La mairie centrale est devenue l'épicentre des hostilités pouvoir-opposition
Après l’Assemblée nationale, c’est à présent à la mairie centrale que le pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et l’opposition de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) s’affrontent. Avec en toile de fond la question de la bonne gouvernance dans les affaires publiques ; cela à deux mois de la reprise des élections municipales partielles où les deux formations risquent encore de se retrouver face-à-face. Ainsi, suite aux allégations du groupe municipal UPC portant mauvaise gestion de la commune de Ouagadougou par le maire MPP Armand Beouindé ; le groupe municipal MPP devrait en principe répliquer ce jeudi.
La mairie centrale est devenue l’épicentre des hostilités pouvoir-opposition
«Suite à la sortie médiatique du Groupe Municipal UPC le mardi 21 mars 2017 portant sur la gestion de la Commune de Ouagadougou par le Maire Armand BEOUINDE, le Groupe Municipal MPP vous convie à son tour à une conférence de presse ce Jeudi 23 Mars 2017 à partir de 09 heures dans la salle de délibération de l’hôtel de ville», indique une correspondance à cet effet.
A la veille des élections municipales partielles du 28 mai dont ils seront les principaux protagonistes, le MPP et l’UPC jouent gros dans cette affaire de mauvaise gestion à la mairie centrale de Ouagagougou. La commune de la capitale devant servir de modèle dans la gestion des autres communes du pays, le parti au pouvoir et le principal parti de l’opposition devraient montrer patte blanche en matière de bonne gouvernance. Perdre la confiance des citoyens-électeurs au niveau central peut se révéler périlleux pour l’une ou l’autre formation politique dans la perspective des échéances électorales à venir.
Les instances de contrôle interpellées
Dans ce contexte, le MPP était dans l’obligation de sortir aussi donner sa version des faits, pour non seulement rassurer les Ouagavillois mais également occuper l’espace médiatique. Surtout que les allégations de l’UPC interviennent au lendemain du deuxième congrès ordinaire de la formation présidentielle qui semblait avoir réussi à réunir ses forces et à prendre date pour l’avenir.
Mais, en pareilles circonstances, quand des forces partisanes se disputent pour des faits, cela devrait être le lieu pour les institutions habilitées et censées être impartiales de s’en saisir, ne serait-ce que pour faire la lumière sur ces allégations. Les instances de contrôle sont donc interpellées.
Le nouvel entraineur des Eléphants a tenu sa première conférence de presse, ce 22 mars 2017 à Abidjan. C’est le belge Marc Wilmots; son salaire mensuel tourne autour de 80 000 à 100 000 euros ,entre 52 476 462 et 65 595578 F CFA, note Sudpresse.
« Wilmots pouvait gagner beaucoup plus ailleurs, mais il a choisi le projet de la Côte d’Ivoire », aurait précisé a tenu à préciser Augustin Sidy Diallo, patron du football ivoirien.
« Cela s’est fait très naturellement. Quand le président vous appelle, vous avez deux réponses possibles: oui ou non. A partir de là, j’ai dit: ‘La Côte d’Ivoire m’intéresse, oui’. Tout s’est alors enchaîné et on a tout de suite eu un bon contact », a confié Wilmots .
A travers cette déclaration, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) se prononce sur la situation sécuritaire. Il appelle au calme et à la sérénité des populations locales. Il les exhorte à davantage de collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité afin de gagner cette guerre asymétrique
«Le Bureau Exécutif National du Mouvement du Peuple pour le Progrès s’est réuni en session extraordinaire le mardi 21 Mars 2017 à 18h au siège national du parti sous la présidence du Camarade Simon Compaoré 1er Vice-Président du parti.
L’instance dirigeante au lendemain de son 2e congrès ordinaire a fait une analyse de la situation nationale avec en toile de fond les questions sécuritaires.
Le Bureau Exécutif National a d’entrée de jeu condamné avec la plus ferme énergie les attaques perpétrées contre le détachement militaire de Nassoumbou, localité située à environ 45 kilomètres de la ville de Djibo dans la province du Soum.
Des individus non identifiés ont en effet effectué des tirs de harcèlement en direction du camp militaire situé dans la zone. Le bilan fait état d’un blessé léger du côté des Forces de Défense et de Sécurité. Dans la nuit du 19 au 20 Mars, un gendarme a également été blessé lors d’une embuscade dans la localité de PETEGA à 25 kilomètres de Djibo. Transporté d’urgence à Ouagadougou, il a été admis pour des soins appropriés au centre hospitalier de Tengadogo. Le Bureau Exécutif National souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
L’instance dirigeante du MPP salue la vigoureuse réaction des Forces de Défense et de Sécurité qui ont riposté et fait barrage à cette nouvelle forfaiture, empêchant les forces du mal de réaliser leurs desseins funestes. Les terroristes acculés procèdent désormais par des opérations de harcèlement de nos troupes, le rapport de force étant en leur défaveur. Le MPP salue l’ensemble des mesures prises par le gouvernement pour renforcer les capacités opérationnelles de nos Forces de Défense et de Sécurité.
Le MPP en appelle au calme et à la sérénité des populations locales. Il les exhorte à davantage de collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité afin de gagner cette guerre asymétrique que nous imposent des individus plongés dans un obscurantisme déconcertant. Le MPP lance un appel au sursaut patriotique de nos valeureux travailleurs de la région afin de ne pas céder aux sirènes de la terreur. Les Forces de Défense et de Sécurité sont à nos côtés pour restaurer notre quiétude et préserver notre intégrité. La situation sécuritaire au Nord de la nation est la priorité des priorités du Gouvernement qui met tout en œuvre pour neutraliser cette nébuleuse et la bouter à jamais de la terre libre du Burkina Faso. Engagés, déterminés et unis comme nous le sommes, la victoire est inéluctable. »
Le Secrétariat à l’information et à la communication du MPP
Firmin Hilaire Dongobada, responsables des opérations de IRC Burkina, se veut optimiste
Les acteurs de l’eau et de l’assainissement du Burkina Faso sont engagés depuis le 20 mars dernier dans la commémoration de la Journée mondiale de l’eau (JME) sous le thème «Eaux usées: quelles stratégie pour leur valorisation». Dans cette interview, Firmin Hilaire Dongobada, responsables des opérations de IRC Burkina aborde le thème de cette JME, les activités au programme et se prononce sur les perspectives. Entretien exclusif.
Firmin Hilaire Dongobada, responsables des opérations de IRC Burkina, se veut optimiste
Burkina Demain : Que pensez-vous du thème de la commémoration de la JME ?
Firmin Hilaire Dongobada : Cette année, la communauté internationale a décidé de se pencher sur la problématique des eaux usées, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’eau. Au Burkina Faso, nous avons décidé de contextualiser le thème en « Eaux usées : quelles stratégie pour leur valorisation ». En choisissant cette thématique, nous sommes conscients de la grande quantité d’eaux usées qui sont déversées dans la nature sans traitement alors qu’avec un peu de traitement, ces eaux pourraient servir pour certains usages comme l’arrosage des jardins domestiques, la fertilisation des sols, le lavage des voitures, etc… Or, en rejetant ces eaux usées domestiques sans traitement et de manière non contrôlée, nous dégradons nos cadres de vie avec toutes les nuisances et maladies qui vont avec, nous polluons nos ressources en eau de surface comme le cas des barrages de Ouaga qui meurent à petit feu. La célébration de cette journée nous permet non seulement de mettre ces problèmes en lumière et d’interpeller les usagers sur leurs devoirs en se dotant d’ouvrages de gestion saine des eaux usées mais aussi de rappeler aux autorités leurs devoirs d’assurer l’hygiène publique en mettant en œuvre la règlementation en la matière, notamment le code d’hygiène publique. Elles doivent aussi créer les dispositifs de gestion des eaux usées lorsqu’elles sont évacuées par les ménages.
Comment la manifestation se passe à votre niveau ?
Diverses activités sont initiées et coordonnées par le Ministère en charge de l’Eau et de l’Assainissement. Elles ont commencé depuis le 20 mars par un panel organisé par Eau Vive en collaboration avec IRC et d’autres ONG sur la thématique du « rôle des Communes dans la gestion des Eaux usées et excrétas » suivi d’une cérémonie solennelle au cours de laquelle le Prix Hama Arba Diallo a été remis à la Commune de Zorgho. La cérémonie officielle est organisée par le Ministère de l’eau et de l’assainissement sur le site de la station de traitement de Zaghtouli. Il y a d’autres activités qui se poursuivent avec une séance de sensibilisation à la Mairie de Pabré le 23 mars ainsi qu’une course cycliste le 26 mars. IRC est mobilisée aux côtés des autres ONG et OSC pour porter les messages aux populations et aux gouvernants sur leurs devoirs respectifs par rapport à la question de l’assainissement en général et les eaux usées en particulier. Ces différentes manifestations sont aussi pour nous l’occasion de rappeler aux citoyens leurs devoirs de solidarité envers leurs familles en milieu rural en les aidant à se doter d’ouvrages d’assainissement dans le cadre de la campagne Fasotoilettes. En effet, la campagne Fasotoilettes soutenue par l’Epouse du Chef de l’Etat, Madame SikaKaboré, entend faire réaliser 100 000 latrines par les citoyens burkinabè au profit de leurs parents dans le cadre des valeurs de solidarités qui sous-tendent notre communauté.
Quelles perspectives sur la question ?
Avec la prise de conscience que nous relevons pendant les différentes activités menées, nous sommes optimistes quant à la gestion future des eaux usées et excrétas. Nous pensons que des mesures seront prises dans les différentes communes pour règlementer les questions d’hygiène et d’assainissement. Nous sommes disposés à accompagner toutes les communes qui le souhaitent et qui en manifestent la volonté. Nous allons continuer à soutenir les actions de recherche afin que des techniques et technologies accessibles soient mises à la disposition des usagers pour les traitements et la valorisation des eaux usées.
Il y a des engagements qui sont pris par différents acteurs à l’occasion de cette célébration de la journée mondiale de l’Eau. Notre rôle au niveau de la société civile, c’est de mettre en place une stratégie de suivi de ces engagements.
Le projet de centrale solaire à Essakane permettra de réduire la consommation énergétique de la mine d'or
Face à la hausse sensible de la consommation énergétique dans sa mine qui est passée d’environ 14 GWh/mois en 2013 à 26 GWh/mois en 2015 ; IAMGOLD Essakane SA a décidé de construire,à partir de cette année 2017 ; en collaboration avec ses partenaires –African Energy Management Platform et EREN Renewable Energy-, une centrale solaire de 15 MWc. Cela en complément de sa centrale thermique existante de 57 MWC. C’est ce qu’indique un communiqué de presse d’IAMGOLD Corporation basée à Toronto et datant du 6 mars 2017.
Le PDG de IAMGOLD Corporation », Stephen J.J. Letwin, à l’issue de son audience le 27 janvier 2015 avec le président Michel Kafando
Afin de permettre le développement du projet de la centrale solaire de 15 MWc à Essakane, IAMGOLD Corporation a annoncé le 6 mars dernier à Toronto, la signature d’un accord d’achat d’énergie entre IAMGOLD Essakane SA, EREN Renewable Energy SA, AREN ENERGY (PTY) Ltd. et Essakane Solar SAS. Entité locale créée par les promoteurs du projet, Essakane Solar SAS sera chargée de l’exploitera de la centrale solaire qui vendra son énergie à la mine Essakane. «La durée initiale de l’accord pourrait s’étendre sur 15 ans», précise le communiqué de presse.
Réduire la consommation énergétique et protéger l’environnement
Le projet de centrale solaire à Essakane permettra de réduire la consommation énergétique de la mine d’or
La transition au traitement de minerai dur a engendré une augmentation de la consommation énergétique à la mine Essakane d’environ 14 GWh/mois en 2013 à 26 GWh/mois en 2015. Et c’est compte tenu de cette hausse qu’IAMGOLD Essakane SA a décidé de s’associer à African Energy Management Platform (AEMP) et au producteur mondial indépendant d’énergie renouvelable EREN Renewable Energy SA pour construire la présente centrale solaire, en complément à la centrale énergétique de mazout lourd existante
Un début à Essakane et un engagement à IAMGOLD Corporation
Steve Letwin, président et chef de la direction d’IAMGOLD, fonde beaucoup d’espoir sur les systèmes d’énergie hybride
Ce projet de centrale solaire de 15 MWc ne représente qu’un début pour la mine Essakane. Mais, le passage à la génération d’énergie renouvelable fait déjà partie des plans d’IAMGOLD depuis plusieurs années comme le démontre la centrale solaire installée en 2014 à la mine Rosebel de la Société au Suriname». IAMGOLD s’est engagée dans la voie d’augmenter la proportion des énergies renouvelables à 15 % dans ses besoins totaux en énergie au cours des deux à trois prochaines années.
« Les systèmes d’énergie hybride permettent aux industries énergivores comme les mines de réduire leur consommation de carburant, de diminuer les coûts d’énergie, de se protéger contre la volatilité du prix du carburant ainsi que d’améliorer leur empreinte sociale et environnementale en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en augmentant l’embauche locale», a indiqué Steve Letwin, président et chef de la direction d’IAMGOLD.
IAMGOLD (www.iamgold.com) est, faut-il le rappeler, une société minière de rang intermédiaire possédant quatre mines d’or en exploitation situées sur trois continents. À sa solide base d’actifs stratégiques en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Afrique de l’Ouest s’ajoutent des projets de développement et d’exploration.
Le présidium de la session, au milieu, Suzanne Sidibé, chef d’antenne SP/CNLS-IST
Le Secrétariat permanent/Conseil national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLS-IST), en collaboration avec l’Association Burkinabé de Solidarité (ABS), a organisé ce mardi 21 mars à Bobo, une journée de concertation régionale entre la société civile et le secteur privé dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA. L’accent a été mis sur le monde du travail qui enregistre de forts taux de prévalence du virus.
Le présidium de la session, au milieu, Suzanne Sidibé, chef d’antenne SP/CNLS-IST
Contribuer à réduire considérablement l’infection en milieu professionnel, tel est l’intérêt premier de la journée de concertation organisé par le SP/CNLS-IST en partenariat avec l’Association Burkinabé de Solidarité. Depuis plus de trente ans, le Burkina Faso en partenariat avec des structures multi-sectorielles mènent des actions de lutte afin d’évincer complètement ce fléaux qui mine nos sociétés. Des résultats positifs ont été engrangés, mais malgré ces efforts, le fléau continue toujours de cotoyer les hommes et les femmes. Et de nos jours le secteur privé reste le seul endroit ou l’Etat n’a toujours pas de données statistiques mais qui enregistre en réalité un fort taux de prévalence de la maladie.
Des disparités régionales
Des participants à la session de sensibilisation
La situation est due en grande partie à un manque d’interventions coordonnées et planifiées sur la durée. « Le milieu de travail dresse actuellement beaucoup d’acteurs, nous avons les PMI, les PME, mais lorsque vous regarder le profil de ces travailleurs, ils sont le plus souvent mobiles….. Nous avons beaucoup de disparités régionales en matière de prévalence du VIH et liées au groupes spécifiques et aujourd’hui la tendance de la prévalence se concentre sur les groupes, vous prenez les travailleuses de sexe, les détenus, la prévalence est très élevée. Et il y a des interactions entre ces groupes à haut risque d’infection …. Donc cette inter-relation augmente la vulnérabilité des acteurs du monde de travail » a expliqué Suzanne Sidibé chef d’antenne SP/CNLS-IST.
Un paquet minimum d’activités
Pour réussir cette mission les participants devront dégager des pistes et des actions fortes qui serviront de feuille de route au SP/CNLS dans l’optique d’avancer dans cette lutte. « Nous voulons que les gens réfléchissent un peu sur les acquis dont nous allons faire l’état des lieux, et que chacun puisse nous proposer par rapport au profil de son entreprise un paquet minimum d’activités qui va permettre aux acteurs communautaires de faire le plaidoyer et de contractualiser ces interventions avec l’administration du secteur privé » a-t-elle souhaité.
Quant au responsable de l’ABS, il n’a pas manqué de saluer l’initiative car elle va sans doute contribuer a engrangé des résultats encore plus probants. Selon les statistiques 35 millions de personnes dans le monde sont touchées par ce virus, 27 millions de personnes en Afrique et 13 millions de personnes sont sous ARV.
Ces panneaux offerts aideront la police dans la collecte des taxes routières
Le collectif des syndicats nationaux des transporteurs routiers du Burkina Faso a procédé à une remise de panneaux de signalisation au profit de la police municipale. Objectif, faciliter la collecte des taxes de recouvrement routiers. C’était le mardi 22 mars 2017 à Bobo-Dioulasso.
Ces panneaux offerts aideront la police dans la collecte des taxes routières
D’un coût global d’environ quatre cent mille francs CFA, les panneaux de signalisation offerts par le collectif des syndicats nationaux des transporteurs routiers du Burkina faciliteront la collecte des taxes de recouvrement routier et aussi renforceront la qualité de travail des agents de la police municipale. L’absence de ces outils de travail a pendant longtemps empiété sur la qualité de service de la police municipale. Désormais le calvaire prend fin avec l’arrivée de ces matériels car le besoin se faisait fortement ressentir.
Selon le secrétaire général du syndicat des transporteurs Diarra Issouf ce geste se justifie par les carences en matériels notés au niveau de la police, empêchant ainsi à la commune d’exécuter la quête des taxes de recouvrement.
«Nous avons constaté que le recouvrement des taxes faisait défaut au niveau de la commune et dans ce cadre, nous avons rencontré le maire qui a accepté de nous appuyer, et voilà le souhait s’est concrétisé » a-t-il affirmé. Ces panneaux viennent à point nommé car ils permettront de renseigner les transporteurs qui pourront ainsi s’acquitter de leurs taxes de stationnement.(…..) Et si ces transporteurs comprenaient le bien- fondé de ces taxes qui entrent uniquement dans le cadre du développement de nos routes, de nos hôpitaux et de la commune entière, ils s’acquitteraient convenablement de leur devoir», a souligné l’Adjudant de la police municipale, Abdoul Aziz Fayama, chargé de la discipline et de l’organisation des services.
A cela s’ajoute le problème de certains transporteurs étrangers qui refusent de payer les taxes et avec le développement de l’incivisme cela rend encore le travail plus complexe. « Néanmoins des séances de sensibilisation sont faites à l’endroit de ces derniers et à la longue ils seront obligés de payer leurs taxes car à défaut de cela, ils seront sévèrement sanctionnés » a indiqué l’Ardjudant de la police municipale.
Bakyono est secrétaire adjoint chargé de l’environnement et du développement durable dans le nouveau bureau exécutif national du MPP
Bienvenue Ambroise Bakyono est membre du nouveau Bureau exécutif national du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) issu du deuxième congrès ordinaire du parti. Il y occupe notamment le poste de secrétaire adjoint chargé de l’environnement et du développement durable. Dans cet entretien exclusif, l’Honorable Bakyono que l’on ne présente plus, revient sur le déroulement de ce 2e congrès ordinaire du MPP et se prononce sur d’autres questions d’intérêt national.
Bakyono est secrétaire adjoint chargé de l’environnement et du développement durable dans le nouveau bureau exécutif national du MPP
Burkina Demain : Vous faites partie de ceux à qui des responsabilités ont été confiées à l’issue du 2e congrès ordinaire du MPP, puisque vous avez été désigné secrétaire adjoint chargé de l’environnement et du développement durable. Comment appréhendez-vous cette nouvelle responsabilité ?
Bienvenue Ambroise BAKYONO : C’est avec joie et humilité que je reçois cette nouvelle responsabilité au sein du BEN (ndlr ; Bureau Exécutif National) du MPP. En rappel, j’étais le secrétaire adjoint chargé de l’énergie et des TICs du bureau précédent. Je suis simplement heureux de la confiance renouvelée à ce niveau stratégique de mon parti.
Que comptez-vous faire pour assumer pleinement la mission ?
Dans la structuration de notre BEN, nos secrétariats sont dits secrétariats techniques. Cela veut dire que le parti attend de notre secrétariat une contribution technique, voire innovante dans la politique sectorielle de ce pan important de notre économie.Au risque de me répéter, je vais me consacrer un peu plus à ce domaine, être une force de propositionstout en contribuant à la mise en œuvre réussie de nos options politiques actuelles.
Revenons sur ce 2e congrès du MPP que d’aucuns annonçaient explosif. Dans quelle ambiance s’est-il déroulé ?
C’est en toute sérénité que s’est déroulé le congrès comme vous avez dû le vivre, un congrès qui fera date dans l’histoire de notre parti et de notre pays. Ce fut le congrès d’un parti où le débat est ouvert, franc et direct, parfois explosif mais toujours constructif. Je profite de cette occasion pour saluer l’esprit militant de mes camarades et féliciter tous ceux qui ont été responsabilisés par le parti en premier chef le camarade Salifou Diallo, nouveau Président du parti.
Qu’est-ce qui a concouru pour que les choses se passent aussi bien ?
C’est la conscience collective de nos grandes responsabilités devant l’histoire et les Hommes. Nous sommes désormais un parti au pouvoir et nous savons que le peuple burkinabè attend beaucoup de nous.
Vous qui êtes de l’intérieur du parti, avez-vous par moment eu ce sentiment de rivalités, comme on le disait, entre les premiers responsables du MPP ?
Pas du tout.
Donc, pour vous, tout ce qu’on a pu dire sur les divergences de vue entre Roch, Salif et Simon n’est que pure invention ?
Je vous répète qu’au MPP le débat est ouvert, franc et direct. Chacun exprime librement et de façon contradictoire ses opinions et les décisions sont prises après qu’on ait écouté tout le monde. Il est reconnu de tous, que le Président du Faso SEM. Roch Marc Christian quoi que Président de tous les Burkinabè est le leader naturel de notre parti le MPP. Ceux qui s’attendent à une implosion du MPP peuvent toujours attendre longtemps.
Comment avez-vous vécu les affaires de millions ou de tablettes dans lesquelles le Parlement a été impliqué ces derniers ?
Pouvons-nous vraiment parler d’affaires ? C’est une incompréhension que nous avons assumé. En ce qui concerne les tablettes, il a été clairement établi qu’aucun député n’a reçu des tablettes d’un opérateur privé. Le circuit du don est connu de tous. Force est de reconnaître que, bien queles députés Burkinabè ne roulent pas sur l’or, je ne pense pas qu’on puisse corrompre un député burkinabè avec un don de cinq cent mille francs ! Cependant face à l’émoi et à la réprobation suscité par ce don nous avons retourné purement et simplement les tablettes à qui de droit.
Pour ce qui est de l’argent, je puis vous dire qu’à l’Assemblée nationale, nous avons un souci de transparence et cela a guidé le Président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo, que je salue au passage pour son courage politique, à faire l’annonce publique de la mise à disposition de cette somme aux députés. Cela dit en passant, c’est une pratique ancienne dans bon nombre de pays de tradition démocratique, qui contribue à aider le député dans son rôle d’acteur social. Le député est l’objet de nombreuses sollicitations aussi diverses que continues qui dépassent largement ses capacités financières ! Que faire ? Objectivement, il faut revoir le statut du député burkinabè et cela sans passion et sans tabou dans la cadre global de la volonté de transparence dans la gestion des fonds publics. Je suis prêt au débat sur cette question.
Justement, qu’est-ce qui pourrait être envisagé comme solution sur la question ?
Mais, regrettez-vous quand même ces situations qui ont quelque peu nui à l’image de l’institution parlementaire et partant, du parlementaire ?
Oui, bien sûr ; il y a eu globalement une mauvaise communication autour de ces sujets. En tout état de cause, c’est à l’Assemblée nationale de se faire comprendre, et cela nous devons l’assumer. Nous y travaillons et pour preuve vous avez vu bon nombre de députés aller en séance de redevabilité. Pour ma part, je me suis acquitté de ce devoir à deux reprises déjà en moins d’un an de mandat.
Pouvez-vous nous préciser votre idée sur le statut du Député ?
Il est difficile d’ouvrir un débat aussi important au détour d’une interview sans être sûr de l’épuiser au risque de ne pas être bien compris. Cependant il faut dire qu’un député burkinabè ne peut pas vivre uniquement de ses émoluments ; Or, à l’exception de certaines professions, la loi lui interdit d’exercer une autre activité pour éviter les conflits d’intérêt ou du trafic d’influence. Que faire ?
Vous êtes député MPP du Sanguié où votre parti est en concurrence avec d’autres formations comme la NAFA ou le CDP. Comment se porte votre parti dans la zone ?
C’est un abus de langage de parler de député du Sanguié, même au niveau protocolaire cette erreur est de mise. Il n’y a pas de député d’une province, tout député est un élu national. Ceci étant dit, je suis député élu dans la circonscription électorale que constitue la province du Sanguié, et dans leSanguié mon parti a gagné un siège de député sur deux (2). Par contre, mon parti contrôle sept (7) communes sur dix (10) dont le chef-lieu de province qu’est Réo. Nous sommes donc statistiquement de nos jours, la première force politique dans le Sanguié.
Quelle appréciation faites-vous de la cohabitation au sein des exécutifs communaux de la province, surtout au moment où des conseils municipaux ont été dissouts pour difficultés de fonctionnements ?
J’en ai une bonne appréciation, je pense que c’est une bonne chose. Cela est signe de vivacité démocratique et une obligation de prise en compte d’opinions plurielles sur les questions de développement. Je souhaite que nos exécutifs locaux adoptent la démarche consensuelle comme mode principal d’action.
Cette question pour terminer : que pensez-vous de la question de l’évacuation sanitaire du Gal Djibrill Bassolé ?
Il faut respecter la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice. Il faut faire confiance en notre justice et l’aider à vider rapidement le lourd passif de dossiers pendants devant elle tout en améliorant ses performances en termes de célérité. Le peuple burkinabè doit aller de l’avant.
Le Syndicat des agents des impôts et des domaines (SNAID) a organisé une conférence de presse, ce mardi 21 mars 2017 à Ouagadougou, pour dénoncer les agissements des responsables du ministère de l’économie et des finances .
«Après la suspension de son mot d’ordre, en décembre 2016, le SNAID a été reçu par le Premier ministre M. Paul Kaba Thiéba et une commission technique a été mise en place pour faire des propositions de solutions à la plateforme minimale d’action du syndicat. Par la suite, des négociations aux fins d’examiner les propositions de solution, qui ont été entamées, le 28 février 2017, ont tourné court puisque le gouvernement fait du dilatoire et veut même remettre en cause les acquis des travailleurs», a laissé entendre le secrétaire général du SNAID, Nongo Grégoire Traoré.
Pour lui, la grève des 120 h de grève est le résultat du manque de volonté du gouvernement à trouver une réponse véritable aux préoccupations des travailleurs..
Il a expliqué que le manque de ressources financières invoqué à longueur de journée par le gouvernement est un discours politique qui cache à peine l’absence de volonté du gouvernement à s’attaquer aux problèmes des travailleurs et du peuple burkinabè.
Nongo Grégoire Traoré donne des d’exemples de manque à gagner dans le recouvrement des recettes pour le budget national, en l’occurrence des restes à recouvrer de l’ordre de 600 milliards de F CFA, des exonérations fiscales contraires aux dispositions accordées à plusieurs entreprises, des centaines de milliards perdus du fait de la fraude fiscale avec une complicité du ministère et le pillage de l’or, de la non-imposition des contribuables des marchés et yaars dans les grandes villes, particulièrement Ouagadougou, entre autres.
Par ailleurs, le syndicat a révélé des malversations financières dans le ministère, avec le cas récent de la disparation d’un agent de recouvrement à la Direction des moyennes entreprises du Centre II qui serait parti avec une somme de plus de 75 millions de F CFA.
« Cet agent n’avait pas été nommé caissier. Il n’avait à peine que deux ans de service », a déclaré Nongo Grégoire Traoré qui a demandé aux supérieurs hiérarchiques de l’ agent de rendre compte .
La Direction régionale du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat de l’Est a annoncé, le 21 mars 2017 à Fada N’Gourma, avoir saisi 1,6 tonnes de riz d’origine indienne, impropre à la consommation et bien d’autres produits alimentaires prohibés, nous a appris l’AIB.
«Dans une boutique, les agents de contrôle ont saisi 4 sacs de riz indien de 25% de brisure périmés depuis le mois de février 2017. Les agents de contrôle ont remonté à partir de la boutique ; au regard de la facture d’achat jusqu’au marché pour mettre la main sur une quantité importante d’une tonne 600 soit 66 sacs de riz », a indiqué le directeur régional du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Moumini Doulkom qui a parlé aussi de la saisie d’huile périmée, de biscuits, de pâtes alimentaires, d’eau de javel et du vinaigre.
Selon lui, cette saisie a été possible grâce à la vigilance des agents de contrôle, en inspection à Fada-N’Gourma.
M. Doulkoum a appelé la population à la vigilance pour barrer la route aux faussaires et autres commerçants sans scrupule: «Nous invitons les populations à être très vigilantes et à dénoncer toute tentative de détention de ces produits prohibés. Déjà, il faut le souligner qu’on enregistre déjà des plaintes de citoyens ce qui nous permet de saisir des produits dans des boutiques. Nous saluons et encourageons cette démarche de ces consommateurs ».