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Le stade du 4 août suspendu par la CAF

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Avec cette suspension, les Etalons ne pourront plus disputer des matches à domiciles

C’est une décision aux lourdes conséquences pour le football burkinabè que vient de prendre la Confédération africaine de football. Il s’agit de la suspension de notre stade du 4 août des compétitions internationales parce qu’il ne répond plus aux normes internationales, donc non réglementaire.

Avec cette suspension du stade du 4 août, les Etalons ne pourront plus disputer des matches à domiciles

Que s’est-il vraiment passé au cours du match Wak-Kazier au stade du 4 août pour que l’on en arrive ce mardi à cette décision cruciale de la Confédération africaine de football (CAF) de notre joyau national construit par les Chinois pendant la Révolution et rénové lors de la CAN 1998 ?

Le temps est plus que jamais venu de rénover ce stade qui faisait naguère la fierté nationale. Surtout que le ministre  des sports et loisirs Dominique Nana a affiché il y a  quelques semaines seulement  les ambitions du pays à postuler pour l’organisation des grandes compétitons.

Christian Tas

Burkina Demain

6 morts dans une explosion d’ambulance à Djibo

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Photo d'illustration

Selon des sources concordantes, une ambulance qui évacuait une malade de Djibo à Ouagadougou a sauté ce mardi 2 mars sur une mine.  L’explosion de l’explosion qui s’en est suivi : 6 morts dont la malade, son mari, l’ambulancier, 2 accompagnants, 1 fillette ; et l’ambulance réduite en épave.

Photo d’illustration

L’ignoble drame s’est produit entre Gaskindé et Namissiguia, dans la région du Sahel. Un énième acte meurtrier qui vient rappeler la résurgence du terrorisme dans la région.

Le gouvernement dans un communiqué a qualifié l’incident de « lâche et barbare »; le condamnant fermement  et réaffirmant sa détermination à assurer la sécurité des populations sur toute l’étendue du territoire national.

Burkina Demain

Décès du JRI Nébié : BF1 va perpétuer sa mémoire

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Remy Lambert Nébié, Journaliste reporter d'image, est décédé mercredi dernier à l'âge de 37 ans

«Les morts ne sont pas mort», disait Birago Diop. Et pour la télévision BF1, son jeune journaliste reporter d’images Rémy Lambert Nebié décédé mercredi dernier à l’âge de 37 ans, ne mourra pas ou du moins le bon esprit (journalistiquement et humainement) qu’il a si bien incarné de son vivant, ne quittera pas la maison de la «Chaîne au cœur de nos défis». Ce dimanche 28 février 2021, le directeur général de BF1 Issouf Saré, entouré de ses plus proches collaborateurs dont le directeur des rédactions Aubin Guébré, ainsi que du personnel ; a fait une forte annonce dans ce sens.

Le directeur général de BF1 Issouf Saré a annoncé des mesures en faveur de la veuve de Lambert Nébié et de son enfant

«Nous allons voir avec les collaborateurs comment perpétuer la mémoire de Rémy Lambert Nebié pour ce qu’il a apporté», a indiqué ce dimanche 28 février  le directeur général de BF1 Issouf Saré, exhortant ses collaborateurs à poursuivre quotidiennement dans leurs tâches le travail sérieux et bien fait qu’incarnait le journaliste.Le patron de BF1 a aussi fait une autre annonce de grande portée sociale. Il a en effet laissé entendre que la «Chaîne au cœur de nos défis» allait soutenir la veuve Nébié et son enfant.

Premier porteur du Magasine ‘’Ligne de Mire’’

Le DG Saré a fait ces fortes annonces au cours de l’émission spéciale d’hommage en direct dédiée à Rémy Lambert Nebié. Emission au cours de laquelle responsables hiérarchiques et collaborateurs ont fait d’émouvants témoignages sur la vie du journaliste.  «Rémy, c’était le collaborateur modèle.

Il l’était si bien que quand on a créé le nouveau magazine de grands reportages ‘’Ligne de Mire’’, c’est vers lui qu’on s’est tourné pour le premier numéro sur les conditions de vie et de travail des volontaires pour la défense de la patrie», a confié le directeur des rédactions Aubin Guébré.

Rémy Lambert Nebié aura vécu utile

Remy Lambert Nébié, Journaliste reporter d’image, est décédé mercredi dernier à l’âge de 37 ans

«Rémy savait peut-être qu’il n’avait pas une longue vie. C’est la raison pour laquelle peut-être qu’il a évité de disperser ses énergies  et est resté concentré sur son travail ; ce qui lui a permis d’impacter par la qualité de son travail, son style de vie», a témoigné pour sa part celle- même que le défunt journaliste appelait affectueusement sa maman, la rédactrice en chef adjointe, Caroline Yoda.

Bref, en un ou mille mots, en écoutant les témoignages des uns et des autres, Rémy Lambert Nebié aura vécu utile. Il aura été un grand travailleur, un amoureux du travail bien fait, un homme humble et solidaire.

Et c’est pour toutes ces qualités humaines exceptionnelles que les responsables de BF1 ont décidé de trouver les voies et moyens de perpétuer la mémoire de Rémy Lambert Nebié pour que jamais son ombre ne quitte la «Chaîne au cœur de nos défis».

 

Philippe Martin

Burkina Demain

Suspension des opérations immobilières : Quand Sankara met les points sur les ‘’i’’

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Bénéwendé Stanislas Sankara, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville

Ce n’est un secret pour personne, la décision du nouveau ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville, Bénéwendé Stanislas Sankara de suspendre les opérations immobilières afin d’y mettre de l’ordre faisait déjà grincer les dents chez des acteurs du secteur. Certains ont même commencé à donner de la voix contre cette mesure qui semble porter préjudice à leurs affaires. Mais, ce vendredi, face à la presse, le ministre Sankara est resté droit dans ses bottes. Pas question, à l’entendre, de changer d’un iota la nouvelle stratégie gouvernementale dans le domaine, assénant ses vérités qui font vivement penser à la période révolutionnaire où le logement était avant tout un droit social.

Bénéwendé Stanislas Sankara, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville

Aujourd’hui, bien plus qu’hier, le logement est devenu avant tout un business lucratif. Tous ceux qui rêvaient de faire fortune, évoluent dans le secteur. Les opérateurs immobiliers ont poussé comme des champignons. Dans un tel contexte, la récente décision du nouveau ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville, Bénéwendé Stanislas Sankara de suspendre les opérations immobilières afin d’y mettre de l’ordre, passe difficilement chez certains qui ont crû bon de donner de la voix dans l’espoir de faire changer la donne.

Mais, Me Sankara, en sankariste averti et désireux de faire prévaloir l’ancienne bonne méthode révolutionnaire qui faisait avant tout de la question de l’accès au logement un droit social, n’entend reculer. Face aux journalistes ce 26 février, il a été on ne peut plus clair quant à la nouvelle politique du logement qu’il entend mener avec la mission reçue des plus hautes autorités.

«Quand j’ai rencontré les promoteurs immobiliers, je leur ai dit : quand on crée une société commerciale, c’est pour faire du profit, du business, ce n’est pas pour faire du social. C’est clair ! Ce sont des capitalistes, ils aiment l’argent ; plus ils en ont, plus ils en prendront». Sankara met ainsi les points sur les ‘’i’’ quant à sa détermination d’aller jusqu’au bout de son initiative.

Retour à l’orthodoxie foncière d’antan ?

A écouter le ministre Sankara, le pays s’achemine vers une nouvelle façon de gérer les affaires foncières. «Jadis, on ne vendait pas la terre. Nos arrières grands parents ne vendaient pas la terre au Burkina. Mais aujourd’hui, la terre est devenue un instrument de thésaurisation », rappelle le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville.Est-ce le retour à l’orthodoxie foncière d’antan ? Rien n’est moins sûr. Cette nouvelle politique va bien dans le sens des aspirations de la majorité des Burkinabè. Et de ce fait, elle pourrait bénéficier d’un soutien populaire à même de contribuer à sa mise en œuvre effective.

Mais, il reste que la nouvelle politique gouvernementale du logement telle qu’annoncée va évidemment à l’encontre des gros intérêts détenus par des puissants. Comment vont-ils réagir ? Quoi qu’il en soit, le ministre Sankara aura besoin de la ténacité dont il a fait preuve pendant ses longues années d’opposition sous le régime du président Blaise Compaoré. Bien plus encore, il aura besoin du soutien sans faille des plus hautes autorités, le président Roch Marc Christian Kaboré et du Premier ministre Christophe Dabiré.

 

Si l’un ou l’autre décide à un moment de faire le jeu des puissants de l’immobilier, c’est sûr que Sankara aura du mal à appliquer la nouvelle politique gouvernementale du logement. Sans engagement politique fort au plus haut niveau de l’Etat, cette nouvelle politique, risque, tôt ou tard, d’accoucher d’une souris.

 

Martin Philippe

Burkina Demain

Burkina : Faire des frontières des espaces de vie apaisée

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A l'ouverture ce vendredi 26 février la première session 2021 du conseil des frontières

Ouagadougou a abrité ce vendredi 26 février 2021 la première session 2021 du conseil des frontières placée sous la présidence du Premier ministre, Christophe Dabiré.

C’est le Premier ministre, Christophe Dabiré qui a présidé la session

Le Burkina Faso, c’est environ 3615 km avec 6 pays (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana Mali, Niger et Togo). Pays avec lesquels les limites frontalières exactes ne sont pas encore entièrement matérialisées. Il se pose alors un défi de la sauvegarde de la souveraineté du pays et de la nécessité, en ces temps de terrorisme et de grand banditisme, de faire de nos zones frontalières, de véritables espaces de développement et d’intégration. C’est là tout l’enjeu de la première session 2021 du conseil des frontières tenue ce vendredi à Ouagadougou sous la présidence du Premier ministre, Christophe Dabiré.

Instance de décision et d’orientation en matière de gestion des frontières du Burkina, la présente session a permis aux participants de passer en revue la stratégie nationale de gestion des frontières (SNGF) adoptée en 2015, ainsi que son plan d’actions dénommé Programme d’appui à la gestion intégrée des frontières (PAGIF) ; les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre et de dégager de nouvelles orientations.

«Impulser un développement socio-économique dans un environnement de paix et de sécurité»

A l’ouverture ce vendredi 26 février la première session 2021 du conseil des frontières

L’objectif de la stratégie nationale de gestion des frontières, a rappelé le Premier ministre Christophe Dabiré, c’est de « contribuer à l’impulsion du développement socio-économique et culturel durable des espaces frontaliers dans un environnement de paix et de sécurité».

Vision partagée par le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation Clément P. Sawadogo qui a parlé de la nécessité de faire de nos frontières des espaces de vie apaisée dans un contexte national et sous-régional caractérisé par le terrorisme et le grand banditisme.

Et à écouter les officiels, la stratégie vient en réponse aux maux auxquels sont confrontées les localités frontalières, à savoir le terrorisme, la criminalité transfrontalière, et les trafics de tout genre.

Stratégie bâtie autour de 6 axes

Le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation Clément P. Sawadogo

La stratégie nationale de gestion des frontières du Burkina Faso est bâtie autour de 6 axes principaux, à savoir :

1-la maîtrise des limites territoriales du pays ;

2-la sécurisation des frontières et des zones frontalières ;

3-l’amélioration de la présence et de l’image de l’Etat dans les zones frontalières ;

4-l’accompagnement et le renforcement de la coopération transfrontalière ;

5-l’appui à la gestion intégrée des ressources naturelles partagées et des terres ;

6-la réalisation d’infrastructures socio-économiques et culturelles ainsi que le renforcement des capacités des acteurs frontaliers.

Et le Premier ministre Dabiré d’exhorter les départements concernés par la mise en œuvre de cette stratégie à s’impliquer fortement pour l’atteinte des objectifs de développement des zones frontalières.

Aziz Yoda

Burkina Demain

Souvenirs d’un enfant d’Afrique, d’un enfant du monde, Yé Lassina Coulibaly

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L'artiste burkinabè vivant en France,Yé Lassina Coulibaly se souvient de tout ce qui a marqué son enfance en Afrique

Les premières paroles des ancêtres m’ont été données par mes parents, mes grands-parents, mes arrières grands- parents qui ont su transmettre ces valeurs ancestrales que j’incarne aujourd’hui.

L’artiste burkinabè vivant en France,Yé Lassina Coulibaly se souvient de tout ce qui a marqué son enfance en Afrique

 La sensation de la vie, la joie, le plaisir, l’amour et l’éducation, mes frères et soeurs, mes cousins, cousines et moi-même, les avons reçus dans la cour familiale où, à l’ombre des arbres fruitiers, se côtoyaient jour et nuit les animaux, la famille, les voisins, les passants qui s’arrêtaient pour demander de l’eau, à manger ou dormir, ou toute autre chose…

La porte était toujours ouverte. La cour, qui bruissait du chant des oiseaux, était en perpétuelle animation et interactions. La communication et les bonnes relations avec le voisinage étaient essentielles à l’harmonie du quartier.

Cité d’or » parce qu’on y trouvait des trésors de connaissances et d’humanité

J’ai le souvenir du partage, que ce soit des fruits ou des plats cuisinés : outre la part de la famille on réservait toujours, dans la cuisine, celle de ceux qui passaient et de ceux qui étaient morts, il y avait aussi la part des chiens et des chats.

La sollicitude envers les personnes âgées de la famille allait de soi, leur accompagnement faisait partie de notre quotidien : nous prenions soin d’elles pour tout, on était à l’écoute de leurs besoins pour les aider à la toilette, à s’habiller ou s’alimenter, et les soigner.

Elles étaient écoutées pour leur sagesse, leur connaissance du passé de la famille éloignée, et maitrisaient l’usage des plantes et des aliments qui soignent… Elles tenaient à se rendre utiles, notamment en s’occupant des enfants pendant l’absence des parents.  Chacun avait sa place et des droits bien définis, des jeunes enfants aux personnes âgées. Grâce à mes parents, Yée et Sékou Coulibaly, j’ai connu jusqu’à trois à quatre générations vivant sous le même toit. Ce qui était formidable, c’était leur humour, la plaisanterie, les contes, les devinettes, les chants, mais aussi les caresses qu’elles nous prodiguaient.

On appelait cette cohabitation « la Cité d’or » parce qu’on y trouvait des trésors de connaissances et d’humanité et qu’il s’y  passait plein de choses… Lorsque l’on vit ensemble et que l’on partage les mêmes valeurs, « on éduque la rue et la place publique, ensemble », on apprend à faire des compromis, à respecter la contribution de chacun et à veiller sur la richesse qui nourrit tout le monde.

Evènements de la vie, rythme des saisons

Les événements de la vie, le rythme des saisons, nous enseignaient que la source vitale c’est la Nature. Les anciens avaient une très grande connaissance de ses cycles, étaient à l’écoute du cosmos et savaient lire dans les astres, ils faisaient de la science appliquée… Nous, les enfants, écoutions avec intérêt et admiration.

Malgré leur dur labeur et leurs occupations journalières, les adultes se réunissaient après le repas du soir pour partager les récits des épopées des empires mandingues et africains, des proverbes, des fables, de la poésie, mais aussi le souvenir des ancêtres des grandes familles. Ils échangeaient aussi sur l’organisation du travail, la manière de s’y prendre, par exemple pour laisser se reposer la terre en alternant friche et culture… Nous étions émerveillés et fascinés par tant de connaissances, et ce temps de partage amenait la paix avant le sommeil.

L’intelligence et l’inventivité des détenteurs d’un savoir mystique

Me revient aussi en mémoire l’image de personnages que l’on admirait autant qu’on les craignait… Ils avaient la capacité de lire en nous et de « faire tomber le masque ».

J’étais également très impressionné par l’intelligence et l’inventivité des personnalités qui détenaient un savoir teinté de mystère et dont le quotidien des villageois dépendait : ceux qui étaient capables d’évaluer les propriétés et les qualités de la terre, ceux qui savaient bâtir les maisons traditionnelles en fonction des caractéristiques régionales, ceux qui connaissaient la foudre et pouvaient faire la lecture de l’éclipse, les sourciers, les magnétiseurs, les rebouteux, etc. Il s’agissait souvent de chefs coutumiers ou de notables dont la fonction entre-autres, était d’expliquer afin d’apaiser les craintes et de rassurer.

L’ingéniosité des habitants du village pour sauvegarder les usages et contribuer à l’organisation commune m’intéressait aussi beaucoup : les calligraphies de signes sur les murs des maisons, les tissus traditionnels et les objets rituels pour souligner les évènements et en garder la mémoire, la codification des activités artistiques et les techniques de maquillages, la richesse des costumes, les matériels symboliques utilisés à l’occasion des fiançailles, des mariages et des naissances…

La solidarité était au service de tout le monde

J’ai passé des heures à regarder travailler les artisans et j’étais émerveillé par leur savoir-faire et leur sens artistique… Que ce soit les tisserands, les potiers, les forgerons, les teinturières, les bronziers, tout l’artisanat traditionnel.

Le savoir partagé, la solidarité étaient au service de tout le monde, on avait le souci de s’accompagner les uns les autres. Bien sûr, on ne peut pas généraliser, cela dépendait des familles, toutes ne possédaient pas le même potentiel de bienveillance, ne partageaient pas les mêmes valeurs.

C’est fondamental pour l’équilibre d’une famille que le père et la mère reprennent le flambeau des valeurs ancestrales. Notre dignité et notre richesse sont basées sur l’humain bien qu’il n’y ait nulle part de peuple parfait.

Dans chaque crise, il y a un mouvement qui peut transformer « le volcan négatif en volcan positif ».  Ce qui permet de surmonter les crises, c’est la mobilisation de la grande famille et celle du voisinage. C’est toute une organisation et « ça ne se chante pas sur les toits ».

Une organisation ancestrale derrière chaque nom de famille

Derrière chaque nom de famille, il y a une organisation ancestrale. La notion d’être seul quand tu portes un nom n’existe pas en Afrique, le patronyme c’est un passeport international, la certitude qu’un autre qui porte le même nom te tende la main.

Même pour les parcelles de terrains, comme d’autres outils de travail, on ne les vend pas mais on peut les prêter pour rendre service. Dans la société ancestrale, de même que la pratique du troc, c’est un symbole de survie qui préserve la dignité de celui qui est en difficulté et grandit celui qui lui vient en aide. En outre, c’est un moyen de prendre soin du patrimoine et ça enseigne la fierté aux enfants. Hélas, j’ai connu aussi le sentiment d’injustice que ressentait le paysan lorsque, après avoir défriché et enrichi le terrain qui lui avait été prêté, il se le voyait enlevé par un propriétaire indélicat, au moment où il aurait pu recueillir le fruit de son travail.

Moi, j’étais fier de mes parents, notamment parce qu’ils étaient à l’écoute du monde et partageaient l’actualité avec nous. D’ailleurs, c’est par mon père que j’ai appris que l’Afrique était le berceau de l’humanité avec la découverte de Lucy, en 1974, en Ethiopie, puis par ma mère celle de Toumaï, en 2001, au Tchad.

Ces valeurs qui ont forgé ma personnalité, une société où rien n’était dramatisé

Nous ne connaissions pas la pauvreté. J’étais élevé dans ce monde du travail, de l’humour, de la joie… Nos parents surmontaient les difficultés malgré leurs caractères différents, discutaient beaucoup ensemble, ne se plaignaient jamais, rien n’était dramatisé. Ils nous ont transmis les valeurs qui ont forgé ma personnalité et me nourrissent encore tous les jours : la solidarité, la fraternité, le respect des aînés, l’écoute, l’ouverture aux autres, la curiosité, en un seul mot, la Culture…

On oublie souvent ces valeurs ancestrales. J’ai à coeur de les transmettre, comme je peux, parce qu’il ne faut pas que l’on perde ces valeurs de l’humain.  C’est vraiment le socle de notre civilisation, s’il est fragilisé c’est la porte ouverte aux problèmes, aux désastres, toutes générations confondues. On ne va pas inverser le cours des choses mais au moins sensibiliser aux valeurs qui fondent notre société.

Distinguer valeurs et coutumes

Il faut cependant rester lucides. Par manque d’éducation, il y en a qui utilisent les valeurs ancestrales pour profiter de la dignité des autres, notamment lors des cérémonies. De même, il y a lieu de distinguer valeurs et coutumes, parmi ces dernières, certaines ne sont pas bonnes à perpétuer, notamment celles concernant l’ingérence des religions dans la vie privée…

L’éducation est justement le rempart au dévoiement de ces valeurs… Nous avons tous un devoir de transmission de notre culture, y compris par l’exemple. Notre fierté de jeunes gens était de savoir écouter les anciens, de montrer qu’on pouvait être utiles, d’obtenir la reconnaissance de nos capacités.

Le savoir-faire de nos parents nous accompagnait pas à pas vers l’autonomie en faisant de nous des adultes responsables. On nous confiait d’abord le poulailler, puis les vaches, puis les chevaux et tous les autres animaux de la ferme. Au travers de ces apprentissages, communs aux filles comme aux garçons, nous accédions progressivement à un statut qui nous valorisait au sein du village.

L’eau était sacrée…on apprenait à protéger les sources et les nappes phréatiques

De même pour la cueillette des fruits sauvages, il fallait apprendre à les reconnaître, à ne pas gaspiller, à ne cueillir que ce qui est nécessaire à nos besoins, à se repérer en forêt et à en appréhender les dangers. La finalité était de nous amener à comprendre et respecter la nature, y compris dans sa fonction nourricière, afin que l’on soit apte à pouvoir se débrouiller seul, en cas de besoin, pour s’alimenter et se soigner…

On nous apprenait à protéger les sources et les nappes phréatiques car l’eau était sacrée, à ne pas abîmer les herbes médicinales, à prendre soin de la fragilité des plantes et des insectes, à ne pas déranger les animaux venant de mettre bas et leurs nouveau-nés.

La transmission du savoir s’est longtemps faite ainsi de manière orale, ce qui n’allait pas sans des règles de discipline adaptées et intégrées par certains enfants au point d’étonner les anciens par leur maturité.

N’avaient-ils pas raison de s’inquiéter?… Ils étaient souvent hostiles à la scolarisation des enfants

Au temps de mon enfance, les parents étaient souvent hostiles à la scolarisation des enfants. Ils craignaient qu’en les envoyant à l’école ceux-ci soient coupés de leurs racines, qu’ils oublient l’enseignement familial traditionnel ce qui leur ôterait toute possibilité de réadaptation en cas d’échec… D’autant plus, qu’à l’époque, le pays manquait d’infrastructures créatrices d’emplois pour les jeunes diplômés. De fait, nombre de cerveaux africains sont restés à l’extérieur après leurs études.

Avec le recul, au regard de l’évolution de la société africaine, et sans être passéiste, je m’interroge : n’avaient-ils pas raison de s’inquiéter?  N’est-il pas temps d’inventer une école africaine moderne et respectueuse des valeurs et des traditions africaines ?

L’adage « dis, fais et vois’’…Moi j’y crois

Je voudrais saluer le courage et le talent des nombreux auteurs africains qui ont écrit de très beaux ouvrages pour valoriser l’Afrique et transmettre ses valeurs et sa grandeur à la postérité. Je regrette qu’ils ne soient pas suffisamment honorés par des statues ou la dénomination de rues et de places à leur nom. Je pense également à tous les artistes, cinéastes, plasticiens, conteurs, comédiens, danseurs, musiciens, etc. qui ont, par leur talent, porté la richesse de la culture africaine hors des frontières.

Nous devons aimer notre jeunesse, lui faire confiance, c’est elle qui est porteuse d’espoir et qui saura sauvegarder les valeurs d’humanité de notre culture afin que le mal ne l’emporte pas. Je suis tenté de rappeler ici, le vieil adage que mes parents me disaient souvent : « dis, fais et vois » : « il y a le temps de dire, le temps d’agir, le temps de voir l’action réalisée ».

Si vous, vous n’y croyez  pas, moi  Yé Lassina Coulibaly, j’y crois!

Soyons fiers de nos ancêtres africains!

 

Yé Lassina Coulibaly

Yé Lassina COULIBALY

06 76 03 71 66

Site officiel : www.yelassina.com

Artiste auteur-compositeur interprète

Musicothérapie sociétaire de la SACEM, ADAMI, SPEDIDAM, Union des Artistes Burkinabés

Chevalier de l’ordre du mérite, des lettres et de la communication (agrafe musique et danse) du Burkina-Faso.

Les chefs d’État de l’UA adoptent le Programme continental d’investissement dans l’eau en Afrique  

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La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) a officiellement adopté le Programme progressiste d’investissement dans l’eau en Afrique (AIP), lors de sa 34ème session ordinaire, tenue le 7 février à Addis-Abeba, en Éthiopie. Plus d’infos dans le présent communiqué de presse.

«COMMUNIQUÉ DE PRESSE : Les chefs d’État de l’UA adoptent le Programme continental d’investissement dans l’eau en Afrique, dans le cadre de la deuxième phase du PIDA, ouvrant la voie à la sécurité en eau et à la création d’emplois en Afrique

25 février 2021, Pretoria – La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) a officiellement adopté le Programme progressiste d’investissement dans l’eau en Afrique (AIP), lors de sa 34ème session ordinaire, tenue le 7 février à Addis-Abeba, en Éthiopie.

L’AIP a été adopté dans le cadre de la deuxième phase du Plan d’action prioritaire du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA-PAP 2) de l’Agence de développement de l’Union africaine. Le PIDA-PAP 2 est un portefeuille stratégique de projets proposés par les Communautés Economiques Régionales et les États membres de l’UA pour être mis en œuvre entre 2021 et 2030, sous la direction de l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD).

Le PIDA-PAP 2 est composé de soixante-neuf (69) projets d’infrastructures régionales, dont l’AIP fait partie, dans les secteurs de l’énergie, des transports, des eaux transfrontalières et des technologies de l’information et de la communication, avec un budget estimé à 161 milliards de dollars US.

L’AIP accélérera les investissements dans les infrastructures hydrauliques régionales, transfrontalières et nationales résilientes au changement climatique, telles que les barrages, les systèmes de transfert d’eau, les systèmes d’irrigation, les systèmes d’information sur la gestion de l’eau, l’approvisionnement en eau et les infrastructures sanitaires, qui sont indispensables pour répondre aux besoins socio-économiques croissants de l’Afrique.

Au cours des dix prochaines années, l’AIP devrait permettre de mobiliser et d’influencer 30 milliards de dollars US d’investissements dans l’eau résilients au changement climatiques dans le cadre de l’objectif de développement durable 6 et créer au moins 5 millions d’emplois. Le programme est aligné sur les objectifs du PIDA-PAP 2 pour accélérer les activités de construction, la création d’emplois et aussi pour stimuler l’industrialisation et le commerce.

« En tant que continent, nous sommes confrontés à des défis importants lorsqu’il s’agit de garantir l’approvisionnement en eau pour le développement économique et les besoins sociaux », a déclaré Son Excellence le Président Jakaya Mrisho Kikwete, Président du GWPSA-ACU qui est également le 4ème président de la République Unie de Tanzanie, le 6ème Président de l’Union Africaine et le Co-Président du PIDA.

 

« L’AIP répond directement aux obstacles urgents auxquels l’Afrique est confrontée pour répondre à ses besoins futurs en eau, c’est pourquoi je suis très heureux qu’il ait été adopté par les chefs d’État de l’UA lors du 34ème Sommet de l’UA », a ajouté le Président Kikwete.

L’AIP s’attaque à un déficit massif d’investissement pour l’infrastructure de l’eau en Afrique

  1. Alex Simalabwi, Secrétaire exécutif et Directeur de l’Unité d’Appui à l’AIP au Partenariat mondial de l’Eau Afrique australe et Coordination pour l’Afrique, a déclaré que la fourniture d’infrastructures hydrauliques à travers l’Afrique reste en deçà des objectifs requis pour répondre aux besoins en eau du continent. La Banque Africaine de Développement estime que 64 milliards de dollars sont nécessaires chaque année pour réaliser la vision 2025 de l’Afrique en matière de sécurité en eau pour tous, mais seulement 10 à 19 milliards de dollars par an sont investis dans les infrastructures hydrauliques.

«L’AIP est conçu pour combler ce déficit d’investissement, dans le contexte des économies africaines sous pression considérable à l’avenir en raison des retombées économiques de Covid-19 et des effets dévastateurs du changement climatique, qui deviennent de plus en plus fréquentes et plus graves chaque année », a déclaré M. Simalabwi.

Le manque de financement et la mauvaise préparation des projets directement abordés

Le Programme continental d’investissement dans l’eau en Afrique soutiendra les projets prioritaires d’infrastructures hydrauliques, en s’attaquant à deux obstacles importants auxquels sont confrontés les États membres de l’UA : le manque de financement et la préparation inadéquate de projets bancables.

 

« Le programme comprend une stratégie de mobilisation des ressources qui permettra d’établir des liens stratégiques entre les propriétaires de projets (les États membres de l’UA) et les bailleurs de fonds appropriés des secteurs public et privé, tout en  assurant une facilitation continue de la mobilisation des ressources tout au long des cycles de projets », a déclaré Towela Nyirenda-Jere, chef de la Division de l’intégration économique à l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD).

Plus précisément, l’AIP accélérera l’accès au financement de projets par le secteur privé, qui n’a historiquement pas beaucoup investi dans les infrastructures hydrauliques en Afrique.

«L’AIP mettra l’accent sur le partage des connaissances et le renforcement des capacités des États membres de l’UA. Nous espérons que cela rendra les projets africains dans le domaine de l’eau plus attrayants pour le secteur privé, ce qui est un élément essentiel de la réalisation du rêve de l’Agenda 2063 de « L’Afrique que nous voulons », a déclaré Dr. Paul Orengoh, Directeur des programmes au Conseil des ministres africains sur l’eau (AMCOW). En février 2019, l’AMCOW a approuvé l’élaboration de l’AIP.

 

  1. Fred Mwango, expert régional en eau à l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), s’est félicité de la décision de l’UA sur le PIDA-PAP2 et a déclaré que cela était l’occasion pour les pays d’investir dans les infrastructures liées à l’eau. «Nous avons beaucoup de ressources en eau partagées qui ne sont pas encore pleinement développées pour l’économie et le bien-être des habitants de la région de l’IGAD. Avec une bonne planification et des investissements dans l’information et les infrastructures hydrauliques, la corne de l’Afrique sera un endroit où il fait bon vivre », a-t-il déclaré.
  2. Graham Chingambu, gestionnaire du Fonds pour l’eau de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) à la Banque de Développement d’Afrique Australe, a déclaré : « Le renforcement du processus de préparation des projets dans la région de la SADC sera essentiel pour améliorer l’attrait des investissements dans les projets africains d’infrastructures hydrauliques.
  3. Bougonou K. Djeri – Alassani, chef de la Division de la gouvernance et des politiques de l’eau au Centre de Gestion des Ressources en Eau de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), s’est félicité de l’adoption de l’AIP et a déclaré que cela accélérerait la coopération régionale sur les investissements transfrontaliers dans l’eau afin de relever le défi lié à la préparation de projets bancables et à leur mise en œuvre réussie dans toute l’Afrique.

Mise en œuvre et prochaines étapes

L’AIP visera au moins 18 pays, en commençant par cinq pays pilotes, un dans chaque Région africaine : Bénin, Cameroun, Ouganda, Tunisie et Zambie et cinq bassins transfrontaliers : Système aquifère du Sahara du Nord-Ouest, bassin de la Volta, bassin du lac Tchad, bassin de la Kagera/lac Victoria et bassin du Zambèze.

La mise en œuvre de l’AIP dans les cinq pays pilotes a déjà commencé avec le soutien de l’Agence autrichienne de développement, de l’Agence suisse pour le développement et la coopération et de l’Agence suédoise de coopération internationale pour le développement.

 

Personne-ressource pour les médias :

Svetlana Doneva, Global Water Partnership Southern Africa and Africa Coordination Unit

+27 82 797 6103

svetlana.doneva@gwpsaf.org

 

Sidi COULIBALY, Partenariat Régional de l’Eau de l’Afrique de l’Ouest

+226 70 23 41 04

Sidi.coulibaly@gwpao.org»

Pointe-Noire : L’hôpital général de Patra bientôt ouvert au public !

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Le président Denis Sassou-N’Guesso visant l'hôpital général en construction à Patra

Au Congo-Brazzaville, c’est Pointe-Noire, capitale économique, qui concentre la majorité des Burkinabè vivant dans ce pays de l’Afrique centrale. Le président de la République du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-N’Guesso a mis à profit son séjour pontenégrin pour visiter l’hôpital général en construction à Patra, dans le sixième arrondissement de Pointe-Noire, Ngoyo et dont l’achèvement va profiter à toutes les communautés vivant dans le pays de Marien N’Gouabi.

Le président Denis Sassou-N’Guesso visant l’hôpital général en construction à Patra

Le président de la République avait initié le projet de construction de 12 hôpitaux dans les douze départements du Congo, à raison d’un hôpital général par département. Les travaux qui avançaient à grand pas, avaient été suspendus par la crise économique que connaît le pays.

Dans le cadre de la mise en œuvre du plan national de développement, Denis Sassou-N’Guesso s’est engagé, en dépit de la double crise économique et sanitaire, à finaliser en 2021, deux de ces complexes hospitaliers modernes : un à Brazzaville et l’autre à Pointe-Noire, bâti dans le quartier Patra. L’objectif, en plus d’accroître l’offre de santé, est de rapprocher cette offre des populations bénéficiaires. Ainsi, le système de santé publique local se renforce et s’étend, en fournissant des soins humanisés et de qualité dont les communautés ont grand besoin dans les deux plus grandes villes du Congo.

Le président Denis Sassou-N’Guesso a visité ce joyau et luxueux hôpital, le 22 février en fin de matinée. Construit aux normes médicales internationales les plus exigeantes édictées par l’OMS. Il a évalué l’état des équipements modernes pour des soins de diverses spécialités, déjà reçus par l’hôpital. Le chef de l’Etat a, entre autres, visité le bloc opératoire, le compartiment réservé aux malades de la Covid-19 et la salle d’hospitalisation.

D’une superficie de 50400 m2, l’hôpital général de Patra comprend un bâtiment principal de 13 000 m2 divisé en 8 blocs ou unités : le bloc chirurgical, la maternité, la pédiatrie, l’imagerie, les urgences, les soins intensifs pour adultes et pédiatriques, USI néonatal, zone COVID, l’administration générale, etc.

L’hôpital général de Patra sera bientôt ouvert au public 

La ministre de la santé et de la population, Mme Jacqueline Mikolo, s’est réjouie de voir le chef de l’Etat visiter lui-même l’évolution de la mise en service de l’hôpital général de Patra.

« C’est un rêve qui se réalise, l’hôpital général de Patra est en cours d’opérationnalisation et sera mis à la disposition du public dans les prochains jours. Ainsi, le président de la République nous a fait l’honneur de venir constater lui-même qu’effectivement le troisième hôpital de Pointe-Noire sera bientôt ouvert à la population ». Selon une source proche de la direction de l’hôpital, cet établissement sanitaire pourrait être fonctionnel dès avril 2021.

Des innovations technologiques

S’agissant du personnel qualifié que nécessite cet établissement hospitalier, la ministre de la santé a rassuré qu’outre la formation du personnel, l’hôpital général de Patra introduit des innovations technologiques qui n’existent pas encore au Congo, avec un modèle de gestion qui nécessite un personnel extrêmement qualifié.

Ainsi, les Congolais qui ont été formés à la maintenance des équipements sont déjà en train de travailler avec des équipes du constructeur, en vue de prendre effectivement connaissance de tout le matériel qui sera installé et de toute la gestion technique de cet hôpital. Les équipes médicales sont en train d’être constituées, une partie est déjà à l’œuvre notamment le responsable du projet d’opérationnalisation.

A la fin de la visite, le couple présidentiel a communié avec les populations venues en grand nombre exprimer leur joie et leur reconnaissance au premier citoyen congolais. Le couple présidentiel ne s’est pas privé d’un bain de foule auquel les pontenégrins les ont habitués pendant tout le séjour. 

Wilfrid LAWILLA /Brazzaville

Burkina Demain

Second compact MCA Burkina : Début de mise en œuvre en 2022

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Le coordinateur national de l'Unité de coordination du Second Compact du MCA Samuel Tambi Kaboré face à la presse ce jeudi 25 février 2021

Le processus préparatoire de la mise en œuvre du second compact du Millennium Challenge Account-Burkina Faso est en marche. Le gouvernement burkinabè a adopté, lors de sa session hebdomadaire de conseil des ministres du 3 février dernier, un décret y relatif.  Ce jeudi 25 février 2021 à Ouagadougou, c’est le coordinateur national de l’Unité de coordination de la formulation (UCF) dudit compact Samuel Tambi Kaboré qui était face à la presse pour donner de plus amples informations. 

Le coordinateur national de l’Unité de coordination du Second Compact du MCA Samuel Tambi Kaboré face à la presse ce jeudi 25 février 2021

Le second compact du Millennium Challenge Account-Burkina Faso, au cœur de la conférence de presse animée ce jeudi par le coordinateur Samuel Tambi Kaboré, comprend trois projets majeurs. Le premier intitulé «Projet de renforcement de l’efficacité du domaine de l’électricité », vise à opérer les réformes nécessaires et à renforcer les capacités des acteurs du domaines de l’électricité.

Le deuxième «Projet d’accroissement de l’offre d’électricité moins couteuse » a pour objectif d’augmenter la production d’électricité à travers l’énergie solaire, conformément à la vision du gouvernement d’accroître la part des énergies renouvelables dans le mix-énergétique.

Enfin, le troisième «Projet réseau et accès à l’électricité» permettra d’une part de renforcer le réseau de transport et de distribution de l’électricité et d’autre part d’améliorer l’accès des ménages et des entreprises à l’électricité.

500 millions de dollars US

D’un montant de plus de 500 millions de dollars US, le second compact MCC Burkina Faso a été officiellement signé en 2020.Ledit compact vise, entre autres, à renforcer la gouvernance, la viabilité financière et la performance du domaine de l’électricité ; à améliorer les infrastructures énergétiques, la capacité de production et la fiabilisation des sources d’énergie.

Sa signature a été précédée en juin 2020 par l’approbation du conseil d’administration du MCC et en mai 2020 des négociations Gouvernement du Burkina Faso-Millennium Challenge Account.  La signature le 13 août 2020 à Washington, a ouvert la voie du processus préparatoire du second compact qui prendra deux ans (2020-2021), à la suite de la formulation.

Mise en œuvre 2022-2027

La coordinatrice du système d’information du gouvernement, Mafarma Sanogo situant les journalistes sur l’intervention du Coordinateur Kaboré

Selon le coordinateur Kaboré, deux facteurs majeurs ont permis au pays de bénéficier du second compact dont la mise en œuvre proprement dite se déroulera de 2022 à 2027.

Primo, il s’agit de l’exécution réussie du premier compact axé sur le désenclavement, le foncier, l’agriculture et la scolarisation de la jeune fille ; et secundo, de la bonne tenue des indicateurs du tableau de bord (scorecard) annuel suivi par le MCC. Ces deux facteurs, à l’écouter, ont été décisifs dans la décision des autorités américaines.

 

Et que c’est à la suite de cela qu’au niveau national, l’UCF du second compact du Burkina a été créée le 19 avril 2017 par décret, pris en conseil de ministres, avec pour mission de conduire le processus de formulation de ce second compact, conformément aux priorités du Plan national de développement économique et social (PNDES).

4 grandes phases dans la formulation d’un compact

La formulation d’un compact MCC comporte 4 grandes phases. La première phase concerne l’analyse des contraintes à l’investissement privé et à la croissance économique et la deuxième, l’analyse des causes profondes des contraintes majeures identifiées. La troisième phase concerne l’identification des projets potentiels du compact.  La quatrième et dernière phase porte sur le développement du programme.

Et la formulation du second compact MCC Burkina Faso a respecté tous ces paramètres et a été participative et inclusive, à en croire le coordinateur Samuel Tambi Kaboré.  Il ne reste qu’à garder le cap dans le processus préparatoire en vue d’un bon début en 2022 de la mise en œuvre proprement dite du Second Compact Millennium Challenge Account-Burkina Faso.

 

Hioua Eric Bassolé

Burkina Demain

Compte rendu du Conseil des Ministres du 24 février 2021

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Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 24 février 2021, en séance ordinaire, de 09 H 10 mn à 15 H 30 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.

Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I.DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION, DE L’INTEGRATION AFRICAINE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.

Le premier rapport est relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume-Uni auprès du Burkina Faso avec résidence à Accra (Ghana).

Le second rapport est relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République fédérale du Nigeria auprès du Burkina Faso avec résidence à Ouagadougou.

Le Conseil a marqué son accord pour la nomination desdits Ambassadeurs.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

Le Conseil a adopté quatre (04) rapports.

Le premier rapport est relatif à un décret portant autorisation de perception de recettes liées à l’utilisation de la plateforme CampusFaso.

La plateforme CampusFaso est une innovation du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation qui permet les inscriptions, les réinscriptions administratives et de formation dans les institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR) publiques et privées conventionnées.

Le deuxième rapport est relatif à un décret portant autorisation de perception de recettes au titre des prestations du Centre national médico-sportif (CNMS) du ministère des Sports et des loisirs.

Le troisième rapport est relatif à un décret portant autorisation de perception de recettes relatives à certaines prestations du ministère de la Jeunesse, de la promotion de l’entrepreneuriat et de l’emploi.

Les nouvelles recettes identifiées sont celles liées à la contribution, à la création d’unités économiques par les jeunes formés aux métiers et autres prestations du ministère en charge de la Jeunesse.

L’adoption de ces trois (03) décrets permet d’élargir les recettes publiques et de pérenniser la politique d’accompagnement de l’Etat au profit des étudiants, des jeunes et des citoyens en général.

Le quatrième rapport est relatif à la conclusion de trois (03) marchés pour le transport des vivres par la procédure d’entente directe.

Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution des marchés aux entreprises suivantes :

– Lot1 : EXPRESS SERVICES COMPAGNY BF SARL (ESCO), pour le transport des vivres au profit des communes de la région du Centre-Nord, pour un montant de deux cent trente-huit millions neuf cent quarante-trois mille cinq cent soixante-trois (238 943 563) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de trente (30) jours calendaires ;

– Lot2 : Société de Transport de Leba (S.T.L), pour le transport des vivres au profit des communes des régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre, du Centre-Est, du Centre-Ouest, du Centre-Sud, de l’Est, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest, pour un montant de cent quarante-quatre millions cinq cent quatre-vingt-quinze mille (144 595 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de trente (30) jours calendaires ;

 

– Lot3 : Etablissement SAWADOGO Ousséni et Fils (ESOF), pour le transport des vivres au profit des communes des régions du Nord, du Plateau-Central et du Sahel, pour un montant de deux cent trente-quatre millions six cent quatre-vingt-quinze mille cinq cents (234 695 500) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de trente (30) jours calendaires.

Le montant total des attributions s’élève à six cent dix-huit millions deux cent trente-quatre mille soixante-trois (618 234 063) F CFA TTC.

Le financement est assuré par la Banque mondiale à travers le Don n°4110-BF.

Ces marchés permettront de transporter 30 000 tonnes de vivres au profit de 767 000 personnes dans 124 communes des 13 régions du Burkina Faso. Ces vivres sont destinés aux personnes déplacées internes, aux familles hôtes, aux populations vulnérables et aux personnes victimes de catastrophes naturelles.

 

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté un décret portant composition, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission nationale de gestion des ressources phytogénétiques (CONAGREP).

Ce rapport vise la relecture du décret n°2009-403/PRES/PM/MESSRS/MECV/MAHRH/MRA/MEF du 10 juin 2009 portant création, attributions, organisation et fonctionnement d’une Commission nationale de gestion des ressources phytogénétiques.

La CONAGREP est la structure d’orientation en matière de gestion et de recherche des ressources phytogénétiques au Burkina Faso. A ce titre, elle est chargée notamment de veiller à la prise en compte des préoccupations en matière de recherche, de conservation, de protection et d’utilisation durable des ressources phytogénétiques dans les politiques, plans et programmes sectoriels.

L’adoption de ce décret va permettre à cette Commission de disposer d’un organigramme afin de mieux gérer les ressources phytogénétiques.

 

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté un rapport relatif à une demande d’autorisation de recrutements sur concours directs et professionnels, au titre de l’année 2021.

Le Conseil a marqué son accord pour le recrutement de 3 472 agents sur concours professionnels et 4 625 agents sur concours directs.

En outre, le Conseil a autorisé le recrutement sur mesures nouvelles ordinaires et le recrutement de 1 800 agents de la 3ème promotion du Programme emploi-jeune pour l’éducation nationale (PEJEN) via un concours d’intégration à la Fonction publique d’une part, et le recrutement sur concours directs de 1 900 professeurs de lycées et collèges d’autre part.

 

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT

Le Conseil a adopté un rapport portant institution d’un cadre annuel d’échanges entre le Président du Faso et les acteurs publics et privés du secteur des médias et de la communication.

Le Président du Faso a instruit le ministre chargé de la Communication d’élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre  de ce cadre d’échanges directs.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES 

Le Conseil a adopté cinq (05) rapports.

Le premier rapport est relatif à un décret portant modification des statuts de l’Agence burkinabè de l’électrification rurale (ABER).

L’adoption de ce décret permet de doter l’ABER de mécanismes opérationnels pour l’atteinte de ses objectifs.

Le deuxième rapport est relatif à un décret portant extension du périmètre géographique du permis d’exploitation industrielle de grande mine d’or de la société OREZONE BOMBORE SA.

Cette extension permet d’accroître la superficie du permis d’exploitation industrielle de grande mine d’or de la société OREZONE BOMBORE SA qui passe de 25 km2 à 28,87 km2, soit une augmentation de 3,87 km2.

Cette extension va augmenter la production annuelle moyenne de la mine de 3,74 tonnes, soit un total de 49,75 tonnes d’or pour la durée de vie de 13 ans et générer des recettes d’un montant de 267 278 699 071 F CFA au profit du budget de l’Etat. Elle permettra également de créer 281 emplois directs et 1 409 emplois indirects.

Il est, par ailleurs attendu une contribution annuelle de 859 000 000 F CFA au Fonds minier de développement local, soit un montant total de 11 428 912 000 F CFA pour la durée de vie de la mine.

L’adoption de ce décret permet l’extension du périmètre géographique du permis d’exploitation industrielle de grande mine d’or de la société OREZONE BOMBORE SA.

Le troisième rapport est relatif à un décret portant octroi d’un permis d’exploitation industrielle de grande mine d’or à la société SALMA MINING SA, dans les communes de Legmoin et de Gbomblora, provinces du Noumbiel et du Poni, Région du Sud-Ouest.

Cette mine d’or couvre une superficie de 4,78 km2, pour une production moyenne annuelle d’or estimée à 392 kg soit une production totale de 1,57 tonne d’or sur les 04 ans.

La durée de vie de la mine est de 06 ans correspondant à 02 ans pour la phase de construction et de 04 ans pour la phase de production.

Les investissements prévus s’élèvent à douze millions cinq cent mille (12 500 000) dollars américains soit sept milliards trois cent cinquante millions (7 350 000 000) F CFA.

Au titre de la contribution directe du projet au budget de l’Etat, il est prévu sept milliards trois cent trente-cinq millions (7 335 000 000) F CFA.

Pour la contribution au Fonds minier de développement local, il est attendu un total de quatre cent soixante-quinze millions neuf cent trente-neuf mille cinq cent quarante-trois (475 939 543) F CFA.

L’exploitation de cette grande mine d’or de la société SALMA MINING SA permettra également la création de 410 emplois dont 110 emplois directs et 300 emplois indirects.

L’adoption de ce décret permet d’accorder le permis d’exploitation de grande mine d’or à la société SALMA MINING SA.

Le gouvernement salue l’implication des capitaux nationaux dans ces deux projets miniers.

Le quatrième rapport est relatif à un décret portant organisation du ministère de l’Energie, des mines et des carrières.

L’adoption de ce décret permet audit ministère de se conformer aux dispositions du décret n°2021-0023/PRES/PM/SGG-CM du 1er février 2021 portant attributions des membres du gouvernement et du décret n°2016-027/PRES/PM/SGG-CM du 23 février 2016 portant organisation-type des départements ministériels.

Ce décret consacre de nouvelles attributions à certaines directions du ministère de l’Energie, des mines et des carrières, fusionne d’autres et supprime certaines structures dans un souci de rationalisation.

I.7. AU TITRE DU MINISTERE DES TRANSPORTS, DE LA MOBILITE URBAINE ET DE LA SECURITE ROUTIERE

Le Conseil a adopté un décret portant adoption du Programme national de facilitation du transport aérien (PNFTA) aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Le Programme national de facilitation du transport aérien (PNFTA) est un document de référence de la facilitation du transport aérien au plan national.

L’adoption de ce décret permet à notre pays de disposer d’une réglementation conforme aux dispositions internationales en vigueur.

I.8. AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret porte approbation du régime électoral de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF).

Ce décret a pour objectif de combler les insuffisances et de corriger les dysfonctionnements du processus électoral consulaire de la CCI-BF.

Le deuxième décret porte modification du décret n°2019-0852/PRES/PM/MCIA/MINEFID/MATDC/MJ portant approbation du régime électoral de la Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso (CMA-BF).

L’adoption de ce décret modificatif du décret portant régime électoral de la CMA-BF vise la tenue d’élections transparentes et inclusives.

Le Conseil a instruit le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat de veiller à la bonne organisation de ces deux processus électoraux et de s’assurer de l’implication de tous les acteurs.

 

II.COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de la Santé a informé le Conseil de la situation épidémiologique de la maladie à coronavirus dans notre pays.

Le ministre de la Santé a porté à la connaissance du Conseil du début d’inflexion de la courbe épidémique ces trois dernières semaines. Il a également informé le Conseil que le mois de mars 2021 sera marqué par :

– le renforcement de la communication et de la sensibilisation des populations sur le respect des mesures barrières ;

– l’amélioration de l’offre des services dans les régions ;

– la révision de certaines directives pour les adapter au contexte actuel et aux données de la science.

Le Conseil félicite le personnel de santé et salue les efforts soutenus de tous les acteurs communautaires.

Le gouvernement invite la population à toujours observer les gestes barrières afin de briser la chaîne de transmission communautaire.

 

II.2. Le ministre de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire a informé le Conseil de l’organisation de la 164ème Journée internationale de la Femme le 08 mars 2021 sur le thème : « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives ».

Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les dispositions idoines pour une organisation réussie du 08 mars 2021 dans le respect des mesures barrières.

II.3. Le ministre des Ressources animales et halieutiques a présenté au Conseil la situation du foyer de Charbon Bactérien (Anthrax) dans la province du Ioba ainsi que les actions déjà menées. Apparue le 22 janvier 2021, dans la commune de Guéguéré dans la province du Ioba, cette maladie a déjà causé la mort d’animaux et occasionné deux décès suite à la consommation de ces animaux. Le ministre a informé le Conseil que quatre mille (4 000) doses de vaccin anti charbonneux ont été mobilisées pour une vaccination gratuite. Les éleveurs ont été sensibilisés sur le charbon bactérien et les risques liés à la consommation des viandes cadavériques. Le Conseil a instruit le ministre des Ressources animales et halieutiques de prendre les dispositions nécessaires pour sensibiliser la population et circonscrire la propagation de la maladie. II.4. Le ministre de l’Urbanisme, de l’habitat et de la ville a informé le Conseil du lancement officiel à Ouagadougou du Projet de « renforcement de la Résilience des Collectivités territoriales face aux déplacements massifs de populations et à la pandémie de la COVID-19 » les 25 et 26 février 2021.

 

 III. NOMINATIONS

 

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A.AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Pour le compte du ministre d’Etat, ministre chargé de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale :

– Monsieur Ouendénongoma Dieudonné BADINI, Financier, est nommé Chargé de missions.

 

B.AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE

– Monsieur Sampana Jérôme LOUGOUDIE, Mle 22 797 L, Commissaire divisionnaire de police, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Koudtiga Pierre NITIEMA, Mle 24 487 X, Commissaire divisionnaire de police, catégorie 1, 3ème grade, 3ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur David KABORE, Mle 19 368 L, Commissaire divisionnaire de police, catégorie 1, 3ème grade, 1er échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Amado OUEDRAOGO, Mle 24 489 M, Commissaire divisionnaire de police, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Jacob BICABA, Mle 19 521 V, Commissaire de police, catégorie 1, 3ème classe, 3ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Yamba Didier DJIGUEMDE, Mle 120 782 Z, Commissaire principal de police, catégorie 1, grade 2, 3ème échelon, est nommé Directeur de la police des Frontières.

 

C.AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION, DE L’INTEGRATION AFRICAINE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

– Madame Bernadette Marie Véronique OUATTARA/NANA, Ingénieur du développement rural, est nommée Représentante permanente adjointe FAO-FIDA-PAM à Rome en Italie.

 

D.AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

– Monsieur Passéquebzanga KABORE, Mle 117 549 B, Conseiller en statistique et analyse du développement, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Chef de département des données et des statistiques du Secrétariat permanent du Comité de politique fiscale ;

– Monsieur Noraogo DJIGUEMDE, Mle 31 975 N, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Coordonnateur de l’Agence nationale du domaine foncier des organismes publics ;

– Monsieur Soabou Diallo, Mle 104 265 M, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Inspecteur des finances ;

– Madame Odile Valerie ZONGO/KARAMBIRI, Mle 32 086 F, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommée Inspecteur des finances ;

– Monsieur Hyacinthe TAMALGO, Mle 59 896 G, Inspecteur du trésor, grade 1, 5ème échelon, est nommé Inspecteur des finances ;

– Madame Martine OUEDRAOGO/ZOMA, Mle 27 771 H, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 16ème échelon, est nommée Inspecteur des finances ;

– Monsieur Kiswendssida Issaka YAMEOGO, Mle 212 319 Y, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chef de département de la surveillance multilatérale au Secrétariat permanent du comité national de politique économique;

– Monsieur Mamadou SERE, Mle 39 652 W, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Commissaire du gouvernement auprès de l’Ordre national des experts comptables et comptables agrées du Burkina Faso.

 

E.AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE, DE L’ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES

– Monsieur D. Ouédan Jean-Noël TAGNABOU, Mle 32 554 X, Inspecteur de l’enseignement du premier degré, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chargé de missions en remplacement de Monsieur ZIDA Issa ;

– Monsieur Wendwaoga Olivier BAGRE, Mle 247 668 P, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé cumulativement Directeur général des études et des statistiques sectorielles et Responsable du Programme budgétaire 058 « Accès à l’éducation formelle » ;

– Monsieur Simon OUEDRAOGO, Mle 45 543 H, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de la prospective et de la planification opérationnelle ;

– Monsieur Richard Guillaume TONI, Mle 34 617 C, Inspecteur de l’enseignement secondaire, catégorie PB, 2ème grade, 12ème échelon, est nommé Directeur général du Centre national des manuels et fournitures scolaires ;

– Monsieur Etienne OUEDRAOGO, Mle 33 205 Z, Inspecteur de l’enseignement du premier degré, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Directeur général de l’Institut national de formation des personnels de l’éducation ;

– Madame Soutongnoma Romaine SAYAN/NADEMBEGA, Mle 90 098 R, Inspecteur de l’enseignement du premier degré, 1ère classe, 3ème échelon, est nommée Directrice de l’encadrement pédagogique de la formation initiale et continue des personnels d’enseignement primaire ;

– Monsieur Bakoé SOULAMA, Mle 45 686 U, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur du contrôle interne du Centre national des manuels et fournitures scolaires ;

– Monsieur Sanousso OUEDRAOGO, Mle 212 433 G, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines du Centre national des manuels et fournitures scolaires ;

– Madame Ulrich Marie Rolande GANANE, Mle 119 235 N, Economiste-planificateur, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Directrice des études, des statistiques et de la planification du Centre national des manuels et fournitures scolaires ;

– Monsieur Pascal WAONGO, Mle 50 988 N, Inspecteur de l’enseignement du premier degré, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’Education préscolaire, primaire et non formelle du Kourittenga ;

– Monsieur Konouré SORA, Mle 40 171 S, Inspecteur de l’enseignement du premier degré, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’Education préscolaire, primaire et non formelle du Tuy ;

– Monsieur Hâté SANKARA, Mle 44 010 F, Inspecteur de l’enseignement secondaire, catégorie PB, 1ère classe, 17ème échelon, est nommé Directeur provincial des enseignements post-primaire et secondaire du Tuy.

 

F.AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE

– Monsieur Alphonse OUEDRAOGO, Mle 96 951 D, Médecin, catégorie PC, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Membre du Comité d’éthique pour la recherche en santé ;

– Monsieur Sidbéwendé Pierre YAMEOGO, Mle 99 470 W, Médecin, catégorie PC, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Membre du Comité d’éthique pour la recherche en santé pour un 2ème mandat de trois (03) ans ;

– Monsieur Clotaire NANGA, Pharmacien d’officine, est nommé Membre du Comité d’éthique pour la recherche en santé ;

– Monsieur Fla KOUETA, Mle 57 429 L, Professeur hospitalo-universitaire, catégorie P2, 3ème échelon, est nommé Membre du Comité d’éthique pour la recherche en santé ;

– Monsieur Tégawendé Yves TONDE, Mle 49 455 D, Administrateur des hôpitaux et des services de santé, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur de l’administration et des finances de l’Agence nationale de gestion des soins de santé primaire ;

– Monsieur Soumahila ZONGO, Mle 273 071 W, Pharmacien, catégorie P, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur de la pharmacie hospitalière ;

– Monsieur Kani Eric KADEBA, Mle 85 766 M, Administrateur des hôpitaux et des services de santé, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de l’administration et des finances du Centre national de transfusion sanguine.

 

G.AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

– Monsieur Roger ZERBO, Mle 117 304 H, Chercheur, Maître de recherche en sociologie et Anthropologie, Catégorie P3, classe initiale, 4ème échelon, est nommé Délégué général adjoint chargé de la recherche et de la coopération du Centre National de la recherche scientifique et technologique (CNRST) ;

– Monsieur Adama KABORE, Mle 24 823 K, Directeur de recherche, catégorie P1, classe initiale, 3ème échelon, est nommé Délégué général adjoint chargé de la valorisation du Centre National de la recherche scientifique et technologique (CNRST) ;

– Monsieur Bagaré Saidou DIALLO, Mle 228 312 W, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur des marchés publics.

 

H.AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

– Monsieur Idrissa SINON, Mle 32 336 C, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Inspecteur général des services ;

– Monsieur Marcel OUEDRAOGO, Mle 217 041 T, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur général de la Fonction publique ;

– Monsieur Isso BAZIE, Mle 216 837 U, Inspecteur du travail, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur de la lutte contre le travail des enfants ;

– Monsieur Abdoul Kader KONE, Mle 216 849 V, Inspecteur du travail, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur de la promotion de la mutualité ;

– Monsieur Suanyaba Rodrigue OBOULBIGA, Mle 217 036 A, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chef du département du développement de la politique des ressources humaines.

 

I.AU TITRE DU MINISTERE L’AGRICULTURE, DES AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES ET DE LA MECANISATION

– Monsieur Mamoudou TRAORE, Mle 40 938 H, Maître de recherche en Science du sol, catégorie P2, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur général du Bureau national des sols (BUNASOLS) ;

– Monsieur Boureima NANA, Mle 207 405 C, Conseiller d’agriculture, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur du Centre de promotion rural de Bonam ;

– Monsieur Toudoubsom SAWADOGO, Mle 104 763 H, Ingénieur pédologue, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur du Centre de promotion rural de Goundi ;

– Monsieur Gueswindé Amos CONGO, Mle 207 393 U, Ingénieur d’agriculture, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur régional de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation du Centre-Est ;

– Monsieur Yacouba KABORE, Mle 264 378 F, Ingénieur agronome, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation du Bam ;

– Monsieur Christian MILLOGO, Mle 266 667 E, Ingénieur de conception en vulgarisation agricole, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation de la Bougouriba ;

– Monsieur Sié Lebabe Léandre DABIRE, Mle 264 381 B, Ingénieur d’agriculture, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation du Ioba ;

– Monsieur Toukoumnogo Salomé OUEDRAOGO, Mle 214 356 B, Ingénieur pédologue, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation du Kadiogo ;

– Monsieur Ousseni OUEDRAOGO, Mle 214 402 J, Conseiller d’agriculture, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation du Lorum.

J.AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

– Monsieur Mamadou YAMEOGO, Mle 212 620 L, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Chef du département des investigations et du contrôle de la Brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes ;

– Monsieur Daouda OUEDRAOGO, Mle 514 574 V, Economiste- gestionnaire de projet, est nommé Secrétaire permanent du suivi des réformes de licences d’affaires ;

– Monsieur Harouna BANDAOGO, Mle 212 297 L, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de la promotion et de la distribution des produits locaux ;

– Monsieur Dayang-ne-Wendé Parfait SILGA, Communicateur, est nommé Directeur de la communication et de la presse ministérielle.

 

III.2. NOMINATION DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

 

A.MINISTERE DE L’ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs représentant l’Etat, au Conseil d’administration de l’Agence burkinabè de l’électrification rurale (ABER) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre de la Primature :

– Madame Elise OUEDRAOGO, Mle 44 131 U, Conseiller d’administration scolaire et universitaire en remplacement de Madame KAFANDO/COMPAORE Fanta Roukiatou, dont elle termine le mandat.

Au titre du ministère de l’Energie, des mines et des carrières :

– Monsieur Jean-Baptiste KY, Mle 510 287 Z, Ingénieur électromécanicien en remplacement de Monsieur NACAMBO Herman Yacouba, dont il termine le mandat.

 

B.MINISTERE DES TRANSPORTS, DE LA MOBILITE URBAINE ET DE LA SECURITE ROUTIERE

Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement du mandat de Madame Sidtinbnoma Evelyne TRAORE/NAYAGA, Mle 205 750 K, Spécialiste en système d’information géographique, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement au Conseil d’orientation et de contrôle de l’Agence nationale de la météorologie (ANAM) pour une dernière période de trois (03) ans.

C.MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement du mandat de Madame Gisèle Basseffyam Isabelle Marie SAGNON/SAWADOGO, Mle 130 311 W, Magistrat, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat au Conseil d’administration de l’Office national des télécommunications (ONATEL-SA) pour une dernière période de trois (03) ans.

 

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement

 

Ousséni TAMBOURA,

Officier de l’Ordre national