Accueil Blog Page 506

Makesense veut promouvoir l’entreprenariat social au Burkina Faso

0

Des membres de l’organisation internationale Makesense séjournent au Burkina Faso, deux semaines durant. Objectif, dynamiser le mouvement de l’entrepreneuriat social pour la sécurité et la souveraineté alimentaire, ainsi qu’animer une plateforme multi-acteur permettant d’échanger les meilleurs pratiques à l’échelle des petits entrepreneurs sociaux.
mamba

Selon Victoria Peter, membre du conseil d’administration de Makesense et responsable programme Food security, la délégation va identifier les acteurs qui portent des projets, avec des problèmes de démarrage; identifier les défis; mobiliser les comités locaux pour les former en vue de la mise en place de structures plus durables. A l’occasion, des ateliers seront organisés pour cadrer les défis des entrepreneurs, suivie de la mise en place des solutions.

L’enjeu ici, a indiqué, Mamba Souaré, initiateur de Makesense en Afrique et responsable de son développement en Afrique de l’ouest, c’est de créer des entreprises avec un double objectif: la rentabilité financière et l’utilité sociale. Il a pris en exemple la surproduction alimentaire en période hivernale. Pour lui, il va s’agir d’aider les jeunes entrepreneurs avec des techniques de conservation portant sur la quantité, la qualité et l’accessibilité.

M. Souaré a dit que Makesense existe déjà au Burkina Faso, depuis 3 à 4 ans, avec entre autres, Faso Shop, Faso pro, One dollar glasses.
En 5 ans, MakeSense.org a mobilisé les idées et la créativité de plus de 20 000 volontaires dans plus 100 villes du monde pour apporter des solutions concrètes aux Objectifs du Développement Durable, a déclaré Mamba Souaré.
Initié à Paris, le mouvement s’est étendu dans le monde, de Dakar à Mexico en passant par Beyrouth et Manille et il compte 20 000 bénévoles qui se mobilisent sur le terrain pour apporter des réponses concrètes à des enjeux tels que le futur des déchets, la sécurité alimentaire, l’autonomisation des Femmes, l’éducation et la santé de qualité pour tous…
victoria

Sur www.makesense.org, les bénévoles choisissent le problème qu’ils veulent résoudre et découvrent les entrepreneurs sociaux qu’ils peuvent aider sur cette cause. Cet engagement se concrétise dans la vraie vie lors d’ateliers de créativité « Hold-Up d’Idée », où sont conçues des solutions concrètes au défi proposé.

Voici quelques exemples de défis qui ont été résolus :
– Comment générer plus de revenus ?
– Aidez-nous à planifier notre stratégie de développement !
– Imaginez notre stratégie crowd-funding !
– Comment attirer et mobiliser une communauté de volontaires ?
– Quel nom devrions-nous donner à notre projet ?
– Imaginez une campagne de communication virale sur les réseaux sociaux !
-Quelle pourrait être la meilleure expérience utilisateur sur notre application ? Et bien d’autres !

Anderson Koné
Burkina Demain

Sécurité intérieure: le Balai citoyen appelle Roch Kaboré à réorganiser l’armée

0

L’Organisation de la société civile, le Balai citoyen, a animé une conférence de presse ce lundi 17 octobre 2016 à Ouagadougou pour dénoncer « l’incapacité » du gouvernement burkinabè à assurer la sécurité du pays. balai-citoyen

« Entre mars 2015 et octobre 2016, on a enregistré au moins cinq attaques visant directement les forces de défense et de sécurité burkinabè avec plus d’une quarantaine de morts », a laissé entendre les responsables de l’association qui jugent que c’est une situation qui sème l’inquiétude au sein des populations.
Et Sams K le Jah de poser une foultitude questions. « Comment comprendre que dans cette situation préoccupante, il n’y ait pas un ministre de la défense et un autre de la sécurité qui s’occupent exclusivement de la question sécuritaire ? Comment admettre qu’on maintienne toujours à la tête de l’armée et du système sécuritaire des officiers qui ont montré leur incapacité à prémunir le Burkina Faso contre ses ennemis ?  »

« Beaucoup de problèmes au Burkina Faso sont liés à l’armée « , foi de Me Guy Hervé Kam qui a souhaité que les secteurs de la défense et la sécurité soient confiés à des personnes qui rendront compte au président du Faso pour qu’il puisse se consacrer à l’ensemble des questions préoccupantes en tant que chef de l’Etat.

Selon lui, le chef de l’Etat doit prendre ses responsabilités, même si cela doit conduire à la réorganisation de l’armée:  » C’est la responsabilité exclusive du chef de l’Etat en tant que chef suprême des armées, de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut au sein de l’armée « .

Par ailleurs, ils se sont inquiétés de la libération de certains officiers présumés putschistes de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Mathias Lompo
Burkina Demain

Hadj 2016: 5 décès sur les 5 500 pèlerins

0

Ceci est un communiqué du ministère en charge de l’Administration territoriale et de la décentralisation relatif au pèlerinage à la Mecque. Lisez plutôt.
hadj

Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure a le plaisir d’informer la population burkinabè que le dernier vol retour des pèlerins burkinabè est intervenu le mercredi 12 octobre 2016. Au total, cinq mille cinq cents (5 500) pèlerins ont effectué le hadj 2016, conformément au quota accordé par les autorités saoudiennes. Toutefois, il a plu à Dieu de rappeler auprès de lui, cinq (05) pèlerins, tous après avoir accompli les rites du hadj.
Au nom du Président du Faso et du Gouvernement, le Ministre d’Etat exprime toute sa compassion aux familles éplorées et demande au Tout Puissant d’agréer le hadj des défunts. En rappel, la phase des vols aller s’est déroulée du 31 août au 05 septembre 22016 et la phase retour, du 03 au 12 octobre 2016. Le transport aérien a été assuré par la compagnie saoudienne FlyNas (Nas Air).

Le Ministre d’Etat félicite tous les acteurs dont la conjugaison des actions a permis aux musulmans burkinabè d’accomplir le cinquième pilier de l’Islam. Il salue en particulier, la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) qui n’a ménagé aucun effort pour assister le Comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque et les agences de voyages. Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure réaffirme la volonté et la disponibilité permanentes du Gouvernement à offrir les conditions idoines pour un meilleur accomplissement du hadj par les musulmans du Burkina Faso.

Simon COMPAORE
Commandeur de l’Ordre National

Politique nationale: 8 partis d’opposition crée la CODER

0

La Coalition pour la démocratie et la réconciliation (CODER), plate-forme de huit partis politiques de l’opposition, a procédé à la signature, ce 16 octobre 2016 à Ouagadougou, du protocole d’accord marquant le lancement de ses activités.coder

Son bureau présidé par Alassé Ouédraogo du Faso Autrement, se compose ainsi qu’il suit: 1er vice-président : Gilbert Ouédraogo du RDA;

2è vice-président : Rasmané Ouédraogo de la NAFA et

Coordonnateur au comité technique : Achille Tapsoba du CDP.
Les membres de cette nouvelle coalition sont

le Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP), la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA), Le Faso autrement, l’Alliance pour la démocratie et la Fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), le Rassemblement pour un sursaut républicain (RSR), Les Républicains (LR), l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), L’autre Burkina/ parti pour le socialisme et la refondation (PSR). Objectif, prôner l’intérêt supérieur des Burkinabè.

Selon le premier président de la coalition, la Coder est un cadre de dialogue, de concertations, d’action politique, de recherche de la cohésion sociale, de l’unité et de la réconciliation nationale.

A l’entendre, la CODER est l’incarnation de l’attachement des formations politiques membres à la République et aux principes démocratiques. Pour lui, le fondement de la CODER va donc au-delà des divisions linéaires classiques Opposition/Majorité. Elle est, a-t-il poursuivi, ouverte aux formations politiques et aux mouvements sociaux qui partagent les mêmes valeurs.
coder-i
Laissant entendre que des sorties publiques sont annoncées les jours à venir pour partager les idéaux de la CODER, son programme d’activités et son plan d’actions, Ablassé Ouédraogo a invité les militants et sympathisants à resserrer les rang et à travailler avec responsabilité et détermination pour un Burkina réconcilié et prospère.

Et le deuxième vice-président, Me Gilbert Ouédraogo, de lever toute équivoque: «Nous avons fait cette déclaration au sein du CFOP, mais, nous sommes en train de travailler à la mise en œuvre d’une Charte au sein du CFOP. Cette Charte prévoit la possibilité pour les formations politiques membres de s’organiser en sous-groupes.

Et c’est dans ce cadre qu’il y a eu la formation de la Coalition pour des forces du vrai changement. C’est dans ce cadre également que la Coder a été créée. Donc, nous restons et nous sommes membres du CFOP. Mais nous nous organisons selon les affinités des uns et des autres pour pouvoir mieux travailler».

Mathias Lompo
Burkina Demain

Affaire du pont Nazinon: le soldat Mohamadi COMPAORE recherché

0

Le soldat de 1ère classe Compaore Mohamadi, en service au 31è RIC de Tenkodogo et ex élément de l’ancien Régiment de sécurité présidentielle (RSP) est activement recherché dans le cadre des investigations liées à l’accrochage du Pont Nazinon par la gendarmerie nationale.compaore

A en croire celle-ci, le fugitif a un signe particulier sur la joue gauche.
Cet avis de recherche se greffe à un autre portant sur l’adjudant Gaston Coulibaly, un ex élément du RSP. Ces hommes devraient participer à un plan de déstabilisation de points sensibles de la capitale du pays, Ouagadougou.

La gendarmerie a invité la population à appeler le numéro le 16 ou la Brigade de Gendarmerie la plus proche.

Burkina Demain

Rentrée scolaire: le SYNATEB appelle ses militants à la mobilisation

0

A la faveur de la rentrée scolaire 2016-2017, le bureau du Syndicat National des Travailleurs de l’Education de Base(SY.NA.T.E.B), à travers cette déclaration, dénonce les tentatives de démobilisation des syndicats, puis appelle à la sérénité, la mobilisation et à l’élévation du niveau de conscience syndicale et politique. synateb

Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants

Camarades travailleuses et travailleurs de l’éducation de base

Le Bureau National du Syndicat National des Travailleurs de l’Education de Base(SY.NA.T.E.B) saisit l’occasion que nous offre la rentrée scolaire 2016-1017 pour vous adresser le présent message.

Camarades

Le Bureau National vous félicite pour votre engagement et votre constance dans la défense du courant syndical révolutionnaire de lutte de classes, ligne syndicale dans laquelle s’est inscrite notre organisation depuis sa création. La combativité du SY.NA.T.EB a permis, au fil des ans, d’arracher des acquis historiques dont jouissent aujourd’hui les personnels de l’éducation (personnel de soutien, IAC, IC, IP, CPI, IEPD, enseignants affectés bureau, PAG, GRH…) et les masses laborieuses de notre pays. Vous vous souviendrez sans doute, outre l’engagement de notre syndicat dans des organisations de lutte pour la défense des intérêts des masses exploitées, il a mené des combats pour, entre autres, la prise en charge des conférences pédagogiques et des sessions de formation, la prise en charge des maîtres conseillers dans les écoles d’application, la relecture du nouveau système d’évaluation et l’avancement d’échelon sans conditions de notes, la dotation des CEB en carburant, l’élaboration des fiches de préparation.

Ces luttes ont été menées au prix d’énormes sacrifices, bravant entre autres des intimidations, des affectations arbitraires, des menaces, des rejets de dossiers aux concours professionnels , des coupures arbitraires de salaire…, en somme, de répressions de toutes sortes, mais notre syndicat est resté le même, imperturbable. Cependant, des défis énormes restent à être relevés tant au niveau de la mise en œuvre de la loi 081 portant statut général de la Fonction Publique à travers le reversement dans le nouveau barème de solde qu’au niveau du système éducatif dans son ensemble.

Camarades

Le contexte dans lequel débute l’année scolaire 2016-2017 est marqué entre autres par :

– la remise en cause par le gouvernement actuel des acquis du monde du travail et ceux liés à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et la résistance au putsch de type fasciste manqué du 16 septembre 2015;

– les multiples implications liées à la nouvelle configuration du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) ;

-les velléités de déstabilisation des organisations syndicales combattives ;

– le mépris manifeste affiché par les autorités actuelles du MENA pour les revendications légitimes des travailleurs consignées dans nos plates-formes portées à leur connaissance.

En effet, face aux revendications des travailleurs, le gouvernement a développé l’art de multiplier les déclarations sans poser les actes correspondants.

Cette année connaît la matérialisation de la fusion des différents ordres d’enseignement. Pour le SY.NA.T.E.B, cette mutation institutionnelle devrait permettre une meilleure efficacité du système pour le bonheur des enfants burkinabè. Mais à l’examen de la pratique, notamment la définition de l’organigramme, l’on se rend vite compte du danger que font planer les autorités sur l’avenir du système et partant, celui des enfants burkinabè. Cette réorganisation vient s’ajouter à la mise en œuvre catastrophique du continuum et risque de plonger pour longtemps le système éducatif dans une crise profonde sans précédent. Cette attitude, à coup sûr, ne profite pas à l’enfant du pauvre.

Camarades,

Ce sont les sacrifices des travailleurs du MENA qui donnent encore un visage soutenable présentement au système éducatif.

Sinon, comment comprendre que le ministère ignore qu’il a pris des engagements clairs avec le SYNATEB, consignés dans des protocoles d’accord et qui l’obligent par exemple à octroyer 60 000 F de carburant par trimestre aux CEB, à organiser les différentes conférences ? Comment comprendre qu’il faille que le SYNATEB décrète le blocage des fiches de notation des stagiaires avant que le MENA ne solde ce qui revient de droit aux maîtres-conseillers ?

Comment comprendre que malgré le dépôt de notre plate-forme revendicative et les relances, le MENA n’ait pas daigné recevoir le Bureau National pour une ouverture de négociations franches ? Cela témoigne du peu de soucis que le MENA a pour une efficacité des acteurs sur le terrain.

Au cours de l’année 2015-2016, le MENA a décidé, unilatéralement, de faire appliquer la journée du travail continu au primaire. Malgré les observations du SY.NA.T.E.B, le MENA n’a engagé aucune réflexion dans ce sens, en tout cas, pas avec la participation de notre syndicat. Par ailleurs, comme si la dotation des vivres aux écoles étaient une surprise, le MENA a voulu transformer les Directeurs d’Ecoles en transporteurs, ce qui a valu de notre part une réaction ferme.

La position du SY.NA.T.E.B reste la même si les conditions de transport restent inchangées, et interpelle l’Etat pour une meilleure pratique dans l’acquisition et le transport des vivres au profit des élèves. Il ose affirmer qu’un audit de la gestion des vivres dans les conditions que nous avons connues serait révélateur d’un gaspillage de nos ressources.

Camarades,

Le Bureau National vous félicite pour votre constance et votre détermination à la lutte.

Il félicite vivement tous les acteurs qui se sont impliqués dans l’organisation et la tenue effective de la conférence pédagogique annuelle des enseignants, cadre de renforcement de capacité de ceux-ci acquis de hautes luttes par notre syndicat. Au demeurant, notre organisation se battra pour le renforcement de tous les espaces de formation continue de l’ensemble des personnels de notre ministère.

Au regard de ce tableau peu reluisant, il est fondé à croire que seul une lutte bien organisée peut contraindre le MENA à avoir un regard attentif sur les multiples problèmes qui se dressent progressivement autour de nous. C’est pourquoi le Bureau National vous invite :

– à accomplir vos tâches avec dévouement, dans l’esprit du code de bonne conduite ;

– à rester serein quelles que soient les tentatives de démobilisation ;

– à vous mobiliser davantage et à travailler à élever notre niveau de conscience politique et syndicale ;

– à vous tenir constamment prêts à répondre massivement aux mots d’ordre qu’il viendrait à lancer.

Le Bureau National, fidèle à la ligne syndicale révolutionnaire de lutte de classes, vous rassure qu’il défendra vaillamment les intérêts matériels et moraux de tous les travailleurs de l’éducation de base et des masses laborieuses.

Bonne et heureuse année scolaire 2016-2017 à toutes et à tous !

Pain et liberté pour le peuple!

Pour le Bureau National

Le Secrétaire Général

François de Salle YAMEOGO

15 octobre, dossier Sankara…sankarisme : Les vérités du Dr Valère Somé

0
Dr Valère Somé, ami de Thomas Sankara, ne veut pas être confondu à ceux qui se réclament abusivement du sankarisme

Les sankaristes burkinabè ont célébré ce 15 octobre 2016 le 29e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara, le père du Conseil national de la révolution (CNR). Au lendemain de cette commémoration, l’un des bras droit du président Sankara, en l’occurrence Valère Somé, était l’invité de l’émission «Sur la Brêche » de la Télévision nationale du Burkina. Occasion pour le rédacteur du Discours d’orientation politique (DOP) du 2 octobre 1983 d’asséner ses vérités sur le sankarisme, le dossier Sankara ou le mémorial Thomas Sankara qui continuent de faire couler beaucoup d’encre et de salive.

Dr Valère Somé, ami de Thomas Sankara, ne veut pas être confondu à ceux qui se réclament abusivement du sankarisme
Dr Valère Somé, ami de Thomas Sankara, ne veut pas être confondu à ceux qui se réclament abusivement du sankarisme

Sur l’aboutissement du dossier judiciaire Thomas Sankara qui a connu, à en croire ses avocats, plus d’avancées en 22 mois qu’en 18 ans ; Docteur Valère Somé est septique. Pour lui, tant que certains seront encore aux affaires dans ce pays, il y a peu de chances que le dossier Sankara connaisse un aboutissement heureux.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Valère Somé, bras droit de Thomas Sankara, assure qu’il n’est pas sankariste, lui qui a écrit le premier manifeste sankariste. Il se dit déçu du comportement de ceux qui se réclament sankaristes.

Toutefois, il assure toujours partager l’idéal de Thomas Sankara. Dr Somé se dit même prêt à élucider dans un document le sankarisme, la pensée de Thomas Sankara, pour peu que les conditions soient réunies. Il aurait voulu le faire à l’occasion du lancement du projet de mémorial Sankara mais il s’est ravisé parce que les conditions n’étaient pas réunies. Il a parlé de précipitation et de la non-implication de tous les sankaristes dans la conduite du projet.
En outre, le rédacteur du Discours d’orientation politique (DOP) du 2 octobre 1983, laisse entendre que le nom de Sankara a été souvent utilisé à des fins de conquête du pouvoir. Et de citer les exemples des autorités de Transition. « Quand Zida a voulu prendre le pouvoir à la place de la Nation, il a levé le poing révolutionnaire. Quand Michel Kafando prenait fonctions, il a dit que justice allait être rendue dans le dossier Thomas Sankara, alors qu’il a servi Blaise Compaoré pendant 27 ans ».
Sur l’entrée des sankaristes dans le gouvernement Thièba, Valère Somé a parlé de ‘’compromissions ‘’ qui finiront avec le temps par s’étaler au grand jour.
Pour toutes ces raisons, Valère Somé dit qu’il n’est pas sankariste pour ne pas se confondre à tous ceux qui utilisent abusivement le nom de l’ex- leader de la Révolution.

Martin Philippe
Burkina Demain

Climat: Un accord important conclu à Kigali

0
L'accord de Kigali vise à réduire le réchauffement climatique

Pour supprimer progressivement l’émission des gaz toxiques HFC contenus dans les réfrigérateurs, les représentants de 197 pays sont parvenus le 15 octobre 2016 à Kigali, à un accord qui devrait permettre d’aller vers l’atteinte des objectifs de l’accord de Paris.

L'accord de Kigali vise à réduire le réchauffement climatique
L’accord de Kigali vise à réduire le réchauffement climatique

Alors que l’organisation des Nations-Unies (ONU) sous la houlette de son secrétaire général sortant, Ban-ki-moon, est en train de mettre les bouchées doubles pour l’accord de Paris sur le climat entre effectivement en vigueur dès novembre 2016 lors de la COP22 au Maroc, une autre bonne nouvelle est venue de Kigali. Il s’agit de l’accord conclu ce 15 octobre 2016 à Kigali par les représentants de 197 pays sur les gaz toxiques HFC en vue de réduire la production et consommation de gaz à effet de serre, responsables notamment du trou dans la couche d’ozone.
Certains ont parlé de grande victoire pour le climat car, l’accord fixe un calendrier de réduction progressive de la consommation et de la production des gaz HFC, avec toutefois des vitesses d’action différentes, selon les pays qui sont rassemblés en trois groupes. Le groupe des pays développés d’un côté et de l’autre les pays en voie de développement séparés en deux parties.

Réduire de 0,5 degré le réchauffement mondial

Les pays riches doivent agir plus vite et diminuer de 10 % leur production et leur consommation de gaz HFC d’ici à 2019. Concernant le second groupe, composé de la majeure partie des pays en voie de développement dont les pays africains, ces pays doivent, eux, commencer à entamer une transition progressive en 2024.
Le dernier groupe, composé de l’Inde et d’autres pays grands consommateurs de systèmes de réfrigération, a obtenu une date plus tardive de mise en œuvre de l’accord de Kigali.
En effet, cet accord devrait permettre d’atteindre l’objectif de réduire de 0,5 degré le réchauffement mondial d’ici la fin du siècle.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain

Afrique du Sud: un appel aux armes pour défendre le président Jacob Zuma

0
Supporters of South African President Jacob Zuma march to the City Hall in Durban, South Africa, October 15, 2016. REUTERS/Rogan Ward

Le président de la ligue des jeunes du Congrès national africain (ANC), formation au pouvoir en Afrique du Sud, a appelé le 15 octobre 2016 les vétérans du parti à prendre les armes pour défendre le président Jacob Zuma, impliqué dans plusieurs scandales au cours des derniers mois.

Supporters of South African President Jacob Zuma march to the City Hall in Durban, South Africa, October 15, 2016. REUTERS/Rogan Ward
Supporters of South African President Jacob Zuma march to the City Hall in Durban, South Africa, October 15, 2016. REUTERS/Rogan Ward

« Camarades vétérans, sortez vos armes. C’est le moment de défendre la révolution. Nous devons le faire, les générations avant nous l’ont fait. Ils ont sacrifié leurs vies », a lancé Collen Maine pendant une manifestation de soutien au chef de l’État à Durban, dans le sud-est du pays.

Son explication, « Jacob Zuma est entouré par des serpents à l’ANC. Nous devons d’abord corriger ça au sein du parti pour être capables de vaincre notre ennemi. Nous n’autoriserons personne à faire tomber Zuma ».

Jeudi, le président sud-africain avait saisi en urgence la justice pour interdire la publication d’un rapport potentiellement explosif de la médiatrice de la République, Thuli Madonsela, à son encontre.

Ce rapport vient solder plusieurs mois d’enquête de la médiatrice sur la famille Gupta, une puissante fratrie d’hommes d’affaires, soupçonnée d’avoir imposé au chef de l’État la nomination de ministres et de chefs d’entreprise publiques.

L’autorisation ou non de publier le rapport sera tranchée par la justice le 1er novembre. Le texte a pour le moment été placé dans un lieu sécurisé, au Parlement.
Au terme d’une longue bataille juridique, Thuli Madonsela, dont le mandat de sept ans vient d’expirer samedi 15 octobre, a obtenu que le président rembourse une partie de l’argent public utilisé pour rénover sa propriété privée pour des travaux considérés comme relevant de son confort personnel.

Les accusations visant les Gupta, famille d’origine indienne installée en Afrique du Sud dans les années 1990, dont l’empire s’étend du secteur minier aux médias en passant par l’immobilier, l’ingénierie et les transports, empoisonnent depuis des mois la vie de Jacob Zuma.

S’il reconnaît être proche de la famille – plusieurs membres de sa famille travaillent ou ont travaillé pour les Gupta –, le chef de l’État a toujours nié influence de celle-ci dans ses décisions politiques.

Élu en 2009, Jacob Zuma traverse une mauvaise passe, marquée par plusieurs scandales de corruption qui suscitent des critiques au sein même de son parti, l’ANC, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994. Son deuxième et ultime mandat expire en 2019.

Anderson Koné
Burkina Demain

Putsch manqué: des prisonniers de la MACA interdits de visites

0

Depuis le début de la semaine, les détenus de la maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) ne reçoivent plus de visiteurs. Selon les forces de sécurité, certains soldats de l’ex-régiment de sécurité présidentielle projetaient une attaque contre la MACA où sont détenus les généraux Gilbert Dienderé et Djibrill Bassolé, inculpés dans l’affaire du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015.justice

A noter que le samedi dernier, quatre suspects ont tenté de désarmer les gendarmes durant leur transfert à la brigade de gendarmerie de Po. Interpellées alors qu’elles se rendaient à Ouagadougou sur des motocyclettes, ces personnes n’avaient aucun document d’identité en leur possession. C’est ainsi que les gendarmes ont décidé de les conduire dans leur brigade pour les vérifications d’usage.

C’est au cours de ce transfert qu’elles auraient tenté de désarmer les gendarmes. Deux suspects sont tués sur le coup. Parmi eux? un soldat de l’ex-régiment de sécurité, un sous-officier recherché dans le cadre de l’attaque du dépôt d’armes de Yimdi en début d’année. Le quatrième suspect qui avait pu s’échapper est interpellé quelques jours plus tard. Un autre sous-officier de l’ex-régiment de sécurité présidentielle est actuellement recherché. Sa photo fait la Une de certains quotidiens et le tour des réseaux sociaux.

Selon des sources sécuritaires, ces personnes projetaient une attaque contre la maison d’arrêt et de correction des armées de Ouagadougou et le palais présidentiel. En conséquence, toutes les visites aux pensionnaires de la maison de correction de Ouagadougou sont suspendues depuis le début de la semaine. De même, la sécurité a été renforcée dans certains lieux de la ville et les patrouilles des forces de défense et de sécurité se font de plus en plus visibles.

Anderson Koné
Burkina Demain
Source: Rfi