Accueil Blog Page 16

Afrique- Monde : Une profonde et progressiste réflexion dans la pure tradition africaine

0

Pour l’homme de culture Yé Lassina Coulibaly, auteur de la présente réflexion, les peuples occidentaux devraient se dresser contre des politiques qui ne respectent pas la dignité humaine et visent à faire de certaines puissances les maitres du monde, au mépris de nombreuses vies humaines. «Tout se passe comme si nous étions au tournant d’une nouvelle ère : la feuille de route des grandes puissances est revisitée et ne va pas dans le sens des pays dits pauvres», poursuit-il. Lisez plutôt.

Par cette profonde réflexion, Yé Lassina Coulibaly, que l’on ne présente plus, montre qu’il est un grand défenseur de la culture et de la cause africaine

«L’équilibre mondial devient incertain, compromis par la remise en question des règles de la diplomatie internationale.

Tout se passe comme si nous étions au tournant d’une nouvelle ère : la feuille de route des grandes puissances est revisitée et ne va pas dans le sens des pays dits pauvres (alors qu’en réalité ils sont riches), dont l’économie sera forcément impactée par l’instabilité créée par ces changements des politiques internationales…

Certes, nous sommes faibles par rapport aux pays technologiquement les plus armés, mais il faut être lucide, rester sur ses gardes en ces temps troublés, il faut que les Africains se protègent face à l’orgueil affiché par certains… Les enjeux sont là!

Remettre la terre d’Afrique du Sud aux mains des blancs, c’était programmer un bain de sang! Cela  aurait annulé des décennies de recherche d’égalité des droits et de cohabitation  harmonieuse entre citoyens noirs et blancs pour lesquelles  Nelson Mandela a tant lutté, comme l’avait fait Martin Luther King aux Etats Unis! Souvenons-nous du film « Cry freedom » qui a obtenu plusieurs Oscars!

Les peuples occidentaux devraient se dresser contre des politiques qui ne respectent pas la dignité humaine et visent à faire de certaines puissances les maitres du monde, au mépris de nombreuses vies humaines.

Face à la course à la production d’armes…

Face à cette violence et à la course à la production d’armes, il faut que l’Afrique affirme son indépendance pour contrer les désirs de suprématie venant de l’extérieur, s’organise pour se défendre afin que les africains ne soient pas utilisés une nouvelle fois comme de la chair à canon ou des esclaves des temps modernes.

La scandaleuse histoire de la colonisation de l’Afrique par certains pays européens est riche d’enseignement  et ne  doit pas se reproduire…

De l’exploitation de la Côte de l’or, au Ghana, pour ses richesses (ivoire, bois, or), au 14ème siècle, au système érigé par Jacques Foccart, visant à organiser l’accès aux ressources du sol et du sous-sol après les indépendances des pays d’Afrique de l’Ouest dans les années 1960, que de mépris et d’atteintes à la vie et à la dignité des peuples! Que d’hommes et de femmes sacrifiés sur l’autel du prestige des empires coloniaux!

Aux 16 ème et 17 ème siècles, ce sont les missionnaires qui sont envoyés pour contraindre les populations à se convertir, puis la capture d’Africains pour les vendre comme esclaves dans les Caraïbes.

La conférence de Berlin de 1884

En 1884, en réponse aux tensions entre les puissances européennes, suscitées par les découvertes de richesses insoupçonnées, la Conférence de Berlin a pour objectif de fixer les règles de la colonisation en Afrique. Celles-ci sont ainsi autorisées à conquérir des territoires (au-delà des comptoirs déjà établis sur les côtes), à condition de ne pas empiéter sur les colonies des autres…

Alors que le Royaume Uni instaure plutôt un système de collaboration, la France adopte la voie de la souveraineté avec la volonté d’assimilation des populations.

En 1944, lors de la Conférence de Brazzaville organisée pour discuter de l’avenir des colonies françaises, la France rejette toute possibilité d’évolution hors du bloc français, toute émancipation et toute idée d’indépendance sont écartées.

Pensée renouveler les liens entre la métropole et les territoires africains

La demande formulée par le dirigeant Guinéen Ahmed Sékou Touré de modification du texte proposé, est reçue comme une insulte par de Gaulle. Seule la Guinée ne votera pas ce texte.

Sékou Touré avait déclaré dans son discours: « Nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage ».

Dans les années 60, Jacques Foccard est le monsieur Afrique de l’Elysée, responsable des accords, souvent secrets, sur le pétrole, l’or et l’uranium, en contre- partie de bénéfices militaires pour les colonies devenues indépendantes, à la tête desquelles la France installe des dictateurs au terme d’élections truquées…

C’est le règne de la françafrique et de la corruption, machine bien huilée avec la complicité de certains africains.

Heureusement, des hommes d’honneur se sont élevés courageusement contre ce système. Ils l’ont souvent payé de leur vie.

Plusieurs pays ouest africains se détournent de l’influence des ex-colonisateurs

Aujourd’hui, nombreux sont les pays d’Afrique de l’Ouest qui se détournent de l’influence des ex-colonisateurs et qui cherchent des alternatives… Ce mouvement pourrait se révéler salutaire dans la prise de conscience des liens invisibles qui nous relient encore à d’autres empires, à d’autres voix, à d’autres volontés, en dépit de plusieurs décennies d’indépendance … En un mot, vivons-nous dans une vraie Indépendance?

Car l’indépendance, la vraie, c’est plus que la liberté d’être un territoire, une constitution revue et modifiée au gré des circonstances. C’est la liberté de penser par soi-même, de choisir sans craindre, de rêver sans permission, la dignité de dire non, même en silence, de refuser les chaînes invisibles, celles qu’on ne voit pas, mais que l’on sent…

Il faut laisser aux africains, qui sont des peuples pacifiques, la liberté de gérer leur destin – un enfant ne peut pas avoir deux pères – La terre d’Afrique qui est le berceau de l’humanité appartient aux africains.

Lumumba au Congo ou Sankara au Burkina ont été éliminés

De grands patriotes, tels que Patrice Lumumba au Congo ou Thomas Sankara au Burkina Faso, ont tenté de rendre leur dignité aux Africains… Comme beaucoup d’opposants aux politiques post coloniales, ils ont été éliminés..

Oui, il y a des compétences et des valeurs, en Afrique : l’éducation, les connaissances, les cerveaux, les génies, les scientifiques ne manquent pas, des structures solides non plus, mais il faut les développer dans de nombreux domaines…

Ce continent, s’il est tant convoité, c’est qu’il contient des trésors inestimables, indispensables au développement des technologies de pointe et qui peuvent donner l’espoir à l’humanité… Seulement, l’Afrique a besoin de sa propre clé afin de prendre conscience de son pouvoir et cesser de brader ses richesses.

Dans le but de décrédibiliser l’Afrique, l’Occident fabrique des clichés pour camoufler les qualités des peuples africains: on nous traite d’inconscients, d’enfants, de paresseux, en oubliant que ce sont souvent les noirs qui font les sales boulots, à Paris, ou même qui soignent dans les hôpitaux français, et que de nombreux Africains sont bien présents dans l’économie mondiale et dans le domaine scientifique et médical.

Changer les règles et les systèmes..

Il est temps de changer les règles et les systèmes, de cesser de bafouer les valeurs humaines , de respecter les cerveaux africains: médecins, scientifiques, artistes, intellectuels…

Pour redonner un avenir à la jeunesse, l’Afrique doit se faire respecter, pouvoir faire entendre sa voix, parvenir à racheter les structures portuaires, maitriser les transports maritimes et aériens ainsi que la communication médiatique, faire la lumière sur les permis d’exploitations minières ou pétrolières, mettre fin au franc CFA en Afrique francophone…

N’est-il pas temps que les jeunes Africains cessent de rêver de l’Occident, qu’ils comprennent que le monde ne peut fonctionner sans l’Afrique?

Ne faudrait-il pas inverser la dynamique et susciter dans la jeunesse mondiale l’envie de découvrir l’Afrique au travers de ses civilisations, de ses valeurs et de son humanité afin de modifier le regard porté sur le continent et de favoriser, à l’avenir, des coopérations plus respectueuses de la dignité des Africains?

Envisager des partenariats économiques équitables

Il est temps d’envisager des partenariats économiques équitables, de prendre en considération les atouts et les faiblesses des deux parties, si l’on veut éviter des révoltes sanglantes, et de marcher ensemble dans le partage et le respect.

Les pays africains ont intérêt à adopter une stratégie commune de dissuasion, à s’armer pour assurer leur sécurité, car l’enjeu n’est pas national, il est à l’échelle d’un continent…

Depuis des décennies on est en résistance face à une forme d’impérialisme qui refuse que l’Afrique s’enrichisse et acquière réellement son indépendance économique… Nous ne sommes pas dupes, l’attitude des grandes puissances peut faire craindre que celles-ci s’organisent entre elles pour soumettre l’Afrique sous d’autres formes et continuer à se partager le gâteau, comme cela s’est produit lors de la conférence de Berlin, au 19eme siècle.

Au regard de ce triste constat, le silence des organismes internationaux, mais aussi des peuples du monde entier me stupéfie… Nous sommes tous des êtres humains, ils devraient s’indigner de ce qui de passe en Afrique. Pourquoi ne manifestent-ils pas pour soutenir les Africains comme ils le font pour bien d’autres causes?

Poursuite de l’ingérence des grandes puissances

Comment peut-on accepter que, depuis des décennies, les grandes puissances poursuivent leur ingérence dans les domaines politiques, économiques, de la santé, de l’éducation et de la culture, dans de nombreux pays africains? Quand on voit ce qui s’est passé au Congo, au Mali, au Burkina Faso, au Niger, on ne peut pas tolérer le silence.

Quand je pense aux enfants, à leur peine, à ceux qui meurent, à leur avenir compromis, aux handicapés aux personnes âgées précarisées, aux hommes et aux femmes violés, je suis révolté. Tout est permis lorsque les crises politiques et les guerres civiles gangrènent un pays: les effets des pillages et de la barbarie sur les populations, abandonnées sans protection, sont désastreux. Tous les jours le sang coule et pas moyen de dialoguer.!.

Je me demande si les institutions internationales ne cultivent pas la soumission… Se préoccupent-elles de cet état de fait et de la nécessité d’aider l’Afrique à obtenir des ex-puissances colonisatrices des réparations pour les dommages causés et les crimes commis envers les peuples africains (notamment ceux de la traite négrière)? C’est pourtant un devoir et un droit!

L’Afrique n’a jamais été pauvre mais les systèmes politiques l’ont appauvrie

Non, l’Afrique n’a jamais été pauvre, les systèmes politiques mis en place l’ont appauvrie, dépouillée de son patrimoine culturel avec l’assentiment de certains Africains  Mais elle résiste parce que d’autres Africains travaillent pour sa grandeur…

Personnellement, en tant qu’artiste, j’estime qu’il est temps de raisonner autrement et de restaurer la dignité des Africains qui, comme tous les êtres humains, sont en capacité d’apprécier l’art.

Au travers de mes créations musicales, c’est la voie que  j’emprunte : la jeunesse africaine a  le droit d’être reliée à son patrimoine, comme à la culture de l’autre… Les enfants et les jeunes doivent pouvoir être fiers des représentations dans l’art, de la beauté et de la noblesse de la femme et des hommes noirs… Je suis heureux de constater qu’en Europe, certaines femmes africaines honorent leur culture en valorisant l’art des tresses traditionnelles, avec fierté et élégance.

Enseigner la civilisation africaine dans les programmes scolaires

Pourquoi ne pas enseigner la civilisation africaine et la diversité culturelle dans les programmes scolaires où les auteurs africains sont insuffisamment mis en valeur.

Il faut que la jeunesse sache, par exemple, que quelques langues africaines ont été transcrites et enseignées dans des Universités, en Afrique comme à l’étranger.

A Paris, comme dans d’autres capitales européennes, il y a une demande de se familiariser avec les langues africaines. Chaque pays africain devrait s’attacher à mettre en valeur la richesse de sa culture dans les pays étrangers, à l’instar de ce qui se passe à l’Institut du monde arabe,.

Il serait essentiel de mettre en valeur le côté positif de chaque civilisation et de ne pas établir de hiérarchie entre elles. Trop de représentations de l’Afrique dévalorisent leurs origines auprès des enfants et adolescents noirs. Les informer et les aider à développer leur sens critique permettraient aux jeunes de mieux comprendre les discours contradictoires qu’ils entendent, selon que ceux-ci émanent de la famille, de l’école ou d’Internet…

Comment les pays occidentaux ont-ils pu humilier les populations noires…

L’obélisque de Louxor, emblématique de la place de la Concorde, à Paris, ne témoigne-t-il pas de la civilisation brillante des pharaons noirs égyptiens ? Comment, au regard d’une telle perfection, les pays occidentaux ont-ils pu humilier les populations noires, lors d’Expositions universelles et coloniales, courantes entre 1870 et 1940?

Il n’y a pas, non plus, d’homme supérieur à l’autre. Chaque personne possède en elle quelque chose de vital. Même les personnes handicapées ont un talent mais on ne prend pas le temps de le faire émerger et de le cultiver. La course au profit passe avant toute autre chose au risque de broyer la singularité de chacun, a fortiori s’il est différent…

En tant que auteur-compositeur, profondément attaché à mes racines africaines et respectueux de celles des autres, je me suis rendu compte en voyageant, tant en ville que dans les villages, que croire en la culture africaine, y compris en Afrique, c’est difficile, mais nécessaire pour ramener les valeurs ancestrales au service du développement de l’Homme.

La musique comme facteur de réconciliation nationale, de dialogue…

Une des démarches qui m’animent, au travers de mes recherches et créations musicales, est que la musique soit porteuse de lien social. Je me sers de mes notes musicales pour soigner la réconciliation entre les hommes, entre les générations, favoriser l’ouverture et le dialogue par des mots qui suscitent la sensibilité et la solidarité.

J’ai envie de mettre en lumière les différentes formes d’expressions artistiques traditionnelles, dans un but de mémoire et d’enseignement. Ceci ne peut bien sûr se réaliser qu’à partir de commandes institutionnelles,

Chacun d’entre nous est riche de son jardin familial et de son jardin secret. On a hérité de nos ancêtres le souci des autres, de ne pas oublier de nourrir ses voisins, ses amis, sa famille… Leur sagesse nous enseigne aussi que cela ne nous appauvrit pas, au contraire on s’enrichit en trouvant la sérénité et la paix de l’esprit. Nos parents nous ont transmis en héritage l’importance du partage au sein du groupe, quel qu’il soit, la lumière qui peut en jaillir dès lors que l’on se débarrasse du carcan de l’individualisme, et ça c’est un combat que chacun peut mener à son niveau.

Des souvenirs de mon enfance…

De mon enfance, je garde le souvenir de ma mère, chantant et me racontant des contes, m’amenant avec elle dans les cérémonies au sein des villages ou dans la nature pour récolter les plantes qui soigneraient ses enfants et les enfants des autres.

Ma mère m’a transmis le goût de la culture et comment soigner; mon père ses connaissances en agriculture et élevage, son esprit d’entreprise et son souci d’éducation et de bonne gestion.

Mon oncle m’a appris le métier de pêcheur et de tisserand, ma tante celui de la restauration. Eux-mêmes tenaient leur richesse de leurs propres parents et grands-parents, et je ne cesse de leur rendre hommage à tous.

Mais au-delà de leurs savoirs professionnels, tous m’ont nourri de leur humanité et de leur profond respect pour la nature. Moi-même qui suis attaché à toutes ces connaissances et valeurs, j’ai toujours été en communication avec la faune et la flore ainsi qu’avec tous les éléments naturels.

Je parle ainsi au nom d’une civilisation et d’une histoire, en un seul mot un patrimoine culturel, dont des sages ont perpétué la mémoire à chaque génération et dont mes parents Yé et Sékou Coulibaly m’ont transmis les valeurs.

 » ils ont arraché les feuilles et l’écorce de l’arbre mais les racines restent »

Le grenier de la conscience du Faso n’est jamais vide et si une partie des trésors africains a été volée ou détruite,  » ils ont arraché les feuilles et l’écorce de l’arbre mais les racines restent ».

Au cours des siècles, ce patrimoine a voyagé dans le monde entier au travers d’objets sacrés dans lesquels l’Europe et nombre de nations ne voyaient que l’aspect artistique ou folklorique…

Or, la plupart de ces objets (masques, statuettes, objets fétiches), soulignaient l’importance de la représentation de l’univers: la lune, le soleil, les étoiles, l’air, l’eau, le feu, les animaux, les végétaux, les minéraux ou symbolisaient les principaux évènements de la vie, en particulier la naissance et la mort, l’amitié, l’amour, la valeur du serment, ainsi que les caractéristiques physiques  et mentales de l’homme.

Ils étaient chargés de rassurer, d’apaiser les esprits…

Au-delà de l’aspect esthétique et figuratif, ces objets avaient une fonction précise et jouaient un rôle fondamental dans le développement de l’homme et l’enseignement de la vie au sein du groupe et de la famille. Ils étaient au cœur de la transmission de génération en génération…

Dans les moments difficiles de catastrophes naturelles ou d’évènements que l’on ne contrôle pas, ces objets étaient chargés de rassurer, d’apaiser les esprits et d’améliorer la communication.

Porteurs de sagesse et de symboles pour les initiés, ces objets avaient un rôle dans la construction de la connaissance afin d’affronter les vicissitudes de la vie, et donnaient la force de se confronter au monde de la brousse et de la forêt.

Ils accompagnaient les activités rythmées par le cycle des saisons et les cérémonies où chants, danses et musiques tenaient une grande place … Ils avaient également une fonction thérapeutique, par la transmission de la connaissance de ce que la nature nous offre pour nous soigner.

Car, chez nous, rien n’est hasard, les objets ont leur utilité conjuguée avec la connaissance de ceux qui ont la capacité de voir la vie autrement, au-delà du visible…

Les masques, l’âme de l’Afrique, mais banalisés par les occidentaux

Les masques, tant appréciés mais banalisés par les occidentaux, sont l’âme de l’Afrique. La philosophie des masques était partagée par tous les villages, sur les places publiques et les lieux sacrés. La sagesse veut que cette richesse soit partagée mais pas n’importe comment, ni à n’importe quel prix.

Les masques africains représentent les puissances de l’au-delà, associent le cosmos à la vie terrestre. Ils constituent le support temporaire de tout Etre ou Force invisibles. Au moment où l’homme porte ce masque, le porteur est investi des attributs d’une force divine et sociale.

Ils sont conçus pour être utilisés lors de cérémonies sociales, religieuses ou initiatiques et pour célébrer les rites liés à la naissance ou à la mort, ou bien à des fins culturelles.

Ils rappellent aussi, par l’expression des danses lors des cérémonies, les sept forces qui constituent l’énergie de l’homme.

L’enseignement des pratiques traditionnelles tend se perdre…

Hélas, avec l’urbanisation et le développement des techniques modernes, l’enseignement de ces pratiques traditionnelles tend à se perdre… Cependant, nombre d’initiés continuent à titre individuel à rester connectés à ces savoirs et à cette sagesse de leurs ancêtres en revenant au village se ressourcer et rechercher la pureté et l’essentiel.

Ce qui me bouleverse, c’est que ces objets sacrés aient été détournés de leur usage rituel, que l’âme et les fonctions de ce patrimoine aient disparu au fur et à mesure de leur dispersion dans le monde entier.

En effet, alors que ces statuettes, masques et autres objets avaient tous leur signification, leur vertu, ce patrimoine ancestral a été subtilisé aux africains, soit par le vol, soit par un commerce alimenté par la pauvreté et la crédulité des africains eux-mêmes.

Au temps de la pénétration de l’Afrique par les envahisseurs et les barbares, par la voix des religions importées, y compris sous certains empires, on nous disait que ces objets symbolisaient le mal, étaient sataniques et qu’il fallait d’en débarrasser… Ainsi, seule une infime partie de ce patrimoine a été sauvegardée…

Paradoxalement, on retrouve l’Art africain, censé être satanique, dans le monde entier et dans tous les domaines.  Son graphisme est source d’inspiration artistique et est reproduit sur des objets de luxe de grandes marques… Il est reconnu et détenu par des particuliers, ou exposé dans des musées publics ou privés.

Pourquoi les avoir soustraits à l’Afrique alors si …?

Si ces objets rituels représentaient le mal, pourquoi s’en être emparé et les avoir soustraits à l’Afrique, sinon pour alimenter une économie de l’art à des fins mercantiles?

Sortis de leur contexte géographique et culturel ils perdent leur valeur originelle au profit de significations que leur attribuent scientifiques ou ethnologues, en fonction de leurs recherches ou de leur enseignement.

Ce que je dénonce, c’est le trafic de pièces originales ayant été utilisées dans leur fonction rituelle, puis détournées de leur aspect sacré dans le but de satisfaire la demande des collectionneurs africains ou occidentaux.

Oui, le retour de ces statues et autres objets sacrés serait une grande joie, une immense fierté pour les Africains, à saluer par une nouvelle écriture de l’histoire…

Oui, il est temps que ce patrimoine revienne à l’Afrique, que les africains le replacent dans son contexte et lui restituent sa signification première.

En rendant hommage aux ancêtres, qu’ils fassent de nouveau vivre et rayonner la puissance de l’esprit, capable de susciter l’émotion, la spiritualité et de nourrir le jardin du coeur, afin que le matérialisme n’emporte pas tout sur son passage!

Les Africains doivent faire connaître leur culture

C’est aux Africains de faire connaître leur culture, on a trop fait confiance à l’extérieur qui ne disposait pas des clés pour comprendre la civilisation africaine, pour témoigner d’une éthique, d’une réflexion et d’une organisation évoluée de nos sociétés ancestrales.

Il faut faire confiance aux Africains, mais force est de constater que leur parole n’a pas la même valeur que celle de ceux qui décident dans les instances internationales. Si les institutions qui détiennent ces objets les considèrent comme des trésors de l’humanité et pensent que les africains ne sont pas en mesure de garantir leur protection, alors ils doivent envisager de financer l’aménagement de lieux sécurisés dotés de personnels compétents. Cela aurait l’avantage de valoriser de jeunes africains cultivés tout à fait capables d’expliquer leur propre culture chez eux…

On a commencé à concevoir des musées, encore faut-il les rendre pédagogiques et interactifs pour qu’ils favorisent l’éveil et la transmission. Cela peut paraître mineur par rapport à des enjeux plus importants tels que la santé, la scolarisation, l’aménagement du territoire mais, promouvoir l’intelligence humaine tout en créant des emplois constituerait une avancée de progrès…

Les jeunes auraient besoin de ces supports culturels…

Les jeunes auraient besoin de ces supports culturels que sont les objets sacrés pour se construire, s’organiser, approfondir leurs connaissances, concilier le passé et le présent afin de se projeter dans l’avenir, de retrouver la dignité en même temps qu’une identité culturelle.

Force est de constater que les nombreuses connaissances acquises par les élites formées à l’extérieur, ne sont pas toujours adaptées aux réalités africaines, ne tiennent pas suffisamment compte des caractéristiques de la terre et du climat ni de l’adaptation nécessaire des  outils…

De plus, lorsqu’ils reviennent au pays, les étudiants ne sont pas toujours soutenus dans leurs projets par les gouvernements, même s’il y a des tentatives d’amélioration.  Afin de combler ce vide et redresser la jeunesse, il faudrait des universités et des laboratoires de recherche dont l’enseignement aille dans le sens d’un progrès adapté à l’Afrique.

On a trop fait confiance à l’extérieur, l’Afrique est capable de s’industrialiser. C’est vraiment triste et déplorable que l’Afrique soit méprisée et humiliée sur son propre sol par l’exploitation massive de ses   matières premières agricoles et minières : café, cacao, pétrole, cobalt, uranium, or, diamants, etc…

Tout n’est pas imputable à l’extérieur…

Dans ce constat amer, il faut reconnaître que tout n’est pas imputable à l’extérieur. L’ennemi n’est-il pas aussi à chercher chez nous-mêmes?

Il est temps de rompre avec ce passé et de porter un autre regard sur l’Afrique! Ce temps est révolu mais celui de la considération et du respect n’est pas encore venu… L’Afrique doit se reconstruire aussi au travers de la mémoire qui lui a été volée. On a fragilisé l’organisation ancestrale qui évitait les tensions et soudait les individus entre eux.

Pour ce faire, elle doit se garder de toute forme d’aliénation aveugle, qui détourne les gens de la structure traditionnelle de la société, quelle qu’en soit la source… Féla Kuti chantait que les religions importées détruisaient la jeunesse africaine et nous affaiblissaient.

On peut s’ouvrir au monde moderne sans négliger les fondements de notre société, même si je préfèrerai toujours mon tô au Macdo!  Le Japon conjugue très bien évolution technologique et tradition…

Pourquoi les rituels devraient-ils disparaître ?

Pourquoi les rituels devraient-ils disparaître, comme nos forêts qui sont victimes de la déforestation?  Pourquoi devraient-ils être sacrifiés comme l’est notre eau?

Les objets glorifiant l’énergie de la connaissance, suscitant l’espérance n’appartiennent pas au folklore, ils ont un sens, une utilité, une fonction. Ils aidaient les populations à vivre, pourquoi n’aideraient-ils pas un continent à se redresser?

Je suis émerveillé de découvrir l’intelligence de l’organisation des sociétés anciennes, de l’usage des objets rituels tant au quotidien que lors des cérémonies et des réjouissances, et comme support de transmission du savoir.

Il y a des siècles, l’homme était tellement organisé qu’il savait couler les métaux, ce qui leur permettait de fabriquer sur place des outils dans de nombreux domaines. Là où il y a eu persistance du savoir et du savoir-faire artisanal, les peuples ont perduré.

Les grandes familles, les premiers habitants des territoires, le cosmos, la chasse, l’agriculture, l’élevage, la beauté, les coutumes, les fiançailles, les funérailles, les soins, étaient symbolisés par des totems.

Nos ancêtres savaient survivre dans un environnement parfois hostile…

Autrefois, nos ancêtres savaient survivre dans un environnement parfois hostile… Ils disposaient d’une organisation ancestrale qui s’appuyait sur des valeurs de fraternité afin que les plus faibles puissent bénéficier de la connaissance et de l’accès à l’autonomie, comme les plus forts.

Ils disaient qu’un peuple désorganisé va s’inventer un dieu à adorer, afin d’être protégé. Dans la culture ancestrale le nom de dieu n’est mentionné nulle part, ça n’était pas nécessaire.

D’ailleurs, si Dieu existe pourquoi autant de conflits entre les humains, pourquoi la violence, pourquoi la pédophilie, pourquoi le terrorisme, pourquoi la couche d’ozone, pourquoi les déchets nucléaires déversés dans des zones où les populations ne sont pas écoutées.

Imaginez l’humanité et la modernité de la pensée des Chasseurs du Manden dont Youssouf Tata Cissé, ethnologue, s’est fait l’écho dans deux ouvrages qu’il y a consacré: « La confrérie des chasseurs Malinkés et Bambaras », ainsi que dans ses travaux sur la Charte du Manden.

La Charte du Manden au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité

C’est sur la base de ces travaux pertinents, de Youssouf Tata Cissé, que l’UNESCO a inscrit, en 2009, la Charte du Manden au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Cette Charte qui remonte au 13ème siècle, prône le respect de la vie, l’altruisme, le libre arbitre de l’homme, l’abolition de l’esclavage et reste une référence majeure pour l’Afrique de l’Ouest.

En effet, dès le 11ème siècle, les différents empires, Soninké au Ghana, Malinké au Mali, Peuls, Gans, Mossis, Bambara, Samous, Gouroussis, etc., ont structuré la société africaine de cette région.

Sans parler de la civilisation du peuple Tellem qui, pour fuir l’islamisation au 11ème siècle, s’est réfugié dans les habitations troglodytes des falaises de Bandiagara au Mali jusqu’à ce qu’il en soit chassé par les Dogons, quatre siècles plus tard…

Dans les pas de Cheikh Anta Diop, des chercheurs, tel Youssouf Tata Cissé, s’attachent à mettre en lumière la richesse de l’histoire des empires et des épopées de l’Afrique de l’Ouest, mais leurs ouvrages ne sont pas accessibles au niveau scolaire, car ceux-ci sont édités hors de l’Afrique et leur diffusion en est limitée. Leurs travaux démontrent que l’on peut sortir de la tradition orale dans laquelle on nous cantonne souvent.

Je ferai également référence à d’autres personnalités, écrivains ou artistes, qui ont lutté pour faire reconnaitre la richesse de la civilisation africaine et son humanité : Aimé Césaire (fondateur du mouvement littéraire de la négritude et auteur de « Discours sur le colonialisme »), Amadou Hampâté Bâ (auteur de « L’étrange destin de Wangrin »), Camara Laye (auteur de « L’enfant noir »), Sory Camara (auteur de « Gens de la Parole »), etc… J’encourage à lire ou relire tous ces ouvrages…

L’action de Christiane Taubira, femme politique française

Je citerai aussi l’action de Christiane Taubira, femme politique française, pour faire voter au Parlement une loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité.

Et, pour rappel, je ne peux passer sous silence les écrits de Marcel Griaule (« Dieu d’Eau »), Michel Leiris (« L’Afrique fantôme »), Germaine Diéterlen (« Essai sur la religion bambara »), Maryse Condé (« Ségou »).

Parmi les artistes, je citerai entre autres, Francis Bébé et Myriam Makeba qui avaient les pieds ancrés dans la terre rouge et se sont attachés à saluer notre patrimoine culturel tout en défendant d’autres cultures à l’instar de Johnny Clegg.

L’Afrique peut être sauvée par elle-même, par le travail, le sens critique, la lucidité, la maturité que, sans aucun doute, elle possède. Car des dangers nous guettent: aucune coopération extérieure n’est gratuite…

De la nécessité de l’unité de l’Afrique

On a intérêt à être unis pour barrer la route à l’avidité impérialiste, d’où qu’elle vienne…  Le dragon à deux têtes est prêt à s’accaparer le sol, et surtout le sous-sol, en achetant des terres comme il a mis la main sur les ports et les infrastructures.

Le libéralisme à l’état sauvage c’est encore pire que le mépris de nos traditions…C’est l’enfer qui se prépare!

Néanmoins, et pour terminer sur une note optimiste, je veux croire au retour des objets rituels de notre civilisation. Restituer ces oeuvres à l’Afrique serait une manière de demander pardon, d’apaiser les rancoeurs et de rendre aux Africains leur dignité et la fierté de leur culture.

J’ai l’espoir en la jeunesse africaine! Je souhaite sincèrement que ce texte suscite l’espérance, soit lu comme le témoignage d’un enfant du Faso nourri de la bibliothèque vivante de ses ancêtres et des personnes âgées, mais aussi de sa confrontation aux autres cultures…

Et que mon expérience, car cet enfant c’est moi, serve à donner le courage d’entreprendre, aiguise la curiosité et l’envie de communiquer. On devient un homme au bout d’un long parcours de construction personnelle car la vie est un défi…

La foi à la grandeur et aux valeurs de respect et de fraternité de la civilisation africaine

Quant à moi, je continuerai à croire en la grandeur et aux valeurs de respect et de fraternité de notre civilisation, tout en m’ouvrant à celles des autres. Je continuerai à chercher à aider les hommes à vivre ensemble dans une humanité apaisée…

Plus que jamais, je ferai connaitre et valoriserai auprès de mon public les richesses de la culture africaine et de l’art. La musique, la poésie, la danse, les contes m’ont toujours permis d’ouvrir le cœur des gens au-delà des frontières…

Et je salue tous les artistes africains qui donnent le meilleur d’eux-mêmes pour faire vivre notre culture…

A la marche de l’humanité, l’Afrique a contribué par ses connaissances ancestrales et par sa sensibilité.

Tout n’est pas perdu tant que l’on reste ouvert et confiant en l’intelligence d’hommes et des femmes animés par la fierté de leur civilisation et le respect de celle des autres… Une civilisation, ça ne se combat pas, ça se partage!

L’Afrique n’a rien à envier aux autres continents

Sur ce plan, l’Afrique n’a rien à envier aux autres continents : elle est dans une démarche civilisatrice, est à la recherche d’un processus d’équité, de partage, dans tous les domaines de la vie humaine et de l’organisation sociale, économique et politique… Ce processus sera très long et difficile car il se doit de tout prendre en compte, y compris le cosmos et l’univers…

En effet, dans l’Afrique profonde, les principes régissant les sociétés humaines sont organisés de telle sorte que l’on ne doit faire de mal, ni tuer tout ce qui a un coeur. La dignité et la liberté de l’homme sont des valeurs essentielles de la Charte du Manden, de même que l’éducation et la transmission des savoirs au sein de la famille. C’est ainsi qu’au travers de l’amour de mes parents j’entends le souffle du continent africain.

La jeunesse africaine rêve de souveraineté

N’oublions pas que la jeunesse du Burkina Faso, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée Conakry, du Togo, du Bénin, du Cameroun, de l’Afrique du Sud, du Congo,  etc, rêve de souveraineté pour l’Afrique sur le plan politique, économique et culturel…

Je ne veux pas la haine, je ne recherche pas la revanche, je suis simplement dans la marche du monde, d’un monde où le vivant sous toutes ses formes est pris en compte, où la différence est considérée comme une richesse, où la justice n’est pas une faveur, où l’honneur ne se vend pas aux enchères, où le peuple ne ploie plus sous le poids du silence…

Plutôt que vouloir toujours fabriquer un coupable, il faut croire au génie créateur, à des acteurs crédibles, riches de l’histoire de leurs pays mais animés d’une volonté de créer une dynamique d’espoir pour l’humanité…

Croire au 3ème homme capable d’apaiser les tensions sociétales

En Afrique, on ne le souligne pas assez, on croit à Dieu, au marabout, pas au 3ème homme capable d’apaiser les tensions sociétales en équilibrant culture, sécurité et économie….

Au cours de ma vie, j’ai rencontré trois types d’être humain:

– celui qui te crée des problèmes et qui fuit,

– celui qui t’abandonne en plein vol,

– celui qui répare et t’amène à l’espoir.

C’est de ce dernier dont le monde a besoin : on le croisera tôt ou tard… Ne peut -on pas aussi se mobiliser pour faire advenir, à défaut d’un hypothétique homme providentiel, un processus de construction d’une nouvelle voie pour l’Afrique?

Yé Lassina Coulibaly art et culture,

Site officiel : www.yecoulibaly.com

Artiste auteur-compositeur interprète

Musicothérapie sociétaire de la SACEM, ADAMI, SPEDIDAM, Union des Artistes Burkinabés

Chevalier de l’ordre du mérite, des lettres et de la communication (agrafe musique et danse) du    Burkina-Faso.  concert, spectacle, pédagogie 00 336 76 03 71 66»

Albi Week 2025 : Tout est bien, qui finit bien !

0
Albi Week s’est achevée ce samedi 14 juin 2025 sur une note de satisfaction générale

C’est bien fini pour la 7e édition de la semaine de l’albinos (ALBIWEEK 2025) organisée du 10 au 14 juin par l’Association des femmes albinos du Burkina (AFAB) sous le haut patronage du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. Table ronde, opération don de sang et formation des journalistes ont été les grands moments de cette édition d’Albi Week qui aura tenu ses promesses. «De façon générale, l’Albi Week a été un succès pour nous», a assuré la présidente de l’AFAB, Maimouna Déné.

Albi Week s’est achevée ce samedi 14 juin 2025 sur une note de satisfaction générale

«La problématique du cancer de la peau chez les personnes atteintes d’albinisme au Burkina Faso : État des lieux et perspectives». C’est le thème central de la septième édition d’Albi Week qui s’est achevée ce samedi 14 juin 2025 sur une note de satisfaction générale.

Un succès pour les organisateurs

la présidente de l’AFAB Maimouna Déné a l’ouverture de la formation des journalistes le 10 juin dernier

«De façon générale, l’Albi Week a été un succès pour nous. On a pu réaliser la majorité des activités prévues», a confié Maimouna Déné, présidente de l’Association des femmes albinos du Burkina (AFAB), initiatrice de l’évènement. En effet, Albi week 2025 a été marquée l’organisation de plusieurs activités, notamment une opération de don de sang, une table ronde et une session de formation des journalistes.

L’évènement, faut-il le rappeler, était placé sous le haut patronage du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, Chef du Gouvernement.

55 poches de sang collectées

L’opération de don de sang a été un franc avec un engouement des membres et sympathisants qui se sont mobilisés

Comme les précédentes éditions, l’opération de don de sang sur le site du SIAO aura encore tenu ses promesses. Au total, 55 poches de sang ont été collectées sur une prévision de 50.  Cette activité de don de sang de l’AFAB a coïncidé avec la Journée mondiale de don de sang. Toute chose qui a permis aux organisateurs de mettre encore la visibilité sur le lien l’albinisme- don de sang.

Sur l’importance de cette opération de don de sang pour l’AFAB, la présidente Déné : «étant donné que les personnes atteintes d’albinisme se retrouvent beaucoup de fois avec des problèmes de cancer de peau ; cela fait que, quand cela arrive, on assiste souvent aux difficultés à avoir le sang. On a constaté aussi que beaucoup de fois certaines femmes en périodes d’accouchement, ont besoin de sang parce qu’elles en ont beaucoup perdu pendant ces moments délicats. Il y a également les enfants sont souvent anémiques pour cause de paludisme. Par ailleurs avec l’insécurité, on a les FDS qui sont souvent blessés au front. Bref, toutes ces personnes ont souvent besoin de sang. C’est pourquoi l’AFAB s’est donnée pour mission de contribuer vraiment à ce don de sang pour soulager un tant soit peu les personnes qui sont dans le besoin».

Vers un document de plaidoyer en faveur des personnes atteintes d’albinisme

L’autre satisfaction importante de cette Albi Week, a été l’organisation de la table ronde

L’autre satisfaction importante de cette Albi Week, a été l’organisation de la table ronde de la journée de réflexion avec les acteurs de la santé, des droits humains, des partenaires techniques et financiers, et des personnes ressources.  

«Cette journée s’est très bien déroulée aussi. Là on a pu faire des propositions qui vont être travaillé par un comité et un document de plaidoyer sera remis par la suite aux autorités et à toutes les personnes qui peuvent accompagner l’épanouissement des personnes atteintes d’albinisme», s’est félicitée la présidente de l’AFAB.

Au sortir de cette Albi Week, l’on s’achemine donc vers un document de plaidoyer en faveur des personnes atteintes d’albinisme au Burkina Faso.

Les capacités des journalistes de plusieurs médias renforcés

L’objectif, c’est de faire des Hommes de média des partenaires forts de la lutter contre toutes les formes de discrimination faites aux personnes en situation de handicap

Enfin, dans le cadre de la présente Albi Week, l’AFAB a organisé le 10 juin dernier à Ouagadougou un atelier de formation et de sensibilisation au profit des journalistes, afin de les outiller et de renforcer leurs capacités en vue d’un traitement d’information plus juste et humaine des questions de l’albinisme.

Une initiative de l’AFAB qui a suscité l’engouement auprès de plusieurs acteurs : journalistes, communicants, formateurs et les personnes atteintes d’albinismes. L’objectif, c’est de faire des Hommes de média des partenaires forts de la lutter contre toutes les formes de discrimination faites aux personnes en situation de handicap. «Nous ne devons pas nous  adapter à la société. C’est à la société de s’adapter aux personnes albinos non seulement mais aussi aux personnes ayant un handicap, quel que soit la forme d’handicap» a soutenu à ce propos Malika la slamazone, présidente de la fondation slamazone et grand soutien des personnes atteintes d’albinisme au Burkina Faso et ailleurs. A écouter la présidente de l’AFAB, ce renforcement des capacités des journalistes s’est bien passé aussi. Comme quoi, tout est bien, qui finit bien, pour Albi Week 2025. Rendez-vous est donc pris pour 2026 pour la huitième édition.

Christian Tas

Burkina Demain

Bark Biiga Mazou chante les louanges de ses frères d’armes

0

L’artiste musicien Bark Biiga Mazou vient de mettre sur le marché du disque son tout nouvel album. Intitulé « Suur gomdé », l’album comporte 10 titres. La dédicace est intervenue samedi 14 juin 2025 à Ouagadougou au centre culturel des armées à Ouagadougou. Au cours de cette soirée riche en émotion, en culture et en partage, le soldat/ artiste a fait découvrir au public son clip «Commando».

Bark Biiga Mazou se prête aux questions des journalistes

Il chante pour l’unité, la combativité, la résilience et l’espoir. Bark Biiga Mazou est ce pont de jonction entre les forces de défense et de sécurité et la population civile. “Commando“, c’est justement le titre qui magnifie la bravoure et la témérité des combattants. Le clip diffusé à l’occasion fait une immersion dans l’univers de formation des élites de l’armée burkinabè. Pour le caporal, cette chanson et bien d’autres morceaux trouvent leur fondement dans le contexte actuel du pays. « Quand vous parcourez le répertoire, ce sont des morceaux qui conseillent et sensibilisent. Notre objectif au-delà de motiver la troupe est de mettre l’ambiance partout où l’on se trouve ». Outre la motivation, les soldats doivent aussi bénéficier du respect des autres composantes de la société. Un thème développé dans le 9ème titre baptisé “Wawgui sodassé“.

En tout l’album « Suur gomdé » est composé de 10 titres. « Le nom de l’album a été pensé lors des missions. Nous racontons notre vécu et essayons de tenir un langage franc aux mélomanes », confie le fils de Namendé. La figure montante de la scène burkinabè Bark Biiga Mazou ne chante pas seulement en solo. Son talent l’a conduit à collaborer avec des artistes de renom comme l’infatigable Zougnazagmda ou encore Natou Baswidga et fils du Moogho.

Des artistes de renom, autorités coutumières et collègues FDS venus encourager Bark Biiga Mazou

A ce concert de dédicace, le premier CD de l’album a été acheté à 100 mille F CFA. Plusieurs devanciers de la musique burkinabè à l’image de Aly Verhutey et des autres membres de FDS sont sortis nombreux soutenir l’artiste en pleine ascension. Il faut aussi retenir que c’est en 2013 que Bark Biiga Mazou intègre le rang des forces armées nationales.

Cheick Omar Ouédraogo

Burkina Demain

Soutenance de thèse à UPJKZ : Emmanuel Bayala, Docteur avec la mention très honorable

0
C'est la mention très honorable qui a sanctionné la présente soutenance à la grande satisfaction d'Emmanuel Bayala s'est

Conseiller des affaires culturelles au Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCCAT) Emmanuel Bayala a soutenu, avec brio ce samedi 14 juin 2025 à l’Université Professeur Joseph KiZerbo de Ouagadougou, sa thèse unique de doctorat en histoire devant un jury présidé par le Professeur Lassina Koté et comprenant entre autres, Pr Jean Célestin Ky, directeur de thèse ; et Pr Marcel Didier Houenoudé de l’Université d’Abomey Calavi de Cotonou. C’est la mention très honorable qui a sanctionné ce travail de grande portée historique, ethnologique, artistique et culturelle du désormais Docteur Emmanuel Bayala.

C’est le Professeur Lassina Koté qui a présidé le jury de la soutenance de thèse sur la musique Lyèl

«La musique Lyèl dans la province du Sanguié (Centre-Ouest) : histoire, art et sauvegarde». C’est le thème de la thèse de doctorat soutenue publiquement ce samedi 14 juin 2025 par Emmanuel Bayala.

Sous la direction du Professeur Jean Célestin Ky

Le Professeur Jean Célestin Ky a encadré ce travail de recherche scientifique et s’en félicite

Ce travail de recherche a été mené sous la direction du Professeur Jean Célestin Ky. Quant au jury de la soutenance, il a été présidé par le Professeur Lassina Koté et comprenait aussi les Professeurs Lassina Koté, Souleymane Ganou et   Edwige Zagré/Kaboré, ainsi que le Pr Marcel Didier Houenoudé de Université d’Aboney Calavi de Cotonou au Bénin qui a intervenu par visio-conférence pendant la soutenance.

Des différentes interventions des responsables et membres du jury, il ressort que le travail de recherche présenté par Emmanuel Bayala est de haute qualité et répond aux exigences scientifiques. Les éminents professeurs se sont félicité de l’apport inestimable du document en termes d’éclairage et de connaissance de la musique Lyèl.

Mention «Très honorable»

Docteur Emmanuel Bayala est satisfait de cet heureux aboutissement de son projet de recherche sur la musique Lyèl

Selon les éminents professeurs membres du jury, il s’agit sans doute d’un remarquable travail de portée historique, anthropologique, artistique et culturelle certaine.

En outre, certains ont salué la lisibilité, la clarté du travail de l’ancien étudiant de Département Arts et Communication de l’Université de Ouagadougou. Aussi l’ont-ils jugé, à l’unanimité, recevable et l’ont sanctionné par la mention «Très honorable», faisant du coup d’Emmanuel Bayala, un chercheur digne du grade de Docteur.

Et de l’exhorter à parfaire le document en prenant en compte notamment les remarques et suggestions de forme et de fond des membres du jury afin de permettre à la thèse soutenue avec brio de jouir pleinement de toute sa légitimité scientifique car, comme l’a souligné l’un des professeurs, «la thèse est véritablement l’acte de naissance du chercheur».

Des solutions proposées pour sauvegarder la musique Lyèl.

Dans l’humilité et le calme olympien qu’on lui reconnaît, l’impétrant, très attentif aux différentes observations et préoccupations des membres du jury, y a apporté des éléments de réponse, n’hésitant pas parfois à solliciter l’aide de son Directeur de thèse. S’agissant des suggestions pour l’amélioration du document, Emmanuel Bayala a assuré que ce sera fait.

Par ailleurs, il a fait des propositions destinées à la sauvegarde du patrimoine musical Lyèl face aux menaces d’influences extérieures dans un contexte de mondialisation des pratiques artistiques.

Il a par exemple préconisé l’introduction de la musique du terroir dans les curricula scolaires pour armer très tôt les enfants à résister aux influences extérieures et à toujours perpétuer l’héritage musical Lyèl.

Parcours professionnel et académique

Docteur Emmanuel Bayala peut être fier de son parcours professionnel et académique

Du point de vue professionnel, le tout nouveau Docteur Emmanuel Bayala est Conseiller des Affaires Culturelles de son Etat et officie à la Direction Générale de la Culture et des Arts du Ministère de la Communication, Culture, des Arts et du Tourisme (MCCAT). Mais, avant de revenir à la maison, il y a une douzaine d’années, au sein de ce Département ministériel qui l’a recruté après l’obtention de son diplôme de maîtrise dans la filière de formation universitaire AGAC (Arts, Gestion et Administration Culturelle) et dont il est l’un des éléments de la première promotion ; Bayala a servi au Ministère de la Défense de 2006 à 2012 en sa qualité de conservateur du musée des Forces armées nationales.

En termes de parcours académique, Emmanuel Bayala a commencé au début des années 2000 ses études supérieures dans le Département Arts et Communication de l’ex Université de Ouagadougou, aujourd’hui Université Professeur Joseph Ki- Zerbo. Il y décrochera en 2005 une licence avant de poursuivre à l’AGAC pour sa maîtrise en Arts, Gestion et Administration Culturelle qui lui a ainsi ouvert la voie au recrutement au Ministère de la Culture. Mais, après des années de service, Emmanuel Bayala a jugé bon de renouer avec les études. Cette fois, il opte de s’inscrire dans le Département Histoire et Archéologie où il va décrocher le Diplôme d’études approfondies (DEA) en 2018. Persévérant et déterminé à aller jusqu’au bout, il ne s’arrêta pas et la suite…on la connaît : il est depuis ce samedi 14 juin 2025 Docteur avec la mention «Très honorable». Quel parcours !

Renese Houphouët

Burkina Demain

UNZK : Le Président de l’ARSE félicite les acteurs des projets électriques innovants

0

A l’Université Norbert Zongo de Koudougou, le Président de l’ARSE, Dr Jean-Baptiste KY, a salué l’ingéniosité des étudiants et l’encadrement de ses enseignants lors de l’Agora de la Connaissance et de l’Innovation 2025.

Le le Président de l’ARSE, Dr Jean-Baptiste KY, a salué l’ingéniosité des étudiants et l’encadrement de leurs enseignants en génie électrique de l’Université Norbert Zongo

Organisé par l’IUT-UNZ, l’événement placé sous le thème : «Entrepreneuriat et innovation sociale a mis en lumière des projets innovants portés par de jeunes talents en génie électrique». Dr KY a félicité les étudiants et leurs encadreurs pour leur créativité et les a encouragés à poursuivre leur engagement en faveur du progrès technologique.

DDC/ARSE

Compte rendu du Conseil des Ministres du 11 juin 2025

0
D'importantes décisions ont été prises au cours du Conseil de ce jeudi 11 septembre 2025

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 11 juin 2025, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 11 H 00 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I DELIBERATIONS

I 1 AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté un décret portant transfert des anciens actifs miniers de Wahgnion Gold SA, SEMAFO Boungou SA, Ressources Ferké SARL, Gryphon Minerals Burkina Faso SARL et Lilium Mining services Burkina Faso SARL à la Société de participation minière du Burkina (SOPAMIB).

L’Etat burkinabè a acquis le 24 août 2024 par cession directe d’actions et de parts sociales auprès des sociétés Endeavour Mining et Lilium Mining, les anciens actifs miniers détenus par les sociétés minières d’exploitation et de recherche que sont Wahgnion Gold SA, SEMAFO Boungou SA, Ressources Ferké SARL, Gryphon Minerals Burkina Faso SARL et Lilium Mining services Burkina Faso SARL.

Cette acquisition s’inscrit dans la politique d’appropriation souveraine des ressources minières par l’Etat aux fins de leur exploitation optimale au bénéfice des populations.

L’adoption de ce décret permet le transfert des anciens actifs miniers de Wahgnion Gold SA, SEMAFO Boungou SA, Ressources Ferké SARL, Gryphon Minerals Burkina Faso SARL et Lilium Mining services Burkina Faso SARL à la Société de participation minière du Burkina, conformément à la loi n°016-2024/ALT du 18 juillet 2024 portant Code minier du Burkina Faso.

I 2 AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

Le Conseil a adopté un décret portant création, attributions, composition, organisation et fonctionnement du Comité national de négociations commerciales (CNNC).

Ce décret est une relecture du décret n°2018-0043/PRES/PM/MCIA/MINEFID/MAECBE du 1er février 2018 portant création, attributions, composition, organisation et fonctionnement du Comité national de négociations commerciales (CNNC).

Cette relecture vise à prendre en compte l’émergence de nouvelles questions commerciales (commerce électronique, commerce et genre, commerce et environnement) dans les négociations à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le changement de dénomination de certaines structures de l’administration publique et du secteur privé.

Le Comité national de négociations commerciales inclut désormais des structures centrales de l’administration publique, des structures d’appui au secteur privé, des organisations professionnelles et de la société civile ainsi que le monde universitaire.

Le CNNC a pour objectif principal de définir la position nationale en matière de négociations commerciales ainsi que le suivi de la mise en œuvre   des accords commerciaux dont le Burkina Faso est partie prenante.

L’adoption de ce décret permet au Comité national de négociations commerciales de remplir efficacement ses missions.

II COMMUNICATIONS ORALES

II 1 Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a fait au Conseil une communication relative à l’organisation des 7e Jeux universitaires du Burkina Faso (JUBF), prévus du 21 au 28 juin 2025 à Fada N’Gourma.

Placée sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement, la 7e édition des Jeux universitaires du Burkina Faso a pour thème «Sport et culture en milieu universitaire, levain de résilience et de cohésion sociale».

Cette édition des JUBF connaîtra la participation de 1 150 étudiants issus de plus de 30 universités publiques et privées de notre pays aux phases finales des championnats interuniversitaires de handball, football, volleyball et basketball.

Plusieurs activités sont également au programme dont une conférence sur le thème des JUBF, des compétitions en arts du spectacle et des jeux de société.

Dans le cadre de l’intégration des peuples de la Confédération des Etats du Sahel (AES), les centres nationaux des œuvres universitaires du Mali et du Niger sont invités à cette édition des JUBF en vue d’une organisation future des Jeux universitaires de l’AES.

II 2 Le ministre de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement a fait au Conseil le compte rendu de la participation d’une délégation du Burkina Faso au XIe Congrès écologique international de Nesky, tenu du 22 au 23 mai à Saint-Pétersbourg en République fédérale de Russie.

Placé sous le thème « Planète Terre : vivre en harmonie avec la nature», le Congrès a permis à la délégation burkinabè de présenter les stratégies de notre pays en matière d’environnement, de développement durable, d’économie verte et de changement climatique, de biodiversité ainsi que d’écotourisme.

La rencontre a également été l’occasion de porter à la connaissance des congressistes la nouvelle dynamique de développement endogène insufflée par les plus hautes autorités du Burkina Faso.

En marge du congrès, des séances de travail ont eu lieu avec le ministre azerbaïdjanais de l’Ecologie et des ressources naturelles ainsi qu’avec le Vice-ministre de l’Environnement et des ressources naturelles de la Fédération de Russie.

III NOMINATIONS

III NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A AU TITRE DE LA PRIMATURE

– Monsieur Souro Marc Dominique SANOU, Mle 97 618 Y, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Chef de département de la gestion des finances et du patrimoine au Secrétariat permanent du Conseil national de la protection sociale (SP/CNPS) ;

– Monsieur Louis GANSONRE, Mle 211 797 F, Conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Chef de département de la communication et des relations avec les médias au Secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale ;

– Monsieur Walter Anawana ZAGUE, Mle 227 983 A, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Chef de département du développement et du suivi des programmes de filets sociaux et des services d’aide sociale au Secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale ;

– Monsieur Bénéwendé ILBOUDO, Mle 258 070 M, Conseiller de jeunesse et d’éducation permanente, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Chef de département de la planification, des études et des statistiques en matière de protection sociale au Secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale ;

– Madame Mamounata TIENDREBEOGO, Mle 238 597 J, Inspecteur du travail, 1ère classe, 7e échelon, est nommée Chef de département du développement et du suivi des programmes d’assurance sociale et des mutualités au Secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale.

B AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

– Monsieur Emilien Ulrich Emmanuel Yisso BAKONE, Mle 288 546 C, Ingénieur d’élevage, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Directeur général des productions animales ;

– Monsieur Gueswindé Amos CONGO, Mle 207 393 U, Ingénieur d’agriculture, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Directeur du développement de l’entrepreneuriat agro-pastoral et halieutique ;

– Monsieur Daouda BARRO, Mle 272 809 R, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Directeur des finances et de la comptabilité du Conseil burkinabè des filières agropastorales et halieutiques (CBF).

C AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

– Monsieur Bientama Arsène ZERBO, Mle 104 862 D, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Comptable principal des matières du ministère de l’Energie, des mines et des carrières ;

– Monsieur Alidou KOMI, Mle 58 557 L, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Comptable principal des matières de l’Agence nationale de promotion de la finance inclusive (ANPFI).

D AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

– Monsieur Oumarou KOLOGO, Mle 208 201 S, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Consul général à Kumasi (Ghana).

E AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

– Madame Talato Isabelle OUEDRAOGO, Mle 97 366 P, Conseiller en Droits humains, 1ère classe, 12e échelon, est nommée Inspecteur technique des services ;

– Madame Carole Gwladys Téega-Wendé Yasmina BONKOUNGOU, Mle 130 428 F, Magistrat, catégorie P, 1ère classe, 2e échelon, est nommée Chargé d’études.

F AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE

– Monsieur Abdou RAMDE, Mle 224 757 Y, Pharmacien généraliste, catégorie U, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Moussa GUEBRE, Mle 53 851 S, Administrateur des hôpitaux et des services de santé, catégorie N1, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Inspecteur des services de santé ;

– Monsieur Salfo OUEDRAOGO, Mle 56 297 F, Conseiller de santé, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Inspecteur technique ;

– Monsieur Ernest KAGAMBEGA, Mle 52 541 F, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Pierre ZONGO, Mle 56 305 H, Conseiller de santé, 1ère classe,8e échelon, est nommé Inspecteur technique des services de santé ;

– Monsieur Yves Calixte NAGABILA, Mle 21 27 B, Juriste, 1ère classe,5e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Issa ILBOUDO, Mle 213 867 E, Administrateur des hôpitaux et des services de santé, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Directeur général du Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles de Gaulle.

G AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

– Monsieur François Xavier OUEDRAOGO, Mle 303 593 G, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 3e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Paligwendé Christophe NONGUIERMA, Mle 260 353 T, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Madame Nomie DJIGUEMDE/KIEMTORE, Mle 260 350 R, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 6e échelon, est nommée Directrice de l’organisation et de la réglementation ;

– Monsieur Boubacar BILGO, Mle 212 302 C, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Chargé d’études ;

– Monsieur Mathué BADIEL, Mle 111 307 G, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 10e échelon, est nommé Chargé d’études.

III 2 NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs aux Conseils d’administration :

– de l’Economat des Forces de défense et Forces de sécurité au titre du ministère de la Défense et des anciens combattants ;

– de la Société de développement intégré du pôle de croissance de la vallée du Sourou « SOUROUPOLE_SEM », du Conseil burkinabè des filières agropastorales et halieutiques (CBF) et de FASO KOSAM au titre du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques ;

– de l’Institut des hautes études internationales (INHEI) au titre du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur ;

– de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) au titre du ministère de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale ;

– du Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya (CHUROHG), des Centres hospitaliers régionaux de Banfora (CHR-BFR), de Tenkodogo (CHR-TNK), de Dori (CHR-DR) et de l’Ecole nationale de santé publique (ENSP) au titre du ministère de la Santé ;

– de l’Agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC) au titre du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques ;

– de l’Ecole normale supérieure (ENS) au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Le Conseil a également procédé à la nomination de Présidents aux Conseils d’administration de l’Economat des Forces de défense et Forces de sécurité, de la Société de développement intégré du pôle de croissance de la vallée du Sourou « SOUROUPOLE_SEM », du Conseil burkinabè des filières agropastorales et halieutiques (CBF) et de l’Institut des hautes études internationales (INHEI).

A MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentantl’Etat au Conseil d’administration de l’Economat des Forces de défense et Forces de sécurité pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre de la Présidence du Faso :

– Monsieur Ismaël Kiswendsida Souampa DIAOUARI, Officier.

Au titre du ministère de l’Economie et des finances :

– Monsieur Seydou BARRO, Mle 43 129 A, Inspecteur du trésor.

Au titre du ministère de la Défense et des anciens combattants :

– Monsieur Amed TRIANDE, Officier ;

– Madame Félicité NADEMBEGA, Officier.

Au titre du ministère de la Sécurité :

– Monsieur Bonsdawendé Armyaho Gildas ZONGO, Mle 227 556 E, Commissaire divisionnaire de police.

Au titre du ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement :

– Monsieur Pascal TENKODOGO, Mle 222 109 N, Inspecteur des eaux et forêts.

Au titre du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques :

– Monsieur Stéphane Gildas TIENDREBEOGO, Mle 245 228 N, Inspecteur du trésor.

Au titre du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat :

– Monsieur Boureima OUEDRAOGO, Mle 208 063 S, Administrateur des services financiers.

Le second décret nomme Monsieur Ismaël Kiswendsida Souampa DIAOUARI, Officier, Président du Conseil d’administration de l’Economat des Forces de défense et Forces de sécurité pour un premier mandat de trois (03) ans.

B MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté cinq (05) décrets.

Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l’Etat au Conseil d’administration de la Société de développement intégré du pôle de croissance de la vallée du Sourou «SOUROUPOLE_SEM » pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques

– Monsieur Moussa Poulmawendé ZIDA, Mle 118 318 Z, Ingénieur d’agriculture, en remplacement de Monsieur Dométierké John Herman HIEN ;

– Monsieur Fayçal TEGUERA, Mle 216 980 R, Ingénieur d’agriculture.

Le deuxième décret nomme Monsieur Moussa Poulmawendé ZIDA, Mle 118 318 Z, Ingénieur d’agriculture, Président du Conseil d’administration de la Société de développement intégré du pôle de croissance de la vallée du Sourou « SOUROUPOLE_SEM » pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Dométierké John Herman HIEN.

Le troisième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Conseil burkinabè des filières agropastorales et halieutiques

(CBF) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques :

– Monsieur Guiadoma Ludovic Prosper Arsène YIGO, Mle 254 842 U, Ingénieur d’agriculture ;

– Monsieur Toussaint SAMPO, Mle 207 414 E, Ingénieur d’agriculture.

Au titre du ministère de l’Economie et des finances :

– Madame Esther Marie Renée GUIGUEMDE/ZOUNGRANA, Mle 91 275 M, Inspecteur du trésor.

Au titre du ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement :

– Monsieur Kamou ZINGUE, Mle 94 479 A, Inspecteur principal des eaux et forêts.

Au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation :

– Monsieur Fabèkourè Cédric KAMBIRE, Mle 058 514 A, Maître de recherche en agropédologie.

Au titre du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat :

– Monsieur Lévin Médard SIB, Mle 200 578 T, Conseiller des affaires économiques.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ACTEURS DIRECTS DES FILIERES AGROPASTORALES ET HALIEUTIQUES

– Monsieur Kiswendsida Nour Al-Ayatt OUEDRAOGO, Président de l’interprofession de la filière lait du Burkina Faso.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DU CONSEIL BURKINABE DES FILIERES AGROPASTORALES ET HALIEUTIQUES

– Monsieur Poureiguema Hermann ZANGO, Mle 207 487 L, Technicien supérieur d’agriculture.

Le quatrième décret nomme Monsieur Guiadoma Ludovic Prosper Arsène YIGO, Mle 254 842 U, Ingénieur d’agriculture, Président du Conseil burkinabè des filières agropastorales et halieutiques (CBF) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le cinquième décret nomme Monsieur Lamoussa Odilon SANOU, Mle 303 403 A, Conseiller des affaires économiques, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat au Conseil d’administration de FASO KOSAM pour un premier mandat de trois (03) ans.

C MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l’Etat au Conseil d’administration de l’Institut des hautes études internationales (INHEI) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Défense et des anciens combattants :

– Monsieur Gilles Séraphin BAYALA, Officier, en remplacement de Monsieur Souleymane OUEDRAOGO, appelé à d’autres fonctions.

Au titre du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur :

– Monsieur Hermann Yirigouin TOE, Mle 118 840 C, Conseiller des affaires étrangères, en remplacement de Monsieur Issa BORO, appelé à d’autres fonctions.

Au titre du ministère de la Sécurité :

– Monsieur Apollinaire KAFANDO, Mle 308 627 R, Commissaire principal de police, en remplacement de Monsieur Ardjouma KARAMA.

Le second décret nomme Monsieur Hermann Yirigouin TOE, Mle 118 840 C, Conseiller des affaires étrangères, Président du Conseil d’administration de l’Institut des hautes études internationales (INHEI) pour un premier mandat de trois (03) ans.

D MINISTERE DE L’ACTION HUMANITAIRE ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Nébon Eric DIALLO, Mle 208 555 P, Elève-Assistant en éducation sociale, Administrateur représentant les élèves au Conseil d’administration de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) pour la durée de son mandat de Délégué général.

E MINISTERE DE LA SANTE

Le Conseil a adopté cinq (05) décrets.

Le premier décret nomme Monsieur Souleymane OUEDRAOGO, Mle 231 437 T, Professeur titulaire hospitalo-universitaire, Administrateur représentant l’Université Lédéa Bernard OUEDRAOGO au Conseil d’administration du Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya (CHUR-OHG) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le deuxième décret nomme Monsieur Djakaridja SOULAMA, Mle 216 831 T, Inspecteur du travail, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale au Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Banfora (CHR-BFR) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le troisième décret nomme les personnes ci-après, Administrateur au Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Tenkodogo (CHR-TNK) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA DELEGATION SPECIALE REGIONALE DU CENTRE-EST

– Monsieur Emile YAMEOGO, Mle 200 383 R, Administrateur civil.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ASSOCIATIONS DES MALADES

– Monsieur Boniface IRIGA, Mle 48 833 V, Attaché d’intendance scolaire et universitaire.

Le quatrième décret nomme Monsieur Nouhou NOMBRE, Mle 237 989 P, Conseiller en gestion des ressources humaines et management des administrations, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale au Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Dori (CHR-DR) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le cinquième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l’Etat au Conseil d’administration de l’Ecole nationale de santé publique (ENSP) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de l’Economie et des finances :

– Monsieur Ousmane SIDIBE, Mle 208 081 P, Administrateur des services financiers.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :

– Monsieur Seydou SAVADOGO, Mle 117 536 C, Conseiller en statistique et analyse du développement.

F MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES

Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement du mandat de Monsieur Ganda Judicaël WANRE, Mle 20 00 080, Economiste gestionnaire, Administrateur représentant le personnel au Conseil d’administration de l’Agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC) pour une dernière période de trois (03) ans.

G MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Ecole normale supérieure (ENS) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de l’Enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique :

– Madame Bernadette ZONGO/NITIEMA, Mle 54 415 E, Inspecteur de l’enseignement secondaire.

ADMINISTRATION REPRESENTANT LES UNIVERSITES

– Monsieur Karim GUIBULA, Mle 105 140 F, Enseignant-chercheur.

 

Le Porte-parole du Gouvernement

Pingwendé Gilbert OUEDRAOGO,

Chevalier de l’Ordre de l’Etalon

Albiweek 2025 : L’AFAB forme des journalistes

0
Les membres du présidium de la formation ce 10 juin à Ouaga

Dans le cadre de la 7e édition de la semaine de l’albinos   ALBIWEEK, l’Association des femmes albinos du Burkina (AFAB) a organisé ce mardi 10 juin 2025 à Ouagadougou un atelier de formation et de sensibilisation au profit des journalistes, afin de les outiller et renforcer leurs capacités en vue d’un traitement d’information plus juste et humaine des questions de l’albinisme.

Une vue des participants à la formation de l’AFAB au profit des journalistes

La présente initiative de l’AFAB a suscité l’engouement auprès de plusieurs acteurs : les journalistes, les communicants, les formateurs et les personnes atteintes d’albinismes.

Lutter contre toutes formes de discrimination faite

Malika la slamazone, présidente de la fondation slamazone a insisté sur la responsabilité de la société

Au cours de la formation, il a été question notamment de la problématique du cancer de la peau :  défis et perspectives, les difficultés rencontrées par les personnes atteintes d’albinisme sur le plan sanitaire ainsi que sur le plan social.

En effet, selon un film documentaire diffusé lors de l’atelier, les personnes albinos font face à une stigmatisation raciale à cause de leur couleur de peau ; ce qui freine leur insertion professionnelle et sociale. Et la société doit s’investir pour lutter contre toutes formes de discrimination faite aux albinos et faciliter leur insertion professionnelle.

«Nous ne devons pas nous  adapter à la société. C’est à la société de s’adapter aux personnes albinos non seulement mais aussi aux personnes ayant un handicap, quel que soit la forme d’handicap» a indiqué Malika la slamazone, présidente de la fondation slamazone.

«Appuyer l’Etat dans le processus d’inclusion des personnes atteintes d’albinismes»

la présidente de l’AFAB Maimouna Déné a plaidé pour la cause des personnes atteintes d’albinisme

L’objectif de cette journée est de pouvoir sortir avec un document qui pourra appuyer l’Etat dans le processus d’inclusion des personnes atteintes d’albinisme dans la politique de gratuité des soins médicaux et également orienter les partenaires pour une inclusion effective des albinos au Burkina Faso.

«Il faut travailler à ce que la personne albinos ne soit pas malade. Là il faut l’implication de la communauté, il faut déjà accepter l’enfant albinos pour qu’il puisse s’épanouir à l’école, pour qu’il puisse travailler dans tous les domaines d’activités où il se sent bien, pour qu’il puisse vivre librement. Et c’est en cela vraiment aujourd’hui nous demandons vraiment l’accompagnement des acteurs des médias pour que la société puisse comprendre et soutenir l’inclusion des personnes atteintes d’albinisme», a plaidé  la présidente de l’AFAB Maimouna Déné. «Faisons valoir nos droits, protégeons notre peau, préservons nos vies», tel est le thème de la formation.

Rachel Bazié

Burkina Demain

Palais de Koulouba : «Le Sahel benkan » retentit pour la première fois !

0
Le Président du Faso le Capitaine Ibrahim Traoré lors de l'exécution de l'hymne de l'AES ce lundi au Palais de Koulouba

Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a présidé  dans la matinée de ce lundi  9 juin 2025  au Palais de Koulouba, à Ouagadougou, la cérémonie de montée des couleurs nationales et du drapeau de la Confédération des États du Sahel (AES) avec exécution, pour la première fois, de l’hymne de l’AES « Sahel benkan » (terme bamanakan qui signifie « l’entente du Sahel »).

Magistralement exécuté par l’escadron musique du Groupement d’escorte et d’honneur, l’hymne de l’AES, en trois couplets, rend hommage au passé héroïque du peuple du Sahel, magnifie l’intrépidité de ses fils et filles, loue leurs prouesses avant d’envisager un avenir radieux pour cet espace géographique au cœur de l’Afrique de l’Ouest.

A cette occasion, le Chef de l’État a livré un message dans lequel il a dénoncé les manœuvres souterraines des impérialistes qui tentent toujours de saper l’union au sein de l’AES. Convaincu que le Sahel sortira plus fort que jamais de cette guerre qui lui a été imposée, le Président du Faso invite particulièrement tous les Burkinabè à redoubler d’efforts en faisant preuve de courage, de résilience et d’intégrité pour le bonheur du Burkina Faso et de la Confédération AES.

A noter également, la présence du Premier ministre, des membres du gouvernement et des présidents d’institutions à ce cérémonial de montée des couleurs à la Présidence du Faso.

L’intégralité de la prise de parole du Capitaine Ibrahim TRAORÉ vous sera proposée ce soir à 20 heures au journal télévisé sur la RTB.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Energies renouvelables : Yamako Soulama soutient avec brio son Doctorat

0
Yamako Soungalo Soulama, a décroché son Doctorat avec la mention «Très honorable»

Yamako Soungalo Soulama, directeur du CEAS Burkina, est désormais Docteur de l’Université de Lomé, au Togo, où il a soutenu avec brio le 5 juin dernier, sa thèse de doctorat qui a porté sur l’intégration des énergies renouvelables dans l’industrie agroalimentaire en Afrique de l’Ouest. «Très honorable» , c’est la mention décernée par le jury à cette brillante soutenance du Dr Soulama en génie industriel.

Une vue des membres du jury de la soutenance de thèse en génie industriel présidé par Pr Kossi Napo et comprenant entre autres les professeurs Gorlon Thierry Godjo, Ayarema Afio, Frédéric Bationo.

«Intégration des énergies renouvelables dans une démarche de conception d’équipements pour les PME agroalimentaires des pays d’Afrique de l’Ouest». C’est l’intitulé du thème de la thèse de doctorat en génie industriel défendue avec succès le 5 juin 2025 à l’Université de Lomé par Yamako Soungalo Soulama.

Une contribution au secteur de la transformation des produits agroalimentaires

Devant un jury composé d’éminents enseignants-chercheurs et chercheurs en génie industriel présidé par Pr Kossi Napo et comprenant entre autres les professeurs Gorlon Thierry Godjo, Ayarema Afio, Frédéric Bationo ; l’impétrant Soulama a exposé brillamment les résultats de sa recherche. Une recherche qui est une inestimable contribution destinée à l’amélioration de la transformation des produits agroalimentaires dans la région. En effet, après avoir dressé un état des lieux du génie industriel du secteur agroalimentaire en Afrique de l’Ouest, Dr Soulama a préconisé dans son étude l’intégration des énergies renouvelables dans la conception des équipements agroalimentaires pour contribuer au développement durable du secteur de transformation des produits agroalimentaires.

Des résultats applicables avec des outils innovants

Partie des travaux de revue bibliographique et d’enquêtes de terrain combinées à l’analyse des pratiques des acteurs des réseaux sociotechniques des énergies renouvelables ; l’étude de Yamako Soungalo a abouti à des résultats applicables sur le terrain. Dans cette perspective, deux outils innovants existent.  Il s’agit de l’outil d’Analyse des Solutions Technologiques a Économie d’Énergie (ASTEE) et celui des règles de conception orientées réseaux sociotechniques des énergies renouvelables dénommée «Design For Renewable Energy Sociotechnique Network (DFRESN)».

«Cette nouvelle approche scientifique de la conception orientée énergies renouvelables intégrant les acteurs sociotechniques a été utilisée pour concevoir et fabriquer un séchoir ATESTA à convection forcée et un moulin solaire. Ces équipements ont été expérimentés par des unités industrielles agroalimentaires au Burkina Faso et au Togo », assure Docteur Soulama.

Un passionné de la recherche appliquée

«Cette thèse va contribuer significativement à l’optimisation des processus de conception des équipements pour le développement de l’industrie agroalimentaire ouest africain», a confirmé Pr Frédéric Bationo, co-Directeur de thèse et Maître de recherche en génie industriel au Centre national de recherche scientifique et technologique.

L’ingénieur polyvalent, formé à l’Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso, à IST/CIESA Canada et 2IE Ouagadougou, est un passionné de recherche appliquée. Yamako Soungalo Soulama a en effet conduit plusieurs projets de recherche, de conception et de fabrication d’équipements verts, favorables à la protection de l’environnement.

Martin Philippe

Burkina Demain

Tabaski 2025 à Banfora : Prières sous le signe de la paix et de la cohésion sociale

0
Les musulmans en prière à la place de la Nation de Banfora

La place de la nation de Banfora, chef-lieu des Cascades, a refusé du monde ce vendredi 6 juin 2025. En effet, les fidèles musulmans sont venus de part et d’autre des quatre coins de la ville pour y célébrer la fête de la Tabaski. Communément’ appelée fête de l’Aïd-El-Kébir ou encore fête des moutons, elle est aussi commémorée dans plusieurs pays.

Les musulmans en prière à la place de la Nation de Banfora

En nous référant au verset 2, chapitre 108 du Coran, livre Saint des musulmans, il ressort que l’Aïd-El-Kébir a été institué pour perpétuer l’acte du prophète Ibrahim qui a osé se soumettre à la rude épreuve de  »sacrifier son fils » pour l’amour de Dieu. À l’instar donc de son sacrifice, les musulmans sont appelés à s’encourager au sacrifice de soi et de leurs biens sur la voie de Dieu. Au-delà de ce souvenir se trouve la soumission et l’obéissance totale à Dieu qui, lui-même incite les croyants en ces termes : «Accomplis la prière pour ton Seigneur et sacrifie». Donc, offrir des sacrifices, c’est amener les musulmans à accepter volontiers de dépenser pour l’amour de Dieu en aidant les pauvres et les nécessiteux. Ainsi, sur la place de la nation de Banfora ce vendredi 6 juin 2025, c’est l’imam Amadou Sanogo qui a dirigé cette prière tout en professant des prêches allant dans le sens de raffermissement de la foi.

«La prière, c’est très important, c’est le fondement»

«Ce que nous pouvons retenir vu la situation actuelle du pays, on ne doit pas oublier d’être résilient. C’est ce qui nous incombe. On n’a pas une autre destination que sa patrie. Chacun de nous doit y apporter sa contribution pour sauvegarder cette patrie. Que beaucoup nous accompagnent avec leurs bénédictions ! On en a vraiment besoin car la situation oblige. Et nous sommes confiants que ces bénédictions seront exaucées car on voit que ceux qui sont arrivés pour gouverner ce pays-là, c’est Dieu qui les a envoyés. Partout où il y a eu la prière, il faut faire des bénédictions pour son pays parce qu’on une autre destination que sa patrie. L’appel qu’on a lancé aux musulmans aujourd’hui, l’essentiel de notre prêche s’est accentué sur la prière car c’est très important pour les musulmans. Qui parle de l’islam, parle de la prière. C’est le fondement. Sans elle, rien ne peut s’accomplir. Donc, il faut la mettre en première position avant d’aborder d’autres sujets», a indiqué l’imam de la Grande Mosquée de Banfora.

Outre le rappel de ces recommandations, les fidèles musulmans ont prié pour le renforcement de la cohésion sociale et aussi pour le retour de la paix dans tout le pays. Également des prières ont été faites à l’endroit des FDS et VDP qui s’activent au front pour la reconquête totale de la patrie.

Par ailleurs, une délégation de la communauté chrétienne s’est jointe à cette prière afin de communier la foi pour un appel à l’unisson de toutes les communautés religieuses pour la paix et la cohésion sociale.

Le Gouverneur Bazié transmettant les salutations et les remerciements à l’imam Amadou Sanogo, en blanc

Présence de la communauté chrétienne et des autorités administratives

Enfin, présents sur les lieux, le Gouverneur des Cascades, Badabouè Florent Bazié; le Haut-Commissaire de la Province de la Comoé, Mathieu Tinguéri et le Président de la Délégation Spéciale de Banfora, Yacouba Barro ont souhaité une bonne fête aux musulmans.

«A l’occasion de la fête de la Tabaski, nous sommes venus au nom des plus hautes autorités du Burkina Faso pour marquer la proximité avec la communauté musulmane, pour leur souhaiter une bonne fête et aussi les remercier pour les prières et toutes les actions qui sont menées pour la cohésion sociale, le vivre-ensemble, le retour de la paix dans la région. Donc, le message, nous leur avons demandé de continuer à prier, à mener des actions pour mobiliser les populations autour des mots d’ordre qui sont donnés par nos plus hautes autorités pour la reconquête du territoire pour la sécurisation de notre pays et que la paix revienne dans notre pays pour permettre le retour des personnes déplacées dans leurs localités d’origines», a laissé entendre le Gouverneur des Cascades, Badabouè Florent Bazié.

Père Gabriel Ouédraogo, curé de la paroisse Saint Viateur et responsable de la commission diocésaine pour le dialogue inter-religieux

«Au nom de notre Père évêque Mgr Lucas Kalfa Sanou, nous sommes venus le représenter et aussi donner un message de paix. Nous sommes réunis pour prier pour la paix et surtout à l’occasion de cette grande fête musulmane, c’est une communion de prières pour ce que nous désirons tant, la paix dans notre pays. Donc, que Dieu exauce les prières. Que Dieu nous donne surtout de travailler pour l’entente, l’entraide mais de bâtir un monde de paix, un Burkina prospère où tout le monde est en paix, où nous pouvons circuler tranquillement et vivre la vraie fraternité.  Que Dieu bénisse cette journée et bénisse la communauté musulmane», a confié pour sa part, Père Gabriel Ouédraogo, curé de la paroisse Saint Viateur et responsable de la commission diocésaine pour le dialogue inter-religieux.

Soumaila Soma, Banfora

Burkina Demain