Plusieurs artisans des réformes du secteur minier ont été félicité par le chef du Département des mines
Le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré GOUBA, a présidé, le mardi 20 mai 2025 à Ouagadougou, une cérémonie de remise de lettres de félicitations à des cadres du ministère et des partenaires ayant contribué à l’élaboration et à l’adoption du nouveau Code minier et de la loi sur le Contenu local.
Le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré GOUBA, face aux acteurs miniers ce mardi 20 mai à Ouagadougou
Ils sont au total 46 cadres et partenaires à être honorés à cette cérémonie. Ils ont reçu des lettres officielles de félicitations et d’encouragement, en guise de reconnaissance du ministère pour leur contribution à la mise en œuvre de la politique minière nationale.
Dans son allocution, le ministre Yacouba Zabré GOUBA a salué le travail collectif réalisé par les équipes techniques en 2024, qui s’est concrétisé par l’adoption de deux textes majeurs. Il s’agit de la loi n°016-2024/ALT du 18 juillet 2024 portant Code minier du Burkina Faso, et la loi n°017-2024/ALT du 18 juillet 2024, relative au Contenu local dans le secteur minier, accompagnées de 22 textes d’application.
« Cette cérémonie sobre mais symbolique marque notre volonté de reconnaître le mérite de nos collaborateurs et partenaires qui, par leur dévouement, ont permis ministère d’atteindre des performances notables, tant sur le plan réglementaire que financier », a déclaré le ministre GOUBA.
Il a exhorté les premiers responsables à travailler pour garder le cap et continuer dans l’optique de relever les défis du ministère.
Le porte-parole des bénéficiaires, Jonas HIEN, Chargé des programmes de l’Organisation pour le renforcement de capacités de développement (ORCADE), a remercié le ministre pour cette reconnaissance et salué cette initiative qui motive les acteurs à s’engager davantage pour que le secteur minier se porte mieux.
Direction de la Communication et des Relations Presse
Le projet de l'hymne de l'AES remis au Président du Faso par le chef de délégation des ministres en charge de la culture de la Confédération
Conduite par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme de la République du Mali, Mamou DAFFÉ, la délégation des ministres de la culture des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) a été reçue ce lundi 19 mai par le Président du Faso. Objet : soumettre au Capitaine Ibrahim TRAORÉ, le projet d’hymne de l’AES intitulé : la Confédérale.
Les membres de la délégation ministérielle à leur sortie d’audience.
«AUDIENCE DU PRESIDENT DU FASO
L’hymne de l’AES, ‘’la Confédérale’’, soumis au Président Ibrahim TRAORÉ
(Ouagadougou, 19 mai 2025). Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a reçu en audience, ce lundi matin, les ministres chargés de la culture des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES).
Conduite par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme de la République du Mali, Mamou DAFFÉ, la délégation est venue soumettre au Capitaine Ibrahim TRAORÉ, le projet d’hymne de l’AES intitulé : la Confédérale.
Pour le ministre DAFFÉ, l’hymne de l’AES, ‘’la Confédérale’’ est une œuvre musicale poétique qui retrace les valeurs fondatrices, exalte les âmes communes et les ambitions collectives des États du Burkina Faso, du Mali et du Niger. « Cet hymne se veut un repère identitaire et surtout un puissant levier pour mobiliser les générations présentes et futures pour la victoire finale », indique le porte-parole de la délégation ministérielle.
‘’La Confédérale’’ viendra compléter le dispositif identitaire de l’AES après le drapeau et le logo, affirme le porte-parole qui soutient que le processus d’écriture de ‘’la Confédérale’’ a suivi plusieurs étapes à savoir, la phase des propositions, la synthèse par les experts et la validation par les ministres en charge de la culture des trois pays membres. Ce document a ensuite été soumis au président de la Confédération des États du Sahel, le Président GOÏTA, qui a diligenté la présente mission auprès de son homologue, le Président TRAORÉ.
Le ministre malien chargé de la Culture annonce que les prochaines étapes seront le lancement officiel synchronisé dans les trois pays, l’appropriation de l’hymne par les fanfares et l’apprentissage dans les établissements scolaires.
Direction de la communication de la Présidence du Faso»
Des panafricanistes face au Président Ibrahim Traoré
Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a accordé, ce lundi en fin de matinée, une audience à une délégation de panafricanistes présents à Ouagadougou dans le cadre de l’inauguration du Mausolée Thomas-SANKARA et ses douze compagnons.
Des panafricanistes à leur sortie d’audience, on reconnaît leur porte parole Dr Mamadou Koulibaly
«AUDIENCE DU PRÉSIDENT DU FASO
Des panafricanistes saluent la réhabilitation du Président Thomas SANKARA
(Ouagadougou, 19 mai 2025). Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a accordé, ce lundi en fin de matinée, une audience à une délégation de panafricanistes présents à Ouagadougou dans le cadre de l’inauguration du Mausolée Thomas-SANKARA et ses douze compagnons.
Ils sont connus pour être de fervents défenseurs du panafricanisme. Venus d’Afrique du Sud, du Ghana, du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Tchad, du Niger, du Mali et d’Europe, des Hommes de culture, de sciences et des leaders d’opinion expriment leurs encouragements et leurs remerciements à Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président du Faso, Chef de l’État.
«Nous sommes venus lui dire merci d’être aujourd’hui le porte-flambeau de la jeunesse de l’Afrique et de sa diaspora », affirme le porte-parole de la délégation, le Pr Mamadou KOULIBALY, ancien ministre et ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Les personnalités présentes à cette audience affichent également leurs appréciations des actions entreprises par le Capitaine Ibrahim TRAORÉ et le remercient pour avoir réhabilité le Père de la Révolution d’août 1983, à travers la construction de ce mausolée et au-delà, le projet global du Mémorial avec la quinzaine d’infrastructures.
Le Pr KOULIBALY traduit également la reconnaissance du groupe qui l’accompagne, au Président du Faso pour l’honneur et les hommages rendus à l’ancien Président du Ghana, Président Jerry RAWLINGS, à travers le baptême d’une rue à son nom, mais aussi pour les distinctions honorifiques accordées à des personnalités membres de la délégation.
«Nous sommes venus l’encourager à continuer à travailler pour le développement du Burkina Faso, à orienter les investissements vers les besoins cruciaux de la population. Nous sommes venus l’encourager à transmettre ce message aux autres Chefs d’État de l’AES », ajoute-t-il.
Le Pr Mamadou KOULIBALY réaffirme la disponibilité de la délégation à mener la lutte aux côtés du Président du Faso et de ses homologues de la Confédération des États du Sahel : « Ils ne sont pas seuls. Par le passé, l’Afrique est restée indifférente lorsque les menaces ont commencé à planer sur Patrice LUMUMBA, l’Afrique est restée relativement indifférente lorsque les menaces ont plané sur le Président Thomas SANKARA. Nous ne resterons pas indifférents par rapport à toutes les menaces qui pèsent sur la Révolution dans l’AES ».
Direction de la communication de la Présidence du Faso»
C’est fait cet après-midi de ce samedi 17 mai 2025. Le leader de la Révolution Burkinabè d’août 1983 Thomas Sankara, repose désormais dans le Mausolée qui porte son nom au sein du Mémorial Thomas et avec lui, 12 de ses compagnons d’infortune, tous assassinés dans la tragédie du 15 octobre 1987.
Une vue du Mausolée Thomas Sankara inauguré ce samedi 17 mai à Ouagadougou
«Ce mausolée, érigé en l’honneur de ce leader historique et de ses compagnons assassinés le 15 octobre 1987, se veut un lieu de recueillement, de mémoire et d’inspiration pour les générations actuelles et futures. Il incarne la reconnaissance d’un peuple envers ceux qui ont incarné l’intégrité, la justice sociale et la souveraineté africaine. a indiqué le Premier ministre Burkinabè Jean Emmanuel Ouédraogo, livrant ainsi le discours officiel d’inauguration du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré.
le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo, livrant ainsi le discours officiel d’inauguration du Mausolée Thomas Sankara
Au nombre des nombreuses et diverses personnalités qui ont assisté à l’inauguration du Mausolée Thomas Sankara, figuraient les Premiers ministres sénégalais et tchadiens, Ousmane Sonko et Allah-Maye Halina ; des ministres et hauts représentants venus de l’Afrique (Niger, Mali, Mauritanie, Cameroun), du monde (Haiti), sans oublier les nombreux panafricanistes.
42 ans après les évènements du 17 mai 1983
En rappel, cette inauguration du Mausolée Thomas Sankara coïncide le 42e anniversaire de son arrestation le 17 mai 1983. «Cette date du 17 mai est hautement symbolique. En effet, il y a 42 ans, jour pour jour, le 17 mai 1983, les forces impérialistes et néocolonialistes orchestraient l’arrestation du Capitaine Thomas SANKARA, alors Premier ministre du Burkina Faso», a rappelé le Capitaine Traoré dans son discours livré par le PM Ouédraogo.
Pour le Président Traoré, «Ce monument est le sceau indélébile de notre mémoire collective, un repère pour notre Révolution Progressiste Populaire».
Cet engagement au plus haut niveau de l’Etat à perpétuer la vision et les œuvres de Thomas Sankara réjouit les responsables du Comité International du Mémorial Thomas SANKARA (CIMTS) qui par la voix de leur Président Daouda Traoré, ont rendu un vibrant hommage au Capitaine Traoré et à son gouvernement pour tout le soutien reçu.
Pour le Président du CIMTS, en plus d’être ce haut lieu historique qui va permettre à feu Thomas Sankara et ses 12 compagnons d’infortune de reposer en paix et dans la dignité, ce Mausolée sera un «espace de mémoire qui transcende les générations et les frontières, un symbole fort qui continuera d’inspirer les peuples africains et le monde entier».
Autres moments forts de l’inauguration
Le ministre de la communication Pingwendé Gilbert Ouédraogo remettant à un parent d’un compagnon d’infortune du président Sankara une plaque de baptême de rue
Au-delà des discours des officiels, d’autres actes forts ont marqué la présente cérémonie d’inauguration du Mausolée Thomas. Il s’agit de la lecture par le Président de la Délégation Spéciale de Ouagadougou, Maurice Konaté, des arrêtés portant baptêmes de rues aux noms des 12 compagnons d’infortune du Président Sankara. Il y a ensuite eu la remise des plaques de baptêmes de ces rues aux parents de ces 12 martyrs par le Ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme Gilbert Pingwendé Ouédraogo. Puis est intervenue ka visite du Mausolée par les officiels, suivie de la phase des interviews avec la presse.
Bref, en un mot comme en mille, l’évènement aura tenu toutes ses promesses à la grande satisfaction des organisateurs.
Photo de famille des officiels et des participants à la formation après la cérémonie d’ouverture
A l’initiative de l’Agence nationale des Energies renouvelables et de l’Efficacité énergétique (ANEREE) en collaboration avec le Réseau des Journalistes et Communicateurs pour les Énergies et le Développement durable (JED) ; plus de 40 journalistes et de communicateurs ont bénéficié, ce 16 mai 2025 à Ouagadougou, d’une formation sur des thématiques comme l’économie d’énergie, l’audit énergétique. C’est le Directeur Général de l’ANEREE, Tobouré GANDRE, qui a présidé l’ouverture de la formation souhaitant que celle-ci contribue à une meilleure compréhension des thématiques abordées en vue de plus de productions journalistiques.
C’est le Directeur Général de l’ANEREE Tobouré Gandré (au milieu) qui a prononcé l’allocution d’ouverture de la formation
«Savoir utiliser rationnellement l’énergie, c’est baisser sa facture énergétique tout en favorisant le déploiement énergétique au profit d’autres compatriotes. Ensemble, nous pouvons contribuer efficacement à l’émergence d’une culture énergétique dans les sillons de la souveraineté énergétique, socle de notre progrès individuel et collectif».
Pour le patron de l’ANEREE, «savoir utiliser rationnellement l’énergie, c’est baisser sa facture énergétique tout en favorisant le déploiement énergétique au profit d’autres compatriotes»
Ces propos de Monsieur Tobouré GANDRE, Directeur Général de l’ANEREE, la Maison des Solutions Energétiques, à l’ouverture de la formation ce vendredi 16 mai à Ouagadougou au profit des journalistes et communicateurs, traduisent les enjeux autour de la problématique de l’économie d’énergie et de l’efficacité énergétique, surtout dans un pays qui ne jouit pas encore d’autonomie énergétique et continue d’importer de l’électricité de pays voisins (Ghana, Côte d’Ivoire).
Comprendre l’efficacité énergétique
Le formateur Florent Xavier Nignan a éclairé la lanterne des journalistes et communicateurs sur les concepts abordés au cours de la formation
Mais, au juste, que faut-il comprendre par efficacité énergétique qui participe de l’économie d’énergie, véritable outil de développement ?
Pour le formateur, Florent Xavier Nignan, «l’efficacité énergétique désigne l’état de fonctionnement d’un système pour lequel la consommation d’énergie est minimisée pour un service rendu identique. Et on peut y parvenir par deux façons : il y a la façon passive qui permet de réduire la consommation d’énergie avec des actions naturelles ne requérant pas d’appareillages particuliers et il y a celle active permettant d’y arriver en jouant notamment sur les équipements.
Audit énergétique préliminaire et l’audit énergétique approfondi
Une vue des cadres de l’ANEREE ayant contribué à assurer la formation
Pour l’ingénieur de conception en énergie, les bons gestes eco énergétiques qu’on souhaite que les populations adoptent pour réduire leurs consommations énergétiques, sont des actions simples et volontaires qui permettent aussi de préserver leur confort et les impacts environnementaux.
Autre terme important abordé et qui concourt à l’efficacité énergétique, l’audit énergétique. «Les audits énergétiques peuvent exister sous deux types : l’audit énergétique préliminaire et l’audit énergétique approfondi. L’audit énergétique permet de donner un avis préliminaire sur la qualité des installations et leur exploitation dans le but d’évaluer les enjeux d’une investigation plus détaillée ; fournir des informations sur l’adéquation des contrats de fourniture d’énergie aux besoins et au mode d’utilisation de l’énergie et identifier et hiérarchiser les mesures d’économies d’énergie en trois phases », a expliqué le formateur Nignan.
Energie, Energies renouvelables
Les journalistes et communicateurs ont pris une part active à la formation : une séance de restitution des travaux pratiques
Quant au vocable énergie, il a indiqué que l’énergie est un vecteur qui permet de faire fonctionner le monde (allumer une lumière, faire rouler une voiture, alimenter un téléphone, faire fonctionner une radio, etc.). «Elle est invisible, mais présente partout dans la vie quotidienne, sous forme d’électricité, de carburant, de chaleur ou de mouvement.
Pour ce qui est des énergies renouvelables, elles sont, dira Florent Xavier «des ressources naturelles inépuisables à l’échelle humaine, telles que le soleil, le vent, l’eau en mouvement, la chaleur de la terre ou les matières organiques».
Objectifs atteints
Le-directeur de la communication de l’ANEREE, Abdoulaye Dianda, a souligné la nécessité de la présente formation
Pour le directeur de la communication, de la vulgarisation, de l’information et de la sensibilisation à l’ANEREE, Abdoulaye Dianda les pouvoirs publics font déjà beaucoup d’efforts, mais qu’il était important que l’Agence puisse bénéficier du savoir-faire, de la légitimité de la presse nationale pour porter leur information davantage. Et justement la présente formation «vise à aborder des notions basiques liées à l’économie d’énergie pour que les journalistes dans leur traitement de l’actualité « puissent de temps en temps produire des articles qui vont véritablement impacter les attitudes et les habitudes des Burkinabè en matière d’économie d’énergie».
Pour le président de la JED, Grégoire B. Bazié, a salué l’initiative de l’ANEREE à sa juste valeur
«Nous sommes actuellement en période de pointe où l’offre énergétique est insuffisante par rapport à la demande. Et notre pays est obligé d’importer de l’électricité de la Côte d’Ivoire, du Ghana. Donc, il y a une façon d’avoir de l’énergie, c’est d’économiser. L’économie d’énergie, faut-il le rappeler, est la quatrième source d’énergie», a souligné le président du JED, Grégoire Bazié.
«C’est vraiment important… en tant que journalistes de comprendre ce qu’il y a autour de ces termes comme économie d’énergie, avoir une occasion pour se former, pour mieux servir, disons, nos populations, il n’y a rien de tel. Donc, vraiment, je voudrais aux noms de vous tous remercier encore l’ANEREE pour l’initiative de la présente formation».
Et à en juger par l’engouement des participants, leur intérêt et participation active les travaux théoriques et pratiques, on peut dire que les objectifs ont été atteints.
A la veille de l’inauguration, ce 17 mai 2025 à Ouagadougou, du Mausolée du leader de la Révolution burkinabè d’août 1983, s’est jouée une pièce importante du puzzle de reconstitution ou réhabilitation de sa mémoire. Il s’agit de la conférence pédagogique ce 16 mai à l’Université Aube Nouvelle ayant culminé avec la remise par le conférencier Docteur Jean Hubert Bazié, ancien proche collaborateur du leader révolutionnaire assassiné le 15 octobre 1987, d’importants documents de portée historique.
«J’ai remis des manuscrits importants rassemblés en un document unique qui relate les réactions de tous les présidents de la sous-région après le coup d’État de 1987. Ces réactions révèlent qu’il y avait déjà quelque chose de louche et de sous-jacent dans la nuit du 4 août. Parmi ces manuscrits, il y a le document du discours que le Président Thomas Sankara devait prononcer le 15 octobre 1987. Je vous avoue que s’il avait réussi à le prononcer, il n’y aurait plus eu aucun prétexte officiel pour l’assassiner», a confié Dr Jean Hubert Bazié à l’issue de la remise de sa contribution pour la réhabilitation de la mémoire et de l’œuvre de Thomas Sankara.
Dr Jean Hubert Bazié, ancien compagnon du Président Thomas Sankara, a remis un lot de documents sur la période révolutionnaire
Les documents remis sont destinés au Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme qui coordonne le processus de collecte des documents se rapportant à la période révolutionnaire. Et c’est à Jean Noël Bonkoungou, conseiller du ministre Pingwendé Gilbert Ouédraogo que l’honneur est revenu de réceptionner ce premier lot de documents détenus par l’ancien directeur de la presse présidentielle et directeur de publication de ‘’L’Intrus’’.
«Une source d’inspiration pour la jeunesse du Burkina»
Jean Noël Bonkoungou, conseiller du ministre Pingwendé Gilbert Ouédraogo, a réceptionné le fonds documentaire révolutionnaire
«C’est un lot que nous allons rendre accessible, et qui sera utile aux étudiants et à la jeunesse du Burkina Faso, pour qu’ils puissent mieux comprendre la Révolution de 1983 à 1987. Si l’on ne se remémore pas ce que contient notre histoire, il est très difficile de se projeter dans l’avenir. Ces artefacts seront une source d’inspiration pour la jeunesse de notre pays», s’est félicité le conseiller Jean Noël Bonkoungou.
Il est à noter qu’au nombre des documents remis figurent également la directive des Comités de défense de la Révolution, le Plan de développement populaire, le plan quinquennal. Le restant du fonds documentaire révolutionnaire du Dr Bazié sera également remis au Ministère de la Culture.
Des témoignages poignants pendant la conférence
Daouda Traoré, ancien compagnon de Thomas Sankara, a témoigné sur son attachement à la jeunesse
Les participants à la présente conférence pédagogique de Jean Hubert Bazié à l’Université Aube Nouvelle ce 1 mai, ont eu droit de poignants et émouvants témoignages de la part des acteurs de la Révolution d’août 1983.
«Thomas Sankara aimait la jeunesse et n’hésitait pas à lui confier des responsabilités pour peu que l’on soit engagé et défenseur actif de la cause de la Révolution. Ainsi, à 23 ans, il m’a confié la direction générale des douanes et à 26 ans le Bureau des ONG et Associations.», a confié le Daouda Traoré, ancien compagnon de Thomas Sankara.
«Quand il s’agissait d’appliquer les principes révolutionnaires, Sankara ne faisait pas de favoritisme, ni dans le népotisme. Quand un proche violait les principes, c’est la même rigueur de la loi qui s’appliquait. Avec lui, la justice sociale, l’équité, la dignité, l’égalité des citoyens étaient réelles», ont témoigné la plupart des intervenants.
«Comme la plupart des révolutionnaires authentiques, Thomas Sankara défendait des valeurs universelles qui restent et resteront d’actualité. Or, ses bourreaux en s’en prenant à lui, pensaient porter un coup d’arrêt à ses idéaux humanistes universels», a conclu le conférencier Bazié, exhortant les jeunes à s’intéressant à l’histoire politique et à se l’approprier pour construire l’avenir du Burkina Faso à partir des bases solides.
Le jeudi 15 mai 2025, les adeptes de la religion traditionaliste de Banfora, chef-lieu des Cascades, ont envahi la place du rond-point du paysan noir afin de se mettre en communion avec les mânes des ancêtres. Des notabilités coutumières, des dozos, des bôrôfing, et diverses autres personnes de ressources garants de la tradition ont solennellement vivifié cette cérémonie à travers des sacrifices et des offrandes en la mémoire des ancêtres. Ainsi, comme le veulent les coutumes et traditions : poulets, chèvres, moutons et mêmes bœufs, ont été immolés pour rétablir cette connexion spirituelle.
Organisée par le Cantonnat de Banfora avec à sa tête sa Majesté Fadouga II, la cérémonie de commémoration ce 15 mai 2025 dans la cité du Paysan noir, a connu une très forte mobilisation des populations. Des notabilités coutumières, des dozos, des bôrôfing, et diverses autres personnes de ressources garants de la tradition étaient de la partie.
En parfaite symbiose, Sa Majesté Fadouga II et ses pairs distingués ténors des coutumes et de la tradition dont les dozos et aussi les bôrôfing ont révélé aux yeux de l’assistance les signes des bénédictions exaucées par les mânes. Alors, ceux-ci ont également faits des rituels pour assurer perpétuellement la cohésion sociale et aussi protéger la population contre les ennemis qu’ils soient de l’extérieur ou de l’intérieur.
Gratitude et bénédictions des maîtres des coutumes
Sa Majesté Fadouga II, Chef de canton de Banfora, se prêtant à la presse
«Nous saluons la population de Banfora ; hommes femmes, vieux, jeunes et enfants ; tous ceux qui sont venus suivre cette cérémonie. Cette coutume c’est pour tout le monde que nous l’avons célébrée. Nous ne l’avons pas fait pour une seule personne, ni pour nous seuls. Nous l’avions faite pour le pays, pour le peuple burkinabè. Que les mânes des ancêtres et les génies se lèvent pour protéger la ville de Banfora et ses environnantes. Que les mânes des ancêtres et les génies se lèvent pour protéger la ville de Banfora et ses environnants contre tout ennemi qui tenterait de s’attaquer à sa population, à ses FDS et VDP ! Pour tout ennemi de l’intérieur ou de l’extérieur qui veut déstabiliser le pouvoir du Président du Faso Capitaine Ibrahim Traoré, que les mânes des ancêtres et les génies l’anéantissent ! Que Dieu donne la force et la longévité au Président Ibrahim Traoré ! », a indiqué Sa Majesté Fadouga II, Chef de Canton de Banfora.
«Invocations pour débarrasser la terre de Banfora des impuretés»
«Je suis l’un des bôrôfing qui sont les émissaires des ancêtres. Nous sommes venus apporter notre partition et nous associer aux notables coutumiers pour invoquer les mânes des ancêtres afin de détruire toutes les impuretés qui se trouvent sur la terre de Banfora. Des poulets ont été tués à cet effet. Partout où les ancêtres lancent un appel ils doivent y répondre. Comme nos notables coutumiers disent qu’ils se rassemblent aujourd’hui, c’est inadmissible que les bôrôfing manquent à cet appel. Donc, nous sommes venus apporter notre partition et nous associer aux notables coutumiers pour invoquer les mânes des ancêtres afin de détruire toutes les impuretés qui se trouvent sur la terre de Banfora. Des poulets ont été tués à cet effet. Vous nous avez vus sur la place aujourd’hui comme pour l’année passée.», a ajouté pour sa part Soma Tikan Issouf, Conseiller coutumier auprès du Chef de canton de Banfora et responsable des bôrôfing des Cascades.
Des citoyens fiers de leurs coutumes et traditions
Par ailleurs, pour bon nombre de citoyens, on ne doit jamais avoir honte d’adorer ce que nos ancêtres nous ont légué comme héritage. Leurs croyances, leurs rites, leur vision du monde sont le socle de notre identité. Ces citoyens sont donc fiers des coutumes et traditions. D’où un appel à la sauvegarde et à la transmission de ces valeurs culturelles.
Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko chaleureusement accueilli par le Capitaine Ibrahim Traoré
Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a accordé, ce vendredi en début d’après-midi, une audience au Premier ministre de la République du Sénégal, Ousmane SONKO, en visite de travail de 48 heures au Burkina Faso.
«VISITE DU PREMIER MINISTRE SENEGALAIS A OUAGADOUGOU
– Le Sénégal solidaire du Burkina Faso dans la situation sécuritaire
– Participer à la célébration de Thomas SANKARA, digne fils d’Afrique
(Ouagadougou, 16 mai 2025). Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a accordé, ce vendredi en début d’après-midi, une audience au Premier ministre de la République du Sénégal, Ousmane SONKO, en visite de travail de 48 heures au Burkina Faso.
Accompagné de son homologue burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO, le Premier ministre sénégalais a eu des échanges fructueux avec le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ. Au cours de cette audience avec le Chef de l’État, le Premier ministre SONKO a exprimé la solidarité du Président sénégalais Bassirou Diomaye Diakhar FAYE et de son peuple au Burkina Faso face à la situation sécuritaire.
Il s’agit de « transmettre un message de soutien absolu au Président TRAORÉ, à tout son gouvernement, au peuple burkinabè dans leur lutte contre ce terrorisme qui leur a été imposée, et envisager toute possibilité de collaboration et de soutien face à cette épreuve », indique le Premier ministre Ousmane SONKO.
Pour lui, il est illusoire de penser que cette épreuve subie par le Burkina Faso, le Mali et le Niger restera simplement dans les frontières de ces pays. Aucun pays de la sous-région, selon lui, ne sera épargné par cette gangrène, si elle continue de s’étendre à travers l’Afrique de l’Ouest.
«C’est pourquoi, le Sénégal, au-delà de la manifestation de la solidarité n’exclura aucune forme de collaboration pour soutenir nos frères dans cette épreuve », affirme l’hôte du Président du Faso.
Célébrer Thomas SANKARA, digne fils de l’Afrique
Cette visite à Ouagadougou du Premier ministre SONKO s’inscrit dans le cadre de l’inauguration du Mausolée Thomas-SANKARA « pour participer à la célébration d’un grand et digne fils de l’Afrique, d’un leader qui illumine depuis quelques décennies tous les combats patriotiques, panafricanistes et souverainistes du continent».
Ce séjour sera également une occasion pour lui et sa délégation d’avoir une séance de travail avec le gouvernement burkinabè sur un certain nombre de thématiques de coopération entre les deux pays. Dans le cadre bilatéral, le Sénégal envisage, selon son Premier ministre la poursuite et le renforcement de sa coopération avec le Burkina Faso, très riche d’une vingtaine d’accords.
«Le Président du Faso a réitéré son ouverture et celle du Burkina Faso à rester un facteur d’unité africaine, d’unité dans la sous-région, un facteur d’ouverture dans la collaboration à la fois économique et sécuritaire », soutient le Premier ministre de la République du Sénégal qui dit sortir satisfait et réconforté de cette audience avec le Chef de l’État.
Direction de la communication de la Présidence du Faso »
A l’occasion de la commémoration ce jeudi 15 mai de la Journée des coutumes et traditions, le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba, a fait le déplacement de Pô, chef-lieu de la province du Nahouri, où elle a pris part à cérémonie consacrée à ladite Journée.
Le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba (micro, à Pô; à ses côtés, son collègue du MENAPL
«Commémoration de la Journée des coutumes et des traditions
Le Ministre GOUBA fait une immersion à Pô
Le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré GOUBA, a pris part à la célébration de la Journée nationale des coutumes et traditions, le 15 mai 2025 à Pô dans la province du Nahouri.
Hymne national chanté en langue kasena, allocutions, habillement typique de la région, bénédictions des chefs coutumiers, remise de dons, danses et démonstrations diverses ont ponctué cette belle commémoration de la Journée des coutumes et des traditions à Pô.
Elle a été rehaussée par la présence du Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré GOUBA en compagnie de son collègue en charge de l’Enseignement de base, Jacques Sosthène DINGARA, patron de la cérémonie et du Gouverneur de la Région du Centre-Sud, Massadalo Yvette NACOULMA /SANOU.
« Coutumes et traditions: quel héritage legué pour la promotion de la cohésion sociale et de la résilience ». C’est sous ce thème que cette édition a été célébrée.
Dans son allocution, le Ministre GOUBA, a indiqué que la célébration de la journée des coutumes et traditions instituée par le Gouvernement vise entre autres à réaffirmer la laïcité de l’Etat en offrant un cadre de promotion des valeurs et pratiques ancestrales.
A en croire le Ministre GOUBA, « les coutumes et traditions ont joué et jouent un rôle prépondérant dans la promotion du vivre ensemble et la cohésion sociale. » De ce fait, il a invité à puiser dans les coutumes et traditions, les armes nécessaires pour renforcer davantage la cohésion sociale, le vivre ensemble et la paix au Burkina Faso.
L’organisation de cette initiative au niveau provincial a été portée par Samuel TAHOURA, natif de la localité. Il a salué l’institutionnalisation de cette journée par le gouvernement et s’est dit satisfait de la mobilisation.
La cérémonie a été l’occasion de magnifier la culture des communautés Kasena et Nankana disséminées entre le Burkina et le Ghana. C’est ce qui justifie la présence d’une forte délégation ghanéenne à cette commémoration. Mais
bien avant la cérémonie, les membres du gouvernement ont rendu visite à sa Majesté le Pô-Pê pour recevoir ses bénédictions.
Direction de la Communication et des Relations Presse»
Claver Gatete, secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations Unies et Secrétaire exécutif de la CEA, a planté le décor la question de la dette sur le continent
«En 2024, la dette publique totale de l’Afrique a atteint 1 860 milliards de dollars, avec des ratios moyens dette/PIB qui sont passés de 44,4 % en 2015 à 66,7 % aujourd’hui. À l’échelle du continent, plus de 20 pays africains sont déjà en situation de surendettement ou menacent d’y sombrer. Lorsque le paiement de la dette dépasse le cumul des investissements dans la santé et l’éducation, nous devons nous interroger sur la viabilité et le coût humain de notre trajectoire fiscale. Pouvons-nous – ou devrions-nous – accepter cette réalité dans laquelle le remboursement de la dette prime sur la protection de la vie humaine et le développement du capital humain ? ».
Claver Gatete, secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations Unies et Secrétaire exécutif de la CEA lors de son intervention
C’est là un extrait poignant du secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations Unies et Secrétaire exécutif de la CEA Claver Gatete à la première conférence de l’Union africaine sur la dette tenue les 12-14 mai 2025 à Lomé sous le thème : «L’Agenda africain de gestion de la dette publique : restaurer et préserver la viabilité de la dette». Voici l’intégralité de son intervention.
«Monsieur Faure Gnassingbé, Président du Conseil de la République togolaise,
Monsieur John Dramani Mahama, Président de la République du Ghana,
Monsieur Moses Vilakazi, Commissaire à l’agriculture, au développement rural, à l’économie bleue et à l’environnement durable, Commissaire par intérim au développement économique, au commerce, au tourisme, à l’industrie et aux minéraux,
Monsieur Essowè Georges Barcola, Ministre de l’économie et des finances du Togo,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les représentants,
Chers et chères collègues, chers partenaires,
C’est un privilège pour moi de m’adresser à vous aujourd’hui à l’occasion de cette conférence inaugurale historique de l’Union africaine sur la dette, qui a pour thème : « L’Agenda africain de gestion de la dette publique : restaurer et préserver la viabilité de la dette ».
Je tiens tout d’abord à féliciter S. E. M. Faure Gnassingbé, Président de la République togolaise, ainsi que la Commission de l’Union africaine, d’avoir organisé cette réunion indispensable, qui se tient à un moment décisif du parcours de développement de l’Afrique.
Excellences,
Cette conférence ne pourrait être plus opportune.
Sur tout le continent, l’accès aux financements à des conditions favorables se réduit, tandis que la progressivité des droits affaiblit l’accès aux marchés pour les produits africains.
Pour nombre de nos pays, cela se traduit par des coûts d’emprunt plus élevés, des recettes d’exportation moindres et des budgets plus serrés, dans une période où l’expansion budgétaire est essentielle pour une croissance inclusive.
Au moment où nous parlons, l’Afrique n’est pas seulement aux prises avec une crise de la dette ; elle se heurte à une crise du développement, où le service de la dette est en concurrence directe avec la santé, l’éducation, les infrastructures et le droit fondamental au développement.
La question est la suivante : de quel genre de solution avons-nous besoin, et quand pouvons-nous la mettre en œuvre avec l’urgence qui s’impose ?
Commençons par les faits qui donnent à réfléchir.
En 2024, la dette publique totale de l’Afrique a atteint 1 860 milliards de dollars, avec des ratios moyens dette/PIB qui sont passés de 44,4 % en 2015 à 66,7 % aujourd’hui.
À l’échelle du continent, plus de 20 pays africains sont déjà en situation de surendettement ou menacent d’y sombrer.
Lorsque le paiement de la dette dépasse le cumul des investissements dans la santé et l’éducation, nous devons nous interroger sur la viabilité et le coût humain de notre trajectoire fiscale.
Pouvons-nous – ou devrions-nous – accepter cette réalité dans laquelle le remboursement de la dette prime sur la protection de la vie humaine et le développement du capital humain ?
Il est par ailleurs inacceptable qu’aujourd’hui, seuls deux pays africains soient jugés propices aux investissements par les agences de notation.
Est-ce à dire que nos fondamentaux sont si faibles, ou sommes-nous évalués à l’aune de méthodes dépassées et de perceptions étroites qui ne tiennent pas compte du potentiel de l’Afrique ?
Et si l’Afrique, qui détient 30 % des minerais essentiels du monde, 60 % de ses terres arables et la population la plus jeune de la planète, n’est pas considérée comme une destination prometteuse pour les investissements, alors qui le sera ?
Oui, nous devons donner aux pays les moyens d’améliorer leur note, mais la transparence est un enjeu majeur.
Il n’en reste pas moins, Excellences, qu’il nous faut également affronter la réalité d’un paysage mondial en mutation.
Les bouées de sauvetage financières internationales sur lesquelles nous comptions autrefois, y compris l’aide publique au développement, sont en train de disparaître.
Aujourd’hui, 83 % des programmes de l’USAID ont été annulés, et les partenaires traditionnels resserrent leurs budgets.
Dans le même temps, le coût du capital s’est accru, et le cadre commun du G20 reste malheureusement lent, opaque et biaisé par les créanciers.
Face à ces vents contraires, nous n’avons d’autre choix que de tracer une nouvelle voie, audacieuse et fondée sur des principes.
À cet égard, permettez-moi d’énoncer cinq impératifs cruciaux pour remodeler le paysage de la dette africaine et restaurer la souveraineté budgétaire.
Premièrement, nous devons repenser la dette, comme outil de développement et non de destruction.
Il nous faut garder à l’esprit que la dette n’est pas mauvaise en soi ; ce qui compte, c’est l’usage qui en est fait.
De ce point de vue, la CEA préconise une approche axée sur le développement, où l’emprunt soit lié à des investissements productifs dans l’énergie, les infrastructures, l’industrie et les services connexes.
Pour le dire simplement, nous devons cesser d’emprunter pour consommer, et plutôt emprunter pour transformer.
Deuxièmement, nous devons approfondir la transparence et renforcer l’administration de la dette.
L’Afrique a besoin de stratégies globales, dont la mise en œuvre soit dirigée par les pays et qui tiennent compte de tous les passifs, y compris ceux des entreprises publiques.
La transparence doit évoluer vers une culture de la responsabilité, de manière à renforcer la confiance tant des citoyens que des investisseurs.
À cette fin, la CEA travaille en étroite collaboration avec les gouvernements africains pour leur fournir un soutien technique, des analyses de la dette et des outils numériques pour l’administrer.
Troisièmement, nous devons réformer sans plus attendre l’architecture financière mondiale.
Le système actuel n’est malheureusement plus adapté.
Il faut transformer le cadre commun du G20 pour le rendre prévisible, inclusif et équitable.
Celui-ci doit également accueillir les pays à revenu intermédiaire, amener rapidement les créanciers privés à la table des négociations et suivre les neuf principes fondamentaux de l’ONU, qui vont des préoccupations de durabilité à l’immunité de l’État.
Dans cet esprit, nous devons accélérer la mise en place d’une agence africaine de notation, qui appréhende correctement les réalités de l’Afrique, reflète son potentiel et rétablisse l’équité dans la perception mondiale du risque présenté par le continent.
Il ne s’agit pas de remplacer les agences de notation existantes, mais de les compléter en apportant plus de transparence.
Quatrièmement, il est impératif de développer les financements novateurs et les financements verts.
L’Afrique doit donner l’exemple en déployant des instruments comme les obligations vertes et les obligations bleues, et en gérant la dette dans une logique de viabilité pour débloquer des capitaux sans effet préjudiciable sur le climat.
Par ailleurs, la conversion de dettes en mesures en faveur du climat et de la nature offre des moyens d’alléger la pression budgétaire tout en investissant dans notre planète.
Des pays comme Cabo Verde, le Gabon, les Seychelles et le Maroc montrent déjà la voie, et la CEA reste déterminée à fournir le soutien technique nécessaire, à renforcer les capacités et à défendre des initiatives telles que la Coalition pour la dette durable.
Cinquièmement, nulle solution ne saurait être complète sans une mobilisation renforcée des ressources nationales.
Il faut donc élargir et numériser notre assiette fiscale, endiguer les fuites, tirer parti de la technologie et lutter contre les flux financiers illicites qui coûtent à l’Afrique plus de 88 milliards de dollars chaque année.
Cela suppose également de développer des marchés financiers solides et inclusifs, capables de canaliser l’épargne nationale vers des investissements productifs, de proposer des financements à long terme pour le secteur privé et de réduire la dépendance à l’égard de la dette extérieure.
Et n’oublions pas la ZLECAf, qui constitue la réponse structurelle la plus puissante de l’Afrique.
En créant un marché unique africain de 1,5 milliard de personnes, elle peut stimuler les chaînes de valeur régionales, l’industrialisation, la création d’emplois et la mobilisation de recettes, de sorte que le continent soit moins tributaire des emprunts extérieurs et plus résilient sur le plan budgétaire.
Excellences,
Mesdames et Messieurs les représentants,
Pour conclure, permettez-moi de vous assurer que malgré l’ampleur des défis auxquels nous sommes confrontés, l’Afrique n’est pas sans solutions.
La Commission économique pour l’Afrique est toujours prête à travailler avec vous, à chaque étape, pour institutionnaliser cette plateforme dirigée par l’Afrique, concevoir des cadres pour un endettement tolérable, renégocier des passifs lourds et fournir des outils et des solutions qui s’inscrivent dans le contexte africain, afin de renverser le cours de notre histoire.