Deux hommes de Dieu ont été pris tard dans la nuit du vendredi 30 septembre 2016 en train de commettre des actes abominables dans l’Etat d’Enugu au Nigéria.
C’est aux environs de 1h du matin que les hommes connus comme étant pasteur et apôtre dans la communauté ont été pris en flagrant délit d’homosexualité par un groupe d’auto-défense de quartier. Le soi-disant pasteur était l’homme dans cette relation contre nature.
Un garçon avait affirmé la semaine d’avant avoir été violé par ce pasteur mais n’avait pas été cru par manque de preuves concrètes. C’est la semaine qui a suivi cette accusation que le groupe d’auto-défense a pris le pasteur en plein acte gay avec son apôtre.
Ces derniers ont été correctement molestés avant d’être remis à la police. Interrogé sur le cas de l’enfant, le pasteur a finalement avoué qu’il s’était juste masturbé et embrassé le jeune mais a nié avoir eu des rapports sexuels avec l’enfant.
Pr. Alfa Oumar Dissa, le Monsieur Energie du président Kabore, tient enfin son ANEREE
Au sortir du conseil des ministres de ce mercredi 5 octobre 2016 à Kossyam, l’on n’a pas entendu Alfa Oumar Dissa s’exprimer sur ce qui pourrait être considérée comme une victoire pour lui. Car il en avait fait depuis son arrivée à la tête du département de l’énergie, son cheval de bataille. Il s’agit de l’adoption en conseil des ministres des statuts de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE).
Pr. Alfa Oumar Dissa, le Monsieur Energie du président Kaboré, tient enfin son ANEREE
«Au titre du ministère de l’énergie, des mines et des carrières, le Conseil a adopté un décret portant adoption des statuts de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE).L’adoption de ce décret permet de doter l’Agence d’un cadre juridique lui permettant d’accomplir efficacement ses missions». C’était là le cinquième et dernier dossier sur lequel le conseil des ministres burkinabè a délibéré en sa séance du 5 octobre 2016.
L’ANEREE : l’alpha et l’oméga de la nouvelle politique énergétique du Burkina
Pour le ministre de l’Energie, des mines et des carrières, Alfa Oumar Dissa, l’adoption du décret portant création de l’ANEREE devait être la plus importante décision de la séance de l’exécutif, tellement la création de l’agence le tenait à cœur. A l’entendre parler, l’ANEREE devait être l’alpha et l’oméga de la nouvelle politique énergétique du pays, notamment en matière de développement des énergies renouvelables.
«Le président Kaboré a pris une option claire pour le solaire, une source d’énergie abondante au Burkina Faso. Nous allons d’abord réglementer le secteur et créer d’ici à la fin de l’année une agence nationale des énergies renouvelables», confiait-il déjà en mi-janvier 2016, au lendemain de sa nomination, à nos confrères de Jeune Afrique.
«Lever des fonds pour les porteurs de projets solaires »
Quelques mois plus tard, en début mars 2016, c’est à nos confrères du quotidien Sidwaya qu’il expliquait sa vision de l’agence à créer :
«Dans le nouvel organigramme du ministère de l’Energie, il est prévu la création d’une agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Celle-ci permettra de recentrer le programme solaire au plan national, de réorganiser les installations solaires dans les ménages, de mettre en œuvre des programmes d’installation d’équipements solaires dans les zones périurbaines et rurales. (…) Elle devra permettre de lever des fonds qui seront mis à la disposition des porteurs de projets solaires»»
Le Pr. Alfa Oumar Dissa a enfin l’accord de l’exécutif pour mettre en place, en bonne et due forme, et en toute légalité, l’ANEREE. On le voit, le quitus n’a pas été facile à obtenir. Il a dû batailler environ dix mois pour y parvenir. Et l’on peut s’étonner d’ailleurs qu’il n’ait pas encore pris, jusque-là, l’initiative de la communication, comme il en a souvent l’habitude, pour expliquer les tenants et les aboutissants de l’agence qu’il va enfin pouvoir mettre sur pied. Cela ne devrait peut-être pas tarder.
Vers une redistribution des cartes dans la gestion du secteur
La création de cette agence devrait entraîner une redistribution des cartes dans la gestion du domaine des énergies renouvelables. Certains acteurs y voyaient déjà des empiètements des prérogatives du ministère, se demandant si elle allait se substituer au ministère. Et quand l’on ajoutait à cela des enjeux économiques, l’équation ANEREE était devenue compliquée à résoudre. D’où ce long accouchement. Faut-il le rappeler, la question de l’agence des énergies renouvelables ne date pas d’aujourd’hui.
L’idée avait germé du temps de Salif L. Kaboré mais n’avait pas, par la suite, prospéré parce que l’ancien argentier l’avait trouvée très coûteuse pour le budget de l’Etat. Aujourd’hui, si le projet a enfin l’aval de l’exécutif, peut-être que les préoccupations qu’elle soulevait, a trouvé maintenant des réponses satisfaisantes.
Le président du groupe parlementaire UPC, Alidou Ido, s'est demandé si les prédictions du président Compaoré "après moi le déluge'' étaient en train de se réaliser
A l’ouverture, ce jeudi 6 octobre 2016 à Ouagadougou, des deuxièmes journées parlementaires de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), le président du groupe parlementaire, Alidou Ido, a livré un discours critique de la situation économique et de gouvernance du pays. Voici l’intégralité de son discours.
Le président du groupe parlementaire UPC, Alidou Ido, s’est demandé si les prédictions du président Compaoré « après moi le déluge » étaient en train de se réaliser
«ALLOCUTION DU PRESIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE UPC LORS DES 2EMES JOURNEES PARLEMENTAIRES DE L’ANNEE 2016
Qu’est ce qui arrive au pays des Hommes intègres pour qu’il soit plongé dans une spirale de grèves tous azimuts? Au nombre de 15 annoncées ou en voie de l’être, nous disait le ministre de la communication, et pour ce mois d’octobre. Le front social est en pleine ébullition avec une économie totalement en berne. Les sombres prédictions de « après moi le déluge » de l’ex Président du Faso, Blaise Compaoré, sont-elles en train de se réaliser ? Donnons-nous tous la main pour faire barrage à cela. On nous dit et redit que l’électeur burkinabè a préféré la continuité de l’expérience dans la gestion des affaires publiques, mais sans Blaise Compaoré, au détriment du changement radical qui est une rupture d’avec tout le système établi, que représente l’UPC. Mais en réalité, le peuple a été induit en erreur, trompé même, car son profond désir de changement a été acheté à vil prix lors des votes. Les résultats des votes ne sont pas le libre choix de l’électeur burkinabè et tout le monde le sait au Faso ici! Le taire, c’est faire montre d’une complicité flagrante, le taire c’est tromper précisément l’esprit de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 ! Le taire enfin, c’est tromper l’histoire qui nous rattrapera tôt ou tard !
La gouverne politique actuelle a utilisé le système patiemment construit avec Blaise Compaoré pour d’abord « encadrer » la Transition, puis «gagner» les élections. Les innombrables frustrations du peuple endurées dans le silence total par peur d’être soit humilié, soit torturé, ou simplement assassiné d’où la terrible phrase «tu fais, on te fait et il n’y aura rien !», se révèlent aujourd’hui au grand jour et toutes en même temps !
Durant 27 ans de gestion publique gabégique, cela crée forcément une mentalité nationale de gain facile et de mal-gouvernance dans toutes les strates de la société. Notre pays des Hommes intègres devient alors le pays de la paresse, du gain facile, le pays du «non au travail harassant » et au «oui à la vie facile et à l’argent facile !», le pays du mensonge, le pays de la honte! Durant 27 ans de règne, nos ancêtres de toutes ethnies ont dû se retourner plusieurs fois dans leur tombe, de honte et d’indignation !
Depuis leur naissance les partis d’opposition, toutes idéologies confondues, ont consacré leur énergie et leurs maigres ressources à dénoncer continuellement cet état de fait malgré la répression sanglante de leurs militants et leaders. C’est pour moi l’occasion de saluer humblement ici ces intrépides combattants de la démocratie car leur ténacité constante dans le temps et dans la lutte contre le régime de Blaise Compaoré nous a amené en 2014 aux gigantesques marches-meetings de l’opposition politique dont le couronnement fut l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, seulement 10 mois après la naissance du MPP qui s’attribue aujourd’hui tous les lauriers de cette longue, très longue lutte vieille de 27 ans !
Par l’insurrection, le peuple se crut libéré du joug de la répression. L’incivisme est, par moment, un ensemble de réactions de joie et d’expression de liberté. Tel un esclave qui, pendant 27 ans, était aux fers et enfin vint le jour de sa libération, les réactions de joie du peuple sont quasiment incontrôlées d’une part, et d’autre part, comme le système de répression a encore des symboles visibles (par exemple les policiers, gendarmes et militaires qui portent les mêmes tenues vestimentaires de la période du joug de l’oppression), une partie du peuple, notamment les jeunes, défie alors l’autorité en guise de bravade. Car depuis 2010, l’incivisme comme attitude de lutte contre le système prenait déjà de l’ampleur.
Enfin, la gouverne politico-administrative n’a pas significativement changé, car ceux qui gouvernaient avec Blaise Compaoré sont ceux-là mêmes qui gouvernent encore aujourd’hui les Burkinabè, avec quasiment tous les maux ayant fait le lit de l’insurrection populaire.
Le mensonge et l’achat de conscience ont fortement rivalisé dans toutes les élections récentes. On constate que cette pratique du système Blaise Compaoré a même pris de l’ampleur malgré la loi zéro gadget et zéro argent, voté par le CNT pour encadrer toutes les élections.
Par ailleurs, le peuple a boycotté quasiment les élections présidentielles et législatives car il sentait confusément que les dés étaient déjà pipés depuis la Transition. Le MPP a acheté son «naam» grassement! Où ont-ils trouvé autant d’argent pour inonder les électeurs et acheter ainsi leur conscience dans un pays où la dignité humaine a été chassée par des années de misère, d’injustice et de mal-gouvernance ? Une fois ce «naam» acquis, on étrenne les boubous brodés des mauvaises pratiques de gouvernance. A notre sens, exceptées les tueries du genre «tu fais, on te fait et il n’y aura rien », toutes les autres formes de mal-gouvernance de l’ère Compaoré que nous avons constamment dénoncées sont au pouvoir de nouveau! Il est loisible de constater de fait que les grands auteurs de la mal-gouvernance tant décriée n’étaient pas que Blaise Compaoré, mais tout le système dont les pères-fondateurs sont aujourd’hui au pouvoir!
Le peuple s’est-il trompé de cible dans son grand ménage ? Alors, comme un seul Homme, les organisations syndicales ayant constaté que c’est justement ce pouvoir-là qui était hier aux affaires et qui est de nouveau là, il n’y aura pas de trêve pour ces gens puisque, se disent-ils, ceux qui sont au pouvoir sont ceux-là qui nous ont opprimés sauvagement hier, qui ont assassiné beaucoup de Burkinabè, qui nous ont maintenus durement dans la misère. Alors, nous revendiquons tout et tout de suite car, après tout, s’ils ont pu trouver autant d’argent pour acheter leur « naam », ils en trouveront bien pour satisfaire nos justes revendications comme ils l’ont fait pour les magistrats. Voilà la terrible équation crument posée à la gouverne actuelle et, partant, à toute la nation, car cela crée une instabilité impactant bien des aspects du développement du pays. Voilà donc le piège qui se referme sur le management de l’ancien-nouveau pouvoir !
Il faut apaiser le volcan du front social pour permettre aux plans de développement de se mettre en place, car toutes les revendications sociales somme toute ont les mêmes dénominateurs communs qui sont le financement et/ou la justice sociale. Pour relancer l’économie, laquelle finance le social, il faut une stabilité sociale. L’opposition politique fera toujours des critiques pour améliorer la gouvernance, mais si la réaction du parti majoritaire est continuellement de dire que nous sommes aigris parce que nous avons perdu les élections, cela nous semble simpliste et démagogique comme posture. Néanmoins, en bons démocrates, nous continuerons inlassablement de construire avec le peuple cette nation, le Burkina Faso, que nous aimons toutes et tous. Je vous remercie ! »
A l'ouverture de la réunion statutaire du comité de pilotage, ce jeudi matin à Ouagadougou, au micro, le Pr. Abel Afouda, président du GWP-AO
Le Partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’Ouest (GWP-AO) tient les 6 et 7 octobre 2016 à Ouagadougou la réunion statutaire de son Comité de pilotage. C’est Clarisse Traoré, représentante du ministre burkinabè de l’eau et de l’assainissement, qui a présidé, ce jeudi matin, l’ouverture de la présente réunion statutaire du GWP-AO.
Clarisse Traoré, conseillère technique, a présidé l’ouverture de la réunion, au nom du ministre burkinabè de l’eau et de l’assainissement
La réunion du Comité de pilotage du Partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’Ouest (GWP-AO), qui a débuté ce jeudi 6 octobre 2016 à Ouagadougou, s’annonce chargée.
«Les participants examineront et adopteront les rapports d’activités et autres documents qui leur seront présentés et donneront des orientations au comité de pilotage pour la mise en œuvre des projets et programmes 2017-2019», a indiqué en substance le président du GWP/AO, Abel Afouda.
Tout en saluant l’accompagnement des autorités burkinabè, le Professeur Afouda a souhaité que le ministre de l’eau et de l’assainissement, Ambroise Ouédraogo, parrain de la réunion, continue d’être le porte-parole du GWP-AO auprès des instances régionales afin que leurs préoccupations soient mieux prises en compte.
L’action du GWP-AO saluée par le gouvernement burkinabè
A l’ouverture de la réunion statutaire du comité de pilotage, ce jeudi matin à Ouagadougou, au micro, le Pr. Abel Afouda, président du GWP-AO
Le ministre de l’eau et de l’assainissement du Burkina, Ambroise Ouédraogo, qui s’est fait représenter par son conseiller technique, Clarisse Traoré, a salué au nom du gouvernement l’action du GWP-AO.
«Je voudrais porter à votre connaissance notre appréciation pour les projets portés par le GWP et qui apportent une occasion de travailler avec nos services, et notamment le Projet «Eau au service de la croissance et de la lutte contre la pauvreté dans le bassin transfrontalier de la Mékrou», qui soutient une collaboration régionale des trois pays, ayant en partage les eaux de la Mékrou, je veux citer le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, pour la mise en place d’une plate-forme consensuelle pour la gestion commune de ces eaux transfrontalières. L’Accord-Cadre signé par les Ministres en charge de l’eau des 3 pays sous l’égide du Conseil des Ministres de l’ABN en est une excellente illustration des résultats auxquels on peut aboutir dans un partenariat gagnant-gagnant entre les Etats et les ONGs».
Autres champs d’action du GWP-AO
La présente réunion statutaire du GWP-AO regroupe des membres du comité de pilotage et les représentants des 13 partenariats nationaux de l’eau
Au-delà du Projet Eau au service de la croissance et de la lutte contre la pauvreté dans le bassin transfrontalier de la Mékrou, le GWP-AO mène d’autres projets que le ministre Ouédraogo a mentionnés dans son discours d’ouverture de la réunion prononcé par Mme Traoré.
Il s’agit entre autres, du Projet de gestion intégrée de la sécheresse en Afrique de l’ouest (PROGIS-AO) et du Projet Eau, Climat et Développement en Afrique.
Le GWP-AO est une organisation de la société civile dont les résultats sur le terrain sont ici salués par la partie burkinabè
Ces projets, pour ne citer que ceux-là, assure le ministre Ouédraogo, «nous donnent aussi des motifs tangibles pour la continuation de notre collaboration et mieux, devraient nous galvaniser pour que nous identifions ensemble de nouveaux projets innovants en vue d’améliorer l’état de ce partenariat qui ne peut être que profitable pour l’amélioration des conditions de vie de nos populations».
Le Partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’Ouest existe depuis 2002. Son siège est à Ouagadougou, au Burkina Faso. L’actuel secrétaire exécutif du GWP-AO se nomme Dam Mogbanté.
Outre les membres du comité de pilotage, la présente réunion statutaire de Ouagadougou regroupe les représentants des partenariats nationaux de l’eau des 15 pays de la région ouest-africaine.
Le présidium à l'ouverture des deuxièmes journées parlementaires UPC, on reconnaît le président du parti, Zéphirin Diabré (3e à partir de la gauche)
Les députés du groupe Union pour le progrès et le changement (UPC) tiennent les 6 et 7 octobre 2016 à Ouagadougou leurs deuxièmes journées parlementaires sur la problématique de la relance économique du pays. Occasion pour le président du groupe parlementaire, Alidou Ido, de dresser un état sans complaisance de la situation économique nationale et de la gestion du pouvoir actuel.
Le présidium à l’ouverture des deuxièmes journées parlementaires UPC, on reconnaît le président du parti, Zéphirin Diabré (3e à partir de la gauche)
«Quelles perspectives de relance économique dans un contexte post-insurrectionnel au Burkina Faso ? ». C’est le thème des deuxièmes journées parlementaires du groupe de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) qui ont débuté ce jeudi 6 octobre 2016 à Ouagadougou. Il s’agit, explique le président du groupe parlementaire, Alidou Ido, «de passer en revue et d’analyser les politiques économiques mises en œuvre dans le pays, depuis la période du PAS-Programme d’ajustement structurel- jusqu’au PNDES-Plan national de développement économique et social- pour voir de manière concrète s’ils sont pertinents et à même de répondre aux préoccupations économiques des populations». «L’objectif, précise-t-il, ce n’est pas de faire des critiques pour le faire, mais de faire des propositions pour relancer l’économique du pays.
Un état des lieux sans complaisance de la situation économique
Le président du groupe parlementaire UPC, Alidou Ido, a dressé un tableau noir de la gestion du pouvoir
Dans son mot d’ouverture des présentes journées, le député Ido a dressé une situation économique sans complaisance du pays et de la gestion du pouvoir actuel :
«Le front social est en pleine ébullition avec une économie totalement en berne. Les sombres prédictions de «après moi le déluge», de l’ex-président du Faso Blaise Compaoré sont-elles en train de se réaliser ? Donnons-nous tous la main pour faire barrage à cela». Et de préconiser : «Il faut apaiser le volcan social pour permettre aux plans de développement de se mettre en place ; car toutes les revendications sociales somme toute ont les mêmes dénominateurs communs qui sont le financement et/ou la justice sociale. Pour relancer l’économie, laquelle finance le social il faut une stabilité sociale, l’opposition politique fera toujours des critiques pour améliorer la gouvernance».
«La gouvernance n’a pas changé»
Du beau monde a assisté à l’ouverture des présentes journées parlementaires UPC
Dans son analyse de la situation nationale, le président du groupe parlementaire UPC n’a pas ménagé le pouvoir actuel.
«La gouvernance politico-administrative n’a pas significativement changé car ceux qui gouvernaient avec Blaise Compaoré sont ceux là-même qui gouvernent encore aujourd’hui les Burkinabè avec quasiment tous les maux ayant fait le lit de l’insurrection populaire.
Le mensonge et l’achat de conscience ont fortement rivalisés dans toutes les élections récentes ; on constate que cette pratique du système Blaise Compaoré a même pris de l’ampleur malgré la loi zéro gadget et zéro argent, voté par le Conseil national de la transition pour encadrer toutes les élections», a-t-il indiqué.
Les deuxièmes journées du groupe parlementaire s’achèvent ce vendredi 7 octobre 2016.
Parallèlement au dialogue politique convoqué par le président Joseph Kabila, le « Rassemblement » de l’opposition, regroupement politique rangé derrière Étienne Tshisekedi, a tenu le 4 octobre 2016, son conclave à Kinshasa. Une grande messe visant à dessiner les lignes de l’après Kabila.
Objectif : se mettre d’accord sur les positions communes quant au processus électoral en panne. Et voici les grandes ligne de ce conclave.
Pour ces forces de l’opposition, rangées derrière Étienne Tshisekedi et Moïse Katumbi, « le processus électoral est bloqué par la seule volonté de M. Joseph Kabila ». Elles reprochent, entre autres, au chef de l’État d’avoir « [confisquer] des ressources publiques à des fins partisanes » et d’instrumentaliser les forces de l’ordre et de sécurité. Et accusent le Parlement, le gouvernement, la Cour constitutionnelle, les juridictions de l’ordre judiciaire et la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) d’être devenus des « simples bras séculiers du pouvoir en place ».
• Intensifier les actions pacifiques
Par conséquent, le « Rassemblement » promet d’«[intensifier] les actions pacifiques amorcées le 19 septembre ». Des manifestations qui avaient dégénéré en sanglants affrontements entre les militants de l’opposition et les forces de l’ordre. L’opposition demande d’ailleurs l’ouverture d’une enquête internationale pour établir les responsabilités de chacun.
• Démission des membres de la Ceni et restructuration de la Cour suprême
Tirant les conséquences du probable « glissement » du calendrier électoral, les alliés de Tshisekedi appellent aussi à la « démission immédiate des membres de la Ceni et du gouvernement pour leur responsabilité dans l’impasse électorale actuelle ».
Le « Rassemblement » accuse également Joseph Kabila de n’avoir pas joué son rôle de garant de la Constitution pour permettre la tenue des scrutins dans les délais.
• Vers l’installation d’un « régime spécial » en RDC ?
Le camp de Tshisekedi estime par ailleurs qu’il est devenu nécessaire de « définir un régime spécial devant assurer la gestion du pays de manière à organiser sans tarder les élections dans le respect de la Constitution et des normes démocratiques ». Autrement dit, le « Rassemblement » préconise une période transitoire sans Kabila à la tête du pays après le 19 décembre, date de la fin de son second mandat.
« Si par défi, il demeure, néanmoins, au pouvoir au lendemain de cette date (…), M. Joseph Kabila aura commis un parjure et une violation intentionnelle de la Constitution de la République constitutive de haute transition », selon le « Rassemblement ».
Dans cette hypothèse, ce dernier « appellera le peuple congolais à ne plus reconnaître l’autorité (…) de Joseph Kabila et à résister pacifiquement au coup d’État ainsi accompli avec la bénédiction de la Cour constitutionnelle ».
• Priorité à la présidentielle et aux législatives
Contrairement au compromis trouvé au dialogue en cours à Kinshasa sur la séquence des élections à venir, le conclave de l’opposition estime lui que « la priorité doit être donnée à la présidentielle couplée, comme dans le passé, avec les législatives nationales ».
« Il n’est pas besoin de charger la barque avec trois scrutins simultanés (présidentielle, législatives et provinciales) : ce qui conduit à des délais très longs pour l’organisation de ces élections », commente Delly Sesanga.
Il faudra une inclusivité suffisante au nouveau dialogue, estime Delly Sesanga.
• Le « Rassemblement » plaide pour un « dialogue véritable, crédible et réellement inclusif »
L’opposition congolaise conduite par Étienne Tshisekedi ne ferme pas cependant la porte au dialogue avec le camp Kabila. Celui-ci comprend désormais, selon le « Rassemblement », la Majorité présidentielle et tous les autres opposants qui participent aux pourparlers ouverts le 1er septembre à la Cité de l’OUA, à Kinshasa. Vital Kamerhe y compris.
• Le profil du facilitateur
Le « Rassemblement » souhaite également un nouveau facilitateur « dont la stature internationale confère[rait] une autorité morale suffisante pour inspirer confiance aux parties prenantes (…) ».
Au terme du conseil des ministres du 5 octobre 2016, le ministre en charge de la communication, Remis Fulgance Dandjinou, est revenu sur la grève de 72 h des travailleurs de l’information et de la communication.
A l’en croire, le conseil n’a pas particulièrement fait cas de la grève du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC).
De ses explications, le président du Faso, Roch Kaboré, a donné des instructions pour que les différents ministres établissent des dialogues avec les partenaires sociaux dans les limites de ce qui peut être soutenu par le gouvernement, il y a quelques semaines de cela.
Cela étant, il a dit: « ce qui s’est passé ces jours et qui est contraire à l’esprit dans lequel nous devons fonctionner. Nous avons eu des personnes qui ont été empêchés d’aller au service, nous avons eu des travailleurs qui sont allés dans les bureaux, récupérer des disques durs pour que les programmations ne puissent pas se faire » .
Et de poursuivre : « Je comprends que les syndicats veuillent aller en grève, je comprends qu’ils aient des revendications mais je dis, préservons les éléments élémentaires de vivre ensemble. Préservons le service minimum ».
Il a terminé par avancer qu’il est disposé à poursuivre les échanges avec le SYNATIC et qu’une fois qu’ils pourront se remettre sur la table, ils verront dans quelle mesure converger les demandes du syndicat avec la réalité financière de l’Etat burkinabè.
La justice burkinabè a ordonné, le 5 octobre 2016, la prolongation de six mois de la détention du général de brigade de gendarmerie, Djibrill Bassolet, à la Maison d’arrêt et de correction des armées ( MACA ).
La justice militaire a également ordonné une nouvelle expertise de l’élément supposé de l’écoute téléphonique avec le président de l’assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro.
Le général est poursuivi pour haute trahison et atteinte à la sûreté de l’Etat, dans le cadre des enquêtes sur le coup d’Etat manqué des 16 et 17 septembre 2015. Il a été arrêté le 29 septembre 2015.
A la fin des 72 h de grève du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), le secrétaire général , Sidiki Dramé, visiblement satisfait de la mobilisation de ses camarades, a annoncé la prospection de nouvelles méthodes de lutte .
« Nous nous préparons à expérimenter d’autres formes de lutte », a-t-il lancé, en parlant de grèves perlées. De ses explications, les agents pourraient commencer le travail à 7h 30, observer la pause à 12h 30, reprendre le boulot à 13h 30 pour descendre à 15h 30. Cela dit, il a avancé que le bureau donne rendez-vous le vendredi 7 octobre prochain au Centre de presse Norbert Zongo (CPNZ) pour une conférence de presse puis suivra une assemblée générale (AG) le 11 octobre prochain dans la cour de la télévision nationale. A l’occasion, a-t-il relevé, des grandes décisions seront prises pour la lutte « qui ne fait que commencer ».
Après avoir salué la mobilisation à l’intérieur du pays (Bobo Dioulasso, Ouahigouya, Koudougou, Kaya, Léo, Gaoua, Boromo, Dédougou, Banfora, Pô et Boromo), il a indiqué que le mouvement a été suivi à 100% à la radio Arc en ciel, à la radio Burkina, au SIG, à la télévision du Burkina, à l’AIB, à Sidwaya et à la web diffusion.
Selon lui, ce succès incombe à tous les agents qui constituent la force du syndicat. Et il a salué la présence des chefs de service et les bonnes volontés des médias d’Etat qui ont fait des dons financiers et matériels pour booster la lutte. Une mention particulière a été faite au chef du service des programmes de la télévision, Oumar Yago, qui a vaillamment résisté aux menaces, pressions de ses responsables et de la haute hiérarchie. Aux chefs de services, il a dit qu’ils n’ont aucune inquiétude à se faire, car tout dirigeant qui tentera de les intimider et les sanctionner pour faits de grève trouvera le Synatic sur son chemin.
Partant de là, il a délivré des cartons rouges aux dirigeants des organes de presse et leurs collaborateurs qui ont tenté de briser la lutte. Sa conviction, « Nous avons déjà fait des sacrifices et il faut persévérer et tenir. Nous sommes sur le bon chemin », a-t-il noté en saluant les devanciers venus soutenir les jeunes. Pas seulement, il a salué, la CGTB, le REN/LAC ET LE SYNAMUB .
L'ambassadeur Tulinabo Mushingi sur place pour suivre l'opération de don du sang et encourager ses collaborateurs
Pour apporter leur contribution à la prise en charge des malades du paludisme, dans un contexte de pénurie de poches de sang dans les formations sanitaires, l’ambassade américaine de Ouagadougou a initié ce 5 octobre 2016 dans ses locaux une opération de don de sang à laquelle ont participé massivement les membres du personnel, à la grande satisfaction de l’ambassadeur Tulinabo S. Mushingi.
L’ambassadeur Tulinabo Mushingi sur place pour suivre l’opération de don du sang et encourager ses collaborateurs
«L’objectif, c’est vraiment de nous permettre de jouer notre partition dans la communauté où nous habitons (…) Nous voyons dans les journaux, à la télévision, d’autres services donner du sang. Pour nous, avoir cette opportunité de donner du sang, cela nous aide aussi. C’est un partenariat gagnant-gagnant». Ce sont là des propos de l’ambassadeur des Etats-unis d’Amérique au Burkina Faso, Tulinabo S. Mushingi, à la séance de don de sang organisée ce mercredi 5 octobre 2016 dans l’enceinte de l’ambassade américaine à Ouaga 2000.
La joie de l’ambassadeur de voir le personnel de l’ambassade mobilisé en grand nombre
«Je suis très agréablement de surpris de voir autant de monde venir donner son sang. Nous avons une population ici qui prête à collaborer, à jouer sa partition dans la communauté burkinabè», a ajouté Son Excellence Mushingi qui est venu encourager et saluer ses collaborateurs pour cette noble action de solidarité envers les malades du paludisme. Le diplomate américain en fin de mission était accompagné du premier conseiller de l’ambassade, David Young, qui a lui aussi donné son sang. Au moins une cinquantaine de poches de sang étaient attendues de l’opération.
Ce qui, à entendre le chef du service collecte de sang du Centre régional de transfusion sanguine (CRTS) de Ouagadougou, Dr Alain Konseybo, n’est pas rien. Le CRTS a en moyenne besoin de 300 poches de sang par jour. Surtout en ce moment.
«Beaucoup d’anémies» à prendre en charge
«Les poches de sang collectées ici vont absolument nous soulager. Nous sommes dans la période difficile, parce que c’est la saison hivernale toujours, les gens ont l’impression que la pluie est en train de partir et c’est surtout à cette période que le paludisme est assez grave. Et nous avons beaucoup d’anémies qui nécessitent une transfusion. C’est pour cela que nous avons lancé depuis des mois l’appel qui a été entendu», explique-t-il.
Et de saluer la présente initiative de l’ambassade américaine et les autres initiatives qui ont permis au CRTS de ne pas recourir au cours de cette année aux dons de remplacements, c’est-à-dire qu’un malade du paludisme qui avait besoin du sang, devait emmener son parent pour le lui donner.
Un objectif annuel de 35 000 poches
Il faut encore beaucoup de poches de sang au Centre régional de transfusion sanguine de Ouagadougou
Si Dr Konseybo salue la mobilisation des autorités et des populations au cours de cette année, pour autant l’objectif annuel de 35 000 poches au CRTS est encore loin d’être atteint. Le compteur à ce jour indique environ 20 000 poches de sang enregistrées. Il reste encore beaucoup d’efforts à fournir pour réunir les 15 000 poches de sang manquant. Pour ce faire il en appelle à la poursuite de la mobilisation. Pour la présente opération, espère plus de cinquante poches de sang, «compte tenu de l’engagement du personnel et des responsables de l’ambassade».
La présente opération est une occasion pour l’ambassade américaine d’affirmer son ancrage à la communauté burkinabè
C’est la deuxième fois que l’ambassade américaine initie une opération de ce genre. Et c’était l’occasion pour l’ambassadeur Mushingi d’affirmer l’ouverture de l’ambassade à son environnement.
«Quelques fois, l’on a l’impression que les gens ont peur de pénétrer dans notre ambassade qui est pourtant fréquentable pour tous. Les peuvent y venir sans rendez-vous, ne serait-ce pour aller en bibliothèque», a-t-il prôné.