra donc du pouvoir politique qui, comme Pilate, devra décider une fois pour toute de se laver les mains de cette affaire, et laisser la justice faire son travail en toute indépendance. L’issue de l’affaire, au vue des éléments, coïnciderait alors avec une libération et un non lieu. Mais j’estime également opportun que le pouvoir politique se rapproche de BASSOLE lui-même afin de parler politique et lever tout équivoque sur ce plan.

15 mois de détention pour trouver ou établir des preuves de culpabilité basées exclusivement (Je dis bien exclusivement) sur des prétendues interceptions téléphoniques sur lesquelles pèsent un lourd soupçon concernant leur intégrité technique, n’honore ni la justice ni la démocratie du Burkina Faso.»

Jacques BATIENO, Professeur de philosophie, Paris (France)

Politique nationale: Roch Kaboré annonce un remaniement gouvernemental

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A l’occasion du premier anniversaire de son investiture, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a échangé 90 min durant, ce 28 décembre 2016, via twitter avec les internautes sur plusieurs questions, en l’occurrence la sécurité, la santé, l’éducation et l’économie. roch

A la question de savoir comment va le Burkina Faso?, voici ce qu’il a dit: « Le Burkina est dans la bonne voie . Avec plus de travail , de détermination , d’engagement collectif nous réussirons ».

Il a expliqué que la nomination d’un nouveau chef d’état-major général « s’inscrit dans le cadre de la réorganisation des forces armée burkinabè » . Abordant les questions de sécurité, il a soutenu que le refus des koglweogo d’intégrer la police de proximité dans son format actuel relève d’un malentendu; que « les kogolweogo intégreront la police de proximité ».

Il y aura un remaniement gouvernemental, a-t-il annoncé, sans précisions. Et de poursuivre:« La question du ministère plein de la sécurité sera prise en compte dans la réorganisation gouvernementale ».

Concernant l’ex-Premier ministre, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, le président Kaboré a fait savoir que le dossier est en cours de traitement au niveau de la hiérarchie militaire pour  » l’aspect disciplinaire » et à la justice militaire pour  » l’aspect judiciaire ».

Au terme des échanges, le président du Faso a promis de renouveler l’expérience qu’il estime « très utiles », car selon lui, les réseaux sociaux sont « des vigies « .

Anderson Koné
Burkina Demain

Construction de l’échangeur du Nord: les populations victimes exigent des indemnisations conséquentes

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Des Organisations de la société civile (OSC) dont la coordination des Comité de défense et de l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) ont organisé une conférence de presse, ce 28 décembre 2016, pour demander le paiement d’indemnités justes des populations victimes des travaux de construction de l’échangeur du Nord, avant tout déguerpissement. echangeur

Selon le conférencier principal, le coordonnateur du CDAIP, Ernest Zemba, les maraichers dont certains ont hérité de leurs activités depuis plus de 30 ans doivent être dépossédés de leurs biens de production et déguerpis alors que les conditions préalables à cela ne sont pas remplies. Il a avancé le nombre de 600 personnes, membres de regroupements professionnels qui détiennent des agréments.

A l’en croire, les initiatives et les décisions relatives à la gestion des indemnisations des personnes concernées se font toujours sans leur implication effective. De son avis, les autorités ont proposé la somme de 300 FCFA/ m2, alors que les maraichers demandent 2200 FCFA/m2
«C’est pourquoi leur fédération a entrepris des démarches diverses aussi bien auprès des autorités municipales, qu’auprès des ministères chargés des Infrastructures, de l’Administration territoriale, de l’Agriculture ainsi que de l’Economie et des Finances pour la satisfaction de leur doléances», a indiqué le coordonnateur du CDAIP qui a regretté que toutes les démarches n’ont pas abouti.
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Alors, M. Zemba a menacé que si rien n’est fait, ses camarades et lui envisageront d’autres actions plus fortes.

De son avis, sa structure a élaboré, en collaboration avec des OSC de défense des droits de l’homme, une plateforme minimale commune , comportant quatre points, à savoir le dédommagement conséquent des maraichers et le règlement définitif de leur problème avant tout déguerpissement.

Les travaux de construction de l’échangeur du Nord de la ville de Ouagadougou ont commencé depuis le 26 novembre 2015, pour durer 38 mois. Son coût, évalué à 70 milliards de FCFA, est financé par le budget de l’Etat burkinabè, à travers un partenariat public-privé avec le groupe Bank of Africa.

Mathias Lompo
Burkina Demain

Environnement : 15 millions pour réparer les dégâts d’animaux sauvages

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Photo de famille des heureux bénéficiaires des chèques avec les officiels

Les victimes des dégâts causés par les animaux sauvages ont reçu des chèques au titre de leur indemnisation, ce mercredi 28 décembre 2016 à Ouagadougou. La cérémonie de remise des chèques a eu lieu au ministère de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique en présence du ministre en charge dudit département Batio Nestor Bassière. 

Photo de famille des heureux bénéficiaires des chèques avec les officiels
Photo de famille des heureux bénéficiaires des chèques avec les officiels

 Après les travaux du comité thématique « forêt et faune » des 8 et 9 décembre dernier du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE), sur les 77 plaintes soumises à examen sur le dédommagement des victimes des dégâts causés par les animaux, ce sont 76 qui ont été retenues. Chacune des victimes bénéficie d’un chèque dont le montant s’élève à la hauteur du dommage subit. Une cérémonie de remise symbolique des chèques a été organisée ce mercredi  28 décembre au ministère de l’environnement en collaboration avec le FIE. Une dizaine de bénéficiaires ont reçu séance tenante leurs chèques.  C’est la première fois que des dégâts causés par les animaux sont réparés par l’Etat, à travers le Fonds d’intervention de l’environnement (FIE). Cela est rendu possible depuis l’adoption du décret du 9 mars 2016 portant conditions et modalités de réparation des dommages causés par certaines espèces animales sauvages au Burkina.

«Rassurer les populations que le gouvernement est à leur écoute»

C'est le ministre Batio Nestor Bassière (au milieu) qui a présidé la cérémonie
C’est le ministre Batio Nestor Bassière (au milieu) qui a présidé la cérémonie

Pour cette première session de réparation, la plupart des 76 dossiers de plaintes portaient sur des dégâts causés par des éléphants et des hippopotames. Ces dégâts concernent  des champs, des greniers de céréales et des vergers. Les provinces de la Tapoa et de la Kompienga dans la région de l’Est sont les plus touchées.

Selon le ministre de l’environnement Batio Nestor Bassière, l’idée d’indemnisation des communautés des dommages causés par les animaux sauvages s’inscrit dans une vision d’apporter aux victimes une voie innovante de recours. C’est pourquoi,  dit-il, «ces dédommagements vont permettre non seulement à la population de pouvoir vivre en harmonie avec ces animaux mais aussi, de rassurer la population que le gouvernement est à l’écoute de leurs préoccupations.

Et d’ajouter :«avec la mise en œuvre du FIE et du comité thématique « faune et forêt », toutes ces questions trouveront désormais  des solutions».

Critères des réparations des dommages

Un heureux bénéficiaire de l'initiative recevant son chèque des mains du président du comité thématique « forêt et faune » Paul Djiguemdé
Un heureux bénéficiaire de l’initiative recevant son chèque des mains du président du comité thématique « forêt et faune » Paul Djiguemdé

Le président du comité thématique « forêt et faune » Paul Djiguemdé, par ailleurs Directeur général des eaux et forêts a expliqué que le phénomène d’intrusion et de destruction des champs ou greniers est présent dans toutes les régions du Burkina Faso. « Nous continuons de recevoir des dossiers » a-t-il laissé entendre.

Les critères de réparations des dommages ont été expliqués par Paul Djiguemdé. Il a fait savoir que l’étendue de la superficie et l’ampleur des dégâts sont les principaux éléments d’évaluation mais que  l’un ne nécessitait pas forcément l’autre. Car «on peut avoir une grande superficie avec moins de dégâts comme on peut avoir une petite superficie avec beaucoup de dégâts. L’ampleur des dégâts dépend aussi du rendement de la superficie, on prend en compte la productivité du champ mais également la nature de l’espèce animale mis en cause peut aussi jouer ».

Le gros lot à Sagna Bapougnini

L'assistance à la cérémonie de remise des chèques ce 28 décembre au ministère l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique
L’assistance à la cérémonie de remise des chèques ce 28 décembre au ministère l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique

Sagna Bapougnini, l’une des victimes ayant bénéficié de la plus grande réparation à savoir 1 359 000 F cfa nous a confié : « des hippopotames sont entrés dans mon champs, ils ont mangé tout mon riz et ils ont tout gâté. C’est un champ de riz qui vaut quatre hectares. C’est avec ce champ que je nourris toute ma famille. Dans ce champ il y a aussi des manguiers, des karitiers,  tout ça a été détruit, les grillages qui servaient de clôture ont été détruits ».

Pour lui le coût élevé des grillages fait que la somme perçue ne permet pas de  réparer  tous les dégâts causés mais s’en presse d’ajouter : «ça va m’aider beaucoup, on ne croyait pas qu’on pouvait avoir quelque chose de la part de l’Etat, donc, ça va ».Le coût total des dédommagements s’élève  à environ 15 millions et les montants perçus vont de 310 000F cfa à 1 359 000F cfa. Rappelons que les six (6) catégories d’animaux sauvages concernées sont les lions, les hyènes, les hippopotames, les crocodiles, les éléphants et les buffles.

Joachim Batao

Burkina Demain

Le Premier ministre Bissau-guinéen attendu à Ouaga

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Sissoco Embalo est attendu à l'aéroport international de Ouagadougou sur le coup de 11 h

Un peu plus d’un mois après sa nomination au poste de Premier ministre à Bissau, Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo arrive ce jeudi 29 décembre 2016 à Ouagadougou pour une visite officielle. «Il sera accueilli à 11 h à l’aéroport par son homologue burkinabè», indique une source proche du dossier, sans plus de précisions.

Sissoco Embalo  est attendu à l'aéroport international de Ouagadougou sur le coup de 11 h
Sissoco Embalo est attendu à l’aéroport international de Ouagadougou sur le coup de 11 h

Mais, ce que l’on peut déjà noter, Paul Kaba Thièba et Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo auront bien de choses à se dire. Tout comme Thièba à ses débuts, la tâche de Embalo s’annonce ardue, même s’il fait partie du sérail politico-militaire de son pays.
En effet, le nouveau Premier ministre bissau-guinéen a hérité d’une situation peu reluisante. Depuis plus d’un an, la Guinée-Bissau traverse une crise politique très profonde marquée ces derniers mois par des manifestations de rue.
Le président José Mario Vaz avait beau multiplier les Premiers ministres, la situation politique était restée compliquée et la situation économique avec. Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo est le quatrième chef de gouvernement nommé par le président Vaz en deux ans. Embalo est-il l’oiseau rare qui saura apporter la solution à l’équation bissau-guinéenne ?
Paul Kaba, dont le gouvernement a été fortement secoué sur le front social aura certainement des conseils à donner son homologue Embalo ; lui qui a été par moments obligé de jouer au médiateur, voire négociateur en rencontrant personnellement certaines organisations syndicales pour les calmer.
Mais l’un et l’autre Premier ministre jouissent de la confiance de leur chef de l’Etat. Ce qui n’est déjà pas rien face aux défis qu’ils doivent relever.

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