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Afrique du Sud : la COSATU appelle Jacob Zuma à démissionner

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La puissante confédération syndicale, Cosatu a appelé le chef de l’Etat sud-africain Jacob Zuma, à démissionner, ce mardi matin 4 avril 2017. Elle explique qu’elle n’a plus confiance en lui après le remaniement ministériel controversé de la semaine dernière, qui n’en finit pas de faire des vaguesJacob-Zuma-in-Germany.

Après le parti communiste, l’allié historique de l’ANC prend ses distances. « Nous n’avons plus confiance en ses capacités de leadership », a indiqué le secrétaire général de la confédération syndicale de la Cosatu, Bheki Ntshalintshali, estimant que le remaniement avait été conduit sur des questions de « loyauté politique » et non de « mérite ».

Le patron du syndicat a déclaré que le moment était venu pour Jacob Zuma de « démissionner » après le remaniement de la semaine dernière. Celui-ci a notamment entraîné le départ du ministre des Finances, Pravin Gordhan qui avait beaucoup fait pour la lutte contre la corruption dans le pays.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, Jacob Zuma a nommé dix ministres et autant de vice-ministres, pour la plupart considérés comme ses proches, à l’image du nouveau titulaire du portefeuille des Finances, Malusi Gigaba.

Aujourd’hui, non seulement l’opposition appelle à la démission du chef de l’Etat, mais aussi ses propres alliés. C’est du jamais vu et la question est : que va faire l’ANC, son parti, qui est plus que jamais divisé ?

Burkina Demain

Avant-projet de Constitution de la Vè République : les Burkinabè du Benelux débordent de propositions

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L’ambassadeur du Burkina à Bruxelles, Mme Jacqueline Zaba et le professeur Luc Marius Ibriga , chef de la délégation de la Commission constitutionnelle (tous deux au milieu) lors de la rencontre à Bruxelles avec la diaspora burkinabè résidant dans le Benelux

La diaspora burkinabè du Benelux (Belgique-Luxembourg-Pays-Bas) s’est mobilisée dimanche 02 avril 2017 à l’ambassade du Burkina Faso à Bruxelles pour discuter avec une délégation de la Commission constitutionnelle de l’avant-projet de Constitution qui doit fonder la Vè République.

L’ambassadeur du Burkina à Bruxelles, Mme Jacqueline Zaba  et le professeur Luc Marius Ibriga , chef de la délégation de la Commission constitutionnelle (tous deux au milieu) lors de la rencontre à Bruxelles avec la diaspora burkinabè résidant dans le Benelux
L’ambassadeur du Burkina à Bruxelles, Mme Jacqueline Zaba et le professeur Luc Marius Ibriga , chef de la délégation de la Commission constitutionnelle (tous deux au milieu) lors de la rencontre à Bruxelles avec la diaspora burkinabè résidant dans le Benelux

Bruxelles, la capitale belge et de l’Union européenne était l’ultime étape de la tournée européenne de la délégation de la Commission constitutionnelle. Après Milan et Paris,  l’équipe forte de cinq personnes, conduite par le professeur Luc Marius Ibriga, rapporteur général de la Commission est venue rencontrée les Burkinabè vivant dans les trois monarchies constitutionnelles d’Europe de l’ouest.

Pour l’ambassadeur du Burkina à Bruxelles, Mme Jacqueline Zaba la forte mobilisation de nos compatriotes montre l’attachement qu’ils ont à l’égard de la patrie. «La délégation de la Commission constitutionnelle est venue vous consulter, recueillir vos commentaires, vos avis et critiques sur la nouvelle Constitution en élaboration. Je vous exhorte à participer activement à cette séance», a indiqué Mme Zaba avant le début des échanges.

  1. Ibriga, chef de la délégation et rapporteur général de la Commission constitutionnelle a indiqué que l’avant-projet de Constitution qui doit fonder une nouvelle République a été élaboré de façon inclusive et consensuelle par une commission constitutionnelle de 92 membres. «Le décret mettant en place la Commission constitution dit que l’avant-projet de Constitution doit être présenté dans les différentes régions du Burkina pour recueillir les amendements des forces vives. Il précise aussi qu’il doit être présenté aux Burkinabè vivant hors du pays pour recueillir les critiques de la diaspora», a-t-il expliqué.

Le chef de la délégation a également indiqué que le Burkina Faso au lieu de privilégier une écriture élitiste de sa Constitution à travers laquelle quelques experts auraient pu proposer un texte qui serait adopté par un vote référendaire a opté d’élaborer sa Constitution de façon inclusive, participative et consensuelle. C’est justement l’esprit inclusif et participatif qui guide ces tournées de la Commission aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, a-t-il indiqué.

Dans une présentation détaillée de l’avant-projet de Constitution, la magistrate Fatimata Sanou, membre de la délégation a indiqué que le souci des commissaires dans l’élaboration du texte a été la consolidation de l’Etat de droit, l’équilibre des pouvoirs, l’affirmation de l’indépendance de la justice, une meilleure organisation de la redevabilité dans la gestion de la chose publique, la stabilité des institutions et la transparence du jeu politique.

Le moins que l’on puisse dire c’est que les Burkinabè établis dans le Benelux n’ont pas marchandé leur participation à ces assises sur l’élaboration de la nouvelle Constitution qui va fonder la Vè République.

Les Burkinabè résidant dans les trois pays du Benelux se sont massivement mobilisés et ont activement pris part aux débats sur la nouvelle Constitution en écriture
Les Burkinabè résidant dans les trois pays du Benelux se sont massivement mobilisés et ont activement pris part aux débats sur la nouvelle Constitution en écriture

Déchoir les anciens chefs d’Etat de leurs titres

Au regard des événements récents que le Burkina Faso a connus, certains burkinabè du Benelux ont proposé de renforcer la disposition constitutionnelle qui interdit au chef de l’Etat de ne pas se prévaloir d’une autre nationalité. Pour eux, il faut créer une disposition dans la nouvelle Constitution qui prévoit de déchoir la nationalité burkinabè à tout chef d’Etat qui se serait rendu coupable de crimes au Burkina et qui s’exilerait dans un autre pays dans lequel il prendrait la nationalité. «Si un président commet des crimes au Burkina Faso et fuit dans un autre pays pour prendre une nationalité étrangère, on doit lui déchoir de son titre d’ancien chef d’Etat et lui retirer les avantages liés», a notamment proposé un participant en allusion à la récente nationalité ivoirienne acquise par Blaise Compaoré après son départ du pouvoir à la suite de l’insurrection populaire qui l’a contraint à l’exil depuis fin octobre 2014. D’autres compatriotes ont proposé le renforcement des dispositions relatives à l’atteinte à la Constitution comme par exemple les coups d’Etat. Pour eux, les auteurs de tels actes attentatoires à la Loi fondamentale doivent écopés de la sanction suprême.

Quant aux critiques émises par certains burkinabè sur le caractère «prétendument» budgétivore des tournées de la Commission constitutionnelle, des participants ont estimé que ni le temps ni l’argent ne devrait être comptés «parce que c’est cette Constitution qui va régir nos vies et il faut prendre le temps qu’il faut et y mettre tous les moyens nécessaires afin qu’elle soit connue de tous».

A cet effet d’ailleurs, certains ont proposé des rencontres dans les quartiers pour expliquer le texte et recueillir les avis des uns et des autres, d’autres ont recommandé la traduction de cet avant-projet constitutionnel dans les langues nationales. Avec son franc-parler habituel, le professeur Ibriga a dit avoir entendu des critiques selon lesquelles les tournées de la Commission constitutionnelle sont budgétivores. «Nous-mêmes sommes les premiers à savoir que le pays a besoin de ressources pour faire face aux défis sécuritaires qui se posent aujourd’hui», a-t-il indiqué. Mais, a-t-il précisé, ces tournées sont financièrement supportées par des organisations non gouvernementales notamment la britannique WaterAid et l’allemande, la Fondation Hanns Seidel. «J’ai le sentiment que c’est un texte qui a été écrit par les insurgés quoique moi-même j’en fais partie. Mais j’ai l’impression que l’on veut dépouiller le chef de l’Etat de ses pouvoirs pour les confier à des gens qui ne sont pas élus»; a fait observer un compatriote. Réponse du professeur Ibriga. «Il faut protéger le chef de l’Etat contre lui-même. Tout pouvoir qui n’a pas de contre-pouvoir tend à abuser. C’est pourquoi il faut faire en sorte que le président ne soit pas un homme omnipotent comme on l’a vu de par le passé. Il faut faire en sorte d’arrêter les dérives du pouvoir en encadrant au maximum les prérogatives des différents responsables à la tête de l’Etat», a-t-il souligné.

Homosexualité

La question de la promotion de la culture burkinabè et de la protection de l’environnement afin de permettre au Burkina Faso -un pays enclavé- de mieux développer et profiter de son secteur touristique devrait être affirmée dans la nouvelle Constitution, a opiné un autre compatriote.

Les participants ont aussi exprimé des points de vue divergents sur la question de l’homosexualité. Chacun arguant sa position en s’appuyant sur les avancées juridiques et sociétales de son pays d’accueil. Pour un compatriote vivant aux Pays-Bas, il faut profiter de l’écriture de cette nouvelle Constitution pour faire évoluer les positions sur la question au Burkina Faso. Pour d’autres, il faut être suffisamment précis dans l’usage des termes pour lever toute équivoque. Ceux-ci ont prôné son interdiction claire et nette dans une disposition constitutionnelle. A ce sujet, le rapporteur général de la Commission constitutionnelle a rappelé que les commissaires qui viennent de divers horizons ont longuement débattu de cette question et ont finalement opté de ne pas l’aborder dans la Constitution.

«Aucun maire ne doit marier des personnes de même sexe au Burkina Faso», a précisé M. Ibriga.

Comment faire pour constitutionnaliser les sanctions à infliger à certains praticiens de la santé qui, par leur indélicatesse ou des comportements anti-professionnels et anti-déontologiques causent la mort de patients. «Il y a des morts inutiles dans nos formations sanitaires. L’incompétence de certains médecins, leur manque de conscience professionnelle et les erreurs médicales sont souvent la cause de certaines morts. Mais on dit +Dieu a donné, Dieu a repris+ alors que ce sont certains agents de santé qui ont mal fait leur travail. Ces gens-là il faut que la Constitution prévoit des sanctions contre eux», a tonné un compatriote qui semble avoir été touché par la perte d’un proche qu’il attribue aux mauvais comportements des agents de santé. Pour Mme Sanou, magistrate de formation, la loi prévoit déjà des sanctions en pareils cas. «Seulement, souvent les parents des victimes eux-mêmes, soit par peur ou par pression sociale ne veulent pas ester en justice ou quand ils arrivent à le faire, ils reviennent souvent demander le retrait de la plainte soit disant qu’on leur a demandé pardon. Donc point besoin de constitutionnaliser des sanctions déjà prévues. Ce qu’il faut faire, c’est de sensibiliser les gens afin qu’ils portent plainte et qu’ils aillent jusqu’au bout», a-t-elle indiqué. La plupart des participants affirment que c’est une question délicate à traiter car, souvent la solidarité de corps rend le citoyen, usager des services de santé vulnérables au cas où il porterait plainte.

Des compatriotes ont aussi proposé qu’il soit autorisé dans la Constitution une révision périodique des accords et traités conclus par les dirigeants de sorte à éviter que des générations entières soient pieds et poings liés à des engagements manifestement injustes ou déséquilibrés pris par leurs devanciers.

Le débat sur le type de régime politique : régime parlementaire ou présidentiel, semi-parlementaire ou semi-présidentiel a aussi été houleux. Chacun ayant sa préférence. Mais pour le professeur Ibriga, c’est pour justement prévenir l’instabilité institutionnelle que le système semi-présidentiel encore appelé semi-parlementaire a été proposé.

Les Burkinabè du Benelux, débordant de propositions et d’idées pour l’amélioration de ce texte constitutionnel ont promis de se réunir à nouveau pour mettre en commun leurs propositions et les transmettre à la Commission constitutionnelle.

«Nous sommes toujours preneurs de vos idées pour enrichir ce texte qui va régir notre vie en commun. Mais nous souhaitons quand même rendre le texte au président du Faso qui aura huit jours pour apporter ses amendements avant de nous le renvoyer pour adoption en plénière. Vos derniers amendements et avis sont donc attendus avant fin avril parce que nous pensons qu’il faut au plus tard début mai remettre le document final au chef de l’Etat», a-t-il conclu.

Après l’Afrique et l’Europe, la Commission constitutionnelle doit maintenant mettre le cap sur l’Amérique, dernière étape des consultations prévues à l’extérieur sur cette Loi fondamentale en gestation depuis le 29 septembre 2016.

Romaric Ollo HIEN

Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles

Incidents au Stade du 4 Aout : tout sur les sanctions écopées par le RCK

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Le Jury disciplinaire de la Confédération africaine de football (CAF) a statué, ce lundi 3 avril 2017, sur les incidents qui ont émaillé la fin du match Rail club du Kadiogo et USM d’Alger, qui a eu lieu, le 18 mars dernier au Stade du 4 Aout. usma

Le RCK doit payer une amende de 15 millions de francs CFA, répartie comme suit : 2,5 millions pour les jets de projectiles, 2,5 millions pour le comportement de l’entraineur et des membres de l’encadrement technique du RCK et 10 millions de francs CFA pour le comportement des supporteurs. Et le club doit s’en acquitter dans les 60 jours suivant la notification de la décision .

De plus le RCK va disputer son prochain match de coupe CAF contre le club tunisien CS SFaxien à huis clos au Stade du 4 Août. Sans compter que son coach Kamou Malo est suspendu pour huit matchs dont quatre avec sursis.
Les membres du RCK peuvent attaquer la décision devant le Jury d’Appel de la CAF. Ils disposent de trois jours pour manifester leur intention.

En fait, à la fin du match RC K & USMA d’Alger, l’entraineur du RCK, Kamou Malo, avait traité les arbitres de « corrompus » et avait couru en direction des officiels. La suite, on la connait, dégradation de la situation, avec l’envahissement du terrain par des supporteurs qui s’en sont pris aux arbitres et aux joueurs de l’USMA.

Burkina Demain

Politique: l’opposition annonce un meeting populaire pour le 29 avril

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L’Opposition politique organise un meeting populaire, le Samedi 29 Avril 2017 à 15h à la Maison du peuple de Ouagadougou. A l’ordre du jour, la situation nationale.
ZEP

Selon le communiqué du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), ce meeting s’inscrit dans le cadre des actions de mobilisation, de sensibilisation, d’interpellation et de protestation que l’Opposition engage ainsi conformément à son rôle républicain, face à la dégradation de la situation de notre pays, résultat de l’incapacité du MPP et de ses alliés à régler les problèmes des Burkinabè .
L’Opposition dévoilera le contenu de sa nouvelle plateforme de combat démocratique à cette occasion.

L’Opposition politique invite donc ses militants et sympathisants et tous les citoyens du Burkina Faso, à se mobiliser dans la discipline, pour faire de cette première activité de mobilisation populaire un succès éclatant, et à rester mobilisés et déterminés pour tous les autres mots d’ordre qu’elle viendrait à lancer .

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Attaque de Yimdi: plusieurs armes retrouvées au domicile du sergent-chef Sanou

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Au sixième jour du procès qui se déroule au Tribunal militaire, ce 4 avril 2017 à Ouagadougou, des pièces à conviction ont été présentées. Il s’agit, entre autres, d’armes à feu, retrouvées au domicile du sergent-chef Ali Sanou. BARRE

Parmi ces armes, neuf fusils kalachnikovs crosse en bois, un fusil kalachnikov PKMS, quatre fusils AKMS, un pistolet lance grenade, 41 chargeurs garnis 30 cartouches chacun, 12 obus de HK 40 mm, 1297 cartouches, 2 bandes de PKMS, 8 housses de chargeur.

Le sergent-chef Ali Sanou a reconnu les faits, en signalant que c’est lui-même qui a indiqué la planque aux enquêteurs.

Au total 21 inculpés ont été entendus (entre mardi et samedi) dont un civil.
Le procès va reprendre ce mardi matin avec les réquisitions, puis des plaidoiries.
Les inculpés sont poursuivis pour, entre autres, faits de complot militaire, désertion à l’étranger en temps de paix, détention et port illégal d’armes et de minutions de guerre.

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Centrale de Zagtouli : Paul Kaba Thiéba visitera le chantier ce mardi

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Les officiels dont le Premier ministre Paul Kaba Thièba lors du lancement des travaux de construction de la centrale solaire de Zagtouli le 16 juin 2016

Le Premier ministre Paul KabaThiéba visitera ce mardi, avec le ministre de l’énergie le Pr Alfa Oumar Dissa,la centrale solaire de Zagtouli en construction. Le chef du gouvernement revient ainsi sur ses pas puisque c’est lui qui avait présidé, il y a dix mois, le lancement des travaux de cette centrale solaire d’une capacité de 33 mégawatts crête (MWc).

Les officiels dont le Premier ministre Paul Kaba Thièba lors du lancement des travaux de construction de la centrale solaire de Zagtouli le 16 juin 2016
Les officiels dont le Premier ministre Paul Kaba Thièba lors du lancement des travaux de construction de la centrale solaire de Zagtouli le 16 juin 2016

La présente visite sera l’occasion pour le Premier ministre Thiéba et sa suite de prendre le pouls de l’avancement des travaux de la centrale de Zagtouli, officiellement lancés le 16 juin 2016. Les travaux sont assurés par un groupement d’entreprises franco-allemand rassemblant Cegelec et Solar World.

Dans le déploiement sur le terrain, le projet devrait couvrir selon les prévisions, une superficie de 55 hectares, soit  129 600 panneaux qui seront posés, d’une puissance unitaire de 260w.

D’un coût de  47,5 millions d’euros financé par l’Union européenne et l’Agence française de développement, Zagtouli est emblématique pour le Burkina Faso qui a fait l’option claire de la promotion des énergies renouvellement pour répondre aux besoins énergétiques des populations. A l’heure actuelle, l’on estime à 6,4% la part des énergies renouvelables dans la production énergétique nationale. Le potentiel reste donc énorme. Avec un fort ensoleillement évalué à 5,5 kWh/m2.Jr pendant 3 000 à 3 500 heures par an en moyenne.

Le délai de 14 mois sera-t-il tenu ?

Zagtouli est aussi emblématique pour les partenaires du Burkina qui participent au financement. Il y a deux semaines, c’est le président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone qui visitait le  chantier. Mais, la question que tout le monde se pose, c’est de savoir si le délai de 14 mois sera tenu, vu que le pays fait face à des besoins pressants et reste en grande partie dépendant des importations. Zagtouli ne règlera pas de facto la dépendance énergétique mais contribuera à la solution.  A la visite de M. Bartolone, l’on faisait état de 40% de taux d’exécution. En principe, l’on devrait plus ou moins être situé sur le sujet à l’issue de la présente visite du chef de gouvernement.

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

Bobo : Opération ville propre en marche !

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Le maire Bourahima Sanou donnant dans cette grande opération de salubrité publique à Sya

Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, accompagné de certains maires d’arrondissements, ainsi que la brigade verte, les agents des Travaux à haute intensité de main d’œuvre (THIMO), de concert, se sont rassemblés au secteur 3 Komougou pour donner coup d’accélérateur à la vaste opération de salubrité en cours et destinée à redonner à la ville de Sya son éclat d’antan. C’était le samedi 1 avril 2017 dernier.

Les artères de Bobo prises d'assaut par les femmes de la brigade verte
Les artères de Bobo prises d’assaut par les femmes de la brigade verte

Lancée depuis le 30 juillet 2016 dans toute la ville de Sya, l’opération ville propre initiée par le maire de la commune de Bobo-Dioulasso Bourahima Sanou dès les premiers instants de son élection, poursuit toujours son chemin et n’est qu’une continuité selon le bourgmestre de la commune. Cette fois-ci, selon le maire Bourahima Sanou, elle se fera à tour de rôle c’est-à-dire par arrondissement pour permettre le nettoyage complet et efficace de toute la ville. En ce samedi 01 avril 2017, le choix s’est porté sur l’arrondissement n°1.

Le lancement des travaux a lieu au secteur 3,  dénommé komougou. C’est avec pioches, balais, brouettes et pelles à la main que la population, les femmes de la brigade verte ainsi que les autorités communales se sont mobilisés massivement pour curer les caniveaux, nettoyer les coins et recoins de la ville afin que Sya retrouve son éclat d’antan.

A en croire le maire de Bobo, cette action n’est pas politique mais une action sociale qui vise tout simplement le bien-être de la population et partant de là le développement de la commune. « L’esprit de cette action, c’est de dire à la population que ce ne sont pas des actions qui visent à sortir devant les caméras, ce n’est pas ce que nous recherchons. Notre objectif lorsque nous sortions ainsi, c’est d’essayer de sensibiliser la population de sorte à ce qu’elle sache qu’elle est l’actrice première de la propreté. Et aujourd’hui, nous sommes juste sortis pour faire un rappel», a-t-il expliqué.

La propreté, une affaire de chaque Bobolais

Le maire Bourahima Sanou donnant dans cette grande opération de salubrité publique à Sya
Le maire Bourahima Sanou donnant lui-même l’exemple dans cette vaste opération de salubrité publique à Sya

Pour  Bourahima Sanou, la question de l’assainissement, de la propreté est une affaire de chaque Bobolais.  « Si chaque citoyen nettoyait sa chambre, son salon, sa cour, et curait les caniveaux devant sa cour,  je pense que l’on ne va plus parler des questions d’insalubrité dans la ville. C’est à nous-mêmes de rendre notre cadre de vie propre ».

Quant au maire de l’arrondissement n°1, Ousamane Coulibaly, il invite la population à participer activement à ces actions de nettoyage pour améliorer le cadre de vie. « L’objectif de ces actions c’est de créer un effet d’entrainement de sorte à ce que la population continue ces mêmes gestes chaque jour, c’est-à-dire nettoyer sa devanture chaque jour.  Et avec cela, on pense que Bobo va devenir un Label», a-t-il soutenu.

Des actions de contrôles seront entreprises afin de permettre le  déroulement de cette mission, selon le maire de la commune. Il s’agit de la création d’une direction qui va s’occuper uniquement de ces questions. Et son rôle sera de travailler à coordonner ce qui existe, notamment la brigade verte, les THIMO. Ces THIMO seront organisés en équipe de sensibilisation quotidienne  auprès de la population pour que dans les mois à venir, cette dernière puisse intégrer dans ses habitudes les actions de nettoyage dans leur environnement.

Agatha Boni/ Bobo

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Scolasticat Saint Camille insensible au cri du cœur des petits commerçants

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Pour accéder à une de ces boutiques , il faut débourser 2 640 000 F CFA.

Scolasticat Saint Camille conduit les travaux de finition des boutiques ceinturant son enceinte. Près de huit mois après l’engagement de certains responsables de ladite mission catholique de revoir les coûts de location des magasins à la baisse pour permettre aux petits commerçants installés aux abords de la chapelle catholique d’en profiter, une équipe de la rédaction s’est rendue sur le terrain, au cours de la deuxième quinzaine du mois de mars 2017.

Pour accéder à une de ces boutiques , il faut débourser 2 640 000 F CFA.
Pour accéder à une de ces boutiques , il faut débourser 2 640 000 F CFA.

Les commerçants installés aux abords de la chapelle Scolasticat Saint Camille sont unanimes. Il n’y a plus rien à attendre des autorités de la chapelle. « Il n’y a plus d’appel à lancer. Actuellement, les gens ont déjà loué toutes les boutiques. Certains sont en possession de leurs clés. Quand les grands commerçants voient les boutiques de ce genre, ils se ruent sur elles. Il y en a même qui viennent pour se plaindre, qu’ils en n’ont pas eu », avance Souleymane Ouédraogo, vendeur de chaussures, qui note qu’il y a des personnes qui sont près à débourser 4 000 000 de FCFA pour occuper une boutique. « Il y a des gens qui sont installés ici qui n’ont même pas 100 000 F CFA pour vendre. Où vont-ils avoir 2 640 000 FCFA pour louer une boutique ? Ce sont des boutiques pour riches, pas pour les pauvres », renchérit Moussa Yaogo, vendeur de sacs chinois.

Cet kiosque et toutes autres installations à hauteur  devraient être démolis par les commerçants.
Cet kiosque et toutes autres installations à hauteur devraient être démolis par les commerçants.

Les commerçants assis devant leurs étales de chaussures, de maillots, d’habits, de bouteilles de gaz, de pièces détachées, de bananes, de tubercules, de fruits et légumes mettent en cause les coûts élevés des magasins. Le loyer coûte encore 55 000 F CFA par mois et il faut payer une caution de 2 640 000 F CFA. Ces coûts rappellent ceux que des responsables de la mission avaient décidé de revoir à la baisse pour permettre à certains commerçants installés devant la chapelle, depuis 15 ou 20 ans, de se caser.

Une caution de 2 640 000 F CFA pour une boutique

« Les 55 000 F CFA sont acceptables, on aurait pu se mettre à deux pour louer une boutique, mais le problème, c’est qu’on demande de payer quatre ans de caution, 2 640 000 F CFA », note M. Ouédraogo qui signale que la mission leur a donné la fin du mois de mars pour vider les lieux.

Souleymane Ouédraogo, vendeur  de chaussures, a laissé entendre que le nombre de commerçants installés dans les environs de la chapelle tourne autour de  100
Souleymane Ouédraogo, vendeur de chaussures, a laissé entendre que le nombre de commerçants installés dans les environs de la chapelle tourne autour de 100

L’économe de Scolasticat Saint Camille, le frère Paul Kaboré, confirme ledit délai, mais il souligne qu’il s’agit plutôt d’un système de contrat à bail et non de caution. Et de dire : «Tout varie en fonction des personnes », car, explique-t-il, « des demandeurs en ont payé moins que d’autres ». « Les coûts étaient exorbitants et on a négocié. Après plusieurs rencontres, on a convenu du montant de 55 000 F CFA le mois », avance t-il, en précisant que ces prix concernent uniquement les boutiques au rez-de-chaussée. Quant aux autres, situées au R+1, il relève que rien n’a été établi de façon définitive. De ses explications, l’église poursuit les négociations avec les commerçants qui proposent, entre autres, 10 000 F CFA, 15 000 FCFA et 20 000 F CFA. Pas vrai, rétorquent les commerçants qui indiquent n’avoir plus eu de discussions avec les responsables de la chapelle, depuis le mois d’août. « Franchement, on n’a pas eu de leurs nouvelles récemment. On a lutté, ça n’a pas marché », argue Souleymane Ouédraogo qui souhaite bonne chance aux heureux locataires. « Dans la vie, si tu n’a pas les moyens, tu ne peux pas compter sur quelqu’un », regrette-t-il. Toutefois, il reconnait que quelques-uns d’entre eux, pas nombreux, ont pu louer des magasins. « Nous autres qui avons construit des boutiques devant la devanture de la chapelle, sommes obligés de déguerpir », lance un commerçant désabusé, ayant requis l’anonymat, qui confie être installé depuis plus d’une décennie. Tout comme lui, tous ceux qui ont des installations à hauteur doivent fermer boutique pour ne pas faire de l’ombre aux nouveaux locataires.

Du déguerpissement des petits commerçants
« Nous sommes encore là, mais nous ne savons pas ce que nous allons devenir », marmonne Moussa Yaogo qui souligne que des commerçants dont les installations ne culminent pas des mètres sont autorisés à rester sur place.

Expliquant que l’œuvre de miséricorde est guidée par le charisme, le frère Paul Kaboré affirme que l’esprit de construction des boutiques est de régulariser la situation des commerçants installés anarchiquement. D’ailleurs, révèle-t-il, la question des réductions des coûts du loyer a toujours été au cœur des négociations et la mission catholique a rencontré les commerçants à maintes reprises pour recueillir leurs avis et suggestions.

Anderson Koné
Burkina Demain

Mort de Guei Robert: Lida Kouassi Moïse fait des révélations

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L’ancien ministre de la Défense, Lida Kouassi Moïse, a comparu au Tribunal militaire d’Abidjan, dans le cadre du procès de l’assassinat du Général Robert Guéï, tombé le19 septembre 2002, en tant que témoin. Voici l’intégralité de son propos liminaire. « Le Juge Dembélé Tahirou : Vous jurez de parler sans crainte, sans haine, de dire la vérité, rien que la vérité sur les faits.lida

Lida Kouassi Moïse : Je le jure.
Le Juge Dembélé Tahirou : Monsieur Lida que pouvez-vous nous dire des évènements du 18 au 19 septembre 2002 ?

Lida Kouassi Moïse: Monsieur le président, j’attends des questions précises parce que je ne peux pas faire un narratif, ça risque d’être long…
Le Juge Dembélé Tahirou : Faites votre témoignage d’abord avant qu’on ne vous pose des questions.

Lida Kouassi Moïse: La nuit du 18 au 19 septembre 2002, ma résidence a été attaquée à la A52, à la roquette, à la kalach, ma famille a été prise en otage, ma maison a été mise à sac et moi-même, j’ai eu la chance de survivre parce que ceux qui avaient investi ma résidence avec armes et bagages n’ont pas pu me découvrir là où j’étais caché. Ils sont arrivés à ma résidence à peu près à 3 h 20 du matin et ils en sont partis à 7 h moins 10 par là en amenant en otage mon épouse et deux éléments dont Séka Achi Gilbert mon photographe au ministère de la Défense. A la suite de cela, un détachement des éléments gendarmerie qui étaient en faction à la résidence du Président de la République (Laurent Gbagbo) est venu me chercher. Ils ne m’ont pas trouvé, ils sont partis avec mes enfants. Et lorsque mon fils leur a dit que son papa avait probablement été tué, Ils sont revenus vers 7 h 50 ou 8 h moins 5 par là. A la suite de leur interpellation, je suis sorti de ma cachette, je me suis montré. Ils ont demandé de leur remettre mon arme et de monter dans le véhicule blindé qui était garé devant ma résidence en présence des employés de nuit de l’Institut de géographie tropicale et ils m’ont amené à la résidence du Président de la République, me disant qu’ils avaient déjà mis mes enfants en lieu sûr.

’’J’ai tenté de joindre le Chef d’Etat-Major, que je n’ai pas eu’’
Je suis donc arrivé à la résidence du Président de la République et j’ai immédiatement demandé si la radio fonctionnait, on m’a répondu ‘’non’’. Et si la télévision fonctionnait on m’a répondu ‘’non’’. J’ai demandé à ce qu’on m’ouvre un bureau pour que je puisse m’installer. On m’a ouvert les bureaux de Madame la Première dame, Simone Ehivet Gbagbo. Je m’y suis installé et j’ai commencé à donner les premiers appels. J’ai tenté de joindre le Chef d’Etat-Major, que je n’ai pas eu mais j’ai eu certains Commandants d’unités. Lorsque j’ai donné ces premiers coups de fil, à ma grande surprise, la chancellerie de France m’a appelé, l’Ambassadeur Renaud Vignal m’a appelé. Il m’a demandé ce qu’il s’était passé, il m’a demandé les nouvelles de mon épouse et il m’a dit ‘’bon courage’’. Quelques minutes après son appel, il m’a appelé vers 8 heures, le Commissaire Ouattara du CRS 1 de Williamsville me joint pour me dire qu’il venait de recueillir mon épouse que les assaillants avaient amenée en captivité, dans sa caserne, et que les épouses des policiers se sont occupées d’elle afin qu’elle soit correctement habillée. J’ai donc appelé le Capitaine Abéhi Jean Noël à qui j’ai demandé d’aller la chercher. Il est arrivé avec mon épouse à la résidence du Président et peu après le Capitaine Séka Yapo (Séka Séka) est arrivé avec le Général Touvoly (Touvoly Bi Zogbo) qui, lui aussi, venait d’échapper de justesse aux commandos cruels qui avaient attaqué sa résidence. Ces faits se situent entre 9h 10. Après cela j’ai reçu un coup de fil d’un élément de la BAE (Brigade anti-émeutes), c’est comme cela qu’il s’est présenté, il me parlait tantôt en ’’dida’’ tantôt en français, me disant qu’il venait de découvrir le corps sans vie du ministre d’Etat Boga Doudou dans la cour de ses voisins et que le Commissaire Kouka, Commandant de la BAE, était en train de remplir les formalités d’usage pour enlever le corps. Je lui demandé de me donner son numéro. J’ai donc appelé le Commissaire Kouka pour me confirmer le décès du ministre de l’Intérieur.

Après cela j’ai eu un appel de Madame Dagmar Nill de l’ambassade d’Allemagne. L’Ambassadeur d’Allemagne venait de partir, il avait fini sa mission. Le nouvel Ambassadeur était arrivé, il n’avait pas encore présenté ses lettres de créances, donc il n’avait pas l’exéquatur. C’est la Chargée des Affaires culturelles Madame Dagmar Nill qui m’a appelé pour m’informer que Monsieur Ouattara et ses amis avaient sauté la clôture mitoyenne et qu’ils se trouvaient à la résidence de Ambassadeur d’Allemagne et qu’elle me demandait de bien vouloir y dépêcher des éléments de sécurité parce qu’eux n’avaient que deux gardiens avec deux matraques, et qu’ils avaient besoin d’une sécurité. A sa demande, elle m’a passé Monsieur Ouattara lui-même qui m’a donc dit qu’il était à cette ambassade. Il a déploré la situation qui arrivait au pays et s’est alarmé sur l’assassinat du ministre Boga Doudou.

Donc à leur demande à eux deux, j’ai dépêché le Capitaine Séka Anselme sur les lieux pour d’abord se rendre compte de ce qu’il se passait ainsi que sécuriser la zone avec ses hommes. Il y est allé.

’’J’ai reçu un coup de fil anonyme m’informant qu’on aurait découvert le corps sans vie du Général Robert Guéï aux environs de la PISAM, côté Corniche’’
Après, aux environs de 12 heures 20, l’Ambassadeur Renaud Vignal est venu me voir. Mais avant qu’il ne vienne me voir, j’ai eu un appel du Secrétaire général de l’archevêché d’Abidjan ; il m’a dit qu’il m’appelait de la part de Monseigneur Bernard Cardinal Agré pour m’informer qu’il y avait des éléments militaires qui voulaient forcer l’entrée de la cathédrale (Cathédrale St-Paul du Plateau), pour y chercher le Général Guéï. Et il me disait que le Général Guéï n’était pas à la cathédrale. J’’ai cru donc à la parole de cet homme religieux et j’ai appelé le Général Kassaraté (Edouard Tiapé Kassaraté), Colonel à l’époque, qui était sous ma tutelle Commandant militaire du Palais. Je lui ai demandé de se rendre à la cathédrale pour constater et identifier les militaires qui y étaient et leur demander d’évacuer les lieux parce qu’il s’agit d’un lieu de cultes. Après cela, le président Bédié (Aimé Henri Konan Bédié) m’a appelé à son tour pour me donner sa position ; il se trouvait dans une ambassade. Je lui ai demandé s’il estimait que je devais sécuriser d’avantage cette ambassade, il m’a dit que ce n’était pas la peine. En tout cas, il a été très digne dans sa conversation avec moi. Après cela, le ministre de la Justice et des droits de l’Homme de l’époque, le ministre Tagro Désiré est venu me rejoindre à la résidence, il est arrivé vers 10 heures 5. C’est après son arrivée, le corps du ministre Boga Doudou a été amené à ma demande par le Commissaire Pierre Tapé Séry. J’ai reçu le corps. Les soldats qui étaient à la résidence à la vue du corps avec le ministre Tagro, étaient en pleures. J’ai moi-même été saisi d’émotions, mais je me suis ressaisi, parce que j’avais vérifié auparavant que le Premier ministre (Pascal Affi N’Guessan) n’était pas à Abidjan. Donc, je me trouvais être la seule autorité de haut rang qui pouvait prendre les choses en main, il n’était pas question que je me laisse envahir par l’émotion. J’ai crié sur les soldats, je leur demandé de cesser de pleurer et que le ministre d’Etat a été tué, c’est un acte de guerre. Et s’ils ne sont pas capables de faire la guerre, qu’ils dégagent de ma vue ; je ne veux pas voir des femmelettes en train de pleurer.

A la suite de cela, l’Ambassadeur Renaud Vignal est donc venu me voir à la résidence autour de 12 heures 20 comme je le disais tantôt. Alors que je pensais qu’il était venu pour que nous puissions parler de la situation générale, bien que je lui ai dit que la situation n’était pas compromise et que les Unités combattantes d’Abidjan s’apprêtait à riposter, lui sa préoccupation c’était la sécurité de Monsieur Ouattara. On dit que Monsieur Ouattara l’avait appelé et lui avait dit que je lui avais envoyé un escadron de la mort. C’est la première fois que j’entendais ce terme là ici à Abidjan. Bien entendu dans mon cursus d’étudiant j’avais déjà, en m’informant sur l’origine de Pinochet, entendu parler des escadrons de la mort mais en Afrique c’était la première fois que j’entendais cela.

Donc l’Ambassadeur était très préoccupé par la sécurité de Monsieur Ouattara. Je lui ai dit que, pour moi, c’était la situation du pays qui était préoccupante et que s’agissant d’un individu, il pouvait repasser pour qu’on en parle une fois que la situation serait rétablie. Il est donc reparti. A partir de ce moment, j’ai reçu un coup de fil anonyme m’informant qu’on aurait découvert le corps sans vie du Général Robert Guéï aux environs de la PISAM, côté Corniche. Comme il y avait quelques journalistes qui étaient dehors, je suis sorti pour les informer. Il y avait Paul Dokui et Tapé Koulou ainsi que d’autres journalistes tant locaux qu’étrangers. A la suite de l’information que je leur ai donnée, ils se sont déportés sur les lieux. Et c’est eux qui sont venus me confirmer que le Général Guéï avait trouvé la mort à cet endroit.

’’L’Ambassadeur Renaud Vignal de France s’est encore précipité dans la résidence, cette fois-ci, avec des menaces’’
Nous étions pratiquement vers 11 heures quand j’ai commencé à préparer un message à la Nation parce qu’il fallait rassurer les populations et donner les informations sur les victimes de la journée. J’ai donc préparé un message radiotélévisé qui a été enregistré par les journalistes vers 11 heures, c’est pour cela d’ailleurs qu’ils étaient là. Je crois que ce message a été diffusé vers 11heures 30, midi.

Dès que ce message a été diffusé, dès que les images de la dépouille mortelle du Général Guéï ont été données à la télévision, l’Ambassadeur Renaud Vignal de France s’est encore précipité dans la résidence, cette fois-ci, avec des menaces, de la part disait-il du Président Jacques Chirac qui me tenait personnellement responsable de la sécurité de Monsieur Ouattara. Cette discussion a été très houleuse parce que je ne comprenait pas pourquoi, il faisait une fixation sur la situation d’une seule personne alors que c’était la situation du pays qui était en cause.
Mais je dois préciser qu’après la diffusion du message radiotélévisé, évidemment toutes les Forces de défense et de sécurité dans toutes leurs composantes, police, gendarmerie, armée, ce sont engagées sur le terrain pour la riposte et donc commencer à mettre en déroute les assaillants d’Abidjan, ayant pris conscience que l’Etat ne s’était pas effondré et que l’Etat avait un visage. C’est ainsi que vers 13 h-13h30, le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, dont je n’avais plus de nouvelles depuis la veille, m’a appelé depuis Yamoussoukro me disant que les évènements l’avaient surpris dans cette ville et qu’il voulait revenir sur Abidjan. Il me demandait si l’autoroute était sécurisée et si je pouvais lui envoyer une escorte pour qu’il revienne sur Abidjan. En ce moment là je ne pouvais pas lui demander de revenir sur Abidjan par l’autoroute parce que les assaillants qui étaient mis en déroute à Abidjan, retournaient à leur base par la même autoroute ; ils pouvaient le croiser. Je lui demandé de se déporter dans une ville annexe comme Oumé où je pouvais lui dépêcher le seul hélicoptère civil qui nous restait pour le prendre. Je lui ai dis de se rendre à Oumé mais dans l’enceinte de la cour de la brigade de gendarmerie pour que l’hélicoptère puisse atterrir en toute sécurité ; c’est ce qu’il a fait. J’ai demandé au Commandant des Forces aériennes Séka Yapo, Colonel à l’époque.

L’Ambassadeur Renaud Vignal m’ayant fait des menaces, après les échanges avec le Premier ministre, j’ai demandé vers 15 h et 15h 20, au Capitaine Séka Anselme de replier sur la résidence, donc de quitter l’ambassade d’Allemagne. Et comme on ne s’entendait pas bien au téléphone, j’ai demandé au Capitaine Katé Gnatoa d’aller le chercher avec ses hommes pour le ramener à la résidence. Ils sont revenus vers 15h 30, 15h 45.

A 16 h, j’ai reçu le premier coup de fil du Président de la République (Laurent Gbagbo) qui se trouvait à Rome, en Italie.
Il m’a informé qu’il était à l’aéroport et qu’il s’apprêtait à revenir sur Abidjan. Je l’en ai dissuadé. En ce moment, je n’étais plus seul dans le bureau. J’étais, comme je l’ai signifié, avec Tagro Désiré mais entretemps, le ministre d’Etat Bohoun Bouabré était arrivé. « Je lui dis Monsieur le Président si vous quittez Rome à 16 h maintenant, vous serez probablement à Abidjan vers 22 h-23h, personne ne pourra assurer la sécurité de votre atterrissage. Je vous demande un délai supplémentaire, retournez à votre hôtel, s’il vous plait. Nous allons nettoyer la périphérie de l’aéroport, tenir la piste d’atterrissage avant que vous ne veniez». C’est ce qu’il a accepté.

J’ai demandé aux gendarmes commandos de Koumassi de se joindre à nos Commandants des Forces aériennes pour ratisser et nettoyer le périmètre de l’aéroport. Avant d’en finir avec la journée du jeudi 19 septembre, je dois préciser que dans mon adresse j’avais annoncé un couvre-feu et pour sa mise en œuvre, j’avais réussi finalement à retrouver le Chef d’Etat-Major et le Général Touvoly ainsi que les autres Commandants des Unités que j’avais fait venir à la résidence pour les informer que, avec l’appui du ministre Désiré Tagro, j’avais décidé de prendre un décret pour instaurer un couvre-feu sur ordre du Président de la République. Je les ai fait venir pour leur dire de prendre les modalités de mise en œuvre de ce couvre-feu avec toutes les Forces et ils sont partis.

’’J’ai fait le tour de quelques casernes pour sensibiliser les Forces et leur dire qu’il s’agissait d’une guerre’’
Le Premier ministre ayant été ramené sur Abidjan aux environs de 17h, nous avons tenu un Conseil de gouvernement restreint sous sa direction. J’ai fait le bilan de la journée et il fallait informer le Premier ministre et les autres membres du gouvernement sur ce qu’il s’était passé à Abidjan. On n’a pas pu avoir tout le monde mais la plupart des ministres sont venus à ce Conseil restreint.
Le lendemain vendredi 20 septembre, vers 8h, le Colonel Séka Yapo, Commandant des Forces aériennes m’a appelé pour dire que le ratissage de la périphérie de l’aéroport était terminé et que les Forces tenaient les pistes d’atterrissage, que je pouvais donc demander au Président de la République de rentrer en Côte d’Ivoire. C’est ce que j’ai fait en informant le Président que tout était fin prêt pour son arrivée.

Entre 11 h et 15 h, j’ai fait le tour de quelques casernes d’Abidjan, notamment l’Ecole de gendarmerie, police, Agban et Akouédo pour sensibiliser les Forces et leur dire qu’il s’agissait d’une guerre et qu’il fallait qu’ils s’apprêtent pour faire la guerre parce que le pays était attaqué. Et qu’il ne suffisait pas seulement de défendre Abidjan, il fallait avoir conscience qu’il s’agissait d’une guerre qui venait de commencer.

Quand j’ai terminé ce tour, je suis retourné à la résidence pour déjeuner. Ensuite je suis parti à l’aéroport où nous avons accueilli le Président dans des conditions relativement sécurisées et nous l’avons amené sans incident à sa résidence où immédiatement le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, le ministre Bohoun Bouabré et moi-même, nous lui avons fait le débriefing des évènements et le bilan d’après.»

Burkina Demain

Accès à l’énergie au Burkina : Des villages de Manga se mettent au solaire

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Les officiels au lancement des centrales solaires

Les habitants des villages de Kaibo nord V2 et de Dissomey dans la province du Zoundwéogo dont Manga est le chef-lieu,  ont désormais accès à l’électricité. Ces villages viennent en effet d’être dotés de centrales solairesphotovoltaïques, grâce à la coopération entre le Ministère de l’énergie (ME) et le Service international d’appui au développement (SIAD). Les cérémonies d’inauguration desdites centrales se sont déroulées le 31 mars 2017.

La population est sortie massivement pour l'occasion
La population est sortie massivement pour l’occasion

Le 31 mars dernier, c’était visiblement la joie chez la population de Kaibo nord V2 situé dans la commune de Bindé et celle de Dissomey, dans la commune de Guiba. La raison, les ménages ont désormais accès à l’énergie. Une énergie qui va changer les habitudes, certainement.

Améliorer les conditions de vie

Les officiels au lancement des centrales solaires
Les officiels au lancement des centrales solaires

Souleymane Konaté, représentant du ministre de l’énergie, parrain de la cérémonie,à laisser entendre que ce programme d’électrification vise à apporter de l’énergie électrique, incontournable pour le développement des villages. Et d’ajouter que ces « centrales de production d’électricité amélioreront les conditions de vie des populations et plus particulièrement des femmes, souvent défavorisées en milieu rural ».

A peine fonctionnelles, les centrales solaires ont du mal à satisfaire tout le monde, avec déjà la demande dépasse l’offre. Naturellement, les doléances d’augmentation de la capacité de production des centrales ont fusé de toutes partes. Le maire de Bindé Firmen Conombo et celui de Guiba, Barré Compaoré ont tous deux plaidé pour que la capacité des centrales soit augmentée.

« Nos filles n’iront plus à Ouagadougou pour aller vendre de l’eau glacée » 

Il est vrai que l’arrivée de l’électricité suscite de l’engouement, mais l’abonnement au service n’est pas gratuit. La gestion des installations dans chaque localité est confiée à un comité du village. C’est pourquoi, conseille le représentant du ministre de l’énergie aux populations, de payer leurs factures pour pérenniser le service, celad’autant plus que le prix du kwh a été étudié afin de permettre une bonne gestion des centrales.

Pour le chef du village de Dissomey, cette centrale évitera l’exode de leurs enfants vers les villes. «Avec l’installation de cette centrale solaire, nos filles n’iront plus à Ouagadougou pour aller vendre de l’eau glacée», estime-t-il.

7 centrales solaires de 7,4 kwc

L'une des centrales solaires inaugurées
L’une des centrales solaires inaugurées

Le représentant du Service international d’appui au développement (SIAD), Olivier Bossa, a demandé aux différentes populations de bien entretenir les installations.

Ce sont au total sept  centrales solaires de 7,4 kwc qui ont été réalisées dans la province du Zoundwéogo et ont coûté 500 millions de F CFA. Elles ont été financées à 72% par l’Union Européenne à travers le SIAD et le ministère de l’énergie.

Ce réseau électrique permettra d’alimenter 258 abonnés. A terme 5 000 bénéficiaires directs et 20 000  indirects seront connectés au réseau.

Joachim Batao

Burkina Demain