Accueil Blog Page 507

Dossier Sankara: le Balai exige la vérité sur l’identité des commanditaires et des exécutants

0


A l’occasion du 29eme anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara, le Balai Citoyen a fait une déclaration où il exige la vérité et la lumière totale dans le traitement du dossier judiciaire.
balai

Le 15 octobre 1987, une coalition de forces du mal interne et externe a sauvagement attenté à la vie du Président Thomas Sankara et de ses 12 compagnons d’infortune. Ces odieux assassinats ont brutalement mis fin à la belle expérience Révolutionnaire Démocratique et populaire dissipant ainsi les espoirs du peuple burkinabè qui s’était lancé dans un élan de développement véritable, endogène et de réelle émancipation vis-à-vis des puissances impérialistes.

Le capitaine Thomas Sankara était porteur d’un projet de société qui avait le mérite de transformer fondamentalement la société burkinabè tout en réhabilitant les valeurs de patriotisme, d’intégrité, de morale, de justice sociale qui ont toujours fait la fierté de nos aïeux. L’homme et sa Révolution inspiraient les peuples progressistes du monde entier et singulièrement la jeunesse africaine.

Mais des traitres de la Nation et de l’Histoire qui s’étaient frauduleusement glissés dans ce processus, ont ourdi le complot sanglant contre celui-là même qui était l’une des boussoles les plus connues et authentiques de la dignité des peuples opprimés et du panafricanisme. Il a été liquidé parce qu’il avait «osé inventer l’avenir».

Cela fait déjà 29 ans que le leader de la Révolution a été lâchement assassiné. Mais le président Sankara et ses idéaux n’ont jamais été aussi présents dans les esprits que maintenant.

En effet, comme une revanche sur le temps, la mémoire du président Thomas Sankara triomphe sur ses bourreaux d’années en années. L’image de Thomas Sankara et son modèle de développement sont à jamais incrustés dans la conscience des Burkinabè, des Africains et des citoyens du monde. Pendant que les traitres et ses assassins sont en train d’être enfouis dans les poubelles de l’histoire depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a mis fin au régime de Blaise Compaoré, les initiatives de réhabilitation de la mémoire de Thomas Sankara se multiplient à travers le monde.

Le Balai Citoyen salue du reste le projet de l’érection d’un Mémorial en son nom dont le lancement a eu lieu le 2 octobre 2016 à Ouagadougou. Il encourage les initiateurs du projet à persévérer et les invite à ratisser large pour rassembler et mobiliser davantage chaque digne défenseur de la mémoire du leader de la Révolution burkinabè partout où il se trouve.

Le Balai citoyen, fidèle à son engagement à lutter contre l’impunité sous toutes ses formes, reste attentif à l’évolution du dossier au plan judiciaire. Les informations communiquées récemment par le collectif des avocats nationaux laissent entrevoir certes une avancée dans le traitement du dossier mais le bout du tunnel semble être encore une ligne d’horizon. Ceci au regard des mandats d’arrêt internationaux lancés contre Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando qui jusque-là sont restés sans suite.

Le Balai Citoyen saisit l’occasion de la commémoration du 29e anniversaire de l’assassinat du président Thomas Sankara pour interpeller les acteurs impliqués dans le volet judiciaire de l’affaire de faire diligence pour dire toute la vérité sur l’identité des commanditaires et exécutants internes comme externes et rendre une véritable justice à Thomas Sankara et à ses compagnons.

Honneur au vaillant peuple du Burkina Faso !

En avant pour la perpétuation des idéaux de Sankara !

A bas l’impérialisme et ses valets locaux !

Dignité, liberté et pain au peuple !

Vérité et Justice pour Thomas Sankara et ses compagnons !

La lutte continue !

La patrie ou la mort, nous vaincrons !!!

15 octobre 2016, la Coordination nationale du Balai Citoyen

L’EI revendique l’attaque de Intangom au Nord du Burkina

0

L’Organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque du mercredi 12 octobre contre un poste avancé de l’armée burkinabè dans la localité de Intangom située dans l’extrême Nord du Burkina Faso, près de la frontière du Mali, a rapporté l’agence privée mauritanienne d’informations ALAKHBAR.intangom

intangom

Les affrontements entre les assaillants et les éléments de l’armée burkinabè avaient duré près de trois heures, faisant 6 morts dont trois militaires burkinabè. Du matériel militaire dont un pick-up et des armes avaient été emportés par les assaillants dans leur fuite.

Anderson Koné
Burkina Demain

Energies renouvelables : Lagazel à la conquête du marché sous- régional des lampes solaires

0
Au lancement de Lagazel ce 13 octobre à Dédougou

Arnaud et Maxence Chabanne ont lancé officiellement le 13 octobre dernier à Dédougou, leur usine de fabrication de lampes solaires, à vocation sous- régionale : Lagazel. Leur objectif d’ici 2020, c’est de produire plus d’un million de lampes solaires afin de faciliter l’accès à l’énergie des familles africaines n’ayant pas à l’électricité.

Au lancement de Lagazel ce 13 octobre à Dédougou
Au lancement de Lagazel ce 13 octobre à Dédougou

Lagazel, qui se veut la première entreprise de fabrication à l’échelle industrielle des lampes solaires en Afrique, a lancé officiellement le 13 octobre 2016 ses activités. Lancement placé sous le patronage du ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Alfa Oumar Dissa représenté à la cérémonie par le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Justin Somé. Le nouvel ambassadeur de la France au Burkina, Xavier Lapeyne de Cabanne était également du lancement. Le gouverneur Somé l’ambassadeur De Cabanne se sont félicité de l’initiative de Lagazel.
L’initiative s’inscrit en droite ligne, ont dit l’un et l’autre, de la politique du gouvernement burkinabè en matière de promotion de l’accès des populations aux services énergétiques propres, de la lutte contre le réchauffement climatique et la pauvreté. Les fondateurs, Arnaud et Maxence Chabanne, ambitionnent d’ici 2020, créer 10 ateliers de fabrication et 150 emplois directs ; vendre 1 300 000 lampes et éviter l’émission 850 000 tonnes de CO2. En outre, les promoteurs de Lagazel veulent atteindre 6 millions de bénéficiaires en 2020.

Ils n’ont pas peur de la concurrence chinoise

Pour ce lancement, Arnaud et Maxence Chabanne proposent deux modèles de lampes : LK1500 et du LK3000, dotées chacune d’une batterie amovible. Vendu au prix de 13 000 fcfa, la première lampe offre un éclairage « de très haute qualité » pour par exemple étudier. Sept fois plus lumineux qu’une bougie, il peut éclairer en mode éco pendant 24 heures. Quant au deuxième modèle vendu à 22 000 F CFA, il permet d’éclairer mais aussi de recharger un téléphone portable.
Avec une garantie de deux ans, ces deux modèles de lampes (panneaux solaires y compris) ont une durée de vie de dix ans contre cinq ans pour la batterie. Pour ce qui est de la qualité, les premiers responsables de Lagazel ont indiqué que les produits avaient passé haut les mains les tests du programme Lighting Global de la Banque mondiale.
Les réfugiés maliens, les premiers bénéficiaires des produits Lagazel

Concernant la concurrence, surtout chinoise, Arnaud Chabanne a assuré qu’il n’y en avait pas car ils étaient les seuls à pouvoir produire localement. Et avec en plus le service après-vente que n’offrent les Chinois. «Il n’y a pas de concurrence, tellement, les besoins à satisfaire sont énormes».
L’usine inaugurée a commencé à produire le 29 août 2016. A l’inauguration ce 13 octobre, au total 7 500 lampes avaient été produites dont 4 500 commandées pour les réfugiés maliens vivant dans le Sahel Burkina Faso.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain

Le ministre Dandjinou félicite et encourage les médias publics et privés de la ville de Dori

0

Le ministre de la Communication et des relations avec le Parlement, Rémis Fulgance Dandjinou est présent à Dori pour une visite des médias publics et privés de la localité.remis

A l’entame de sa tournée, le ministre Dandjinou s’est rendu dans les locaux de la RTB 2 Sahel. Là, le premier responsable du département de la Communication a pu constater de visu les conditions de travail des agents. Il a ensuite échangé avec un personnel qui attend de lui, un apport conséquent en personnel et en matériel de travail.

En outre, les agents ont abordé la question des indemnités revendiquées par les travailleurs des médias publics ainsi que la question de la formation dont ils ont souhaité une amélioration.
En réponse, Rémis Dandjinou a félicité les travailleurs pour le travail abattu au quotidien en dépit des conditions difficiles et les a promis que des efforts sont faits en matière d’équipement des medias publics et de redeploiement du personnel.

Concernant les revendications des travailleurs de l’information, le ministre a rappelé les acquis déjà engrangés et souhaité que les réclamations s’inscrivent dans la durée afin de faciliter la faisabilité.

A la direction régionale de la Communication du Sahel, logée dans l’hôtel administration de la region, les difficultés sont les mêmes: manque de personnel, insuffisance de locaux et d’outils de travail.

C’est également dans cette enceinte qu’un bureau a été affecté à la direction régionale du quotidien d’Etat, Sidwaya.

Le premier responsable de la direction régionale de la Communication du Sahel, Urbain Kaboré a appelé le ministre a s’impliquer pour une dynamisation des structures régionales de la Communication. « Une nécessité », a, du reste, trouvé Rémis Dandjinou qui s’est engagé à les rendre plus opérationnelles.

Au delà des structures publiques du département de la Communication, le ministre mDandjinou a visité des médias privés de la ville de Dori à savoir la radio municipale, la radio islamique Ahmadiyya, la radio Grand Nord (Horizon Fm), le journal en langue nationale fulfunde « L’étoile du Sahel ». A toutes ces étapes, le ministre Dandjinou a félicité le personnel pour les efforts consentis au quotidien pour l’information des populations.

Burkina Demain
Source: DC/MCRP

FBF: la candidature de Amado Traoré invalidée

0

La candidature de Amado Traoré au poste de Président de la Fédération burkinabè de football (FBF) a été invalidée, le vendredi 14 octobre 2016 à Ouagadougou, par la commission chargée de la validation des dossiers, présidée par le colonel Souley Mohamed, ancien président de la FBF. amado-traore-6

En cause, sa carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) invalide; elle a expiré le 28 avril 2016. De plus, l’ancien arbitre international, Lassina Paré, présent dans le bureau de Traoré, a présenté un mandat délivrée par l’Union nationale des arbitres de football du Burkina Faso (UNAF-BF), une structure non affiliée à la FBF.

Amado Traoré peut faire appel les jours à venir.

Les candidatures des deux autres candidats Sita Sangaré, sortant, et Bertrand Kaboré ont été validées. Et l’élection du nouveau président de la FBF aura lieu le 10 novembre prochain à Koudougou.

Joachim Batao
Burkina Demain

Gestion du foncier: de gros bonnets de l’ère Compaoré empêtrés dans un trafic de 105 408 parcelles

0

L’Assemblée nationale a rendu public, le jeudi 13 octobre 2016 à Ouagadougou, les résultats de la commission parlementaire sur le foncier rural urbain lors d’une plénière, après trois mois d’investigation.
ass

Selon le président de la commission d’enquête parlementaire sur le foncier, Boureima Barry, de nombreuses opérations d’urbanisme et de lotissement ont été réalisées, en violation des textes en vigueur. 105 408 parcelles ont été illégalement attribuées à des promoteurs immobiliers et à des particuliers dans 15 communes ( Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Yako, Fada N’Gourma, Kaya, Manga, Kongoussi Koudougou, Koupèla, Ouahigouya, Tenkodogo, Dédougou, Ziniaré, Titao et dans la commune rurale de Pabré). Causant ainsi un manque à gagner de 100 milliards de francs CFA au Trésor public.

Au nombre des bénéficiaires, on note Alizèta Ouédraogo, opératrice économique et belle-mère de François Compaoré, Abdoulaye Ouédraogo, président-directeur général d’ « Abdoul service international », Henriette Kaboré, Julien Ouédraogo, président-directeur général de la société Wendpanga. Le rapport révèle que les sociétés immobilières SOCOGIB, AZIMMO et SATLO, sous la houlette de leur présidente-directrice générale, Alizèta Ouédraogo, ont spolié des milliers de parcelles aux populations de Yagma, Nioko II et Ouaga 2000.

De plus, la commission d’enquête parlementaire a noté des irrégularités dans la gestion des parcelles des élus locaux. Séraphine Ouédraogo, l’ex-maire de Boulmiougou et Salia Sanou de Bobo, se sont attribué chacun plus de 500 parcelles. Sont également cités les anciens maires Zakaria Sawadogo de l’arrondissement n°4 de Ouagadougou et Pascal Ouédraogo de l’arrondissement n°3 de Ouagadougou.

De même, Jacques Boukary Niampa, ancien directeur des infrastructures de la présidence du Faso, a confié avoir distribué « sur instruction verbale » du président Compaoré, de nombreuses parcelles à des hommes politiques dans le quartier Ouaga 2000.

L’enquête a consisté à des auditions lors des sorties sur le terrain, des recherches documentaires. Le rapport note que plus de 269 acteurs intervenant dans le processus de lotissement des communes urbaines visitées ont été entendus par les enquêteurs parlementaires.

A noter que les députés ont discuté et approuvé, à l’unanimité, deux propositions de loi. Un projet de loi portant sur le retrait des parcelles illégalement attribuées et une résolution portant la création d’un Comité de suivi de la mise en œuvre des recommandations de la commission d’enquête parlementaire sur le foncier urbain de 1995 à 2015.

Mathias Lompo
Burkina Demain

Mali : quatre soldats tués dans une attaque à Goma-Coura

0

Des sources militaires locales ont indiqué, ce 13 octobre 2016, que quatre soldats maliens ont été tués et sept autres blessés dans la soirée, au cours d’une attaque dans le secteur de Goma-Coura, dans le Centre du pays.
mali

« Il s’est agi d’une attaque complexe au cours de laquelle l’ennemi a utilisé des mines posées sur la route avant d’ouvrir le feu », a expliqué le ministère malien de la Défense qui a dit que c’est un détachement de Nampala en mission de ravitaillement qui a été visé.

Quelques heures plus tôt, plusieurs sources militaires sur place avaient annoncé l’attaque. Un gradé de haut rang de l’armée malienne avait affirmé en effet que quatre militaire maliens avaient péri quand leurs véhicules ont sauté sur des mines.

L’information avait été ensuite confirmée par un officier en poste à Ségou, une des principales villes de la région, précisant que deux véhicules de l’armée ont été calcinés après l’explosion de trois mines.

Anderson Koné
Burkina Demain

Houndé : les élèves du lycée provincial boycottent les cours

0

Depuis le début de la rentrée scolaire, les élèves du lycée municipal de Houndé ont décidé de suspendre les cours jusqu’à la résolution de leurs problèmes, suite à la volonté des encadreurs d’arrêter de dispenser les cours sur l’ancien site. ecole-1

Ouvert en 2008 sur l’ancien site du lycée provincial de Houndé, le lycée municipal de Houndé connaît les mêmes problèmes que le lycée provincial, liés à la poussière de la Sofitex et des fibres de coton.

Les travaux de construction du nouveau site ont connu des retards, problèmes de finance. Durant les vacances, la mairie à tout mis en œuvre pour achever les bâtiments en construction. Dix classes ont été ouvertes et il y a six classes manquantes, avec le bureau de l’administration, qui se trouve toujours sur l’ancien site ; ce qui suscite le problème de nos jours.
ecole
Les professeurs décidant de dispenser les cours sur le nouveau site, en laissant tomber l’ancien site a mis les élèves en colère. Puis, ils ont décidé de mettre fin au cours sur l’ancien site et depuis, les classes des deux sites sont vides.

L’administration, le maire, les professeurs et la directrice régionale de l’enseignement supérieur sont en pourparler pour trouver des solutions. Si tout va bien, les cours vont reprendre ce vendredi.

Gafoura Guiro/Hounde
Burkina Demain

ONATEL SA: le REN/LAC dénonce une fraude fiscale portant sur 11, 3 milliards de F CFA

0

Le réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a animé une conférence de presse, ce mercredi 12 octobre 2016 à Ouagadougou, en vue de parler d’une affaire douanière impliquant l’Office national des télécommunications (ONATEL SA) qui devrait 11, 3 milliards de francs CFA de droits et taxes douaniers.onatel

Selon le secrétaire exécutif adjoint du REN-LAC, Sagado Nacanabo, il s’agit d’une affaire qui débute courant l’année 2014, où la Direction Générale des Douanes a diligenté un contrôle au sein de l’ONATEL SA. Ce contrôle a révélé qu’en décembre 2011, une opération de fusion-absorption de TELMOB SA par l’ONATEL SA a été opérée.

Les équipements acquis par TELMOB SA sous un régime douanier d’exonération, d’une valeur estimée à 34 776 975 108 francs CFA, ont été transférés à l’ONATEL SA. Or, selon la règlementation douanière, un tel transfert ne pouvait se faire qu’après une déclaration préalable desdits équipements à l’administration douanière ; et cette déclaration devrait être suivie de l’acquittement des droits et taxes de douanes correspondant à la valeur des équipements transférés, lesquels sont évalués à 11 317 919 506 francs CFA.

A l’entendre, ONATEL SA a reconnu les faits et a souhaité un règlement à l’amiable. C’est alors que des tractations ont eu lieu courant 2015 entre l’office, l’administration douanière et compris le ministre en charge de l’Economie et des finances. Au terme de ces tractations, le ministre a instruit le DG des Douanes le 3 décembre 2015, de percevoir la somme de 100 millions de francs CFA. Le lendemain 4 décembre 2015, l’ONATEL SA s’est acquittée de ladite somme, par le biais de Bolloré, sans même attendre la formalisation de la transaction.
Sagado Nacanabo dit ne peut pas comprendre que l’Etat ait accepté cette somme dérisoire, alors qu’au regard de l’article 261 du code des douanes, l’Etat burkinabè était en droit de réclamer environ 70 milliards de FCFA, en raison de pénalités.
C’est pourquoi, a-t-il avancé, il serait injuste et inapproprié de fermer les yeux sur de si graves torts commis à l’Etat Burkinabé dans un contexte socio-économique si tendu. Et le réseau, arguant attendre toujours la réaction du gouvernement, a interpellé le gouvernement sur la nécessité de rétablir l’Etat dans ses droits, mais aussi de prendre des mesures vigoureuses pour freiner l’incivisme fiscal sous toutes ses formes.
« Ce gouvernement y a tout intérêt, lui qui ne cesse de mettre en avant le manque de ressources pour satisfaire les besoins pressants des Burkinabè. Plutôt que de passer son temps à créer de nouvelles taxes pour pressurer davantage les pauvres populations, l’Etat a intérêt à traquer sérieusement ceux qui le spolient », a affirmé M. Nacanabo.

Il appelle à un contrôle complémentaire en vue d’évaluer l’ampleur exacte du préjudice subi par l’Etat burkinabè en termes de droits et taxes non acquittés. Puis, il a souhaité des contrôles similaires dans les autres sociétés de téléphonie mobile existant sur le territoire national, en vue de s’assurer du respect par celles-ci des obligations douanières et fiscales dans le cadre de leurs activités.
A noter que l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a condamné le 5 octobre dernier, l’ONATEL à payer une amende de 5 milliards de FCFA pour des graves manquements à ses obligations.

Joachim Batao
Bukina Demain

Affaire Sankara: Blaise Compaoré fait l’objet d’une procédure d’extradition

0

Le collectif des avocats de la famille Sankara, composé de Me Ambroise Farama, Julien Lalogo, et de Bénéwendé Sankara, a tenu ce 12 octobre 2016 à Ouagadougou, une conférence de presse, en vue de faire le point de l’avancement du dossier Thomas Sankara, après 22 mois d’instruction.
benewende

Selon les avocats, 14 personnes ont été inculpées sur une centaine d’interpellations. Au nombre d’entre eux, Blaise Compaoré, Hyacinthe Kafando, Gilbert Diendéré, Gabriel Tamini, le Dr Diébré Alidou. Et deux mandats internationaux ont été émis contre l’ancien président Blaise Compaoré et l’adjudant Hyacinthe Kafando qui, a-t-on appris, font d’ailleurs l’objet d’une procédure d’extradition depuis les 7 et 11 mars 2016.
Il apparait qu’une centaine de personnes a été auditionnée dont des hommes politiques comme Valère Somé, Ernest Nongma Ouédraogo, Salifou Diallo, Etienne Traoré, Basile Guissou, Arsène Bongnessan Yé et des militaires de la garde rapprochée de Thomas Sankara dont le regretté Etienne Zongo et Blaise Compaoré.

En ce qui concerne la piste internationale, le conseil a dit qu’une commission rogatoire a été faite à la justice française; qu’une demande de « levée du secret défense » a été introduite. Des explications de Me Sankara, cela s’explique par le fait que la France serait impliqué dans l’assassinat de Thomas Sankara.

A la question de savoir si la justice pouvait renoncer à poursuivre l’ancien président Compaoré pour manque d’éléments constitutifs, Me Sankara a dit: « C’est pour cela qu’il faut aller lentement. Chi va piano, va sano (Qui va doucement va surement), dit-il. Autant aller lentement que de se précipiter et se faire rattraper par des vices de forme ou par un vide juridique. Pour le moment, on n’a pas dans notre dossier, un vide juridique ».

« On peut obtenir un procès dans les jours, mois ou années à venir. Mais l’essentiel pour le peuple dans ce dossier, c’est la manifestation de la vérité », a martelé Me Sankara.

Mathias Lompo