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CAF : Patrice Motsepe prendra le pouvoir demain à Rabat

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Patrice Motsepe (59 ans), seul candidat en lice, sera sans doute le nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF) à l’issue de sa 43e AG prévue ce 12 mars à Rabat

Avec le retrait des candidatures de ses rivaux, l’Ivoirien Jacques Anouma, le Mauritien Ahmed Yahya et le Sénégalais Augustin Senghor ; le sud-africain Patrice Motsepe (59 ans), seul candidat en lice, sera sans doute le nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF) à l’issue de sa 43e Assemblée générale qui se tient ce vendredi à Rabat, la capitale politique marocaine.

Patrice Motsepe (59 ans), seul candidat en lice, sera sans doute le nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF) à l’issue de sa 43e AG prévue ce 12 mars à Rabat

C’est plus que certain qu’avec le retrait de la course à la présidence de Jacque Anouma de Côte d’Ivoire ; de Ahmed Yahya de Mauritanie et de Augustin Senghor du Sénégal ; c’est Patrice Motsepe de l’Afrique du Sud qui sera élu demain président de la Confédération africaine de football (CAF) de sa 43e Assemblée générale à Rabat.

Selon le magazine américain Forbes, le très bientôt président de la CAF pèse à lui seul 2,5 milliards d’euros, lui qui a fait fortune l’industrie minière et la finance, devenant l’une des trois premières fortunes de l’Afrique du Sud et la dixième plus grosse fortune du continent. 

Christian Tas

Burkina Demain

Mauritanie : Le président Ould Abdel Aziz inculpé pour corruption

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L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, deux anciens Premiers ministres, plusieurs anciens ministres et hommes d'affaires ont été inculpés pour corruption et placés sous contrôle judiciaire

La Mauritanie de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani vit quelque temps une expérience démocratique inédite sur le front de la justice et de la lutte contre la corruption. Ce jeudi même, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, deux anciens Premiers ministres, plusieurs anciens ministres et hommes d’affaires ont été inculpés pour corruption et placés sous contrôle judiciaire.  

L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, deux anciens Premiers ministres, plusieurs anciens ministres et hommes d’affaires ont été inculpés pour corruption et placés sous contrôle judiciaire

Outre l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, c’est au total une dizaine de hautes personnalités qui ont été inculpées ce jeudi par la justice mauritanienne pour corruption. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.

Au nombre des inculpés figurent un gendre du président Abdel Aziz, deux anciens Premiers ministres, plusieurs anciens ministres et hommes d’affaires.

Plusieurs chefs d’inculpation

Dans cette affaire judiciaire, plusieurs chefs d’inculpation dressés contre l’ancien président mauritanien. On parle de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics, octroi d’avantages indus et obstruction au déroulement de la justice.

Tout est parti d’un rapport d’une commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur des faits présumés de corruption et de détournement de fonds publics pendant les années de pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz (2008-2019). La commission s’est alors penchée sur plusieurs aspects : gestion des revenus pétroliers, vente de domaines de l’État, liquidation d’une société publique assurant l’approvisionnement du pays en denrées alimentaires ou activités d’une société chinoise de pêche. Jusque-là l’ancien a choisi de garder le silence, de ne pas répondre aux questions de juge, invoquant son immunité d’ancien président de la République.

Pour sa part, réfutant toujours la thèse d’un complot, «un règlement de comptes» ourdi contre son prédécesseur, le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a souvent invoqué l’indépendance de la justice pour expliquer les ennuis dont il a été le dauphin, l’ancien et chef de cabinet.

 

Martin Philippe

Burkina Demain

Compte rendu du Conseil des ministres du 10 mars 2021

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Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 10 mars 2021, en séance ordinaire, de 09 H 20 mn à 14 H 55 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.

 Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger. 

I DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA DECENTRALISATION

Le Conseil a adopté un rapport relatif au choix du thème pour la célébration de la fête nationale du 11 décembre 2021 à Ziniaré, Chef-lieu de la Région du Plateau-Central.

Le thème de ce 61ème anniversaire de l’indépendance de notre pays est : « Réconciliation nationale et cohésion sociale : devoir et responsabilité de tous pour un développement durable du Burkina Faso ».

A l’instar des précédentes commémorations, le choix d’un thème pour le 11 Décembre 2021 permettra l’organisation de conférences publiques et le déroulement du plan de communication qui accompagne cet évènement.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT 

Le Conseil a adopté un décret portant approbation de l’avenant à la garantie autonome pour le projet de construction d’une centrale solaire de ZINA.

Dans l’optique de l’élargissement de l’offre énergétique dans notre pays, le Gouvernement burkinabè a signé le 17 décembre 2015 une convention spécifique de délégation de service public avec la société ZINA SOLAIRE SA pour l’implantation du projet de centrale solaire de ZINA d’une puissance de 25 MW dans la Région de la Boucle du Mouhoun.

L’adoption de ce décret permet de prendre en compte les modifications intervenues dans ledit contrat en vue de la poursuite du projet de construction de la centrale solaire de ZINA.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE, DE L’ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES

Le Conseil a adopté cinq (05) décrets.

Le premier décret est relatif à l’organisation du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP).

Ce décret est une relecture du décret n°2012-0173/PRES/PM/MESS/MEF/MATDS du 13 mars 2012 portant organisation de l’examen du CAP.

L’examen du CAP est désormais ouvert :

– aux élèves de quatrième année du CAP régulièrement inscrits dans les établissements publics et privés de l’Enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) ;

– aux élèves de la deuxième année du CAP recrutés après la classe de cinquième ou de quatrième des lycées et collèges d’enseignement post-primaire général ;

– aux élèves de la classe de cinquième des lycées et collèges avec trois (03) années de pratique professionnelle effective dans la spécialité choisie ;

– l’octroi de la dispense aux épreuves physiques et sportives par décision du Haut-Commissaire au vu d’une demande formulée par le candidat à laquelle est joint le certificat médical délivré par les services compétents en lieu et place du directeur régional.

Le deuxième décret porte organisation de l’examen du Brevet d’études professionnelles (BEP).

Ce décret est une relecture du décret n°2012-172/PRES/PM/MESS/MEF/MATDS/MJFPE du 13 mars 2012 portant organisation de l’examen du BEP.

Ce décret apporte des innovations. Désormais, la candidature à l’examen du BEP est également ouverte :

– aux élèves des classes de la première D’ régulièrement inscrits dans les établissements polyvalents publics et privés d’Enseignement secondaire général ;

– aux candidats libres justifiant d’un niveau correspondant à celui de la classe de première D’ des lycées polyvalents.

Le troisième décret est relatif à l’organisation de l’examen du Certificat d’études primaires (CEP).

Ce décret est une relecture du décret n°2015-683/PRES-TRANS/PM/MENA/MESS portant organisation de l’examen du Certificat d’études primaires (CEP).

Ce décret apporte comme innovations :

– l’obligation pour les présidents de jurys de transmettre à la fin de la session tous les documents y afférents au chef de circonscription d’éducation de base (CCEB) ;

– l’octroi de la dispense aux épreuves physiques et sportives par décision du Haut-Commissaire au vu d’une demande formulée par le candidat à laquelle est joint le certificat médical délivré par les services compétents en lieu et place du directeur régional ;

– l’ajout d’une nouvelle disposition dans les cas de fraudes à l’examen du CEP.

Le quatrième décret est relatif à l’organisation de l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC).

Ce décret est une relecture du décret n°2012-0171/PRES/PM/MESS/MEF/MATDS du 13 mars 2012 portant organisation de l’examen du BEPC.

Le décret apporte comme innovation majeure l’organisation de l’examen du BEPC par les directions provinciales en charge des enseignements post-primaire et secondaire en lieu et place des directions régionales.

Le cinquième décret est relatif à l’institution et à l’organisation de concours scolaires.

Ce décret permet l’ouverture des concours scolaires aux candidats libres, l’augmentation de l’âge maximum pour postuler aux concours d’entrée en classe de 6e de 14 à 16 ans et l’introduction de dispositions relatives aux fraudes et sanctions lors de l’organisation des concours scolaires.

L’adoption de ces cinq (05) décrets permet une réorganisation efficace des différents examens et concours scolaires en considérant davantage la proximité des acteurs aux niveaux provincial et communal, en élargissant les bases de participation aux candidats libres ou en scolarité et enfin, en réprimant mieux la fraude.

 

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.

Le premier rapport est relatif à un décret portant approbation des statuts de l’Université Norbert ZONGO.

L’approbation des nouveaux statuts est rendue nécessaire d’une part, par le changement du statut juridique de l’Ecole normale supérieure de Koudougou devenue établissement public à caractère scientifique, culturel et technique, et d’autre part, par le rattachement du Centre universitaire de Manga à l’Université Norbert ZONGO.

L’adoption de ce décret permettra à l’Université Norbert ZONGO de se conformer aux évolutions institutionnelles.

Le second rapport est relatif à deux (02) décrets portant respectivement création d’emplois et nomination d’enseignants-chercheurs dans les emplois de professeur titulaire et de maître de conférences à l’Université Norbert ZONGO.

L’adoption de ces décrets permet la création de deux (02) emplois de professeur titulaire, de neuf (09) emplois de maître de conférences, de treize (13) emplois de maître-assistant et la nomination de deux (02) professeurs titulaires et de neuf (09) maîtres de conférences.

La création de ces emplois et la nomination de ces enseignants- chercheurs à l’Université Norbert ZONGO fait suite à leur inscription par la 42ème session du CAMES sur les listes d’aptitude aux différentes fonctions.

 

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.

Le premier rapport est relatif à un décret portant autorisation de recrutement à titre dérogatoire d’agents en activité dans des structures du ministère de l’Economie, des finances et du développement (MINEFID).

L’adoption de ce décret permet de régulariser la situation administrative par intégration à la Fonction publique de cinquante-sept (57) contractuels et bénévoles qui exercent dans certaines structures du MINEFID, conformément aux dispositions de la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la Fonction publique d’Etat.

Le deuxième rapport est relatif à un décret portant autorisation d’engagement à titre exceptionnel d’agents contractuels en activité à la Direction générale des transports terrestre et maritime (DGTTM) pour le compte du ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière.

L’adoption de ce décret permet d’intégrer vingt-trois (23) agents contractuels de la DGTTM à titre dérogatoire par intégration à la Fonction publique conformément aux dispositions de la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la Fonction publique d’Etat.

 

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de la Santé a fait au Conseil le point de la situation épidémiologique de la maladie à Coronavirus (COVID-19) au Burkina Faso.

Depuis le 09 mars 2020, début de l’épidémie de la COVID-19 au Burkina Faso, il a été enregistré un total de 12 187 cas dont 143 décès. On note également 11 860 guérisons et 184 cas actifs à la date du 07 mars 2021.

La situation épidémiologique montre une tendance à la baisse du nombre de nouveaux cas, des cas hospitalisés et des décès.

Le gouvernement félicite tous les acteurs pour leur engagement et leur détermination dans la lutte contre la COVID-19.

Le gouvernement rappelle toutefois la nécessité de maintenir les efforts dans le respect des gestes barrières du port du masque, de la distanciation physique et du lavage régulier des mains.

 

II.2. Le ministre de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation a fait au Conseil une communication relative à l’organisation de la 22ème édition de la Journée nationale du paysan (JNP).

La 22ème édition qui marque le début de l’effectivité du nouveau format biennal des JNP se tiendra le 23 avril 2021 à Manga, Chef-lieu de la Région du Centre-Sud, sous le thème : « Impact socio-économique des crises sécuritaire et sanitaire sur les secteurs productifs du monde rural : quelles stratégies de résilience ? ».

Au-delà de la rencontre d’échanges direct entre le Président du Faso et les acteurs du monde rural, plusieurs activités sont prévues pour cette édition. Il s’agit entre autres, de l’organisation de fora régionaux sur le thème, de la tenue du forum national et de trois (03) ateliers sectoriels (environnement, agriculture et élevage) et de la distinction des acteurs méritants.

Au regard du contexte marqué par la maladie à Coronavirus (COVID-19), le nombre de participants sera réduit de 1 500 personnes en 2019 à 600 personnes pour cette 22ème édition.

 

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A.AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Pour le compte du Ministre d’Etat, Ministre auprès du Président du Faso chargé de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale :

– Madame Aminata OUATTARA/CISSE, Mle 118 860 Z, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Conseiller technique.

 

B.AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE

– Monsieur Noraogo Innocent OUEDRAOGO, Mle 24 358 V, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 5ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Tega Raphaël OUARE, Mle 27 551 U, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 3ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Koudyamba Jacques KIEMDE, Mle 30 697 U, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Karim Blaise ZANGRE, Mle 17 886 S, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 4ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Zakaria SANOU, Mle 19 472 X, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 2ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services.

 

C.AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

– Monsieur Pascal Ildevert OUEDRAOGO, Mle 39 689 N, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 15ème échelon, est nommé Chargé de missions ;

– Madame Edwige Marie Eveline YAMEOGO, Mle 56 710 D, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 9ème échelon, est nommée Chargée de missions ;

– Monsieur Lin HIEN, Mle 41 576 D, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 15ème échelon, est nommé Secrétaire permanent pour la promotion de l’inclusion financière.

 

D.AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE, DE L’ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES 

– Monsieur Evariste Marie Wend-Yam GUIBRE, Mle 36 120 J, Inspecteur de l’enseignement secondaire, catégorie PB, 17ème échelon, est nommé Chargé de missions en remplacement de Monsieur Richard TONI.

E.AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE

– Monsieur Isso CISSO, Mle 45 276 Y, Inspecteur de l’enseignement du premier degré, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chargé d’études ;

– Madame Rainatou Euphrasie Véronique ADJAMI/BARRY, Mle 94 468 N, Gynécologue obstétricienne, Médecin de santé publique, catégorie P6, 3ème échelon, est nommée Secrétaire technique en charge de l’accélération de la transition démographique ;

– Madame Gisèle Hortense BONKOUNGOU/BAMBARA, Mle 46 354 P, Attachée de santé, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Coordonnatrice du Comité ministériel de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles.

 

F.AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

– Monsieur Karifa BAYO, Mle 32 163 V, Professeur titulaire, catégorie P1, grade 4, 1er échelon, est nommé Inspecteur général des services ;

– Monsieur René SOUBEIGA, Mle 26 141 Z, Conseiller d’intendance scolaire et universitaire, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Kis-Wandé Sida Emmanuel OUEDRAOGO, Mle 93 659 X, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, 1er grade, 6ème échelon, est nommé Directeur de la coordination des Projets et programmes ;

– Monsieur Nomewindé Hubert SOUGOURI, Mle 247 620 Y, Conseiller d’intendance scolaire et Universitaire, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur administratif et financier de l’Ecole polytechnique de Ouagadougou ;

– Monsieur Bernard ZOUMA, Mle 215 001 J, Maître de conférences en physique, catégorie P1, grade 1, 2ème échelon, est nommé Vice-Président chargé de la recherche et de la coopération internationale de l’Université Joseph KI ZERBO.

Les personnes dont les noms suivent sont nommées professeur titulaire pour compter du 09 octobre 2020 :

– Monsieur Issa Abdou MOUMOULA, Mle 36 345 Y, Maître de conférences en Psychologie de l’orientation, est nommé Professeur titulaire en Psychologie de l’orientation à l’Unité de formation et de recherche en Lettres et sciences humaines (UFR/LSH) de l’Université Norbert ZONGO ;

– Monsieur Vincent OUATTARA, Mle 118 951 E, Maître de conférences en Culturologie, culture et littérature africaine écrite, est nommé Professeur titulaire en Culturologie, culture et littérature africaine écrite à l’Unité de formation et de recherche en Lettres et sciences humaines (UFR/LSH) de l’Université Norbert ZONGO ;

– Monsieur Aboubacar BARRY, Mle 249 123 W, Maître-assistant en Psychologie clinique et psychopathologie, est nommé Maître de conférences en Psychologie clinique et psychopathologie à l’Unité de formation et de recherche en Lettres et sciences humaines (UFR/LSH) de l’Université Norbert ZONGO ;

– Madame Edwige ZAGRE/KABORE, Mle 52 304 D, Maître-assistante en Histoire de l’art, est nommée Maître de conférences en Histoire de l’art à l’Unité de formation et de recherche en Lettres et sciences humaines (UFR/LSH) de l’Université Norbert ZONGO ;

– Monsieur Etienne KOLA, Mle 43 680 K, Maître-assistant en Philosophie pratique-Ethique-Technique-Société, est nommé Maître de Conférences en Philosophie à l’Unité de formation et de recherche en Lettres et sciences humaines (UFR/LSH) de l’Université Norbert ZONGO ;

– Monsieur Dougoudia Joseph LOMPO, Mle 40 961 W, Maître-assistant en Sciences de l’éducation, est nommé Maître de conférences en Sciences de l’éducation à l’Ecole normale supérieure (ENS) de l’Université Norbert ZONGO ;

– Monsieur Windpouiré Zacharia TIEMTORE, Mle 118 950 S, Maître-assistant en Sciences de l’éducation, est nommé Maître de conférences en Sciences de l’éducation à l’Ecole normale supérieure (ENS) de l’Université Norbert ZONGO ;

– Monsieur Pawendkisgou Isidore YANOGO, Mle 231 936 A, Maître-assistant en Géographie, est nommé Maître de conférences en Géographie (Espaces, Sociétés, Aménagements) à l’Unité de formation et de recherche en Lettres et sciences humaines (UFR/LSH) de l’Université Norbert ZONGO ;

– Monsieur Arouna OUEDRAOGO, Mle 214 992 N, Maître-assistant en Mathématiques appliquées, est nommé Maître de conférences en Mathématiques appliquées à l’Unité de formation et de recherche en Sciences et technologies (UFR/ST) de l’Université Norbert ZONGO ;

– Monsieur Kounhinir SOME, Mle 245 804 M, Maître-assistant en Mathématiques appliquées (Recherche opérationnelle), est nommé Maître de conférences en Mathématiques appliquées à l’Unité de formation et de recherche en Sciences et technologies (UFR/ST) de l’Université Norbert ZONGO ;

– Monsieur Albert SOUDRE, Mle 245 824 J, Maître-assistant en Génétique, est nommé Maître de conférences en Génétique à l’Unité de formation et de recherche en Sciences et technologies (UFR/ST) de l’Université Norbert ZONGO.

 

H.AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

– Monsieur Fousséni RAMDE, Mle 245 820 T, Enseignant-chercheur, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Chargé de missions ;

– Monsieur Séhidou OUEDRAOGO, Mle 40 284 V, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 17ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Koulpiga Martin NACOULMA, Mle 105 244 F, Inspecteur du travail, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chargé d’études ;

– Monsieur Ludovic Ismaël Tinga ZAKSONGO, Mle 118 984 T, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chef du département de la production publique et de la qualité du Secrétariat permanent de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance ;

– Monsieur Ambroise OUEDRAOGO, Mle 104 653 N, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Chef du département des finances et de la logistique du Secrétariat permanent de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance ;

– Monsieur Emmanuel NIGNAN, Mle 36 612 F, Professeur certifié, 1ère classe, 17ème échelon, est nommé Secrétaire permanent des écoles et centres de formation professionnelle.

 

I.AU TITRE DU MINISTERE DE LA FEMME, DE LA SOLIDARITE NATIONALE, DE LA FAMILLE ET DE L’ACTION HUMANITAIRE

– Monsieur Abdou BALBONE, Mle 41 064 E, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 9ème échelon est nommé Chargé d’études ;

– Monsieur Isaac Alassane OUATTARA, Mle 220 406 Z, Conseiller d’éducation féminine, 1ère classe, 2ème échelon est nommé Chargé d’études.

 

J.AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE NUMERIQUE, DES POSTES ET DE LA TRANSFORMATION DIGITALE

– Madame Aminata ZERBO/SABANE, Mle 334 028 B, Enseignant-chercheur en Informatique, est nommée Directrice générale de l’Agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC) ;

– Monsieur Adama SAWADOGO, Mle 91 864 V, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines.

 

K.AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT

– Monsieur Bobar Félix KAMBIRE, Mle 109 270 T, Communicateur, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Conseiller technique ;

– Monsieur Bassana Jonas BAZIE, Journaliste certifié en communication politique, est nommé Chargé d’études ;

– Madame Peggy Suzanne Sûtong-noma GUIGMA/OUEDRAOGO, Mle 2 313 980 A, Conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication, 4ème échelon, est nommée Directrice de la communication et de la presse ministérielle.

 L.AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES ET DE LA MECANISATION

– Monsieur Yassia KINDO, Mle 245 264 A, Conseiller en études et analyses, option Economiste planificateur, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Secrétaire général ;

– Monsieur Malik GARANE, Economiste planificateur, est nommé Directeur général de la Société nationale de l’aménagement des terres et de l’équipement rural (SONATER) ;

– Monsieur Boukaré BIKIENGA, Mle 25 409 Z, Conseiller d’agriculture, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Directeur de l’organisation des producteurs et de l’appui aux institutions rurales.

M.AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

– Monsieur Inoussa SAWADOGO, Mle 117 065 V, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de la promotion du secteur privé ;

– Madame Dola TAPSOBA/SOMBIE, Mle 212 609 N, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Directrice de la prospective et de la planification opérationnelle ;

– Monsieur Emmanuel ZONGO, Mle 200 584 X, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Chef de département du transfert de technologies.

N.AU TITRE DU MINISTERE DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

– Monsieur Hamado KOANDA, Mle 41 082 Z, Inspecteur d’éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de Cabinet. 

O.AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME, DE L’HABITAT ET DE LA VILLE

– Monsieur Stanislas Bienvenue GOUNGOUNGA, Mle 207 364 A, Economiste, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Secrétaire général ;

– Monsieur Relwendé Hyacinthe NANEMA, Mle 97 612 P, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur des marchés publics.

 

P.AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ECONOMIE VERTE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

– Monsieur Zakaria YAMEOGO, Mle 54 018 T, Cadre d’électroradiologie, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chef de division des inspections à l’Autorité nationale de radioprotection et de sûreté nucléaire. 

III.2. NOMINATION DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Abourahim RABO, Etudiant en première année de licence génie logiciel à l’Université virtuelle du Burkina Faso (UV-BF), Administrateur représentant les apprenants au Conseil d’administration de l’Université virtuelle du Burkina Faso pour la durée de son mandat de délégué.

 

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement

 

Ousséni TAMBOURA

Officier de l’Ordre national

Antoinette Kaboré : Une amazone de la lutte pour l’accès des femmes à l’énergie

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Antoinette Kaboré/ Ramdé, responsable genre et communication d’ECED-Mouhoun

Antoinette Kaboré/ Ramdé est une pièce maîtresse du dispositif d’Energie et croissance économique durable dans la Boucle du Mouhoun (ECED-Mouhoun) dont elle est la responsable genre et communication.«Le projet intègre aussi bien les aspects énergie-santé, énergie-conditions de femmes», assure Mme Kaboré  qui est depuis quelques années en première ligne dans la lutte pour plus d’accès des femmes aux services énergétiques modernes aussi bien au niveau régional que national.

Antoinette Kaboré/ Ramdé, responsable genre et communication d’ECED-Mouhoun

Ce n’est un secret pour personne. Les femmes et les jeunes filles en milieu rural figurent parmi les populations vivant dans la pauvreté énergétique au Burkina. Or, l’accès à l’énergie est un facteur de développement inclusif.

Energie et croissance économique durable dans la Boucle du Mouhoun (ECED Mouhoun) travaille depuis quelques années dans la Boucle du Mouhoun à trouver des solutions à cette problématique du faible accès des femmes aux services énergétiques modernes.

Et c’est Antoinette Kaboré/ Ramdé qui est responsable genre et communication du projet innovateur qui a prévu d’électrifier une quinzaine de localités situées aux alentours de la centrale solaire de Zina ; d’électrifier 30 centres de santé au système solaire et de soutenir le développement d’activités génératrices de revenus des femmes. «Le projet intègre aussi bien les aspects énergie-santé, énergie-conditions de femmes», assure Antoinette Kaboré/ Ramdé.

Discours d’ECED Mouhoun sur la question genre 

Formée par le réseau des journalistes en Afrique pour le développement (Jade) ; Mme Kaboré est aujourd’hui une pièce maîtresse du dispositif d’Energie et croissance économique durable dans la Boucle du Mouhoun. Fort de son background et des expériences acquises dans la mise en œuvre du projet, elle porte sans complexe le discours d’ECED Mouhoun sur la question genre aussi bien dans les instances régionales que nationales.

A ce titre, Antoinette Kaboré, une amazone de la lutte pour l’accès des femmes à l’énergie, a été certainement au nom de son projet, d’un apport important dans l’élaboration du Plan d’action national pour l’intégration du genre dans l’accès à l’énergie (PAGEB) adopté en 2020.

Martin Philippe

Burkina Demain

Côte d’Ivoire : Le Premier ministre Hamed Bakayoko est décédé ce mercredi à 56 ans

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Le Premier ministre Hamed Bakayoko est décédé ce mercredi à 56 ans

Evacué le 18 février en France pour des soins, à l’Hôpital américain de Paris par la suite et enfin transféré en urgence en Allemagne dans la matinée du 6, le Premier ministre ivoirien a succombé à un cancer fulgurant, ce mercredi 10 mars à l’âge de 56 ans.

Le Premier ministre Hamed Bakayoko est décédé ce mercredi à 56 ans

A ce qu’on dit, son état de santé s’était brusquement dégradé ces derniers jours. Souffrant d’un cancer en phase terminale et hospitalisé depuis le début du mois de mars à l’Hôpital américain de Paris, Hamed Bakayoko avait été transféré dans un état grave dans un établissement de Fribourg, en Allemagne, dans la matinée du 6 mars, pour y suivre un traitement expérimental. Il a finalement succombé, ce 10 mars, à l’âge de 56 ans.

Prenant acte de la gravité de la situation, le chef de l’Etat avait procéder lundi à la signature de deux décrets, l’un nommant Patrick Achi, secrétaire général de la présidence, Premier ministre intérimaire et l’autre nommant Tené Birahima Ouattara dit Photocopie ministre de la défense intérimaire.

Homme d’État ivoirien jouissant de la confiance du président Alassane Ouattara, Hamed Bakayoko a gravi ces dernières années d’importants échelons du pouvoir dans le pays de Felix Houphouet Boigny : ministre, ministre de la défense, Premier ministre, ministre de la défense.

Sa disparition au lendemain de la proclamation des résultats provisoire va laisser un grand vide au sein du pouvoir ivoirien, lui qui était considéré comme l’homme de la jeunesse.

Burkina Demain

K.Aschlet Niangao, gérante de Nuna Biogaz : «Etre femme a été un atout dans mon travail»

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Korotimi Aschlet Niangao,gérante de Nuna Biogaz

A la tête de la coopérative Nuna Biogaz qui réalise un chiffre d’affaires annuel entre 12 et 56 millions de francs CFA, Korotimi Aschlet Niangao est au-delà de son entreprise, une fierté pour le Programme national Biodigesteurs du Burkina Faso.  La cinquantaine bien sonnée, K. Aschlet Niangao est en effet l’exemple même de femme battante qui a à sa charge personnelle 6 personnes et dirige une équipe de 15 personnes dont 13 hommes. «Etre femme a été un atout dans mon travail», confie l’amazone du biogaz qui nous fait découvrir l’univers de son activités, ses haut et ses bas. Entretien exclusif. 

Korotimi Aschlet Niangao,gérante de Nuna Biogaz
Korotimi Aschlet Niangao,gérante de Nuna Biogaz

Burkina Demain : Vous êtes responsable de Nuna Biogaz, une entreprise emblématique en matière de construction et maintenance de biodigesteurs. Comment devient-on constructeur-maintenancier de biodigesteur ?

Korotimi Aschlet Niangao : Pour devenir maçon biogaz il faut remplir les conditions suivantes :

-avoir des connaissances en maçonnerie traditionnel (bâtiment) ;

-participer à la formation de maçons biogaz et être certifier maçon biogaz ;

-maîtriser et respecter les dosages des agrégats entrant dans la construction du biodigesteur ;

-avoir une base de connaissance en écriture (français ou langue locale) ;

-accepter de travailler sous pression ;

-ccepter de vivre en milieu rural.

 

De point focal PNB, vous êtes devenue patronne de Nuna Biogaz. Cela a dû être un parcours de combattant…

J’ai assuré le poste de point focal du PNB auprès de la Fédération NUNUNA partenaire de mise en œuvre du Biodigesteur dans la Sissili/Ziro depuis 2010.

Je faisais le suivi accompagnement des maçons dans la réalisation des ouvrages sur le terrain (sensibilisation des populations, présentation du PNB et de la technologie, mobilisation de la demande, répartition des clients aux maçons pour la réalisation des constructions)

Tous les mois je fais le point des activités avec les maçons (réalisations, difficultés rencontrées sur le terrain et planification du mois suivant.)

A cela s’ajoute la rédaction des rapports et transmission au PNB. Mais, en fin 2018, les partenaires de mise en œuvre ont été supprimés du schéma de production, d’où la création de la coopérative Nuna BIOGAZ.

Que faites-vous concrètement à Nuna Biogaz ?

Je suis personnellement chargé de l’organisation de l’équipe, le répondant direct entre le PNB/BF et Nuna BIOGAZ. Je fais le suivi des activités sur le terrain et assure le paiement des maçons après les constructions.

Je suis aussi chargée de veiller à la commande du matériel de construction et à sa gestion optimale, ainsi que de la gestion des finances.

Je m’assure également de la satisfaction du client après réalisation de l’ouvrage, soit par des visites de terrain ou par des appels téléphoniques.

Nuna BIOGAZ dont je suis la gérante, compte 10 maçons certifiés, 02 animateurs, 01 service d’appel client et 01 technicien biogaz. L’entreprise est reconnue conformément à l’acte uniforme OHADA depuis 2019.

 

Y’a-t-il un engouement vis-à-vis de vos services ?

Oui. Car étant la toute première équipe à s’organiser en coopérative dans le cadre du biodigesteur nous avons fait de la qualité notre cheval de bataille. Cela constitue notre force et notre fierté car nos ouvrages sont appréciés par les partenaires et les clients.

 

Quels sont vos principaux clients ?

Les ménages en milieu rural et péri-urbaine, les propriétaires de ferme, les institutions de recherche et les grands centres de formation.

 

Vos services sont-ils accessibles en termes de coûts ?

Bien sûr, car avec la subvention de l’état, le coût est réduit de moitié et peut être rentabilisé en une campagne pour peu que le client ait un projet autour de l’ouvrage.

 

Comment procéder pour accéder à vos services ?

A travers les émissions radios, les sensibilisations et le bouche à bouches des clients qui possède déjà la technologie. Nous allons échanger sur place avec le client pour vérifier son éligibilité ou non. Si cet entretien est concluant nous procédons à la signature du précontrat.

 

Peut-on avoir une idée de vos chiffres d’affaires ?

Cela dépend car les activités varient chaque année. Cela se situe entre 12 000 000 F CFA et 56 000 000 F CFA.

 

Avez-vous bénéficié d’un accompagnement du Programme national biodigesteurs ?

Oui.

 

Lequel ?

Depuis 2010 nous avons bénéficié des formations sur la technologie, sur les produits dérivés du biodigesteur, en communication et promo marketing… Le PBN assure la réception des ouvrages construits et facilite la mobilisation des financements auprès des partenaires.

 

Quelles sont les régions du pays dans lesquelles vous intervenez ?

Le centre-ouest et le sud-ouest sont nos zones officielles mais nous intervenons un peu partout sur le territoire si nous sommes demandés.

 

Le Covid-19 a-t-il eu un impact sur vos activités ?

Bien sûr, comme tout le monde, nous avons vu nos réalisations baisser car les maçons ont dû rejoindre leur famille sur plusieurs mois.

 

Et l’insécurité avec les attaques terroristes dans le pays ?

Oui car nous avons connu des désistements de certains clients qui avaient accueilli des familles de déplacé et ne pouvais plus assumer les charges de construction.

 

Quels sont vos projets phares dans les années à venir (S’il y en a) ?

Nous prévoyons crée une ferme école comme une vitrine du biodigesteur. On y mettra toutes les options de la technologie. Cela constituera un outil de communication et de plaidoyer car nous avons surnommé le biodigesteur « le sauveur de la famille».

 

Au-delà du Covid-19 et de l’Insécurité, quels sont les autres problèmes rencontrés dans votre travail ?

La mobilité (ils quittent le village pour s’installer au champ pour l’agriculture et délaisse l’ouvrage pendant cette période) des clients en saison hivernale réduit l’exploitation maximale du biodigesteur.

-la quantité de compost est réduite au strict minimum 5 à 10 tonnes pour une production estimée entre 30 et 40 tonnes ;

-la non stabulation des animaux pour défaut d’installation adapté (étables) ou de formation entrant dans la mobilisation des aliments bétails ;

-le problème d’eau ;

-la sous-utilisation de la technologie.

 

Le Burkina Faso et la communauté internationale célèbrent cette semaine la Journée internationale de la femme. Est-ce qu’au départ, le fait d’être femme a-t-il été un atout ou un handicap dans l’exercice de votre travail ?

Cela a été un atout car étant agent de terrain et sensible à la souffrance des femmes sur la corvée bois et eau.

J’ai plus de facilité à convaincre les hommes pour l’acquisition de la technologie.

 

Travaillez-vous avec combien d’hommes dans votre équipe/entreprise ?

Nous sommes une équipe de 15 personnes dont 02 femmes.

 

La célébration du 8 mars 2021 est placée sous le thème de l’accès de la femme au numérique pour favoriser son inclusion financière. Qu’en pensez-vous ?

Cela est une bonne chose car les femmes ne doivent pas rester en marge. Elles sont de plus en plus nombreuses dans les mouvements associatifs et les Technologies de l’information et de la communication constituent un outil incontournable de recherche d’information, de formation et de commercialisation.

 

Quel est le degré d’utilisation du numérique dans votre travail ?

Plus de 90% car les équipes de maçons sont sur le terrain, les réceptions des ouvrages sont digitalisées, notre relation avec les clients se fait la plupart du temps par téléphone. Avec les partenaires nous utilisons de téléphone et les e-mail.

 

Ne faut-il pas parler aussi d’inclusion énergétique pour parvenir à cette inclusion numérique ou financière ?

Oui. Car nous sensibilisons les ménages à combiner le solaire et le foyer Biogaz pour réduire l’impact sur l’utilisation du bois comme énergie pour la cuisson des aliments.

 

Quelles sources d’énergie utilisez-vous à Nuna Biogaz et à domicile ?

Le biogaz, le gaz butane, l’électricité et les panneaux solaires.

 

Quelle est la proportion des femmes (comparées aux hommes) qui ont bénéficié ou bénéficient de vos services ?

Nous pouvons dire sans nous tromper que  90% car dans chaque ménage il y a au minimum une femme. Et dans certains ménages la femme est chef de ménage. C’est une minorité des hommes confisquent le foyer pour eux seul.

 

Qu’est qui limite l’accès des femmes à vos services ?

Le problème de terrain car elle n’est pas propriétaire, le cout de la technologie (les animaux).

 

Que faudra-t-il faire pour favoriser davantage l’accès des femmes au biodigesteur ?

-ouvrir une ligne de crédit dans les institutions de micro finance avec les conditions allégées pour les femmes ;

 

-financer les activités connexes autour du biodigesteur pour améliorer le panier de la ménagère et lui permettre d’être financièrement autonome. (maraicherculture, élevage, production et vente de compost…).

 

 

Personnellement, que faites-vous en tant que femme leader dans le secteur pour favoriser l’accès des femmes au biodigesteur ?

Lors des sensibilisations je présente les avantages du biodigesteur à l’endroit de chaque membre de famille (femme, homme et enfants). L’homme, s’il construit l’ouvrage il peut compter sur la femme pour le chargement quotidien pour avoir le gaz pour la cuisson des aliments, l’utilisation du foyer biogaz lui facilite les la corvée de bois et se fatigue moins. Elle se fatigue moins, reste en bonne santé, donc disponible pour son homme.

 

Entretien réalisé par Martin Philippe

Burkina Demain

08 mars : Les femmes dans le secteur de l’énergie ont la parole

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Leïla Nakié SAMBARE/ZERBO, Directrice de la mobilisation des ressources et du partenariat de l’ANEREE

A l’occasion de la célébration du 8 mars, Burkina Demain met à l’honneur les femmes œuvrant dans le secteur de l’énergie au Burkina Faso. C’est dans cette optique qu’il a rencontré la Directrice de la mobilisation des ressources et du partenariat de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE) lors d’un entretien. 

Leïla Nakié SAMBARE/ZERBO, Directrice de la mobilisation des ressources et du partenariat de l’ANEREE

Récemment portée à la tête de la Direction de la mobilisation des ressources et du partenariat (DMRP) de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE) avec pour mission principale le développement des projets et programmes, la recherche de partenaires et la mobilisation des ressources, Mme Leïla Nakié SAMBARE/ZERBO, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est Ingénieur environnement de formation.

Dans son département, elle a pour objectifs à court terme, de valoriser les contenus des conventions déjà signées avec les structures partenaires, de rendre opérationnel le Cluster solaire avec l’adhésion d’au moins une vingtaine de structures et de mettre en œuvre le plan d’actions de mobilisation des ressources.

A moyen terme, la DMRP dans la mise en œuvre du plan d’actions de mobilisation des ressources aboutira l’obtention de financements pour l’exécution d’un certain nombre de projets et programmes de l’Agence afin de contribuer à l’atteinte de objectifs du Gouvernement en matière de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Pour le long terme, la DMRP avec le concours de l’ensemble des autres directions, devra travailler à parvenir à une autonomie financière de l’Agence sur tous les plans.

Lors du lancement l’année dernière du Cluster Solaire-Burkina Faso, la Maison des solutions énergétiques (ANEREE) s’était lancée dans la constitution d’une base de données des acteurs évoluant dans le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Et selon Mme Leïla Nakié SAMBARE/ZERBO, la base de données des acteurs évoluant dans les Energies Renouvelables et l’Efficacité Energétique est toujours en construction car l’enregistrement se fait de manière continue. A ce jour, dit-elle plus d’une cinquantaine d’entreprises ont été enregistrées dans la base de données, et la communication se poursuit en vue d’inciter les autres acteurs à le faire pour faire partie du Cluster solaire.

La vision du Cluster solaire est de créer un environnement d’affaires attractif et compétitif, spécifique à la filière solaire, favorable au développement des acteurs de la chaine de valeur, sur le plan national et international. En être membres présente des avantages tels que : offrir de la visibilité aux entreprises du Cluster, mettre en place des mécanismes de financement en terme de mobilisation de fonds propres et de recherche de financements extérieurs , rehausser les compétences des membres dans les domaines de la technologie, de l’innovation, constituer un marché local compétitif , mettre en réseau les différents maillons de la chaîne de valeur du Cluster, soutenir le développement des solutions innovatrices d’énergie solaire, susciter la création d’incubateurs dans le domaine du solaire , travailler avec les pouvoirs publics pour permettre à ses membres d’être éligibles aux différents fonds et dons nationaux et internationaux, lever les barrières pour l’accès aux marchés national et international, développer une plateforme de veille informative sur l’énergie solaire, mettre en place un cadre d’échange des acteurs du solaire et de créer une synergie d’actions.

Tout en reconnaissant qu’il existe très de peu de femmes dans ce secteur, Mme la Directrice en charge du partenariat de l’ANEREE conclut en encourageant les femmes et jeunes filles à s’engager dans le domaine des Energies renouvelables, dans un premier temps et dans un second temps en s’approcher de l’ANEREE avec leurs projets. Elles pourront bénéficier de conseils et des facilités mis en place par le gouvernement pour développer le secteur de l’énergie au Burkina Faso.

Hioua Eric Bassolé

Burkina Demain

 

Isabelle Tiendrebeogo : «Le genre et l’inclusion sociale sont une exigence de premier ordre du MCC»  

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Isabelle Tiendrebeogo/Tapsoba,de responsable de la communication de la formulation du second Compact du MCA BF

Journaliste scientifique bon teint diplômée de l’INAFEC et de l’institut français de presse ;  et dotée d’une forte expérience de plusieurs décennies dans l’information et la communication, ayant occupé de postes de direction au Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST) puis à l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) ; Isabelle Tiendrébeogo/Tapsoba que l’on ne présente plus, assure, depuis juin 2017, les charges de  responsable de la communication de la formulation du second Compact du Millennium  Challenge Account Burkina Faso (MCA-BF).

Isabelle Tiendrebeogo/Tapsoba,de responsable de la communication de la formulation du second Compact du MCA BF

Dans cet entretien à nous accordé dans le cadre de notre célébration du 8 mars sous le signe de l’inclusion énergétique des femmes burkinabè, Mme Tiendrebeogo répond sans détour à nos préoccupations, évoquant les aspects de genre et d’inclusion sociale qui, assure-t-elle, sont pris en pris en compte par le MCC, ainsi que les défis communicationnels de la prochaine phase du second Compact MCA-BF. Entretien exclusif.

Burkina Demain : Vous êtes responsable de la communication de la formulation du second Compact MCA Burkina Faso. Comment l’êtes-vous devenue ?

Isabelle Tiendrébeogo/Tapsoba : Après une expérience de plus de 10 ans au CNRST et un peu plus à l’ONEA j’ai eu connaissance d’un recrutement pour l’unité de formulation du second Compact, rattachée à la primature. Après sélection sur plus d’une centaine de dossiers, nous avons eu 2 séries d’entretiens (national et MCC) avant qu’il me soit notifié que je suis retenue. Mon recrutement a reçu la non objection du MCC et a ensuite été validée par le conseil des ministres qui m’a nommée en juin 2017.

 

Quelles ont été vos principales difficultés dans l’accomplissement de votre mission ?

La principale contrainte au départ a été de travailler sans budget communication ! Et aussi de faire 6 mois sans salaire ! Mais tout cela a été plus formateur qu’autre chose.

 

Les principaux succès enregistrés ou principales satisfactions ?

Pour les succès, je m’en remets à mes pairs et responsables. J’ai eu cependant grand plaisir et satisfaction à travailler dans une belle équipe pluridisciplinaire et dans un environnement de grande rigueur, de valeurs d’intégrité, de non facilité, de non fraude, de non corruption… Et avec un salaire motivant.

 

Quels sont les principaux défis communicationnels de la phase à venir du Second Compact ?

Actuellement, c’est la phase de préparation à l’entrée en vigueur. La rigueur dans l’organisation et le travail se renforcent car les valeurs du partenaire MCC s’imposent. Il faut préparer les cadres (stratégie, identité visuelle, outils…) et se préparer à remettre son poste en jeu. C’est très challengeant et motivant…

 

Le Burkina Faso et la communauté internationale célèbrent cette semaine la Journée internationale de la femme. Comme thème, l’on parle d’inclusion numérique de l’autre moitié du ciel en vue de favoriser son inclusion financière. Qu’en pensez-vous ?

Vous voulez que je sois franche ? En tant que journaliste scientifique, je ne comprends pas bien le thème. Je comprends les mots-clés mais j’aurai aimé que ce soit plus mâché et concret pour le grand public. Mais c’est certainement un sujet d’actualité et d’intérêt.

 

Ne faut-il pas parler aussi d’inclusion énergétique pour parvenir à cette inclusion financière ?

Comme vous le savez, le genre et l’inclusion sociale (GIS) sont une exigence de premier ordre du MCC et ces aspects sont pris en compte dans le Compact. Les femmes, les jeunes et les personnes vivant avec un handicap ont besoin d’inclusion énergétique effectivement.

 

Quelle est la place accordée à l’autre moitié du ciel dans le Second Compact MCA Burkina ?

Une place de choix avec même une condition préalable pour la prise compte du GIS. Un encouragement à la formation et l’emploi des femmes dans le secteur… Des appuis potentiels pour l’utilisation productive de l’électricité…

 

Combien de femmes ont fait partie de l’équipe de la formulation Compact ?

2 au niveau experts et 3 au niveau appui.

 

Personnellement, que faites-vous ou attendez-vous faire en tant que femme leader dans le secteur pour favoriser l’accès des femmes au services énergétiques ?

Nous allons communiquer, encourager et valoriser les modèles de femmes.

 

L’option du Burkina en faveur de la promotion des énergies renouvelables est-elle un atout sur cette question de la lutte pour l’accès des femmes à l’énergie ?

Les énergies renouvelables sont très porteuses dans la vision d’un Compact inclusif.

 

Dans une vie professionnelle antérieure vous avez été aussi femme leader dans le secteur de l’eau où le problème de l’accès des femmes se posait aussi. Est-ce que la situation a évolué à ce niveau ?

Des avancées ont été obtenues certainement mais il faut reconnaître que la situation sur le terrain n’est toujours pas reluisante. La vision zéro corvée d’eau reste un défi de tous les instants du gouvernement et des partenaires techniques et financiers.

 

Avez-vous été dépaysée en passant du secteur de l’eau à celui de l’énergie ?

Non puisque ma formation de journalisme scientifique me prédispose à prendre cela en charge.

 

Propos recueillis par Martin Philippe

Burkina Demain

D.Sylvie Yaméogo : «Le biodigesteur, une technologie pour sortir la femme de la pauvreté»

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D. Sylvie Yaméogo/Bassono, chargée du Programme national de biodigesteurs du Burkina Faso (PNB-BF)

Le biodigesteur qui permet en milieu rural d’avoir accès à une énergie propre pour la cuisson et l’éclairage ; d’avoir sa propre «usine de fabrication d’engrais» ; d’améliorer le cadre de vie ; de réduire les risques liés aux maladies respiratoires et oculaires dues à la fumée ; d’accroître ses revenus grâce à une meilleure productivité et à la vente du compost. Mais, «surtout, ce bijou technologique est fait pour soulager les femmes».

D. Sylvie Yaméogo/Bassono, chargée du Programme national de biodigesteurs du Burkina Faso (PNB-BF)

Et c’est pourquoi, dans le cadre de notre célébration du 8 mars sous le thème de l’inclusion des femmes dans le secteur de l’énergie, nous avons choisi d’en parler avec D. Sylvie Yaméogo/Bassono, chargée du Programme national de biodigesteurs du Burkina Faso (PNB-BF). Nous proposons ici de tout savoir sur le biodigesteur, son impact socioéconomique avec cette spécialiste chevronnée de la question. Grand entretien exclusif. 

Burkina Demain : Vous êtes depuis 2014 chargée de programme au Programme national de biodigesteurs. Comment cela s’est-il passé ? Aviez-vous le profil de l’emploi ?

D.Sylvie Yaméogo : J’ai été recrutée au Programme national de biodigesteurs du Burkina Faso (PNB-BF) en 2011 comme chargée de communication, promotion marketing. En 2014, suite aux différentes évolutions au sein du programme, le poste de chargé (e) de Programme a été ouvert en interne à l’ensemble de l’équipe. J’y ai postulé parce que je pensais avoir les compétences pour et surtout parce que je pouvais à ce niveau de responsabilité, apporter beaucoup plus à la construction du secteur de la technologie au Burkina en particulier et en Afrique, en général.

Vous êtes dès lors une actrice clé du Programme national biodigesteurs. Quelles ont été principales réalisations du Programme au cours de ces dernières années (des chiffres) ?

Beaucoup de choses ont été réalisées depuis ces dix dernières années grâce au Gouvernement et à ses partenaires. En termes de chiffres je pourrai évoquer entre autres :

–  la réalisation de plus de 14 000 biodigesteurs qui permettent à plus de 80 000 personnes d’avoir accès à une source d’énergie propre et à un engrais organique (CompostA+) de grande qualité ; faut rajouter que ce parc fait du Burkina le leader en termes de nombre de réalisations de biodigesteurs en Afrique de l’ouest et du Centre et le troisième pays à l’échelle de l’Afrique ;

– la mise au point et l’introduction sur le marché en 2015, d’un nouveau modèle de biodigesteur (Faso Bio-15) moins coûteux, plus facile d’exploitation et plus productif ;

– l’appui à l’émergence de (13) Entreprises de construction/maintenance des biodigesteurs, une (1) entreprise de fournitures services après-ventes et cinq (5) entreprises de production/commercialisation d’accessoires de la technologie ; le chiffre d’affaire pour ces entreprises est estimé à 900 450 000 F CFA pour les ECB et 896 848 200 FCFA pour les Fournisseurs d’accessoires

– le recours de plus en plus important au compost du biodigesteur. Des enquêtes de satisfaction menées en 2017 et 2018, il ressort que les utilisateurs de biodigesteurs ont réduit de 40 % leurs besoins en engrais chimiques grâce à la technologie ;

– l’enregistrement en 2014, du programme au Mécanisme de Développement Propre (MDP) qui a permis la mise sur le marché des Unités de Réduction Certifiées d’Emissions (URCE) qui ont généré plus de 300 000 000F CFA sur les trois enquêtes carbones réalisées en 2017, 2018 et 2019. Ces ressources contribuent depuis 2020 au fonctionnement du programme.

– la prise en compte de la technologie du biodigesteur dans la Réduction des Émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (REDD+)

– le développement d’une   expertise nationale qui est sollicitée par la plupart des pays de la sous- région ouest africaine ;

-le développement d’une gamme d’emplois verts décents : Maçon technico-commercial, d’Agent d’Appui Conseil aux Ménages, d’Opérateur Conseiller aux ménages et de Force de vente ;

-la mise en place de l’Alliance pour le Biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre (AB/AOC) sous le leadership de SEM Président du Faso avec Ouagadougou comme siège de l’organisation.

Comme vous pouvez le constater, le programme a véritablement travaillé pour faire de la technologie un outil de transformation du système de production familial. Bien entendu, de nombreux défis restent à relever pour accroitre l’accès de la technologie au plus grand nombre de burkinabè.

Le président Kaboré avait promis réaliser 40 000 biodigesteurs au cours de son mandat passé. Techniquement, qu’est-ce qui explique qu’on n’ait pas pu réaliser cette ambition ?

Parce qu’il en faut plus que le techniquement ! Sur les 40 000 biodigesteurs nous avons pu atteindre un taux de réalisation d’environ 25%. Parmi les raisons qui ont limité l’atteinte de cet objectif, c’est surtout la question financière. Le programme a manqué de ressource pour accompagner l’action des Entreprises de Construction de Biodigesteurs à accroitre leur production. Ce n’est pas pour défendre le Gouvernement mais à décharge, les réaménagements budgétaires liés à l’insécurité ont joué d’une façon générale sur l’ensemble des budgets.

Cependant, cet engagement est toujours d’actualité et le Président dans son nouveau pacte social avec le peuple du Burkina le précise bien. Nous avons bien l’intention d’en faire bénéficier aux 30 000 autres ménages.

 

N’y-a-t-il pas aujourd’hui un désintérêt des Burkinabè vis-à-vis du biodigesteur avec l’engouement pour l’énergie photovoltaique ?

Ce n’est pas ce que j’ai constaté. Je pense surtout qu’il y a un besoin complémentaire parce qu’au plan technologie, l’une ne peut pas se substituer à l’autre. En tant que Programme nous travaillons à un mix énergétique pour apporter des réponses les plus complètes et à moindre coût aux besoins des ménages.

Comment faut-il s’y prendre pour avoir un biodigesteur ?

Rien de plus facile. Il faut prendre attache avec les entreprises de construction de biodigesteurs qui interviennent dans les 13 régions du Burkina Faso.

Au niveau du programme nous pouvons faciliter la mise en lien à travers notre Centre d’Appel Client : +226 63 23 23 44 ou +226 64 11 88 88.

Quels sont les avantages du biodigesteur ?

Les avantages de la technologie du biodigesteur sont si nombreux. Ce sont nos clients/bénéficiaires qui en parlent le mieux. Un de nos clients nous disait que les avantages du biodigesteur sont comparables aux tâches du plumage d’une pintade. C’est-à-dire innombrable.

C’est une technologie qui permet d’avoir accès à une énergie propre pour la cuisson et l’éclairage, d’avoir sa propre « usine de fabrication « d’engrais », d’améliorer le cadre de vie, de réduire les risques liés aux maladies respiratoire et oculaires dues à la fumée, d’accroitre ses revenus grâce à une meilleure productivité et à la vente du compost, etc

Mais surtout, ce bijou technologique est fait pour soulager les femmes et ça, je voudrais insister sur ce point. Je voudrais alors inviter les hommes à offrir des biodigesteurs aux femmes en milieu rural à l’occasion de la Fête du 8 mars.

Il y a quelques années, c’est la Boucle du Mouhoun « grenier du Burkina » qui disposait du plus grand nombre de biodigesteurs installés, suivi du Centre-Ouest et d’autres régions. Quelle est la situation aujourd’hui ?

La Boucle du Mouhoun détient toujours le plus grand parc de biodigesteurs au Burkina avec plus de 2700 installations. Elle est suivie du Sahel avec 2300 et du Centre-Ouest avec 2 250 biodigesteurs à son parc.

Quel a été l’impact du Covid-19 dans la mise en œuvre des activités du Programme National de Biodigesteurs ?

Les conséquences de pandémie se sont fait ressentir d’abord au niveau opérationnel dans un premier temps en limitant les activités des ECB. Puis il a fallu s’adapter pour les accompagner au respect des mesures barrières. Nous avons une activité pour laquelle nous devons être en contact avec les populations alors c’est à nous de prendre des mesures pour que ce contact se fasse dans des conditions qui n’affectent aucune des parties.

Au niveau institutionnel, les signatures de partenariats surtout avec les partenaires extérieurs ont accusés des retards avec des conséquences bien entendu sur les performances du Programme et des entreprises.  

Qu’en est-il du problème sécuritaire avec les attaques terroristes ?

La question sécuritaire est un problème qui affecte humainement tout burkinabè et c’est très pénible comme vécu.

Au niveau de notre secteur d’activité nous avons des clients, des collègues maçons qui ont perdu la vie au cours de ces évènements. Je leur rends hommage et m’incline sur leurs mémoires et sur celles de toutes les victimes de ces attaques.

Des entreprises se sont délocalisées et nous avons également enregistré des abandons au niveau de l’activité. En conséquence, les chiffres d’affaires de certaines ECB ont baissé de plus des 2/3.

La coopération néerlandaise soutient-elle toujours le Programme à travers la SNV ?

Oui. Le Royaume des Pays-Bas poursuit son soutien au PNB-BF à travers l’assistance technique qu’apporte la SNV et nous espérons très bientôt à travers un nouveau programme régional qui couvrira le Burkina Faso, le Mali et le Niger.  Notre pays servira de modèle pour aux deux pays cités qui s’engagent nouvellement à faire la promotion de la technologie du biodigesteur à travers des programmes nationaux.

L’Alliance pour le Biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre dont la 1ère réunion du Conseil des Ministres vient de se tenir le 18 décembre 2020 est également est centre d’intérêt pour les Pays-Bas.

Le Burkina Faso et la communauté internationale célèbrent cette semaine la Journée internationale de la femme. Comme thème, l’on parle d’inclusion numérique de l’autre moitié du ciel en vue de favoriser son inclusion financière. Qu’en pensez-vous ?

Je pense que c’est une thématique très importante pas seulement pour la rhétorique mais en ce qu’elle contribue à transformer la vie des femmes et à lever certaines barrières sociales qui nous enferment entant que femme. Le numérique offre un peu plus d’espace, un peu de mou à l’intérieur de tous ces nœuds physiques, psychologiques, sociaux, etc… le numérique facilite le partage et l’accès à l’information, à des marchés, à des produits ; donne de la visibilité…. Et cela parfois juste à travers un petit objet d’à peine 200 g que l’on tient dans nos mains. Je veux parler du téléphone portable. Vous vous imaginez le nombre de ventes en ligne que font des femmes, la connaissance et surtout la possibilité de partager nos vécus avec d’autres femmes partout dans le monde. Maintenant c’est aussi travailler à rendre accessible ces espaces, à les sécuriser et à s’adapter à leur fonctionnement pour transmettre et valoriser les compétences.

Au niveau du Programme nous avons digitalisé un nombre important d’outils que nous utilisons justement pour permettre de toucher des personnes auxquelles nous n’avons pas accès autrement et notamment les femmes. C’est sûr que sur le numérique on n’a pas encore fini d’en parler.

Ne faut-il pas parler aussi d’inclusion énergétique pour parvenir à cette inclusion financière ?

Complètement ! L’énergie, c’est le moteur. Et pour que tout cela soit productif nous devons l’inscrire dans une vision de durabilité. C’est ce que nous essayons de faire à travers la promotion de la technologie du biodigesteur.  

Combien de femmes possèdent-elles aujourd’hui leurs biodigesteurs qui participent aussi à l’accès aux services énergétiques en milieu rural ?

Au moins 15 000 femmes ont été formées à l’entretien et à l’utilisation du biodigesteur depuis la création du Programme.

Les femmes chef de ménage qui disposent de biodigesteur ne sont pas nombreuses au niveau de notre base de données.

Parmi les responsables d’ECB nous avons une femme battante à la tête d’une des entreprises coopératives dans la région du Centre-Ouest. Il s’agit de l’entreprise Nuna Biogaz. Depuis onze ans elle travaille dans le secteur de la technologie et c’est un modèle dont devrait s’inspirer les jeunes promoteurs.

L’inclusion énergétique des femmes burkinabè et africaine ne passe-t-elle pas par un grand engagement des femmes leaders comme vous dans le secteur ?

C’est sûr que s’engager permet de faire avancer les choses. La « méthode colibri », c’est la clé. Que chacune, chacun à son niveau fasse sa part. Et c’est ma philosophie. Faire ma part et bien le faire. Après, c’est aussi avec les actions des autres que l’on parvient au résultat. Beaucoup de choses restent à faire pour parvenir à l’inclusion énergétique des femmes au Burkina et en Afrique. La technologie du biodigesteur permet de contribuer à cet objectif et avec l’équipe nous travaillons à ce que les femmes puissent également bénéficier des avantages qu’offre cette technologie.

Personnellement, qu’attendez-vous faire en tant que femme leader dans le secteur pour favoriser l’accès des femmes aux services énergétiques ?

La première chose, c’est de veiller à ce que mon niveau de connaissance des besoins des femmes soit en accord avec leurs besoins effectifs pour ensuite pouvoir défendre leur point de vue et l’accorder aux décisions qui sont prises en leur nom et pour elles. C’est un exercice difficile qui consiste à éviter de se retrouver déconnectée de cette réalité. C’est pourquoi au niveau du programme nous accordons de l’importance à entretenir une relation avec les ménages et aux retours d’expériences.

L’option du Burkina en faveur de la promotion des énergies renouvelables dont fait partie le biodigesteur est-elle un atout sur cette question de la lutte pour l’accès des femmes à l’énergie ?

Absolument. Si le politique ne soutient pas l’action des techniciens en favorisant la création d’un environnement favorable c’est difficile de parvenir à des résultats et vice versa. Au niveau du PNB-BF le Gouvernement s’est toujours montré favorable à nous soutenir même si beaucoup de choses restent encore à faire.

Aucune femme n’a encore été portée à la tête du département de l’énergie, des mines et des carrières depuis sa création il y a maintenant plusieurs décennies. Avez-vous espoir qu’une femme puisse l’occuper un jour ?

Il n’y a pas que le ministère des Mines et des Carrières où il n’y pas eu de femmes à la tête, je pense !

Je suis convaincu qu’une femme peut être tout ce dont elle rêve. Occuper n’importe lequel des postes ministériels, présidentiel et n’importe quel autre poste de direction. Malheureusement, ma seule conviction ne suffit pas……

Alors, oui je rêve qu’il y ait plus de femmes aux postes de direction à des hauts niveaux et qu’elles servent de modèle. Qu’elles inspirent les femmes mais surtout les hommes. Je rêve que des journalistes n’aient plus à poser cette question parce que l’accès aux postes serait basé sur les compétences, quel que soit le genre.

Entretien réalisé par Martin Philippe

Burkina Demain

8 mars : «Partie si tôt maman, encore besoin de toi !», Badosa

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Badosa dédie ce poème à sa défunte maman «partie si tôt» ainsi qu’à toutes les mamans qui se sacrifient pour la réussite de leurs enfants

A l’occasion de la célébration du 8 mars, Journée internationale de la femme, Badosa, dédie depuis le Canada où il réside, ce poème à sa défunte mère «partie si tôt», ainsi qu’à toutes les mamans qui se sacrifient pour la réussite de leurs enfants. Lisez plutôt ! 

Badosa dédie ce poème à sa défunte maman «partie si tôt» ainsi qu’à toutes les mamans qui se sacrifient pour la réussite de leurs enfants

«Partie si tôt maman, encore besoin de toi !

 A l’occasion, du 8 mars, je dédie ce texte poétique à toutes les mamans qui se sacrifient pour la réussite de leurs enfants. Malheureusement, certaines sont parties très tôt sans jamais goûter aux petits succès de leurs enfants.

 

Maman, je suis allé chercher mon premier salaire

J’ai pensé à tous nos efforts et notre galère

Et là m’est revenue ma promesse d’antan :

Mon premier salaire sera à toi Maman!

 

Je pleure à l’idée que tu es partie

Sans voir combien ton fils a bien grandi

Je pleure ton départ si tôt à l’hiver, quelle galère!

Pour ne jamais goûter à l’automne, mon salaire!

 

Mes souvenirs s’inondent de toi, oh mère

Et me tombe des yeux toute une mer

Ton absence et le vide sont très amers

Oui, je n’ai pas pu te remplacer chère mère

 

 

Je pense à toi partie pour toujours

Maman à moi, je te cherche partout

Je te rêve si près de moi

J’ai encore besoin de toi plus près de moi

 

Je pense à toi, Maman de moi!

Depuis que tu es partie si loin

Je ne fais que te chercher dans tous les coins

En tout temps, je veux compter sur toi

 

Reviens maman, Maman à moi!

Au prix de mes sueurs et de tes conseils,

On pourra manger à notre faim grâce à mes paies

On pourra se permettre de vivre sous un bon toit

 

J’ai encore besoin de toi : reste dans ma vie!

Depuis ton départ, la vie m’a joué des tours

Et souvent, j’ai pris de grands coups

Tes conseils et ces épreuves m’ont aguerri!

 

Depuis que tu es vraiment partie

J’ai aussi fait beaucoup de paris

Et j’ai gagné certains de nos vœux

Restent pourtant des défis nombreux

 

Après que tu es partie physiquement

J’ai pu m’offrir d’autres vêtements

En vérité, je les trouve moins beaux

Quand comparés à tes sacrifices et cadeaux!

 

Oh ce plus beau cadeau de toi : m’inscrire à l’école!

Tu sais, j’apprends encore des choses à leur école

Mais, j’ai encore besoin de tes mots pour m’équilibrer la tête

Encore, graver en tête ces mots : sois sage et te prends pas la tête !

 

La vie n’est plus la même

Où cela nous mène?

Moins de pain et trop de peine à travers le monde

Que de gros maux qui affectent notre petit monde

 

 

Il me manque souvent un peu de pain

Comme appris de toi, jamais je ne me plains

Où que j’aille, l’on me rend ta générosité, en fait!

Et je garde aussi ton goût pour le travail bien fait.

 

Merci pour tout, Maman à moi!

 

Par BADOSA»