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Turquie: 66 000 fonctionnaires renvoyés, 130 médias fermés et 8 651 militaires accusés

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La répression se poursuit en Turquie, depuis la tentative de putsch du 15 juillet. Aucun secteur n’échappe à l’épuration ordonnée par le président Erdogan : militaires, policiers, magistrats, journalistes, enseignants et fonctionnaires sont arrêtés, révoqués ou suspendus.
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D’après des chiffres officiels, 8 651 militaires sont accusés d’être liés aux putschistes. 178 généraux ont été placés en garde à vue, soit la moitié des généraux et amiraux de l’armée, selon des chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur. Parmi eux, 87 hauts gradés de l’armée de terre, 30 de l’armée de l’air et 32 de la marine. En outre, 1 099 officiers ont également été exclus pour cause « d’indignité », auxquels s’ajoutent 1 684 soldats renvoyés « pour conduite déshonorante ».

Le Conseil militaire suprême turc, le YAS, devrait décider de remplacer une large partie de la hiérarchie à l’issue de sa réunion qui durera une journée.

Par ailleurs, près de 300 militaires de la Garde présidentielle, soit 10 % de ce régiment, ont été mis aux arrêts au lendemain de l’instauration de l’état d’urgence. Le Premier ministre Binali Yidirim a laissé entendre que les autorités comptaient carrément démanteler ce corps d’armée.
Au niveau de la justice, des demandes de placement en garde à vue ont aussi été émises contre 2 854 juges et procureurs. Le 21 juillet, le ministère de la Défense avait annoncé la suspension de 262 juges et procureurs militaires.

• Éducation

Un décret signé par le président turc a ordonné la fermeture de 1 043 écoles privées et 15 universités liées à Fethullah Gülen. Le même décret visait 1 229 organisations et fondations caritatives, 19 syndicats, et 35 établissements médicaux.
Le ministre de l’Éducation, Ismet Yilmaz, a affirmé qu’au moins 20 000 enseignants seraient embauchés pour compenser les limogeages et suspensions de professeurs. Et pour cause, les autorités ont exigé la démission de plus de 1 577 doyens d’université, incluant tous les dirigeants des facultés d’État, et suspendu 21 738 employés de ce ministère l’Éducation.

• Fonctionnaires

Plus de 250 employés des services du Premier ministre ont aussi été mis à pied, de même que 100 responsables des services de renseignement, ainsi que près de 500 personnes travaillant au sein de l’agence des affaires religieuses, la plus haute autorité musulmane du pays. Les fonctionnaires démis ont été interdits de sortie du territoire.
En outre, alors que certains ambassadeurs turcs sont en passe d’être relevés de leurs fonctions, selon des déclarations du chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, dont le ministère a limogé, jeudi 28 juillet, 88 fonctionnaires.

• Presse

Les médias ne sont pas en reste, avec la fermeture de plus de 130 médias dont 16 télévisions, 45 journaux, trois agences de presse et 23 stations de radio, annoncée mercredi 27 juillet. Selon la chaîne de télévision privée CNN-Türk il s’agit essentiellement de médias de province, mais aussi de certains médias à diffusion ou audience nationale. L’agence de presse Cihan fait partie de ceux-ci, aux côtés de la télévision pro-kurde IMC TV et du quotidien d’opposition Taraf.
En outre, 15 magazines et 29 maisons d’édition ont été fermés, selon une annonce du gouvernement publiée dans le Journal officiel.
Ankara a lancé également mercredi des mandats d’arrêt à l’encontre de 47 journalistes. Il s’agit d’ex-employés du quotidien Zaman, mis en cause en raison de leurs liens supposés avec le réseau de l’imam Fethullah Gülen. En début de semaine déjà, 42 journalistes ont fait l’objet de mandats d’arrêt, dont un célèbre commentateur, et ancien parlementaire, Nazli Ilicak.

• Entreprises liées à l’État

La compagnie aérienne nationale turque Turkish Airlines a renvoyé plus de 100 employés, notamment dans le management et le personnel navigant, en raison de leurs liens supposés avec les putschistes du 15 juillet, tandis que l’opérateur Turk Telekom, détenu

Anderson Koné
Burkina Demain
Source: le monde.fr

MINEFID: les agents des finances en grève les 3 et 4 août prochain

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Le Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) ont organisé un sit-in, depuis le lundi dernier, pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Au terme de cette action, ils ont annoncé une grève de 48 h pour les 2 et 3 août 2016.
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Selon le secrétaire général du SYNAFI, Mohamed Savadogo, des agents du service de la Solde, de la Direction générale du budget, au nombre de 400 squattent dans un bâtiment qui menace de s’écrouler. Il s’inquiète que ce bâtiment ne s’écroule avec à l’intérieur les agents du Ministère en charge de l’Economie, des finances et du développement (MINEFID) et le matériel.

A ses dires, les nombreux travaux de réfections n’ont rien pu faire. Et malgré les nombreuses interpellations du syndicat, le gouvernement a annoncé le déménagement pour la fin du mois d’août.

Autre bâtiment « dangereux », celui du service de vérification, a laissé entendre M. Savadogo qui a rapporté que les travailleurs sont menacés par des serpents Cobra.

A la question de savoir s’il n’y avait pas d’autres points de revendications, Mohamed Savadogo a répondu par l’affirmative. Il a parlé du respect du protocole d’accord signé en 2011. De ses explications, les autorités de la transition avaient donné le signal fort, mais la ministre actuelle montre des velléités de remise en cause du protocole.

Reconnaissant que le fonds commun est décrié, il a avancé que le ministre doit trouver une formule pour motiver ces agents. Il a rappelé que l’ancien ministre Marie Noël Babemba, voulant supprimer le fonds commun, avait fait une comparaison avec les pays de la sous-région. Qu’après quelques missions de vérification sur le terrain, M. Babemba s’est rendu compte que le Burkina Faso était en arrière sur le traitement des agents.
Voilà ce que pense M. Sawadogo: « soit, on supprime le fonds commun, soit on le remplace, car ce sont des avantages acquis ».

Anderson Koné
Burkina Demain

Incendie Studio Abazon: Smockey et ses amis recherchent 20 millions de F CFA pour le remettre sur pied

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Le comité de soutien de l’artiste musicien, Smockey, baptisé  » Opération renaissance du studio Abazon » a animé une conférence de presse, le 29 juillet 2016 à Ouagadougou. Objectif, lancer un Abazonappel à contribution pour remettre sur pied le studio Abazon parti en fumée, le 18 juillet dernier.

Selon le président du comité d’organisation, Abdoulaye Diallo, les dégâts sont estimés à 59 millions de FCFA. Cela étant, il a déclaré que 20 millions de FCFA permettront de redémarrer dans les semaines à venir.

« Vous pouvez témoigner votre soutien, en faisant vos dons dans les lieux suivants: Airtel money à travers les numéros 55065001 et 67952938 ou par Western union au nom de Noro Diasso, avec envoi des codes au 68391827, ou par virement bancaire ou par carte de crédit », a avancé M. Diallo qui a invité la population à cliquer le lien suivant: https://gogetfunding.com/operation-renaissance-studio-du-studio-abazon/ .

En outre, les autres lieux de collecte de fonds sont le Centre de presse Norbert Zongo, le SEMFIMLS, le siège des Recrétrâles,

A en croire Abdoulaye Diallo, les dons déjà enregistrés s’élèvent à plus d’un million et demi de francs CFA.
 » On va apporter notre contribution, jusqu’au bout », a déclaré Sams K le Jah qui a poursuivi « qu’il faut qu’on y arrive et on n’a pas le droit d’échouer ».
Rappelons que ce studio avait été victime d’une attaque à la roquette de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP) .

Nicolas Bazié
Josiane Yaméogo
Burkina Demain

5e Forum de l’ARREC : Honoré Bogler attendu à Ouaga le 1er août

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C'est la première visite officielle que le président de l'ARREC, Honoré Bogler, effectue au Burkina, depuis sa prise de fonctions le 15 avril 2016

Le président de l’Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité de la CEDEAO (ARREC), Honoré Bogler, séjournera à Ouagadougou du 1er au 5 août 2016. Ce séjour du Pr. Bogler s’inscrit dans le cadre des préparatifs du prochain forum de l’ARREC prévu pour se tenir dans la capitale burkinabè du 14 au 16 novembre 2016. C’est la teneur du présent communiqué de la direction de communication de ARSE.

C'est la première visite officielle que le président de l'ARREC, Honoré Bogler, effectue au Burkina, depuis sa prise de fonctions le 15 avril 2016
C’est la première visite officielle que le président de l’ARREC, Honoré Bogler, effectue au Burkina, depuis sa prise de fonctions le 15 avril 2016

«Communiqué de presse
Le Président de l’Autorité de Régulation Régionale du Secteur de l’Electricité de la CEDEAO (ARREC), le Pr Honoré BOGLER, séjournera à Ouagadougou du 1er au 05 août 2016 dans le cadre des préparatifs du 5è forum de la régulation régionale de l’électricité de la CEDEAO prévu du 14 au 16 novembre 2016 à Ouagadougou.

En marge des séances de travail avec l’Autorité de Régulation du Sous-secteur de l’Electricité sur les préparatifs du forum, le Président de l’ARREC rendra des visites de courtoisie à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, au Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières et au Président de la Commission de l’UEMOA»

Le Directeur de la Communication et de la Documentation de l’ARSE
Yaya SOURA

Zimbabwe: Robert Mugabe met aux arrêts deux hauts responsables de l’Association des anciens combattants

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Confronté à un mouvement de contestation inédit, le président zimbabwéen, Robert Mugabe, a mis ses menaces de répression à exécution : deux hauts responsables de l’Association des anciens combattants du Zimbabwe, qui avait osé critiqué le président au pouvoir depuis 36 ans, ont été arrêtés. µ
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Douglas Mahiya, le porte-parole de l’Association des vétérans de la guerre de libération, a été arrêté mercredi soir à Harare, a annoncé jeudi un collectif d’avocats, les Avocats du Zimbabwe pour les droits de l’homme.
«Selon les informations que nous avons, la police est en train de l’inculper de subversion et d’insultes à la présidence», a indiqué le collectif d’avocats dans un communiqué.

Le secrétaire général de l’association, Victor Matemadanda, a lui aussi été interpellé, à Gokwe, dans le nord-ouest du pays et «son sort est inconnu pour le moment», selon le collectif d’avocats.
Alors que le Zimbabwe est plongé dans une crise économique catastrophique, les vétérans de la guerre d’indépendance, qui étaient des piliers du régime, avaient publié la semaine dernière une déclaration choc, dénonçant l’attitude «dictatoriale» de M. Mugabe et jugeant que son parti, la Zanu-PF, avait «lamentablement échoué à résoudre les problèmes économiques» du pays.

Il avaient prévenu qu’ils ne soutiendraient pas M. Mugabe lors de la présidentielle de 2018, à laquelle il compte se représenter.

Déjà en proie à une contestation vigoureuse de la société civile, le président Mugabe avait menacé mercredi les anciens combattants critiques.

«Quand nous aurons découvert qui ils sont, le parti prendra des mesures disciplinaires à leur encontre. La punition sera sévère», avait-il prévenu lors d’un discours devant des milliers de ses partisans réunis au quartier général de son parti.

Agé de 92 ans, Robert Mugabe dirige d’une main de fer le Zimbabwe depuis l’indépendance du pays en 1980. Son régime réprime régulièrement toute opposition.

Il est cependant fragilisé depuis plusieurs semaines par une série de manifestations, sans précédent depuis des années, pour protester contre la crise économique. Environ 90% de la population active zimbabwéenne travaille dans le secteur informel et le gouvernement manque de liquidités pour payer à temps militaires et fonctionnaires.

Anderson Koné
Burkina Demain
Source: AFP

5 e TAC: le président Kaboré accueilli à Yamoussoukro avec les honneurs

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Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a été accueilli à l’aéroport de Yamoussoukro, le 28 juillet 2016, par son homologue ivoirien, Alassane Ouattara.
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« Je vous remercie, M. le président, d’effectuer cette visite à Yamoussoukro, dans le cadre du Traité d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire. Les liens entre les deux pays sont bien connus. Ce sont des liens étroits, des liens de tous genres, des peuples, de la géographie, des cultures. » , a déclaré le président ivoirien.

Pour sa première visite en Côte d’Ivoire, Roch Kaboré a été acclamé par la diaspora burkinabè, qui a réclamé lors d’une réunion le droit de voter aux prochains scrutins, présidentiel ou référendaire.

Parlant des questions à l’ordre du jour, le président du Faso a abordé celle relative au terrorisme: « Cette question a déjà été prise en compte par nos deux pays et même élargie au Sénégal et au Mali, puisque nous avons tenu deux réunions de concertation, rappelle le président burkinabè à son arrivée à Yamoussoukro. Même si on était auparavant un peu dubitatif suite aux attentats perpétrés dans nos deux pays, nous sommes convaincus de la nécessité de mutualiser nos renseignements et nos moyens de lutte contre le terrorisme. Et je crois qu’il y a déjà du bon travail engagé dans ce sens entre nos différents ministres de l’Intérieur et de la sous-région, que nous devons continuer à appuyer et à encourager. »

Au nombre des autres sujets à l’ordre du jour, la rénovation du chemin de fer Ouagadougou- Abidjan, la construction d’une autoroute Ferkessédougou-Ouagadougou, la construction d’un pipeline ou encore l’amélioration de la fourniture d’électricité au Burkina par la Côte d’Ivoire.

Anderson Koné
Burkina Demain
Source: Rfi

Media d’Etat: le SYNATIC, déplorant un recul, va observer un sit-in de 24 h

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Le présidium au cours de l'AG

Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a organisé, le jeudi 28 juillet 2016 à Ouagadougou, une assemblée générale, autour de la satisfaction de sa plateforme revendicative, soumise aux autorités depuis 2013.

Le présidium au cours de l'AG
Le présidium au cours de l’AG

A la fin des débats, le syndicat a décidé d’aller en grève. Il envisage un sit-in de 24 h dans les jours à venir. « On a assez attendu, depuis le régime de Blaise Compaoré, pendant la Transition jusqu’à maintenant, notre situation n’a pas changé », a martelé le secrétaire général du SYNATIC, Sidiki Dramé.

Le secrétaire général adjoint, Aboubacar Sanfo a déploré la réaction du ministre en charge de la communication, Remis Dandjinou: « Les réponses du ministère sont largement en deçà de nos attentes. (…) Elles sont vagues et sans échéance précise. (…) Il n’y a pas de prise de mesures conséquentes pour l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs ».

M. Sanfo a dit avoir observé un recul sur certains points par rapport aux régimes précédents. En cause, l’érection de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) et des Editions Sidwaya en sociétés d’Etat; la mise en application des directives de reconstitution des carrières des agents bloqués en A3, A2 et B1.

Autres revendications du SYNATIC, l’élaboration et l’adoption d’un statut particulier pour les travailleurs de médias, l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, l’arrêt des intimidations et des pressions de tout genre dans le traitement de l’information.

Parlant de l’immixtion des autorités dans le traitement de l’information, le SYNATIC est revenu sur la « sortie inquiétante et (…) de trop » du ministre Rémis Fulgance Dandjinou.

Au terme de la rencontre, le bureau du SYNATIC a appelé ses militants à rester mobilisés pour répondre aux différents mots d’ordre.

Mathias Lompo
Burkina Demain

Congrès de l’UNEEPL: le président sortant se félicite des acquis enregistrés

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L’Union nationale des établissements privés laïcs (UNEEPL) organise du 28 au 30 juillet 2016 à Ouagadougou, son 13 e Congrès ordinaire, sous le thème:  » Entreprendre dans le secteur privé de l’éducation au Burkina Faso: défis et perspectives ».

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Le président du comité d’organisation, Désiré Nacoulma, a expliqué le choix du thème. A l’en croire, il vise à sensibiliser les fondateurs d’établissement sur les opportunités du secteur, les défis qui les attendent et les outiller pour une gestion plus professionnelle de leurs établissements, au bénéfice des élèves, des étudiants et des travailleurs du domaine.

Le président de l’UNEEPL, Issa Compaoré, a déclaré que l’enseignement privé burkinabè occupe environ 85% des effectifs au préscolaire, 15 % au primaire, 40 % au post-primaire et environ 25 % au supérieur. Selon lui, le privé se soucie de la qualité de l’enseignement, en apportant des innovations chaque année. De son avis, les mesures ont été prises pour l’amélioration de la qualité de l’éducation et cela a entrainé des évolutions.
Pour Issa Compaoré, l’UNEEPL s’est construite dans le pluralisme et reste toujours à la disposition de la population pour aider à résoudre les préoccupations communes.

M. Compaoré a parlé des acquis enregistrés, depuis 2013, en relevant la signature de la convention collective, la signature d’une convention de formation avec l’INFTS, la gestion du continuum et la convention d’affectation des élèves au secondaire. A l’entendre, le bureau de l’UNEEPL sera renouvelé à l’occasion de ce congrès.
Le patron du 13 e congrès, Benoit Ily a salué les actions des chefs et des fondateurs et d’établissement.

Le représentant du ministre de tutelle, Pr Tanga Pierre Zoungrana, a aussi encouragé les responsables d’établissement. Puis, il les a appelés à travailler dans la dignité, l’intégrité et la paix.

Félicité Sawadogo
Burkina Demain

subvention media privés: un nouveau texte ouvre les portes à la presse en ligne

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La cérémonie de clôture de l’atelier sur la relecture des textes réglementant la subvention de l’Etat à la presse privée du Burkina Faso est intervenue, le 27 juillet 2016 à Koudougou, sous la présidence de Adama Coulibaly, directeur de cabinet du ministre en charge de la communication.
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Après 72 heures, les travaux ont abouti à la fusion des différents textes pour sortir un texte unique et harmonisé. Et il a été proposé un projet d’arrêté conjoint unique qui régira la subvention de l’Etat à la presse privée. Ainsi donc, la presse en ligne sera prise en compte. Elle partagera avec les autres organes privés la subvention de l’Etat évaluée à 400 millions de FCFA cette année.

Cette année, c’est la direction générale des médias qui gère la subvention, en attendant de passer la main au Fonds d’appui à la presse privée dont le directeur général vient d’être nommé.

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Instituée depuis 1997, la subvention de l’Etat à la presse privée a pour ambitions d’apporter aux acteurs des métiers de la presse et de l’information un soutien aux fins de leur permettre d’améliorer leurs conditions de travail, pour une presse plurielle et plus crédible.
Ont pris part à l’atelier, les membres de la commission de répartition de la subvention de l’Etat à la presse privée (CRS/PP), les organisations et associations professionnelles de la presse et des cadres du ministère en charge de la Communication.

Synthèse Omar Bako
Burkina Demain

Abidjan – Ouaga : Aller de l’avant dans la coopération énergétique

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Les présidents Ouattara et Kabore doivent œuvrer au renforcement de la coopération énergétique en la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso

Le cinquième sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) ivoiro- burkinabè se tient ce vendredi 29 juillet 2016 à Yamoussoukro en présence des présidents Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire et Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso. Impossible au cours de cette rencontre de haut niveau, de ne pas aborder le volet énergie qui reste un axe central et névralgique de la coopération ivoiro-burkinabè.

Les présidents Ouattara et Kabore doivent œuvrer au renforcement de la coopération énergétique en la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso
Les présidents Ouattara et Kabore doivent œuvrer au renforcement de la coopération énergétique entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso

L’on avait souvent pensé que l’intégration, la coopération via le partage d’énergie était plus facile à réaliser que celle qui se faisait par les axes routiers, susceptible d’être entravée par des tracasseries policières. Mais, dans bien de cas dont celui entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, l’on s’est rendu compte que l’intégration énergétique était bien plus compliquée à réaliser, surtout quand la question de l’auto- suffisance n’est pas réglée en amont. Ces propos proférés lors des récentes manifestations contre la Société ivoirienne d’électricité (CIE) sont illustrateurs de cet état de fait : «Ce n’est pas normal de payer si cher dans un pays qui exporte de l’électricité à ses voisins ».
Pour rappel, des abonnés de la CIE ont manifesté de manière violente, la semaine dernière, leur colère à cause d’une succession de factures élevées. Et très vite, certains ont commencé à s’attaquer à la question de la distribution de l’électricité produite en Côte d’Ivoire dans les pays voisins, alors que les Ivoiriens ont du mal à se la procurer à moindre coût.

La Côte d’Ivoire n’est pas le seul pays dans la situation

Ils ont peut-être raison d’exprimer leur mécontentement à la CIE, mais de là à voir d’un mauvais œil l’esprit de solidarité inter-Etat en matière d’énergie, il n’y a qu’un pas qu’ils ont vite fait de franchir. La Côte d’Ivoire étant engagée dans des processus d’intégration à divers niveaux (Conseil de l’entente, UEMOA, CEDEAO), elle a cette obligation de partager son électricité avec ses voisins, qui plus est, n’est pas cédée gratuitement.
La Côte d’Ivoire n’est pas le seul pays dans cette situation de devoir être solidaire énergétiquement envers  les pays frères quand bien même il n’est pas autosuffisant. Les autres gros producteurs de la région que sont le Nigeria, le Ghana, la Guinée sont également obligés de vendre du courant aux pays voisins, bien que n’étant pas auto-suffisants.

Renforcer la coopération énergétique malgré les aléas du moment

Avec ce qui se dit, l’on imagine déjà l’embarras que pourraient éprouver les autorités ivoiriennes et burkinabè pour parler de renforcement de la coopération énergétique. La partie burkinabè serait par exemple enchantée d’entendre que la partie ivoirienne décidait de dépasser la barre des 70-80 mégawatts fournis à l’heure actuelle dans le cadre de l’interconnexion. Mais, vu le contexte actuel, difficile d’y rêver.
Mais, quoi qu’il en soit, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont cette obligation devant l’histoire d’aller de l’avant dans leur coopération sur le plan énergétique.
Dans cette perspective, l’autre projet qui devrait retenir l’attention soutenue lors de ce 5e TAC, c’est la construction d’un pipeline sur la ligne Bouaké –Bobo. La réalisation de ce projet participera de la réalisation de l’ambition du président Kaboré d’assurer la disponibilité permanente des hydrocarbures sur toute l’étendue du territoire national.

La CIE et la SONABEL, les bras techniques de la coopération électrique ivoiro-burkinabè
La CIE et la SONABEL, les bras techniques de la coopération électrique ivoiro-burkinabè

Une interconnexion électrique vieille de 15 ans

L’interconnexion électrique est un élément central de la coopération énergétique entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. L’interconnexion électrique entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso est officiellement entrée en service en avril 2001 avec Bobo comme premier centre bénéficiaire. Ouagadougou sera connectée au réseau le 31 décembre 2009.
Dans le contrat initial entre la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) et la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), la Côte d’Ivoire s’était engagée à fournir au Burkina 400 GWH/an sur la base de 8000 h de la disponibilité de la ligne. Ce qui correspondait à une puissance garantie de 50 MW». En pratique, la Côte d’ivoire n’avait pas toujours été en mesure de fournir les 50 MW, surtout en 2011.
Mais, lors de la visite du Premier ministre Daniel Kablan Duncun à Ouagadougou en 2014, celui-ci s’était engagé à augmenter d’au moins 20 MW la puissance fournie au Burkina. Une promesse qui a été par la suite problématique à mettre en œuvre, surtout suite à l’insurrection populaire d’octobre 2014. Les autorités de la Transition n’ayant pas eu de très bonnes relations avec les autorités ivoiriennes, la coopération énergétique s’était aussi détériorée. D’où les délestages que le Burkina a connus en 2015. Et ces présentes retrouvailles dans le cadre du 5e TAC devraient permettre d’en sortir définitivement et d’impulser un nouveau dynamisme à la coopération énergétique, en dépit des aléas conjoncturels.

Grégoire B. Bazié
Burkina Demain